La rue principale du chemin de traverse

Après peut-être quelques minutes, Dorea commença lentement à reprendre pied sur la panique et la tristesse éprouvée. Respirant fortement pour se calmer, elle sentait l'air qui lui brûlait les poumons. Le fait que le corps ait été dissimulé par une cape l'aidait, au moins un peu, à faire abstraction. Elle relâcha le bras de Kalis en lui adressant un sourire désolé. 


-Non ? Non... La cape le cachait totalement, je voyais rien, je pouvais pas bouger ni parler. Je peux juste te dire qu'il était grand, pas épais, et que c'etait un homme. L'avait une voix d'homme. Plutôt jeune, pas une voix de vieux. Pas fumeur ?  Pas abîmée, la voix. Je peux pas en dire plus...

Parler de lui, de l'agresseur, était horrinle et probablement bienfaiteur en même temps. Elle ne pouvait cesser de repasser les images dans sa tête, en boucle, toujours. Mais enfin, elle réalisait. Elle réalisait de plus en plus, et avait l'impression de voir la jeune Poufsouffle, si vivante encore une heure auparavant, s'éloigner d'elle irrémédiablement.
En détaillant rapidement les élèves qui l'entouraient, elle comprit vite qu'elle était celle qui avait réagit avec le plus de faiblesse. Les autres semblaient autant en colère que triste, bien que tous étaient visiblement affectés, notamment John, qui cherchait à joindre ses parents. La Serdaigle sortit alors sa baguette, dont elle n'avait pu se servir auparavant. Le sortilège de Patronus n'était pas vraiment de son niveau mais pendant qu'elle était planquée dans son dortoir pendant deux mois, elle n'avait eu que ça à faire d'apprendre de nouvelles choses et de s'entraîner. Celui là avait vraiment demandé beaucoup d'effort à la jeune fille, mais en se concentrant bien sur un souvenir d'enfance, et en faisant abstraction du reste, elle produit un joli poisson bleu. Il était de consistance beaucoup plus pâle et faible mais celà vallait  Elle n'avait aperçut Teddy Lupin qu'une seule fois, mais cela suffit à ce qu'elle puisse le visualiser en temps que destinataire du message.


-Monsieur Lupin, je suis à côté de votre fils sur le Chemin de Traverse... Ri... Quelqu'un est mort. John va bien, il voulait vous prévenir...

Dorea aurait voulu être rassurante, mais sa voix blanche et begayante transmettait juste son effroi, sa peur, sa douleur. Sans nul doute que ce message inquiéterait au plus haut point le père, mais elle aurait été bien incapable de faire mieux. Lançant un regard interrogateur à John pour savoir si il voulait rajouter quelque chose, elle finit par laisser le poisson aller, après qu'il ait eu l'occasion de parler. 
Ils s'étaient un peu éloignés maintenant, et la jeune fille attrapa une épaule, celle de John cette fois. Elle aurait voulu le serrer contre elle en recherche de soutien, mais resta plutôt sur place, bras ballants, les yeux désespérément fixés sur la cape, sur laquelle brillait un minuscule signe quand à sa propriétaire. En effet une petite mèche de cheveux roses étaient coincés dans la fermeture de la veste. La Serdaigle se tourna donc vers Alice et lui offrit une grimace de remerciement, qui aurait dû être un sourire, éventuellement. Mais sourire était impossible actuellement, elle était déjà forte de réussir à parler snas s'effondrer au vu de son état d'esprit.

Je me détachai d'Alice en voyant Dorea me jeter un regard interrogateur. Comprenant qu'elle attendait que j'ajoute quelque chose, je chuchotai d'une petite voix :

"Venez me chercher, s'il-vous-plait. L'attroupement est visible du haut de la rue, normalement." précisais-je, plutôt que d'indiquer à mes parents notre position exacte. J'aurais été incapable de le faire.

Le patronus disparut. Dorea me mit la main sur l'épaule et je me serai contre elle, fort, autant pour me rassurer que pour la rassurer, elle. Au bout de quelques minutes, une voix paniquée, celle de Victoire, retentit dans la rue.

"John !
-Maman !"

