Terror et Tours (Plumes, parchemins et encre)

La pluie était fine lorsque la jeune Diggory s'était réveillée ce matin.Elle avait quand même du mettre un trench pour se protéger sur le chemin de Traverse.Il faisait frais , et malgré cette pluie , il y avait beaucoup de monde.

La plus part des sorciers était rentrée de vacances , et maintenant , il fallait préparer , avec hâte , la rentrée.Petits et grands étaient de "corvées" le jour des achats scolaires.Les enfants ne voulaient pas du tout retourner à l'école , mais ils étaient heureux lorsqu'ils passaient devant la boutique de Monsieur Weasley , ainsi que devant la vitrine du magasin de Quidditch.Les parents, eux , étaient contents que les enfants retournent en cours. Ils allaient pouvoir souffler après un été mouvementé : les gosses , c'est crevant.Mais pour être franc , eux non plus ne voulaient pas tellement retourner au travail.
La jeune poufsouffle essaya de se faufiler entre les sorciers pour pouvoir rejoindre une boutique.Cette boutique était sûrement celle où il y avait le moins de monde aujourd'hui.

Winonna , entra chez TerrorTours , qui se situait juste en face d'un des magasins favoris des sorciers .L'échoppe était assez bien éclairée , il y avait cette odeur de parchemin que Winonna aimait tellement.Sur une petite table à l'entrée , de nouvelles plumes étaient exposées.La jeune fille , sortit ses cheveux blonds qu'elle avait coincées à l’intérieur de son trench, et s'avança dans les allées du magasin.

-" Bonjour , il y a quelqu'un ? "

La jeune fille tourna sur elle même , et chercha , de ses grands yeux verts , un vendeur.

Cela faisait quelques semaines que Morgane venait tous les mercredis pour aider Madame Ink. Madame Ink était une vieille chinoise joyeuse et rigolote. Elle aimait faire des blagues et était toujours souriante. Elle était gérante de TerrorTours depuis plusieurs années maintenant et avait peur de voir son magasin tomber en faillite. Bien qu’elle soit particulièrement riche, Madame Ink tenait à garder sa boutique; elle disait qu’elle aimait vendre des plumes et des parchemins. Ce mercredi-là, Morgane était occupée à ranger un carton contenant des parchemins neufs dans l’arrière boutique lorsqu’elle entendit une voix provenir de l’autre côté de la porte. Elle posa rapidement le carton et sortit de la réserve. Arrivée derrière le comptoir, elle vit une jeune fille qui tournait sur elle-même au milieu de la boutique.

*Est-ce qu’elle admire l’endroit ou elle cherche une vendeuse?*

N’en sachant pas plus, Morgane racla sa gorge pour faire comprendre à la jeune fille qu’elle était là. Un sourire étincelant sur les lèvres, elle s’adressa à sa probable cliente. Il arrivait souvent que des touristes qui ne connaissaient pas très bien le chemin de Traverse entraient chez TerrorTours pour demander leur chemin. Il faut dire que très peu de personne venait dans ce magasin pour la simple et bonne raison que les produits étaient plus cher qu’à Pré-au-Lard. Morgane l’avait fait remarquer à la gérante et cette dernière s’était juré de baisser les prix de ses marchandises dès la semaine suivante. Une fois que la jeune fille s’était retournée pour lui faire face, la brunette prit la parole:

-Bonjour ! Je peux vous aider ?

Quelqu'un racla sa gorge , et Winonna chercha la personne qui venait de faire cela.La jeune Diggory se retourna après avoir regarder au niveau de plusieurs rayons , et fit face à une jeune femme , qui avait l'air d'avoir une belle prestance.Celle ci prit la parole :

-"Bonjour ! Je peux vous aider ? "

- Bonjour mademoiselle , je suis à la recherche d'encre noire ainsi que d'une encre violine, et quelques feuilles de papyrus qui proviennent directement d’Égypte.Est ce que vous avez cela s'il vous plait ?"

La jeune Diggory fit un grand sourire à son interlocutrice en attendant que celle ci lui propose ce qu'elle avait en stock.Elle espérait surtout avoir ces feuilles de papyrus d’Égypte , car elle adorait travailler sur ce support qu'elle trouvait magique.

