4ème année

Ma journée a été pleines d'émotions. Je monte dans mon dortoir, seule, le coeur un peu lourd. Ces derniers jours ont été éprouvant. Parler à ce vendeur, qui sait visiblement des choses sur ma mère, ce sujet si épineux que je refuse de l'aborder quoi qu'il arrive, tout ces gens en peu de temps qui ont commencer à me tourner autour sous prétexte que je suis jolie ou tout simplement la fille du directeur, la prise de tête violente avec mon père, et toute ces choses qui ont été dites dans son bureau.

J'ai le coeur lourd aussi à cette pensée. Je n'aime pas me disputer avec lui, il est tout ce qu'il me reste et vice versa. Depuis que maman... Passons! Pour le moment, je le laisse se calmer un peu, et je ne mettrai les pieds dans son bureau que d'ici quelques jours, le temps pour lui de se centrer sur son devoir de directeur. Avec le ministère au fesses, ça ne doit pas être de tout repos.

Et dans tout ce bazar, il y a des rencontres, fortuites pour la majorité. Des rencontres intéressantes. Déjà, ce jour-là, je me suis rapprochée de ce garçon, ce beau garçon, Cody Greengrass, qui a tenu tête à mon père de façon plus que violente, et qui, par chance, a renoncé à son acte grâce à moi. Pourquoi? Quelque chose s'est passé ce soir-là, quelque chose d'étrange, une sorte d'alchimie. Nous avons un peu discuter, quelques minutes seulement, dans la salle commune après avoir quitter la salle de repos. Ce furent les quelques minutes les plus courtes de ma vie, et j'aurais aimé qu'elles durent encore. J'ai pensé à lui toute la nuit cette nuit là, et j'ai même espéré le croiser au réveil, mais non.

J'étais allée tenter une supression de la punition de Cody, mais en vain, j'ai même écopé d'une punition moi même. Lorsque j'étais revenue dans la salle commune, il était là et m'avait offert ce magnifique poème, cette déclaration si étonnante. Et ce soir-là, je n'ai pas réfléchi, je l'ai suivi dans son dortoir, où il m'a embrassé pour la première fois. La sensation était indescriptible tellement c'était un moment parfait. Puis, j'avais dormi dans ses bras. Je n'ai pas aussi bien dormi depuis plusieurs années.

C'était hier soir. Ce matin, je me suis réveillée seule dans son lit, j'ai eu peur, mais je l'ai trouvé en salle de repos où il m'a gravé un petit "Je t'aime ma rebelle" dans le bois de la table. Il ne l'a peut-être pas dit de sa voix, mais il m'aime. Ensuite, je ne l'ai pas vu, jusqu'à cette fin d'après midi. Il m'a clairement fait comprendre que je pouvais dorénavant le rejoindre, et j'en ai bien envie, mais ce n'est pas une si bonne idée. Et si on nous voit? D'ailleurs je réalise maintenant que j'ai toujours sa cape sur le dos. Puis-je prétexter la lui rendre pour y aller? Non, on se demanderai pourquoi je ne ressort pas.

J'avais parlé de cette nuit à Sonny Ardwen, un garçon de Serdaigle qui m'avait percutée dans la matinée et avec qui le courant était passé à la perfection. Il sera certainement un très bon ami d'après moi. Il s'était fait casser le nez, mais c'est sans compter sur Madame Pomfresh... par un certain Adriel, que j'ai rencontré lui aussi un peu plus tard. Quelle journée!

Je lance mon sac sur mon lit parfaitement tiré. Il me semble froid ce lit... Il faut que j'arrête de penser à lui, j'ai un devoir à travailler. J'ouvre mon sac et sors quelques livres. Je vais profiter du calme pour potasser quelques bouquins.

La journée a été compliquée. Il faut que j'aille rendre visite à mon père, mais j'ai cru comprendre qu'il devait recevoir le ministre ces jours-ci. Alors j'évite soigneusement de le croiser, je ne l'aime pas du tout. Du coup, j'ai envoyé un hibou à Molly pour lui annoncer quelques potins de la plus haute importance qui devrait lui plaire. Et même si ces nouvelles doivent très certainement rester discrètes, je ne peux absolument pas garder l'information pour moi.

J'espère que ma nouvelle amie ne va pas tarder, je trépigne d'impatience, et puis je n'ai pas fini mes devoirs, et j'aimerais retrouver mon cher et tendre. Il commence à être tard, mais elle devrait arriver sous peu. J'entends des bruits de pas dans le couloir et j'aperçois la grosse porte en bois du dortoir s'ouvrir. C'est elle!