rue de PAL

-Bon et sinon comment va Friedrich ? Il veut toujours s'engager dans la Bundeswehr ?

-Oui oui il n'en démords pas. Enfin si lui y arrive, même ton corbeau pourra s'y engager !!

Les deux explosèrent de rire en sortant des 3 Balais. Thanaël allait répliquer mais quelque chose venant du coté lui tomba dessus. Il essaya se rattraper mais il n'eu pas le temps de prendre ses appuis et chuta lui aussi. Il se releva tant bien que mal et vit que la jeune fille qui venait de lui rentrer dedans était encore par terre et ramassait le contenu de son sac qui devait sortir tout droit de la confiserie la plus proche.

- Oh ! C'est pas vrai ?! Je suis désolée ! Vraiment désolée ! Je ne regardais pas où j'allais ! Je suis désolée … Pardon je me répète mais vraiment …

Vraiment ? Tant d'excuses pour si peu de choses, s'en était presque trop. La jeune fille commençait à s'empourprer.

*Sa tête me dit quelque chose. Oui c'est ça. Je l'ai déjà vu mais où ?*

Il remarqua que son frère arborait un grand sourire au milieu de sa figure. Il était à deux doigts de la crise de rire. Il préféra aider la jeune fille à se relever, sans y aller de son propre commentaire :

- Ne t'en fais pas, tu n'as rien à te reprocher. Et eux font bien de partir … Ça va Than ? Rien de cassé ?

L'intéressé n'eut pas le temps de répondre que la fille répondit à Frederik :

- Mais quand même, je suis désolée.

Thanaël répondit ensuite à son frère :

-T'inquiète pas pour moi. On a connu pire. Même si je dois avouer que ce pavé est plus dur que l'herbe au pied du sapin de la maison. Et ton dragon, dresse-le à chasser les gamins comme ceux-là plutôt que les frères ninjas... En plus tu pourrait vendre le concept et te faire assez de gallions pour vivra sans avoir à courir la brousse toute l'année.

-C'est toi qui dit ça ? Je ne dirais rien, nous sommes avons du public. Mais je n'en pense pas moins. t'es vraiment un vil personnage, dit-il avec un grand sourire. Puis se retournant vers la demoiselle : Non non vraiment. Ces abrutis là ont tendus un piège, et tu est tombée dedans. C'est quand même pas de ta faute !

Le serpentard, toujours intrigué par ce sentiment de déjà vu, lui dit à son tour :

-Ça va ? Excuse-moi, mais on ne se serait pas déjà croisés par hasard ?

- T'inquiète pas pour moi. On a connu pire. Même si je dois avouer que ce pavé est plus dur que l'herbe au pied du sapin de la maison. Et ton dragon, dresse-le à chasser les gamins comme ceux-là plutôt que les frères ninjas... En plus tu pourrait vendre le concept et te faire assez de gallions pour vivra sans avoir à courir la brousse toute l'année.

* Ils ont un dragon ?! Ouha ! *

- C'est toi qui dit ça ? Je ne dirais rien, nous  avons du public. Mais je n'en pense pas moins. T'es vraiment un vil personnage.

J'éclatais de rire en spectatrice presque muette devant leurs échanges, ces deux là étaient drôle et je soupçonnais qu'ils devaient passer leur temps à rire en élaborant ce genre de blagues assez souvent. Le plus vieux des deux garçons se tourna une nouvelle fois vers moi avec un sourire.

- ... Non non vraiment. Ces abrutis là ont tendus un piège, et tu es tombée dedans. C'est quand même pas de ta faute !

J'avais complètement oublié pourquoi j'en étais arrivée à parler avec les deux jeunes hommes qui, de toute évidence, étaient frères et j'avais donc retrouvé mon sourire amusé. Le plus jeune des deux reprit :

-Ça va ? Excuse-moi, mais on ne se serait pas déjà croisés par hasard ?
-- Oui, c'est pas grand chose ...

Je me baissais pour tâter ma cheville qui avait une jolie marque de ligature et la frottais avant de me relever et de finir de répondre à mon camarade que j'avais reconnue sans problème.

-- ... A part le faite qu'on soit souvent en cours ensemble, on a disputé un match cet hivers.

Tout en lui souriant tranquillement, ma parano passagère étant passée, je remarquais le pendentif de Thanaël et tendis la main en m'apprêtant à le toucher mais me ravisait au dernier moment.

-- Elle est superbe. Vous avez vraiment un dragon alors ? Dans une réserve ?

* J'aimerais tellement voir un dragon de près, on dit que les opaloeils sont magnifiques *


(réf. couleur dialogues Ria #0000ff)

- ... A part le fait qu'on soit souvent en cours ensemble, on a disputé un match cet hiver.