Après avoir entendu la demande de la jeune fille qui était toujours debout face à elle, Morgane lui répondit tout en souriant:

-Vous seriez venue un jour plus tôt et vous n'auriez pas pu avoir vos papyrus d'Egypte ! Ils sont arrivés ce matin et je n'ai pas encore eu le temps de les sortir du carton. Si vous voulez bien attendre une petite minutes, je vais aller vous en chercher...

Morgane retourna dans la réserve. Elle ouvrit à l'aide de ses longs ongles le paquet qu'elle avait délaissé quelques instants plus tôt. Elle se rappelait comme si c'était hier de sa scolarité à l'école Poudlard. Morgane était une ancienne Serdaigle et appréciait elle aussi écrire sur le papier que sa cliente souhaitait acheter. Il n'y avait rien de mieux que les parchemins en papyrus ! L'ex-Serdaigle ressortit de l'arrière boutique avec dans les bras un paquet de feuilles venues d'Egypte. Elle les déposa sur le comptoir devant elle, juste à côté de la caisse. Une fois les bras à nouveau libres, Morgane passa de l'autre côté du comptoir et s'approcha d'une vitrine. Elle en sortit deux petites bouteilles d'encre; l'une contendant de l'encre rose-pourpre et une autre dont le contenu avait une magnifique couleur noire profond.

-Voilà ! Ce sont nos meilleures articles ! Avez vous besoin d'autres choses ? Si ce n'est pas le cas, alors je vais vous demandez de bien vouloir payer... 5 Gallions, et 5 Mornilles.

Normalement, le prix s'élevait à 7 Gallions, mais Ink avait dit qu'elle comptait baisser les prix... Alors pourquoi ne pas commencer tout de suite ?! Morgane attendit la réponse de son interlocutrice.

-"Vous seriez venue un jour plus tôt et vous n'auriez pas pu avoir vos papyrus d'Egypte ! Ils sont arrivés ce matin et je n'ai pas encore eu le temps de les sortir du carton. Si vous voulez bien attendre une petite minutes, je vais aller vous en chercher..."

la demoiselle était allée chercher les papyrus dans les cartons , puis elle revenu avec un paquet de feuiles qu'elle posa.Elle alla chercher les bouteilles d'encre et dit à la jeune poufsouffle :

-"Voilà ! Ce sont nos meilleures articles ! Avez vous besoin d'autres choses ? Si ce n'est pas le cas, alors je vais vous demandez de bien vouloir payer... 5 Gallions, et 5 Mornilles."

Winonna sorti de sa poche une petite bourse , et déposa cinq gallions et cinq mornilles sur le comptoir devant elle.

-" c'est tout pour cette fois ci.Tenez , le compte est bon.Merci pour tout mademoiselle , au revoir et bonne continuation."

La jeune fille prit ses achats , et , les bras chargés ,  se dirigea vers la porte de la boutique , qui s'ouvra d'elle même.Winonna devait déposer tout cela au chaudron et retrouver Serenna pour le diner.

Ridwen avait presque terminé ses achats. Il ne lui restait plus qu'à se procurer quelques affaires à Terror et Tour. En entrant, elle huma l'air parfumé d'une odeur d'encre et de parchemin neuf. La boutique n'était pas très grande mais recélait d'innombrables articles très utiles, voire indispensables. Une multitude d'encriers étaient triés par taille et par couleur: de l'encre bleue, dorée, violette, multicolore... Plus loin, la jeune fille admira un étalage impressionnant de plumes de toutes sortes, allant de la simple plume de hibou à celle de joberbabille, en passant par la belle plume de paon.  
Ridwen fit l'acquisition d'un lot de dix parchemins de trente centimètres et se décida finalement pour une plume d'aigle. Au passage, elle prit une grande bouteille d'encre bleue. On ne manquait jamais d'encre, à Poudlard.

- Tiens, de l'encre qui change de couleur ? s'étonna Mrs Gerrish en observant un petit encrier. Voilà qui doit être amusant !

*Ça doit l'être un peu moins pour les professeurs qui corrigent des copies arc-en-ciel* songea Ridwen. Néanmoins, elle préféra garder cette réflexion pour elle-même et déposa ses affaires sur le comptoir pour procéder au paiement.

- C'est étonnant, c'est vraiment étonnant, murmurait sans cesse son mari en regardant autour de lui.

Leur émerveillement amusa quelque peu la jeune fille, qui sortit de la boutique en leur compagnie et avant de s'arrêter net.  

- Il... me manque encore quelques petites choses. Je dois passer chez Madame Guipure avant que nous partions.