J'avais crié. Je fonçai vers elle, me précipitant dans ses bras. Doucement, elle me caressa les cheveux, encore et encore, jusqu'à ce que je me calme. Je ne m'en étais pas aperçu, mais je tremblais. A peine fus-je sorti de l'étreinte de ma mère, que Teddy m'examinait sous toutes les coutures, vérifiant que je n'avais rien. Je le rassurai, avant de prendre Victoire par la main et de la tirer vers Dorea.

"Ca va aller ?" demandais-je timidement, sachant très bien que non, ça n'irait pas. Comment pouvait-elle supproter ça, alors que sa souffrance semblait si intense? Victoire, comprenant aussitôt que cette jeune fille était celle du patronus, s'avança doucement, et lui déposé un baiser sur le front, avant de lui dire quelque chose que je n'entendis pas. J'attendis, debout à côté de Teddy.

La foule , le bruit , le cadavre sur le sol , les pleurs. Tout se mélangeait à une vitesse folle dans l'esprit de Kalis. Son cerveau réagit instinctivement et son visage redevint dur , ne trahissant aucune émotion. Il ne pouvait plus rester là , le jeune garçon se sentait affreusement inutile à travers la foule , à regarder les gens passer et repasser devant lui , les larmes aux yeux. Le serpentard recula , pris de cours face à tout ça. Il devait rentrer au plus vite, il ne devrait même pas être là. Kalis jeta un coup d'oeil à Alice, à Dorea, au reste des gens qui entouraient le cadavre toujours sur le sol. Il devait avoir une conversation avec les panseurs de son manoir - qu'elle genre de conversations ?

Il n'en savait rien , ce dont il était sûr c'est qu'ils n'étaient pas complètement innocents à toute cette merde. Il savait aussi qu'il n'aurait influence sur eux, quoi qu'il dise , quoi qu'il fasse. Mais il avait besoin de confirmation , Kalis détestait ne pas savoir, être ignorant même s'il doutait fortement que les panseurs ouvre leur bouche pour lui révélait le moindre détail. S'éloignant à grands pas, il zigzagua entre les gens, en poussant quelques sorciers sur son passage et s'éclipsa dans une ruelle sombre. Il entendait toujours la foule au loin, mais c'était plus calme, plus effrayant. Pendant de longues minutes, Kalis fixa le mur sombre face à lui puis il transplana. Personne ne l'aperçut alors qu'il disparaissait presque aussi silencieusement qu'une ombre.
PS : Ka part du chemin pour rejoindre son manoir.

Sous les yeux choqués de Dorea, la vie continuait, les gens s'affairaient. John revient avec deux personnee qui devaient être ses parents, et une pensée  effleura l'esprit de la Serdaigle :  elle ne l'avait pas réalisé auparavant, mais le jeune appelait ses parents par leur prénoms. Etrange...
Pendant que Kalis se reculait doucement et discrètement, la préfète de Gryffondor expliquait dans les grandes lignes se qui s'était passé aux deux adultes. Puis, la femme, Victoire, s'approcha d'elle et lui souffla quelques remerciements et encouragements à l'oreille :  elle lui conseillait notament de tenir le coup. La Serdaigle remercia cette attention par un sourire perdu, avant de se laisser glisser en position assise. Elle était complètement épuisée, sans doute par l'usage du Patronus, et rester debout lui paraissait insurmontable. De sa nouvelle position, elle apercevait un bout de mèche de cheveux qui dépassait la cape. Peut être une demi heure auparavant, elle avait ébouriffé les cheveux de Ria de manière amicale, et maintenant, ils étaient étalés autour de sa tête sur les pavés du chemin de Traverse.
Au loin, Teddy agitait sa baguette, peut-être prévenait-il la famille de Victoria, puisqu'il semblait la connaître. Celà serait une épreuve terrible pour eux, d'apprendre la perte de leur enfant...

Alors que Teddy observait la foule, Victoire discutai avec la fille qui m'avait relevé. Elle lui expliquait quelque chose, et ma mère prit soudain une expression peinée. Elle venait d'apprendre, probablement. Elle s'approcha de nous et dit à mon père :

"Teddy, préviens Harry. Voyant son air perdu : C'est Victoria.
- Victoria ? Victoria, la petite Lester ?"

Victoire hocha la tête. Il écarquilla les yeux, puis baissa la tête, attristé.