C'était donc ça !! En effet la sensation de déjà vu était bien confirmée, et Thanaël s'en voulu presque d'avoir oublié comme ça la tête d'une camarade de classe. Presque. Ce n'était pas si important que ça après tout. La jeune fille devait être à Pouffsouffle; c'est en tout cas ce qu'il se rappelait. Dans tout les cas, elle n'était pas à Serpentard. Le plus important était d'avoir surtout de bonnes relations avec ceux de sa propre maison, et les autres ensuite. Même si il n'allait pas cracher sur une nouvelle connaissance, surtout au point où en étaient ses relations sociales du moment; c'est à dire au point mort. Enfin pas complètement, mais presque tout de même.
Puis la jeune fille fit quelque chose d'assez curieux. Thanaël la vit tendre la main en sa direction, puis se rétractant au dernier moment.

- Elle est superbe. Vous avez vraiment un dragon alors ? Dans une réserve ?

Il comprit alors qu'elle avait voulut toucher la dent de dragon que son frère venait de lui offrir. Le regard des deux frères se croisa alors que la jeune fille leur demandait si ils avait un dragon.

-Pas vraiment en fait... commença Thanaël

-C'est juste que si je trouve un œuf lors de ma prochaine expédition, je le garde afin de le dresser à chasser l'imbécile qui s'amuse à me surprendre tout le temps, continua l'autre.Enfin, essayer. Je ne crois pas que ce soit bien légal. Pas au milieu du village en tout cas.

-Au pire on demandera à maman. Elle doit bien savoir. Elle sait tout. Tu veux la voir ? dit-il en enlevant la dent de son cou et en la lui tendant. C'était à un Suédois à museau court. Enfin, je te demande de ne pas trop en parler... Tu comprends, je ne sais pas trop comment l'encadrement va réagir... alors je préfère faire profil bas en attendant de savoir.

Voyant le regard circonspect de son frère, il s'éloigna pour lui parler plus discrètement :

-Quoi ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

-Tu te fous de moi !! Tu veux être discret avec cette dent et tu la montre à la première inconnue rencontrée !

-Non, c'est pas une inconnue. Enfin pas trop. On est en cours ensembles.... Bon ok, je ne la connaît pas plus que ça, mais j'en suis fier de ce cadeau !

-Après tout, tu sais ce que tu fait. Bon il faut qu'on y aille si tu veux qu'on ai le temps de tout faire que ce qui était prévu.

Ils revinrent vers la Pouffsouffle. Thanaël reprit la dent de dragon, et ils prirent congé de la jeune fille, la laissant avec son paquet de confiseries.

- Pas vraiment en fait...

Mon camarade de classe, qui sembla me reconnaître une fois la mémoire rafraîchie , hésitait pour me répondre et ce fut son frère qui continua.

-C'est juste que si je trouve un œuf lors de ma prochaine expédition, je le garde afin de le dresser à chasser l'imbécile qui s'amuse à me surprendre tout le temps. Enfin, essayer. Je ne crois pas que ce soit bien légal. Pas au milieu du village en tout cas.

* C'est un aventurier celui là ! Je crois que je ferais pareil si je tombais sur un œuf de dragon *

J'allais ajouter quelque chose, les yeux toujours fixés sur le pendentif de Thanaël, qui était si fascinant à mon humble avis, quand ce dernier continua sur un ton plus assuré. Il fit référence à sa mère avant de détacher son collier et de me le prêter pour une plus proche observation. Son geste me toucha et me fit me sentir un tantinet coupable d'avoir douté de lui il y avait de cela quelques minutes. C'était avec délicatesse que je tournais et retournais cette dent de Suédois à museau court, d'après les dires du jeune homme, entre mes doigts et je m'imaginais très bien à quelle race de dragon cette petite merveille avait du appartenir. Il était décrit dans les livres comme un beau dragon couleur bleu argenté crachant des flammes d'un bleu éclatant. J'écoutais la fin de la tirade de Thanaël d'une oreille distraite et avec un sourire conquit mais en captant ses dernières paroles je relevais mon regard sur lui avec un air sérieux.

- … Enfin, je te demande de ne pas trop en parler... Tu comprends, je ne sais pas trop comment l'encadrement va réagir... Alors je préfère faire profil bas en attendant de savoir.
- Bien sûr je comprends. Je te promet que je ne dirais rien.

Je lui lançais un autre sourire qui se voulait rassurant. Ce garçon avait quelque chose qui m'était sympathique et j'avais même envie de lui accorder ma confiance s'il voulait bien me rendre la pareille. Sans comprendre et en me sentant de trop je vis les deux frères s'éloigner un peu pour quelques messes basses privées.

* Hum, l'aventurier n'a pas l'air content *

J'eus le temps de ne rien faire ou dire qu'une fois les frères revenus vers moi le plus jeune reprit son bien et qu'ils me saluèrent pour me planter presque au beau milieu du chemin de Pré-au-Lard.