Les Gerrish n'y virent pas d'inconvénients et emboîtèrent le pas à Ridwen qui se dirigeait vers la boutique de prêt-à-porter.

Ce matin là je m'étais levée tôt, à vrai dire pour me mettre à mes achats scolaires j'étais plutôt en retard et plus encore. Nous devions prendre le train dans à peine quelques jours et je n'étais toujours pas aller m'acheter ce qu'il fallait. Outre le fait que je redoublais, et donc que je n'avais pas besoin de racheter de manuels scolaires, je devais encore reprendre de quoi écrire les devoirs. J'avais finis ma réserve de parchemin et usé ma dernière plume pour écrire il y avait deux jours à Ginny et Harry, prenant des nouvelles et leur parlant de la rentrée. 

Et pourquoi donc j'y allais à cette heure si matinale où d'habitude je dormais encore ? Parce que je voulais un peu de solitude, j'adorais Polly et Jérémy mais j'avais besoin d'un peu de temps pour moi. Depuis l'incident avec l'ex du brun et ce que Polly m'avais dis j'étais un peu perdue et, malgré moi, j'avais passé ces derniers jours à analyser le moindre geste du garçon envers moi tout en devenant distante. Je ne savais pas s'il l'avait remarqué et pour ce point là j'étais impatiente de revenir à Poudlard où ça serait plus facile de le garder à distance si besoin. Ici il était plus difficile de ne pas trainer ensemble, sauf quand on se levait tôt, qu'on se glissait hors du pub à une heure où les commerçants venaient à peine d'ouvrir et où le Chemin de Traverse était encore un peu désert.

Je savais où je devais aller et ce fut avec un air chiffonné dû à l'heure que j'entrais dans la papeterie magique, faisant tinter la petite clochette de la porte. Je fis d'abord le tour des rayons d'un pas tranquille, surtout parce que je n'étais toujours pas du matin et que j'étais debout seulement depuis une demi heure, et ensuite un autre pour prendre ce dont j'avais besoin. 

* Alors ... Du parchemin ... De l'encre ... Ah tant pis pour la noire ... Plume, où sont les plumes ? ... Ho zut, hibou ou aigle ? Elles sont toutes les deux jolies ... Si non j'en rachèterais une à Pré au lard ... Ah tiens il me faut un agenda aussi ... Je crois que j'ai tout *

Je me dirigeais vers la caisse avec les bras encombrés de mes achats qui allaient probablement me couter une petite fortune, mais apparemment c'était comme ça pour toutes les rentrées scolaires à voir les têtes peu étonnées des autres clients de la boutique. D'ailleurs je fis le tour de la pièce du regard en espérant apercevoir un camarade d'école, pour ça aussi j'étais impatiente de revenir au château car mes autres camarades me manquaient terriblement après ces deux mois de vacances. Ne voyant personne en particulier, je me décidais à rejoindre la caisse et posais mes fournitures sur le comptoir. 

- Bonjour.
- Bonjour mademoiselle ... Lot de parchemins à 20 cm, encre bleue grand modèle, une plume de hibou, et un agenda ... 2 gallions, 14 mornilles et 10 noises s'il vous plait.

Je fouillais dans mon porte monnaie les restes de l'argent de poche que les Potter m'avaient laissé en partant pour l'Amérique et en sorti mon dû, laissant ma bourse presque vide. Malgré mon air chiffonné, j'affichais un sourire ravi et repris ensuite mes achats avant de sortir de la boutique. 

Je laissais échapper un soupire lasse en m'arrêtant un moment dans un coin de la rue sans savoir quoi faire ni où aller. Je n'avais pas envie de rentrer tout de suite et je ne pouvais plus rien m'acheter pour le moment. Je me souvenais que je devais prendre le train dans quelques jours et pendant une minute je paniqua en pensant que je ne pouvais même plus m'acheter mon billet pour le Poudlard express. Mais je me calmais bien vite en me rappelant que Ginny me l'avait déjà prit avant de partir pour leur voyage avec son mari. Je restais donc plantée là, à attendre de me décider quoi faire, devant les boutiques du Chemin de Traverse. 

