Le Sas d'entrée

J'étais furieuse. Le mépris de ce garçon m'avait sortir de mes gonds. J'étais restée plantée là quelques minutes, puis, agacée, j'avais attrapé le livre que je cherchais, mon sac, et étais sorti dans un grand mouvement de rideau. Le sas était sombre, mais pas suffisamment pour que je ne remarque pas la haute silhouette devant moi. Je pilai net, m'arrêtant tout près du garçon en face de moi. Encore extrêmement agacée, je marmonnai un vague :

"Pardon..."

Je restai toutefois immobile, plongée dans mes pensées. Ces derniers, tout partait à vau-l'eau pour moi, entre Sawal, mon frère, Marianne, sans oublier les évènements de cet été. J'étais extrêmement confuse, au fond, et c'est peut-être pour ça que j'étais si furieuse. Parce que, ça s'était évident, ce n'était pas uniquement le préfet de Serpentard qui en était la cause. Je finis par lever les yeux, m'apprêtant à saluer le gars dont j'avais failli embrasser le tee-shirt, et restai bouche bée en tombant sur un visage que je connaissais bien. Je restai hypnotisée dans ces yeux d'un bleu magnifique qui m'avaient tellement troublée, et soudain, le fait que j'étais sensée partir disparut totalement de mon esprit.


RP avec Jason Leifsson ♥

Une fois mon entraînement de quidditch fini, après avoir pris une douche méritée, je descendais du dortoir la mine fatiguée, les cheveux partant dans tous les sens. Je déambulais lentement dans les couloirs en pensant à la rentrée qui avait été pour moi un calvaire. Quoi de pire que de reprendre les cours? Bref. Je me recoiffais machinalement et me dirigeais vers la salle de repos, les yeux rivés sur le sol. J'entrai dans le Sas qui précédait la salle et failli rentrer en contact avec une fille qui sortait brusquement de la salle, son sac et un livre encore sous les bras. Elle marmonna un vague "pardon" d'un voix qui me parut familière. L'obscurité qui régnait dans la salle cachait ses traits, mais je devinais quand même la silhouette de la fille qui se tenait devant moi: c'était Marlène, que j'avais rencontré à la colonie et avec qui j'avais passé de (très) bon moments, qui s'étaient d'ailleurs concrétisés par une soirée que je n'oublierais pas de sitôt. Je n'avais pas pu la revoir pour la suite des vacances, qui avaient été pourries d'ailleurs, une maladie m'ayant cloué au lit jusqu'à la rentrée. Je senti alors mon coeur faire un bon dans ma poitrine et je souris discrètement. Elle semblait m'avoir reconnu. J'ouvris grand les bras et lançais:


- Marlène ! Ça faisait longtemps...

Je remarquai son air soucieux et lui pris l'épaule. 

-Il y a un problème? 

Je souris face à son enthousiasme. Une partie de mes craintes et de mes appréhensions fut aussitôt balayée : Il était resté le même. Soudain plus sérieux, il posa sa main sur mon épaule, remarquant sans doute que mon moral n'était pas au plus haut. En même temps, c'est pas comme si ça se remarquait pas...

"Il y a un problème ?
- Non. Enfin si, mais... rien à voir avec toi."

Au contraire. Je me sentais bien mieux que tout à l'heure. Je me demandais, un peu confuse, si c'était sa présence qui m’apaisait comme ça. Quelque part, j'espérais que non, parce que c'était un peu ridicule. Je pensai à la dernière fois qu'on s’était vus et aussitôt mon rythme cardiaque s’accélérât. Pitié, Merlin, Papa Noël, Petit Jésus, faites que je ne rougisse pas... Euh, trop tard. Je sentais clairement le sang affluer dans mes joues maintenant rose, et je me mis à triturer le bas de mon tee-shirt. Trop gênant... Je finis par faire comme si de rien n'était et relevai la tête vers le garçon, lâchant la première question qui me passa par la tête.

"Jason ? Tu as fait quoi, après la colo ?"

Etudier, encore et encore, les Aspics étaient un véritable calvaires. Elles tenaient bien leur nom finalement, c'était plus que contraignant! L'année avançait dangereusement et je passais tout mon temps libres à étudier depuis quelques temps, ce qui m'empêchait de voir ma bien aimée. Je me demandais où elle était à cet instant précis d'ailleurs. 

Je m'apprétais à entrer dans la salle de repos des élèves pour étudier une fois de plus, car avec le beau temps, il y avait de forte chance qu'elle soit déserte. J'entrebaillais la porte et entendis de nombreuses voix. Et flûte! Je fis alors demi tour. Je pouvais aller étudier à la bibliothèque, c'était toujours calme et silencieux au moins là-bas, je pourrais bosser mes examens. Faisant demi tour, je réfléchis un instant. Réalisant soudain qu'une demie-journée d'étude en moins ne m'empêcherait pas de travailler mes cours ni d'obtenir mes diplomes, je décidais de partir à la recherche de ma dulcinée, ma préfète aux cheveux roses.

Rp unique