- Peut être à une autre fois … Ou pas.

Mon invitation cachée pour une autre rencontre, et peut être une autre discussion, se perdit dans le vent qui continuait de souffler sur la plaine d’Écosse où Poudlard avait élu domicile.  
Le temps avait filé et je n'avais pas vu la matinée passer. Décrochant mon regard des deux silhouettes masculines qui continuaient leur chemin, je fis de même et reprenais ma visite, ma main perdue au fond  de mon sachet de bonbons.





Un petit moment plus tard mes pas m'avaient guidés à la fameuse poste de Pré-au-Lard et il ne me fallut pas attendre le dernier moment pour en être émerveillée. Étant fille de sorciers j'avais l'habitude des hiboux comme moyen de communication, et étant élève dans une école de sorcellerie j'avais aussi l'habitude d'un rassemblement de ces volatiles. Mais là le spectacle était encore plus surprenant, ce grand bâtiment était le centre d'une tempête de plumes et de parchemins que l'on pouvait observer du bout de la rue, à une bonne centaine de mètres. Il en sortait de toutes parts, des chouettes, des hiboux, des grands ducs et j'en passe, allant et venant pour assurer la communication entre des amis, des familles, des collègues de travail. Enfin arrivée devant les portes de la bâtisse, qui était trop propre pour ne pas soupçonner l'application d'un sort anti-salissures, je décidais d'entrer pour mieux observer tous ces oiseau et me faire une idée de ce je choisirais cet été comme ami et moyen de communication.

Je m'approchais d'un comptoir derrière lequel se trouvait une dizaine de chouettes hulottes attendant sur des perchoirs encastrés dans le mur. Une jeune femme blonde avec un chignon tiré à quatre épingles et un uniforme bleu ciel se planta devant moi, me coupant la vue aux oiseaux, et s'adressa à moi avec le sourire.

- Je peux vous aider miss ? Vous voulez envoyer un hibou express ? Un grand duc international ?
- Non merci, je ne fais que regarder.
- Ah ! Vous n'avez pas encore de hibou à vous. Vous êtes nombreux à venir admirer notre poste dans ce but. Amusez-vous.

L’hôtesse de caisse s'éloigna pour s'occuper d'un autre client et je pus continuer mon observation à ma guise avec un petit sourire en coin que j'avais toujours avant un achat sentimental. Même si dans ce cas là mon achat devait attendre quelques mois. J'étais perdue dans ma contemplation des chouettes hulottes qui dormaient devant moi depuis cinq minutes quand mon regard fut attiré par l'ouverture d'une porte de service. Un homme d'une trentaine d'année en sortit en tirant avec lui un perchoir roulant sur lequel étaient disposés plusieurs hiboux, certains avec des lettres dans leur serres et d'autres pas. En voyant ces hiboux prêts à livrer leur courrier j'eus comme la sensation d'avoir oublié quelque chose mais je n'arrivais pas à me rappeler quoi. Haussant les épaules devant ma perte de mémoire qui ne me semblait pas importante je tournais les talons et commençais à m'éloigner du comptoir.

La suite des événements aurait pu me paraître comique si elle ne m'arrivait  pas à moi  et si elle ne me provoqua pas une peur pareille. Alors que j'allais sortir du bâtiment l'homme au perchoir roulant passa près de moi et un des volatiles se jeta soudainement sur moi. Sur le coup de la surprise je me mis à crier mais ça ne fit qu'agacer l'animal et il se mit à me voler autour de la tête en poussant lui aussi des cris perçants. Je sentais plusieurs fois ses serres m'agripper doucement mais sans jamais me faire mal, comme un chien agité qui aboierait pour qu'on le suive.

- Calmez-vous ! Je m'en occupe ! Restez calme miss … Voilà, viens par là toi, c'est ça.

L'homme réussit à attraper ce qui semblait être une chouette hulotte, qui bizarrement m'était familière, et la gardait perchée sur son bras en la caressant pour la rassurer.

- Ça va aller miss ? Pas trop de frayeurs ?
- Non..  merci. Vous savez ce qui lui a prit ?
- Je crois savoir oui. Tendez votre bras s'il vous plaît.

L'employé postal tendit son bras à coté du mien que je venais de lever et la chouette, calmée,  vint se poser sur ma manche en serrant de nouveau ses serres sans me faire mal, comme une étreinte amicale. Elle tendit sa patte comme si je devais y  détacher du courrier et je me souvenais enfin que quelques semaines auparavant j'avais envoyée cette adorable chouette aux Potter et que depuis ce temps là je m'impatientais. Mais cette sortie à Pré-au-Lard me l'avait complètement sortit de la tête.

