Les couloirs du château aile Ouest

Je sortait de cours, lorsque j'avais croisé l'esprit frappeur de l'école. J'avais fui par un raccourci, et ouvrant une porte, sursautai lorsque celle-ci se mit à crier.

"Bas les pattes ! Mes camarades et moi ne nous ouvriront que lorsque nous revendications seront prises en compte !"

Je poussai un soupir exaspéré. Les portes de Poudlard étaient gavantes... Je m’apprêtai à réessayer lorsqu'une fille de Serpentard me bouscula. Elle n'obtint pas de meilleur résultat , et en bonne Serpy, se mit à râler.

"Oh... M*rde ! Ce n'est pas possible ! Il y a grève de porte ou quoi !- se rendant compte que je la regardait (comment elle avait deviné ?) - Allez stop ! Arrête de me fixer comme si j'avais une verrue sur le nez ! Rends toi utile et aide moi à ouvrir cette saleté de porte !"

 A ce moment, la saleté de porte en question se mit à brailler l'Internationale. Je rit.

" Essaye de contacter le syndicat !"

 Je regardai la fille insupportable en face de moi.

"Qu'est-ce qu'on fait du coup ?"

Je regardais, sciée, la Verte faire tout un numéro de charme à la porte. Celle-ci l'envoya valser avant de se remettre à brailler :

"C'est la luuuuteu finaaaleu !
 - Une idée ?"

Je réfléchis, puis lancai :

"Une complètement folle, oui..."

Je sortit de quoi écrire et me tournais vers la porte :

"Nous allons rapporter vos doléances au directeur."

J'écrivis la demande d'huile dans les serrures et trucs du même genre et fit mon plus charmant sourire.

"On peut passer ? Il faut lui apporter au plus vite."
[size=31]Je croisai les doigts dans mon dos. Pourvu que ça passe...[/size]

HRP:

Là, j'en avais marre. Mais alors, vraiment marre. Je venais de me faire rembarrer par une foutue porte !  Manifestement, je n'étais pas la seule à en avoir marre, parce qu'à ce moment-là, la fille, Maryliss, attrappa sa
 baguette et se mit à lancer des alohomora contre la porte. *Elle est folle, ça marchera jamais* pensais-je. Alors que j'ouvrais la bouche pour lui dire de laisser tomber, la porte s'entrouvrit. Je contemblais, bouche bée, les quelques centimètres que la Serpentard venait d'extorquer. Celle-ci me rabroua rapidement :

"- Allez ! Rends toi utile et aide moi à pousser cette porte ! Alohomora ! Alohomora !"

Je me seccouai, et m'approchai de la porte sur laquelle poussait Maryliss comme une forcennée. Je lui signe de s'écarter un peu, et repliai la jambe.

"Ca va faire mal..."


Je lançai violemment mon pied contre la porte et l'espace de libre doubla. *Ah, ça défoule...* Pas assez d'écart pour qu'on passe,malheureusement. Je sourit et lançai un nouveau coup de pied, deux fois plus fort que le précédant. Maryliss lança à nouveau le sort. Je soupirai de soulagement. Ca devait être bon. C'est alors que je remarquai l'état de la porte.

"Oups..." marmonnais-je devant le désastre.

"- Surtout, dit pas merci..." dit la Serpentard à la porte.

Je rigolai. C'était quand même un peu gonflé de sa part, c'était nous qui l'avions pétée.

"Qu'est-ce qui vous fait rire, jeune fille ?
-Rien, rien..." fis-je, en espérant que cette stupide porte ne remarque pas que je me foutais d'elle. Bon, ok, c'était un peu grillé. La Serpentard se tourna vers moi :

"Pas mal l'idée du coup de pied. C'est quoi ton nom ? Moi c'est Mary. Enfin... Maryliss.
-Enchantée... Mary. Moi, c'est Marlène. Les portes devraient faire grève plus souvent, en plus, ça donne l'occasion de se défouler."


Enfin... Pas trop souvent quand même, hein... Mais bon, rencontrer une fille avec un caractère aussi trempé, c'était cool. J'espérais vraiment qu'on allait devenir amies. J'ajoutai :


"Dis donc, c'est joli, Maryliss. Ca vient d'où comme prénom ?"