"Je vois. Je lui envoie un patronus tout de suite."

Je suivis Victoire alors qu'il s'isolait. Je vis du coin de l'oeil un lièvre argenté surgir de sa baguette, puis je reportai mon attention sur ce qu'il se passait devant moi. En face de nous, il y avait la fille rose. J'attrapai la main de Victoire alors que cette dernière disait d'une voix douce :

"Merci,jeune fille. Comment t'appelles-tu ?"

Je me demandai si elle était en train de la charmer. Je savais que Grandma savait faire ça, mais maman ? Fleur avait plus de sang de Vélane, quand même, et même avec l'âge elle rayonnait. Je sortis de mes pensées, reportant mon attention sur ce qui se passait.

Je baissai la tête. Très touché... je l'étais, sans aucun doute. Ma mère resta silencieuse quelques instants, observant Teddy. Puis elle lâcha :

"Ne t'excuse pas, ce n'est pas ta faute si la folie des hommes a frappé aujourd'hui.
- Ouais, et en plus, on devrait plutôt te remercier. D'ailleurs, merci."


De m'avoir aidé, de garder ton sang-froid, d'aider tout le monde, d'avoir aimé Ria... il y avait beaucoup trop de raisons pour que je les liste toutes. Mon père s'approcha. Ses cheveux étaient d'un blanc neige, ses yeux noirs d'encre, et sa peau était extrêmement pâle. Il faisait peur à voir. Voyant mon regard, il changea, ses cheveux devinrent noirs eux aussi et ses yeux moins effrayants, on pouvait maintenant distinguer la pupille. Je lui lançai un sourire hésitant, auquel il répondit, mais il semblait secoué. Je réalisai alors, me rappelant de sa panique quand il était arrivé, que c'était pour moi qu'il était inquiet. Il salua la préfète ne face de nous, ajoutant avec sérieux :

"Merci, Alice, de t'être occupée de mon fils. Il a une capacité assez phénoménale à se mettre en danger, ces derniers temps." ajouta-t-il en riant légèrement. Il semblait aller mieux, et moi aussi j'avais repris du poil de la bête. Je lui filai un coup dans le bras, sachant très bien à quoi il faisait référence. Je répliquai, fausement agacé :


"Dis le fils d'un maraudeur. Doublé du filleuil d'Harry, qui est quand même un aimant à ennuis hors catégories.
- Je lui répéterais. fit-il tranquilement, avant de dire sur le ton du secret à Alice, dans une murmure parfaitement audible : Tu vois, il est susceptible, en plus."


Si cette dernière semblait surprise, Victoire souriait, habituée à ce genre de scène entre mon père et moi. Et moi, j'étais stupéfait de voir que j'arrivais encore à rire et à plaisanter. C'était surement ça, aller de l'avant. Je remarquai que les cheveux de Teddy étaient maintenant de belles boucles turquoises, rasées sur le dessous. Son regard était encore soucieux, mais il allait mieux. Et la présence de mes parents me réconfortait, même si je me sentais encore un peu mal. Ria... je frissonai. Je risquai de faire des cauchemars, mais en attendant, je devais me changer les idées. En plus, la connaissant, elle n'aurait pas aimé qu'on se morfonde à cause d'elle. Je chassai cette pensée, et me concentrai sur l'instant présent.

Magnus Graves était dans le chemin de traverse pour une raison bien précise. Il avait reçu une mission de son père et actuel employeur, Fried Graves. Il avait été employé par un sorcier dont il avait oublié le nom pour débusquer et capturer un spectre. Ne sachant pas comment capturer ce dernier, Magnus décida de vaquer dans le chemin de traverse pour voir si il y avait quelque chose d'intérêssant. Après avoir fait deux tours de ce fameux lieu de magie, il pensa que rien ne pourrais l'informer sur sa mission.

Toutefois, il resta plus longtemps que prévu, les moments de libertés étant rares pour lui. Il s'asseya sur un banc et décida d'observer les gens. Il était fasciné par les allées et venues de toutes ces personnes, différentes, uniques.

Il fît apparaître, grâce à la magie, une crêpe au chocolat -son péché mignon. Tout en la dégustant, il sortit un livre d'astronomie de sa poche. Il espérait en effet obtenir cet emploi à mi-temps de professeur d'astronomie à Poudlard. Il souhaitait également obtenir un emploi à la Brigade de Police magique du Ministère, également à mi-temps.