* Oh ! Bouse de dragon ! Comment j'ai pu oublier ??!! *

- Ah ! Je crois qu'on a enfin trouvé « miss Lester Victoria » ! On nous a apporté cette pauvre Capri gelée il y a quelques semaines. Des randonneurs du coin l'on trouvée dans une grotte tout près d'ici. Elle a due être surprise par le Blizzard qui à touché Liverpool il y a trois semaines et elle se sera réfugiée dans un nid improvisé. Quand on nous l'a amené elle avait une ailes froissée et une enveloppe.
- Ah ! D'accord, je m'inquiétais de ne pas avoir de réponse de ma famille.
- Ça arrive souvent en hiver, et j'allais justement la remettre en service ! Nous l'avons très bien soignée et elle est prête à rentrer à la maison, qui se trouve à la volière de Poudlard si je ne m'abuse … Et n'oublions pas votre courrier ! Avec les excuses du service postal magique.

Mon très aimable interlocuteur retourna sur ses pas, par la porte de service, en me laissant avec la chouette hulotte qui semblait enfin contente d'avoir fait sa livraison, et revint rapidement avec une enveloppe sale à la main. Il me la donna avec un sourire gêné et je lui rendais sa chouette.

- Excusez-nous encore, elle a été malmenée dans ce voyage mouvementé.
- Ça ne fait rien, je comprends, merci.

Je ressortais enfin de la poste avec un sourire mi ravi d'avoir ma réponse, mi inquiète du sujet trop sérieux qu'elle renfermait.

* Bon, maintenant il me faut un endroit calme pour la lire … Pourquoi pas la Cabane hurlante ? *

Si tôt dit … Pensé plutôt … Si tôt fait, je me dirigeais vers  le coin le plus isolé du village en tournant dans ma tête les différentes possibilités de réponses que Ginny et Harry m'auraient écrites. J’avançais à grands pas et fini même par courir dès que j'aperçu la silhouette de la bâtisse au loin.
J'arrivais essoufflée et m'asseyais sur un rocher sans attendre plus longtemps pour ouvrir le parchemin, les mains tremblantes d'impatience, en manquant de tout déchirer.



<< Ma chère Ria,

Ginny m'a laissée le soin de répondre à ta lettre, pour une fois, et j'espère que les réponses à tes question ne vont pas trop te décevoir. Je ne cherche qu'à te protéger depuis le début et je sais que tu en est consciente. J'espère que le fait d'avoir de nouveau des personnes à qui tu tiens beaucoup ne te rendra pas déraisonnable comme j'ai pu l'être à ton âge. Même si la situation actuelle peut rappeler celle que j'ai vécu avec Ginny, oncle Ron et tante Hermione.

Tout d'abord je suis sincèrement navré pour ton professeur, j'imagine très bien dans quelle atmosphère lugubre cette tragédie a du plonger l'école. Et oui, bien sûr que j'ai eu des échos du département de la justice sur ce qui se passait près de Poudlard. Tante Hermione nous tiens au courant des avancées d'une négociation même si pour le moment les centaures sont particulièrement difficiles à gérer ces derniers temps. Malheureusement je ne peux pas et je ne veux pas t'en dire plus.

Je suis horrifié que tu ai encore une fois à te confronter à nos vieux ennemis, je t'avoue que si je n'écoutais que mon cœur je te ferais revenir immédiatement à la maison, près de Ginny et moi. Mais je ne sais que trop bien que Poudlard est l'endroit le plus sûr de notre pays, sans compter Gringotts. Alors je te fais confiance pour y rester à l'abri et ne pas chercher à en savoir plus sûr les problèmes des centaures avec le ministère. Laisse nous gérer ça et prends soin de toi.



Je relevais la tête pour observer le paysage et m’imprégner de cette lettre. Je la relu calmement, phrases par phrases en faisant beaucoup de poses et en y réfléchissant pour être sûre de n'avoir rien raté.

* Pour une fois que c'est lui qui m'écrit c'est que ça doit quand même être important … Moi déraisonnable ? Comme il dit la situation rappelle celle d’il y a 30 ans  et c'était vraiment catastrophique … Hum ! L'atmosphère s'arrange tout doucement heureusement … Des échos ? C'est ce qu'il a à me dire ? J'aurais mieux fais d'écrire à tante Mione directement. Elle les tient au courant en douce et nous on est tous là à s'inquiéter sans savoir ! … Bon au moins je sais qu'ils essaient tous de négocier, c'est un début … Et particulièrement difficile est un bien grand mot … Ah Harry, il croit toujours que je suis la petite fille catatonique qu'il a sorti de chez elle il y a 5 ans … Oui bon d'accord ! Je ne suis pas non plus prête pour affronter ces... Rester à l'abri à Poudlard ça va de soit, j'ai assez entendu mon père me dire que la sécurité de cette école était mieux qu'une banque …  J'espère aussi que vous ferez attention à vous. *

Mon monologue mental terminé et mes pensées apaisées j'en revenais à la contemplation du paysage pittoresque du petit coin isolé que je m'étais trouvé. Car même si cette masure attirait la curiosité des sorciers et sorcières de tout âge, il n'en restait pas moins une vieille superstition qui les gardait éloignés d'ici. A première vue l'immense manoir avait l'air de dater des plusieurs siècle et semblait prêt à s'écrouler si on ne savait pas qu'elle tenait encore debout grâce à des sorts. Il se pourrait même qu'elle ai l'air en piteux état pour mieux effrayer les passant ou les moldus qui pourraient s'aventurer si près du village sorcier et de l'école, même si cette dernière idée était peu probable car on n'avait jamais vu de non-sorciers ici.