Flânant à travers les rayons du célèbre marchant de fourniture, Terror & Tours, Dorea avait croisé son amie Ria, qui faisait ses courses seule, le même jour. Aussitôt, elle lui avait proposé de continuer ensemble. En babillant joyeusement au sujet de leurs vacances, les deux demoiselles commencèrent leur expédition rentrée au rayon des parchemins. Comme il en restait beaucoup à Dorea depuis l'an passé, elle n'en prit qu'un lot, de 10 parchemins de trente centimètre. La Poufsouffle la charia un peu : 


-Les Serdaigles ne sont-ils pourtant pas sensés utiliser minimum soixantes centimètres par devoirs ? 


Souriante, Dorea lui ébouriffa les cheveux, se vengeant puérilement de la blague, avant de tirer la langue à sa camarade. Elle prit aussi une grande bouteille d'encre bleue, en jetant un regard à son amie pour la dissuader de tout commentaires. Elle rajouta finalement à son panier une plume se hibou, ayant cassé la sienne pendant les BUSES. 
La jeune Serdaigle se dirigea finalement vers la caisse après ses achats vite expédiés, puis attendit Ria vers la sortie


-Ça ne pose aucun problèe si on va au magasin de Quidditch maintenant ? 


Après avoir fourrée le matériel dans son sac de cours, en prenant soin de placer l'encre en sureté, Dorea prit le bras de la Poufsouffle et l'entraîna jusqu'au plus beau magasin de Pré-au Lard en trottinant.


1 gallions 16 mornilles

Le jour J du départ pour Poudlard arrivait à grand pas et plus ça allait, plus je voyais le regard de ma chère petite soeur s'attrister. Et s'il y avait une chose au monde capable de me faire de la peine, c'était bien celles que pouvait avoir Judith. 
j'avais donc décidé de lui chercher et de lui offrir un petit cadeau pour qu'elle pense à moi et qu'elle puisse patienter jusqu'à nos prochaines retrouvailles. En passant devant les boutiques du Chemin de Traverse j'avais eus plusieurs idées comme par exemple un petit animal d'une quelconque couleur criarde ou un balai jouet. Mais rien qui n'aurait vu grâce aux yeux de notre père. 

Je finis par m'arrêter devant la vitrine du papetier magique avec un sourire tendre en nous imaginant la petite poupée et moi, nous écrire régulièrement. Pour ça il me faudrait bien sûr souvent approcher des hiboux et cette pensée là me tira une grimace, je n'aimais pas les oiseaux. Mais je repensa vite à Judith et mon sourire tendre me revint, sans hésiter j'entrais dans la boutique à la recherche de parchemins, d'encres colorées et d'une jolie plume. 

* Je suis contente de mon idée, elle va être ravit ! *

- Mais je me demande où ils rangent leurs plumes ...

Tout en me posant la question à voix haute, je tournais en rond dans les rayonnages, un peu perdu dans ce lieux. 

Tous les ans, c'est la même chose car il faut refaire le plein de fournitures. Enfin, cette fois c'est la dernière car ça y est, je suis en 7e année à Poudlard.
Je sais pas encore quel plan de carrière je vais suivre malgré mes études pour devenir Auror car j'aime bien tout ce qui a attrait à la médicomagie. Il faut avouer que cette année va être encore plus dure que les précédentes, et que certains étudiants craquent avant la fin de l'année remplissant l'infirmerie pendant quelques jours avant qu'on ne les voient refaire surface ou plutôt rentrer dans notre nid situé sous le lac du château.

Je pousse la porte de la boutique et je sais déjà ce dont j'ai besoin : plume et parchemins en grande quantité.
Ensuite, j'irai faire un tour chez l'apothicaire où je dois faire le plein pour les potions qu'on va nous enseigner cette année, et peut être une visite à Skellington qui je le sais fais un stage chez le vendeur de baguettes.

Je continuais de tourner en rond dans la petite boutique de plumes et parchemins et quand j'en eux assez de chercher toute seule je finis par rejoindre le comptoir pour demander ce dont j'avais besoin. Mais ce fut encore un échec de ce coté là, le vendeur était en grande conversation avec une cliente et n'avait pas l'air d'avoir du temps pour une autre. 

Se fut en râlant ouvertement au milieu du magasin que je jetais un oeil autour de moi une nouvelle fois, pour ma peine il fallait qu'aujourd'hui il n'y ai pas beaucoup de monde ici. Par chance au moment où j'allais abandonner le sort me sourit enfin, du moins je l'espérais, à l'arrivée de quelqu'un d'autre. Il s'agissait d'un jeune homme d'à peu près mon âge aux allures de bad boys mais ce qui m'attira surtout chez lui c'était son pas assuré. Il avait l'air de savoir ce qu'il voulait acheter et où se trouvaient le matériel. 
Sans hésiter une seconde de plus je me précipitais sur lui avec cet enthousiasme qui faisait souvent peur à mes camarades, et l'aborda avec un grand sourire.