Magnus Graves regarda le ciel et pensa qu'il pourrait bien s'octroyer un moment de repos. Il sourit alors -ce qui était rare- en se replongeant avec fascination dans son livre.

Gustave entra avec sa mère dans la grande rue du Chemin de Traverse avec ses multiples boutiques d'accessoires magiques . On voyait beaucoup de sortes de vitrines : l'une exposait le dernier modèle de balai , tandis que dans la vitrine de l'autre , on apercevait des livres de toutes sortes et de tout les âges . Il remarqua aussi au fond de la rue une gigantesque bâtisse avec de grandes portes où étaient écrites en géantes lettres d'or : Gringotts . Il se rappela que Jenny lui avait expliqué que Gringotts était la banque des sorciers . Il remarqua aussi Ollivander la boutique de baguettes magiques . Il vérifia la liste des fournitures demandées pour les cours de Poudlard . Puis , il regarda le premier endroit où il devait  aller . 

- Bon , d'abord , il faut aller ... chez Fleury et Bott , la librairie des manuels de magie ! 


Il se dirigea alors vers l'enseigne de Fleury et Bott et entra .






                                                                                                    ( Suite chez Fleury et Bott )

Gustave ressortit de chez Fleury et Bott les bras chargés de tout les ouvrages qu'il avait acheté . Il décida donc de s'asseoir sur un banc le temps de regarder la liste de fournitures . 

- Maman , dit-il en s'adressant à Jenny , est-ce que je peux aller voir le magasin de Quidditch ?


- Si tu veux , pendant ce temps je vais chercher tout ton matériel supplémentaire , le chaudron , la boîte de fioles , le télescope et la balance .

- Merci maman , j'y vais tout de suite ! 


- Mais fait très attention aux gens qui te paraissent louches , d'accord ! 


- Euh ...., maman , commença Gustave d'un air embêté, en fait , je sais pour tout ce qui est des Panseurs et toutes les morts et disparitions étranges ..


- Comment ça !? Qui te l'a dit !? 


- Ben , c'est que je l'ai lu dans la Gazette du sorcier et dans le Véritaserum que j'ai trouvé dans une poubelle , en plus d'entendre des gens en parler discrètement . Et je dois avouer aussi que ça m'a pas mal énervé d'apprendre ça alors que tu ne me l'avais même pas dit  .


- Je sais que j'aurais dû t'en parler , mais je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose , alors ... Mais bon . Allez , vas-y . Je peux donc te dire fais attention ... aux Panseurs .


Gustave était content car le premier secret important que lui avait confié quelqu'un , il ne l'avait pas trahi , puis il se dirigea vers la boutique d'accessoires de Quidditch .

Gustave se retrouva donc à nouveau sur la grande rue du Chemin de Traverse . Il alla s'asseoir sur un banc en attendant sa mère . Au bout d'un moment , Jenny réapparu devant Gustave .

- Voilà , j'ai la balance , le chaudron , le télescope et la boîte de fioles . Que doit-on faire maintenant ?

- Mmm ... On doit aller chez Madame Guipure et à la Ménagerie Magique . Comme animal , j'aimerais bien avoir un hibou ou une chouette , s'il te plaît maman ...


- D'accord , mais je crois qu'on aura pas assez pour prendre un hibou ... Mais Alexandre a adopté toute une nichée de hibou , et je pense qu'il sera très heureux de t'en donner un ! Chez Madame Guipure , ça risque de coûter très cher par  contre ... Donc je crois qu'on va utiliser celles qu'on a à la maison , et je vais les refaire un petit peu , c'est plus économique et plus rigolo !


Gustave voyait bien qu'elle avait essayé de parler sur un ton léger , mais il savait qu'en vérité , elle avait beaucoup de soucis côté argent même si Jenny lui disait tout le temps que quand elle ferait une véritable découverte , il redeviendrait des gens normaux et plus des gens pauvres . Ayant acheté la baguette plusieurs jours avant quand Jenny se rendait chez l'apothicaire , ils n'avaient plus rien à faire . Gustave s'accrocha au bras de sa mère et ils transplanèrent chez eux .