Donc pour finir cette journée qui m'avait parue bien longue, même si je n'avais pas eu le temps de visiter plus en profondeur toutes les boutique de Pré-au-Lard, je décidais de la terminer en restant là, assise sur mon rocher. Laissant une brise printanière jouer dans mes cheveux, contente que le temps ce soit adoucit en fin d'après-midi et je me perdais dans de vieux souvenirs d'enfances.

Je revoyais mon père assis sur mon lit, un soir d'été, me contant les histoires que l'on murmurait sur la Cabane. Je me revoyais assise en tailleur en face de lui, du haut de mes 5 ans, avec un sourire lumineux, émerveillée par ces histoires. Je revoyais ses bras faire de grands gestes pour illustrer ses dires et du fond de ma mémoire j'arrivais même à entendre sa grosse voix qui changeait sans cesse d'intonation pour mieux m'amuser. Je me revoyais me cacher sous ma couverture quand ses histoires me faisaient peur, faisant référence à un loup-garou ou un quelconque monstre dangereux. Mais surtout je nous revoyais ensemble, à rire entre deux passages effrayants où il jouait le monstre et se jetait sur moi pour m'attaquer de chatouilles à travers les draps.

Oui c'était ces moments là qui me manquaient le plus et dont je n'oublierais jamais, ces petits moments de rires et de complicité que je chérissais le plus. Je les appréciais d'autant plus aujourd'hui que je n'avais plus mal en me les remémorant, juste un manque nostalgique et je m'étonnais du chemin que j'avais déjà parcouru depuis ces quelques mois à Poudlard. Mais je me doutais que je devais ça au soutien précieux de mes nouvelles amies qui s'ajoutait à celui de ma famille d'adoption.


Je me perdais encore une heure dans ma mémoire, essuyant de temps en temps une intruse sur ma joue, coulant simplement par nostalgie, sans quitter le paysage campagnard de l’Écosse qui s'offrait à moi.

* Si on évite la guerre et les Autres Je promet de ne plus pleurer pour vous. Papa et maman. Je promets de vivre vraiment *

Molly était stupéfaite. Voilà que le moucheron voulait faire une sortie entre couple ! Hors de question pour la blondinette qui en voulait au nouveau de draguer tout de qui bougeait. Les flammes de la jalousie dansaient dans ses yeux noisette.
 
- Possible Leïla, mais ça doit remonter à un moment... Répondit Molly agacée.
 
Ca faisait un moment que les devoirs n'étaient plus sa priorité. Depuis la dispute avec Louanne et l'incident des centaures en fait.
 
 
Regardant Carter dans le but de bien lui faire passer le message, Molly reprit la parole :
 
- Non, on ne va pas aux trois balais, c'est trop... cherchant ses mots, elle reprit : fréquenté !
 
 
- Et James, tu sembles avide de faire un maximum de connaissances en très peu de temps dis moi...
 
- Molly... !
 
L'ancien batteur retira sa main de celle de la blondinette, à la fois surpris, stupéfait et choqué.
 
- Quoi ?! Je dis ça, je dis rien... Je crois que je vais aller à la tête de sanglier plutôt, c'est plus pour les adultes !
 
 
- La tête de sanglier tu dis ? Mais c'est mal famé !
 
- Ha ouais ? T'as l'air bien renseignée dis moi... Mais on ne te retiens pas Leïla...
 
- Molly ! Qu'est ce qui te prends ?!
 
- Rien. Rien du tout...
 
- Hors de question que j'y mette les pieds !
 
Le brun la regarda comme s'il ne la connaissait plus. Ce qui était vrai, car elle avait changé. Elle était prête à obtenir ce qu'elle voulait, peut importe le moyen. Et ce qu'elle voulait en ce moment, s'était être la seule et unique souris...
 
La jeune femme regarda l'Américain, une invitation dans les yeux, tout en répondant à l'ancien batteur...
 
- Très bien ! Dans ce cas, tu n'as qu'à tenir compagnie à Leïla...
 
C'est sur ces derniers mots, que la sixième année tourna le dos à tout de monde et reprit son chemin. Elle ne se retourna pas pour voir la réaction des trois autres, mais il lui semblait clairement entendre une dispute. Une dispute entre les deux James...