- Eh ! Salut, tu peux m'aider s'il te plait ? Je cherche les plumes et je ne sais pas du tout où elles sont rangées. 

* J'espère qu'il n'est pas trop bête et qu'il comprendra que je ne suis jamais venu ici ... Quoique mon horrible accent américain devrait lui faire comprendre. *

Avant qu'il ai le temps de me répondre je sortis une carte de mon chapeau, en espérant que le chantage affectif marcherait, et lui lança un regard de chien battu. 

- C'est pour un cadeau, c'est super important. Tu ne voudrais pas rendre une pauvre petite fille malheureuse ? 

Je vois une fille arriver, enfin me foncer droit dessus plutôt.

- J'ai l'air d'un vendeur ? Et puis t'as rien d'une gamine. C'est quoi ton nom ?

Je déteste me faire agresser comme ça. Non mais sérieux ? Bon ok, elle a l'air complètement paumée mais c'est pas une raison !
Je me rembrunis un peu plus et désigne du menton les rayonnages qui l'intéressent.

- Là bas... Suffit de lever le nez de temps en temps.

Celle là je la connais pas et je sais pas d'où elle sort mais elle a un sacré accent.
J'avance d'un pas pour esquiver cette nana mais on se retrouve face à face. Je change de côté et encore pareil.
Prenant sur moi, je souffle par le nez, pose mes mains autour de ses épaules et nous fait changer de position elle et moi préférant la laisser seule au rayon des plumes pendant que je prendrait les parchemins dont j'ai besoin. Je ne préfère pas être à côté d'elle pendant qu'elle choisira sa plume sinon quelque chose me dit qu'elle va encore m'appeler à l'aide genre : quelle couleur tu me conseilles ou laquelle est la mieux d'après toi ?
Pfff les filles je vous jure ! Elles sont toutes pareilles. Enfin, il n'y a que Skellington qui sort du lot, mais celle là a décidé de s'enamourracher du prof d'objets magiques... Pourquoi pas moi ? Je me pose toujours la question, mais j'ai promis de garder son secret et avec moi elle ne risque rien.

Le jeune homme me répondit sur un ton agacé qui m'étais totalement indifférent, je savais bien que si mon comportement en effrayait plus d'un, je savais aussi que pour d'autres j'agaçais facilement. Mais c'était bien ça qui m'amusait et me poussait à "sauter" sur les gens. Je répondis à mon tour sans perdre mon sourire :

* Ok, chantage affectif, aucune efficacité ... *

- Non mais le vendeur est "occupé" - lui lançant un coup de menton vers ledit vendeur toujours en grande conversation - Et puis j'ai jamais dis que c'était pour moi. 

Je n'eux pas le temps d'en dire plus qu'il m'indiqua le rayon que je cherchais, il avait l'air de plus en plus agacé, ce qui m'amusait d'autant plus. J'aimais trop titiller les gens comme ça pour le laisser filer si vite. C'est pourquoi je restais en travers de son chemin quand il voulut partir. Il finit par m'attraper les épaules pour nous faire pivoter et pendant une seconde je me senti toute drôle sans comprendre, j'avais trop l'habitude de contrôler la situation. 

Reprenant mes esprits alors que le bad boy était déjà dans un rayon, j'oublia bien vite cette drôle de sensation et rejoignais celui des plumes avec le sourire. 

* Mmh, il en faut une solide vu son âge ... Et jolie bien sûr ... Oh ! Mais en parlant d'âge, elle ne sait pas encore écrire. *

Mon visage se fronça d'un air de réflexion alors que je regardais tout leur produit d'écriture. Soudain je vis des plumes "automatiques" et ce fut comme une illumination. Contente de ma trouvaille, j'attrapais une de ces plumes et rejoignais une fois de plus le jeune homme de tout à l'heure au rayon parchemins.

Je me planta à coté de lui comme si de rien n'était en jetant un oeil sur des rouleaux et continua notre conversation comme si nous n'avions pas été interrompu. 

- Oh faite, moi c'est Ariane, et toi ? ... Pas mal ce parchemin. 

