6 ème année ♀

Peu de poufsouffles étaient encore installés dans la salle, la majorité était partie se coucher et Winonna décida de faire pareil. Elle profita qu'Anatole entre dans les dortoirs masculins pour s'y rendre avec lui. Plantée au milieux de l'antichambre, elle glissa un : " Bonne nuit les garçons, dormez-bien " destiné à toutes les années.

La préfète sorti du territoire des garçons et ouvrit la porte menant aux dortoirs des filles. Elle s'arrêta devant chaque chambre, pour voir si tout allait bien jusqu'à ce qu'elle arrive à la sixième, là où son lit se situait. Elle laissa de côté les septièmes années, qui étaient assez grandes et indépendantes pour se débrouiller seules.  Depuis le couloir, elle souhaita une dernière fois bonne nuit à ses camarades, puis elle entra dans son dortoir et les sept portes se fermèrent les unes après les autres. 

La jeune femme se vautra sur son lit, pressée de s'endormir. Le voyage avait été long et pénible. La soirée aussi d'ailleurs ... Le directeur avait enfoncé le couteau dans la plaie.

" Wino, ta chemise de nuit. " Philippine, son amie avec qui elle partageait son armoire, lui tendit le morceau de tissu bleu satiné. " Je suis désolée, je l'avais emmené chez moi s'en faire exprès, je te la rends. " 


" Merci Phi', ce n'est pas grave tu sais. "

Winonna fourra la robe dans sa malle et sorti un autre pyjama. Elle se changea puis se glissa, au chaud, dans son lit à baldaquin, prête à s'endormir.

Réponse à Winonna
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Rebekka s'était endormie aux alentours de 2h du matin, sans aucune raison réelle. Elle avait revue dans sa tête durant tout ce temps si les devoirs étaient tous fait sans aucune exception, ce qui était le cas. Puis son ventre avait commencé à quémander à manger, alors elle avait chercher dans sa valise, s'il ne lui restait pas un paquet de chcocogrenouille, ses confiseries préférées. Malheureusement non, alors elle était descendue dans la salle commune, voir si une pomme ne traînait pas par là. Par chance, il restait celle qu'elle avait abandonnée sur sa table de travail la veille.

Après donc 2h, la blonde était dans un profond sommeil lorsque des images lui parviennent. Des flash qu'elle imaginait contre son grès depuis la mort de son "grand frère". Un saut, c'est tout et cela en boucle.
Se réveillant rapidement avec quelques gouttes de sueurs sur le front malgré tout, elle vit qu'une de ses colocataires de chambre avait allumé sa lampe et était assise dans son lit, tout comme elle à cet instant.

Plissant les yeux, le temps que sa vision devienne nette, elle vit qu'il s'agissait de sa capitaine de Quidditch, à qui elle n'avait jamais adressé la parole en dehors des entraînements. Prenant son courage à deux mains et après une gorgée d'eau, Rebekka chuchota assez fort son prénom avec un ton d'interrogation :

"Winonna ?"

Regardant alors celle se trouvant dans le lit en face d'elle, elle regarda autour puis remarqua que tout le monde dormait à point fermer. Soupirant alors, elle bu toute l'eau de sa gourde sans en laisser une seule goutte. Puis elle revint sur Winonna :

"Mauvais rêve toi aussi ?"

Faisant un non de la tête pour répondre à la première question, Rebekka soupira longuement. C'est vrai que cela faisait désormais un moment qu'elle n'avait pas fait de cauchemar, mais ça ne lui avait pas manqué... Absolument pas. En même temps, son dernier cauchemar était il y a un, toujours à la même époque, une seule nuit, assez pour ne pas lui faire oublier et surtout, lui faire regretter. Elle n'ira par contre, jamais avouer à quelqu'un de quoi elle "rêvait" de peur que l'on croit que c'était Elle, la responsable. Alors elle avait toujours fait comme si de rien n'était, ne se faisant jamais prendre... Jusqu'à ce soir.

La blonde glissa un simple oui, assez discret, comme si elle avait honte de faire des cauchemars alors qu'il n'y a pas de quoi. Puis elle voulue surenchérir, pour ne pas laisser une autre personne dans l’embarra, vous voyez le genre quoi.

"Moi aussi, ça... C'est... Selon les périodes..."

D'ailleurs, c'est vrai quoi, pourquoi l'islandaise devait toujours avoir une sorte de gêne lorsqu'elle fait un cauchemar ? C'est pas la seule ! La preuve est telle que sa préfète en faisait aussi, alors bon. Mais soudain, elle se souvint d'où venait cette honte qui flottait au-dessus d'elle en permanence lorsque ce rêve se passait : sa mère. C'était le seul moyen explicable aujourd'hui. Elle se faisait punir dès qu'elle se mettait à pleurer ou à crier de peur. Selon sa mère, c'était pour l'endurcir au niveau du caractère, sauf qu'au lieu de se renfermer sur elle-même, cela n'était en rien utile.

Se rendant compte que le silence était présent dans le dortoir depuis un moment, elle voulue dire quelque chose; elle le souhaitait, mais rien ne sortait. Il est difficile de dire quelque chose lorsque l'on ne sait pas quoi. Alors, sur le coup, elle demanda :

"Quand est le prochain entraînement déjà ?"

La blonde hocha la tête lorsque sa capitaine lui dit de quoi il s'agissait vaguement et elle en fût toucher, car elle ne pensait pas avoir le privilège de savoir de quoi parlait son cauchemar.

"Je ne l'ai pas vécu mais c'est tout comme... J'ai perdu un être cher... Il s'est suicidé et j'ai rêvé de le faire aussi pour le rejoindre"

Pourquoi avait-elle voulue confier cette chose jamais sortie de sa bouche ? Le mot "suicide" sortait calmement, sans douleur, sans larmes... Rien. Peut-être était-ce cela que l'on ressentait lorsque l'on doit passer à autre chose dans sa vie ? Rebekka ne le saura pas, mais une grande avancée venait de se produire en ce petit matin. En espérant que Winonna eut compris que le sujet ne serait pas plus développer pour autant, la Poufsouffle hocha encore une fois la tête lorsqu'il fut sujet d'Alex, sa voisine de lit et coéquipière de jeu.

Cessant de regarder la brune, elle se rallongea un peu pour remettre les idées au clair dans sa tête. Puis elle se leva pour se rendre dans la salle commune, afin d'observer la rosée du matin sur l'herbe à la fenêtre. 

IRP:

Winonna n'osa pas répliquer. Cela avait dut être dur pour Rebekka. Vouloir faire pareil était une pensée forte. Elle devait vraiment souffrir de cette perte et avait du mal à vivre avec. Miss Diggory aurait voulu aider et être une confidente pour sa camarade mais Reb n'était pas prête à aller plus loin d'après l'expression de son visage.

La jeune femme finit par sortir de la chambre. Elle avait surement envie d'être seule. La préfète sorti alors un livre de sa table de chevet et se plongea dedans.


Après un petit moment, elle décida d'arrêter sa lecture lorsqu'elle vit Philippine grimacer à cause de la lumière. Elle rangea son livre, éteignit sa lampe et, à l'aveugle, se dirigea vers son placard pour prendre son uniforme et fila dans la salle de bain pour prendre une douche.