Molly fut très vite rejointe par James. Elle fut déçue de voir que l'américain n'avait pas saisit l'occasion pour être avec la jeune femme. Alors qu'elle continuait de descendre la rue, l'ancien batteur fit tout pour l'empêcher d'aller à la tête de sanglier. Elle s'arrêta alors pour lui parler :
 
- Moi, je n'y vais pas ! Hors de question !
 
- Personne ne t'oblige !
 
- Viens avec moi aux 3 balais !
 
- Tu sais quoi ? j'ai mal à la tête.  Va me prendre une bierraubeurre s'il te plait. Je vais chez Derviche et bang m'acheter une potion. Je te rejoins...
 
Sous le regard inquiet de son petit copain, la blondinette reprit :
 
- Vas y ! j'ai pas besoin d'une baby sitter et je te rejoins après ! Promis !
 
Le brun céda sous le regard insistant de la jeune femme ne voulant pas une fois de plus créer une énième dispute. Molly en profita alors pour voir où était Carter... Il remontait doucement la rue, elle avait encore une chance de le rattraper.
James venait de rentrer dans le pub, la porte se referma sur lui, et la lionne rebroussa chemin en courant.
 
- James ! James ! attends !
 
 
- Ho ! L'américain !
 
Le jeune homme se retourna alors comprenant que c'était à lui qu'on s'adressait.
 
- Au cas où tu l'aurais pas compris, c'est à toi que je m'adresse...
 
Se rapprochant du brun à la musculature bien dessinée, elle se prit le pied dans une racine, s'accrocha au jeune homme pour éviter de tomber mais dans un tourbillon de capes, elle se retrouva étalée sur le sol poussiéreux, James Carter sur elle.
 
- Oups... désolée... Je...
 
La blondinette était troublée par ces yeux verts qui lui fendaient l'âme en deux. Le parfum de l'américain était suave, et appétissant... Alors ne sachant pas pourquoi, elle releva son visage à quelques centimètres du brun ténébreux et l'embrassa d'un baiser passionné auquel le batteur répondait avec ferveur.

Ce samedi après-midi là il faisait un temps magnifique, le ciel était d'un bleu éclatant, la brise était douce et légère et tout Poudlard était dehors pour en profiter. Certains élèves étaient restés au château, préférant des balades dans le parc ou des siestes au bord du lac. D'autre comme moi, étaient parti pour Pré-au-Lard, faire le plein de chocolats ou de farces en tout genre.
Mais au contraire de mes camarades qui profitaient de ce superbe temps pour s'amuser, moi j'avais rendez-vous pour un après-midi révision. En effet les examens de fin d'année approchaient à grands pas et, comme convenu avec un certain brun de ma maison, j'allais travailler les potions.

Je faisais les cent pas sur le chemin de terre, à attendre Jérémy qui ne venait pas. Je commençais à m'impatienter et à être nerveuse. Toutes les 5 minutes depuis déjà 1 heure je changeais d'avis, tantôt prête à repartir au château pour retrouver les filles et m'amuser, tantôt me remettant à l'attendre et à relire mentalement mon manuel. Jérémy m'avait proposé ces séances de révision depuis déjà quelques semaines, sans me préciser si nous serions seuls ou avec d'autres amis. De plus j'imaginais très bien ce que la cupidon de l'école en dirait,  me faisant douter sur les intentions du jeune homme. Si bien que j'avais passé ces dernières semaines à recruter d'autres intéressés sans succès. Il y avait bien eu Roxy et Garance mais les filles m'avaient lâché au dernier moment.

Enfin, après plus d'une heure de retard, j'entendis des pas derrière moi et me retournais sur le nouvel arrivant avec un air soulagé … Qui ne dura pas.

- Salut Ria !
- Jérémy ! T'en a mis du temps ?! Tu sais depuis quand j'attends ?
- Une éternité ?
- C'est ça moque toi !

Je renvoyais un air boudeur et sombre en réponse à son sourire en coin si agaçant. Mon attitude le fit rire une minute et  je repris sur un  ton moins sûr de moi.

- Tu es venu seul ?
- Oui, pourquoi ? On ne révise plus ?
- Si ! … Si, mais … Je pensais qu'on serait plus nombreux.
- Ca te gêne ? On peut remettre ça à une autre fois si tu préfère.
- Non ! Non pas du tout … On y va ? On a du travail.

Lui faisant signe que j'allais partir, j'avançais quand il se mit à son tour en route. J'étais fixée sur le nombre de personne et la voix de Molly tournait dans ma tête comme une chanson qui ne nous lâchait pas, me rendant un peu plus nerveuse. Je finis par secouer la tête pour faire fuir le flot d'idées romantiques et, à mon avis absurdes, qui me traversaient l'esprit sous le regard en coin de Jérémy que ça amusait.