La fille est pot de colle et me suis au rayon où je me trouve alors qu'elle a ce qui fait son bonheur on dirait.
Je me retiens de lever les yeux au ciel quand elle enchaîne la conversation pourtant interrompue en me disant son nom et me parlant des parchemins.

- Ouais pas mal...

Je me dépêche de prendre ce dont j'ai besoin et je vais dans le rayon qu'elle vient de quitter plus tôt pour me prendre un stock de plume et un encrier noir.

- Peace.

Je n'aime pas qu'on m'appelle par mon prénom sauf quelques élus comme ma famille ou mon amie Gryffondor.
Je ne sais pas si le pot de colle souriant et joyeux qui me fais atrocement penser à un elfe de maison drogué aux fizbizwizz a comprit que je lui donnait mon nom ou si elle pense que c'est mon prénom...
J'ai un rictus ersatz de sourire et la regarde galérer un peu devant le choix qui se propose aux clients avant de me diriger droit vers le comptoir, quémandant intérieurement la présence du vendeur ici et maintenant avant que la fille ne revienne à la charge une nouvelle fois.

Le bad boy n'avait pas l'air de vouloir se dérider, tant pis je pris ça pour un challenge de plus et je n'étais pas du genre à abandonner aussi facilement. Il disparut dans un autre rayon en me donnant son nom pendant que je finissais avec les parchemins et j'allais ensuite à mon tour chercher de l'encre pour pouvoir réunir mon cadeau de départ. 

* Tiens une encre arc-en-ciel elle va adorer, elle aime tellement les couleurs *

Sans avoir vraiment suivis le jeune homme, je le retrouvais à la caisse où le vendeur était toujours monopolisé par la même cliente qu'à mon arrivée. Je ne pu m'empêcher de murmurer pour moi même avec un regard impatient :

- Y en a qui ne se gêne pas, à croire qu'ils sont seuls au monde. 

Mon impatience était justifié, si je tardais trop à rentrer au Chaudron Baveur, Judith allait venir me chercher et ma surprise tomberait à l'eau. Commençant à piétiner d'agacement devant cette cliente que je trouvais assez malpoli, un incident plus agaçant encore m'arriva droit dessus. En effet deux jeunes filles de mon âge me bousculèrent et me firent bousculer à mon tour le bad boy devant moi. Mais ce n'était pas tant cet incident qui me fit monter la moutarde au nez, plutôt leurs airs hautains dans leurs robes hors de prix et leur réaction quand je leur fis remarquer leur erreur. 

- Non mais vous pouviez pas faire attention ? Faudrait peut être penser à regarder où vous allez !
- Ca va, j'ai pas fais exprès ! Et puis je t'ai rendu service, tu pourras mettre "ça" à la poubelle. 

* Rraaah ! Ce que je déteste ce genre de dinde ! *

Ma colère monta en flèche en voyant de quoi cette pimbêche parlait, en me bousculant une des deux filles avait renversé son encre sur le blouson de mon père et par dessus le marché elle osait dénigrer ce souvenir cher à notre famille. J'avais une furieuse envie de lui arracher sa langue de vipère, non pas que j'étais sentimental avec mes affaires mais c'était mon père qui risquait d'avoir de la peine, et ça je ne l'acceptais pas. Bien sûr je savais qu'avec un sort bien placé cette horrible tache serait effacée en moins de deux mais je ne supportais pas ce genre de comportement, je repris en serrant les dents et en essayant de garder mon calme :

- C'est un trésor national de l'armée américaine, pauvre cruche. 
- Ce torchon ? 

J'étais si furieuse que je savais ce qui allait ce passer, dans ces rares cas là mes vengeances étaient explosives et n'avait pas besoin de baguette pour se manifester. Dans la seconde où la pimbêche m'avait répondu c'était l'encre de sa camarade qui explosa et qui nous aspergea tous. Ma colère monta encore d'un cran en voyant que j'avais fais de Peace un dommage collatéral, oui j'aimais venger les injustices mais pas au détriment d'autres qui n'y étaient pour rien. 

* Et m*rde ! Je m'excuserais plus tard, je suis trop énervée pour être vraiment désolée. *

Et pendant que ces deux filles, aux allures de BCBG que je détestais tant, criaient comme des souris en danger de mort, je passa devant le vendeur en lui posant ce que je lui devais sur le comptoir et sorti à grands pas de la boutique, toujours aussi agacée.