(3e samedi de novembre dans la nuit - une semaine après la sortie dans la forêt avec Lilion et Kalis)Je me réveillais pour la énième fois aujourd'hui, encore plus mal que ce matin. Je voyais bien que la nuit était tombée car aucune lumière ne filtrait des fenêtres, j'avais donc passé la journée au lit. Je n'avais pas vu le temps passer, trop occupée à me rouler en boule et à rester au chaud dans ma couette, et j'avais apparemment passé mon samedi à dormir.
Toute la semaine qui avait suivis ma dernière sortie dehors, accompagnée de Lilion et malheureusement de Kalis, j'avais couvé un rhume. Du moins au début ce n'était que ça, une petite toux, la gorge un peu irrité, peut être quelques courbatures mais rien d'alarmant. Je n'avais pas voulu aller à l'infirmerie pour si peu, j'avais alors préféré attendre que ça passe tout seul.
Mais aujourd'hui ce n'était apparemment pas passé et le matin même je n'avais pas pu me lever tellement j'avais mal partout et que je manquais de force. J'avais espéré qu'en me reposant ça passerait mais maintenant j'avais des quintes de toux et horriblement chaud. Je poussa les couvertures à l'aide de mes pieds en sentant que j'étais en sueur. Quelque chose n'allait pas, j'avais mal de tête et cette chaleur était vraiment désagréable. Je pensais à mes camarades en me demandant si quelqu'un avait remarqué mon absence, avait remarqué le calme dans les couloirs. J'imaginais leur soulagement et leur ravissement en voyant que je manquais à l'appel à la sortie de Pré au Lard et j'en ris, amusée par l'idée. Mais mon rire se transforma bien vite en une nouvelle quinte de toux et je me roula en boule dans mon lit.
J'en avais assez d'avoir si chaud, je devais avoir une sacré fièvre pour être aussi mal, mais ça n'allait pas m'empêcher de me lever, pas cette fois. Il me fallait du frais, je voulais avoir froid, de quoi faire baisser la température, mais je ne voulais pas réveiller mes camarades de chambre en allant dans la salle de bain et en faisant couler l'eau de la douche.
Je roula sur le coté pour descendre du lit et attrapa un pantalon dans mon tiroir, l'enfilant avec difficulté ainsi qu'un gilet. Je n'avais pas la force d'enfiler et de lacet mes boots alors je pris juste la peine de mettre de grosses chaussettes en laine. Une fois prête à sortir, je me glissa avec difficulté hors de mon dortoir pour m'appuyer aux murs et atteindre doucement mais surement la sortie de la salle de commune. Je savais où je voulais aller, je savais quel endroit dans le château était le plus frais et pourrait me soulager un peu de cette fièvre.
suite dans le couloir des cachots
dédicace à Lilion et merci pour l'inspiration