Nous finissions par nous retrouver au calme sur la pelouse en friche de la Cabane Hurlante, en pensant que là au moins nous ne risquerions pas d'être dérangé par des imbéciles. Sans plus attendre je me posais dans l'herbe, en faisant bien attention à ne pas froisser la jupe de ma robe. Ensuite je sortais tous les livres de potion que j'avais pu réunir et emporter avec moi et les étalais avec soin devant moi. Jérémy me rejoignis avec le sourire d'un gosse le jour de noël, et s'asseyait tout à coté de moi, ce qui me troubla encore un peu plus.

* Eh ! Calme toi ! C'est n'importe quoi ! T'es là pour réviser et seulement réviser ! *

La voix de ténor de mon camarade me ramena au présent par une question pertinente.

- On commence par quoi ?
- Tiens ! Pour le moment relis moi ça. Je sors mes notes.
- Une vrai prof !
- Tsss

Souriant malgré moi je ne pu m'empêcher de sourire, amusée par ses propos. S’exécutant, le jeune homme attrapa le livre que je venais de lui indiquer et l'ouvrit sur ses genoux en tailleur pour commencer sa lecture.






- Tiens regarde, cette liste là aussi est à retenir.
- Ria t'as recopié ton Encyclopédie des ingrédients ou quoi ?
- Bien sûr ! Tout est utile !

J'entendis Jérémy soupirer de désespoir et je relevais la tête pour le voir fixer la pile de livres d'un air triste. Un sourire amusé me vint alors que je reprenais sur un ton moqueur.

- Quoi ? Tu ne trouve plus l'idée de te faire réviser si bonne que ça ?
- Mhpfff … J'imaginais pas ça comme ça.
- Quoi ??!!

La réflexion de Jérémy me fit penser aux sous-entendues romantiques qu'une certaine Gryffondor m'aurait faite si elle avait eu vent de la situation. J'eus l'impression de tomber de balai et mon cœur rata un battement. Le jeune homme fut attiré par mon ton affolé et se tourna vers moi pour me rassurer.

- Non non ! Je voulais dire que je pensais pas qu'il y aurait autant de travail.
- Ah. Bien.
- Pourquoi ? Tu pensais à quoi ?
- Je rien du tout !

L'atmosphère changea quelques peu, alourdit par un silence gêné que je me dépêchais de briser par une excuse toute trouvée.

- C'est la fatigue qui nous fait dire des bêtises !
- T'as raison, ça fais des heures qu'on révise. On devra se revoir encore.

Je devais bien admettre qu'avec tout ce qu'il y avait à voir pour les examens, Jérémy n'avait pas tord. Nous allions devoir nous redonner rendez-vous dans ce coin  isolé, seuls pendant des heures.
Cette idée ne me rassurait pas, surtout si Molly apprenait ce que j'avais fait aujourd'hui et qu'elle s'en mêlait en voulant décortiquer chaque minutes de cette après-midi.

* Non ! Y a pas de raison qu'elle l'apprenne. Sort la toi de la tête ! Et Jérémy aussi ! *

Je me redressais brusquement, faisant sursauter le Poufsouffle, et me remis au travail pour chasser ces idées troublantes.

- Bon ! Tu connais quoi comme ingrédients puissants ?
- Euh … Le sang de dragon, le foie de dragon, la corne de dragon …
- Oui ! D'accord ! Mais on ne fait pas que découper un pauvre dragon en potion.
- Eh ! C'est moi le pauvre si je me retrouve devant une de ces choses !

Je ne pu m'empêcher de rire au ton faussement outré de Jérémy qui suivit rapidement mon hilarité. Nous nous calmions tout aussi rapidement pour reprendre.

- Aller ! On fini celle-là et après on arrête.
- Ok … Alors il y a aussi la corne de licorne … Le sang de salamandre qui a de grandes propriétés curatives … Le moly, une plante qu'on mange pour annuler des enchantements …
- Bien. C'est pas mal.

Tout en souriant de satisfaction face à mon aptitude pédagogique, je rassemblais les livres et rangeais tout ça dans mon sac. Mais le jeune homme ne me laissa pas me charger comme un zombral et en rangeait lui aussi dans son sac. Je lui envoyais un sourire de remerciement, touchée par sa galanterie et pour toute réponde j'eus droit à son fameux clin d’œil malicieux.

* Pfff il ne peut pas s'en empêcher ! Je me demandais quand ça allait me tomber dessus aujourd'hui ! Et pourquoi ça m'agace tant ?! … Peut être à cause de la sensation bizarre qui te prends à l'estomac à chaque fois ? … Ferme-la saleté de conscience *

- Ria !
- Quoi ?
- Tu étais parti dans tes pensées. Ca va ?
- Très bien, excuse moi.
- On y va ?