Je rit de bon coeur. Ca modifiait un peu mon idée des Serpentards froids et méprisants. Comme quoi, j'avais vraiment trop de préjugés... par contre, son commentaire sur le préfet me surpris. Personnellement, je trouvais que le préfet de sa Maison était beaucoup moins sympa que Lawrence, qui avait plutôt bonne réputation chez les Serdaigles.
En revanche, la réponse à ma question me figea. Marseille... c'était impossible. Maryliss, inconsciente de mon trouble, redoubla de moqueries envers la porte, qui en changea de couleur. Je savais pas qu'c'était possible, ça... Se rendant enfin compte de mon atitude hébétée (je n'avais toujours pas bougé), La jeune fille se retourna vers moi :

"Qu'est ce qu'il y a ? Tu avances ?
- Je... Mary ? J't'ai dit mon nom de famille ?"


Connaissant très bien la réponse, à savoir "non", je lâchai :

"Lenoir. J'm'appelle Lenoir."


J'avais lâché cette dernière phrase en français. Et je me sentis mieux. Allez savez pourquoi, peut-être car c'était la première personne comme moi que je rencontrais en Angleterre, à savoir, une personne parfaitement bilingue. Ca pouvait s'avérer interessant...

hrp:

Je rit, et ratrapai rapidement la Serpentard. Entendre cette langue ailleurs que chez moi me faisait plaisir. J'allais rarement en France, depuis notre déménagement en Angleterre. Je rendit à Mary son sourire, et répondit :

"Non, en fait, j'ai fait toute ma scolarité à Poudlard, mon père y tenait. Mes grands-parents se sont exilés, parce qu'en Angleterre, à leur époque, il ne valait mieux pas être Sang-pur. Du moins, pas quand on était opposé à la politique anti-moldus. Tu sais, avec Tom Riddle, la guerre..."


Je sourit, pensant à ma grand-mère, tellement adorable, qui m'avait raconté cette histoire.

"Ils ont changé leur nom, pour ne pas être retrouvés. C'est pourquoi je m'appelle Lenoir. Maman a fait ses études à Beaubâton... D'ailleurs, c'est dingue le pourcentage de blonds et de blondes qu'on voit là-bas ! J'y ai mis les pieds une seule fois, et j'y ai vu plus de blonds que partout ailleurs dans ma vie, un vrai congrès ! Là-bas, j'aurais ton sur ton, en tout cas."


Mes cheveux étaient plus blond foncé que châtain clair. Ma mère avait les cheveux légèrement plus foncés que moi. Comme quoi, il y avait aussi des filles châtain dans cette école.

"La suite de mon histoire est d'un romantisme décapant : Ils se sont rencontrés, et sont tombés amoureux. Enfin... la première fois, pas vraiment : mon père a collé une droite à son petit ami de l'époque qui l'avait charié. Enfin bref, toujours est il qu'on a fini par déménager en Angleterre, et que j'ai fais mes études à Poudlard. Voilà ma vie... pas bien palpitant, en somme."


Je sourit de nouveau à Maryliss, espérant de tout coeur qu'elle aussi me parlerait d'elle.

Je sentis que l'histoire de Maryliss était un sujet sensible et n'insistai pas. En revanche, lorsqu'elle me demanda où j'allais, je réalisai que je n'avais rien à faire là.

"Ben... à la base, je rentrais à la Salle commune, mais j'ai croisé Peeves et du coup j'ai fais un détour. Ce foutu esprit frappeur... je suis sure qu'il m'a dirigée vers ici volontairement."

Je soupirai. Maintenant, j'allais devoir retrouver mon chemin. Ça devrait être à gauche. Ou à droite. Au pire, j'irais tout droit, et puis on verrait bien.

"Bon... je vais y aller, parce que vu que je suis un peu perdue, ça va prendre un peu de temps. Je m'interrompit. Ca y est, je sais où je suis ! Si je prends vers la gauche, je devrais arriver à la tour. Allez, je te laisse avant de me perdre à nouveau !"

Je souris à Mary et m'éloignai rapidement, pressée d'arriver à la Tour de Serdaigle.