Pour toute réponse je me levais, attrapais mon sac sur l'épaule et tendais ma main à mon camarade que mon geste amusa. Il se pensait plus fort que moi mais fut surprit quand il attrapa ma poigne et que je le relevais sans trop de difficulté.

- Eh ! Y en a la dedans !
- Qu'est ce que tu crois ? Je joue au quidditch je te rappel.
- Ah oui c'est vrai.

Nous souriant l'un à l'autre, nous sortions de la propriété de la Cabane Hurlante alors que le jeune homme se posait une question curieuse sur mon compte.

- On a bien avancé je trouve, mais comment tu sais tout ça ?
- Ma mère. Elle m'a apprit tout ce que je sais.
- Comme par exemple faire la potion des antidotes aux poisons courant sans ouvrir ton livre ?
- Hum … Ouais.

Jérémy ne me sentait pas à l'aise pour parler de ça avec lui et il le comprenait très bien, nous n'étions pas assez proche. Pas comme avec mes chères amies : Roxy, lune et Amy. Il ne s'avouait pas vaincu pour autant et glissait ça main dans la mienne. Son geste me toucha, encore plus ce qu'il me dit ensuite.

- J'aimerais bien être un peu plus ami avec toi. Et que tu me parles de tes parents.

Je sentais un trouble monter au fond de mon ventre et arriver jusqu'à mon cœur. Jérémy était si gentil et semblait si sincère que cette fois ce fut la voix de Polly qui raisonnait dans ma tête.

* Vas-y ! Tu peux lui faire confiance ! Ne le rejette pas ! *

Je resserrais ma main sur la sienne en guise de remerciement et lui répondis dans un sourire timide.

- D'accord.

Le sourire du jeune homme s'élargit comme un enfant en découvrant le cadeau qu'il avait souhaité très fort à son anniversaire et j'éclatais de rire face à son attitude enfantine. Nous rentrions tranquillement au château, bras dessus, bras dessous, en discutant de banalités scolaires et extrascolaires.

Dès qu'elle eu fini de lire la lettre qu'elle venait de recevoir, elle cru à une mauvaise blague. Ce n'était pas possible. Mais pourquoi on lui aurait dit d'aller là bas, vers dix-sept heures, sans explications ? Cette interrogation, Winonna la rumina toute la journée dans sa tête, en attendant l'heure dite, à chercher des possibilités : un cadeau peut être... ? La préfète ne savait pas quoi penser, mais elle se rendit tout de même à Pré Au Lard. Si c'était un canular, elle s'en rendrait vite compte.
La pluie commença à tomber à mi chemin du village sorcier, à torrent. Les cours étaient presque finis et les vacances approchaient donc à grands pas, bientôt elle allait retrouver sa famille et partir en vacances aux Caraïbes avec sa meilleure amie, Serenna MacMillan. En regardant le paysage défiler à mesure que la diligence avançait, la Poufsouffle repensa à son année scolaire : dans l'ensemble, elle avait été très bonne dans toutes les matières qu'elle avait suivies, malgré quelques petits couacs comme en Défense contre les forces du mal. La jeune fille était quand même fière d'elle, de son équipe de Quidditch, de sa maison, de Poudlard. Elle était prête à entamer une nouvelle année scolaire et à préparer ses BUSES. Winonna releva vite fait sa capuche sur sa tête avant de sortir de la diligence qu'il l'avait conduite à Pré Au Lard. Elle était maintenant dans les rues du village, déambulant sous la forte pluie qui n'avait pas l'air de vouloir cesser. Elle croisa quelques jeunes élèves de Poudlard, eux aussi de sortie, qui s'amusaient à sauter dans les grosses flaques d'eau, dans des éclats de rires. La préfète sourit devant tant d'insouciance.

* Malheureusement, cela ne durera pas, profitez bien... *

Winonna regarda de droite à gauche pour essayer de trouver un signe ou un indice de ce qui pouvait bien l'attendre ici. La lettre reçue ne spécifiait rien, à part " Rends toi à Pré Au Lard vers dix-sept heures. " La lettre n'avait même pas été signée et n'était pas manuscrite. Elle passa devant quelques enseignes pour voir ce qu'il s'y passait à l'intérieur, mais rien n'avait l'air d'être pour elle. Elle s'arrêta devant la vitre du salon de thé. Regardant son reflet dans la vitre, elle dégagea tendrement ses boucles claires de sa capuche. Elle fût arrêtée dans son occupation par l'apparition d'une silhouette familière dans le reflet de la vitre.
Un grand blond, au teint hâlé par une prolongation sous un climat hardant. Winonna n'y cru pas. Comment pouvait-il être là et être en Inde en même temps ?
La poufsouffle se retourna pour vérifier si elle n'était pas dans un rêve éveillé. Mais il se tenait bien là, à moins de trois mètres d'elle. Winonna mit sa main sur sa bouche pour étouffer ses sanglots de bonheur et se dirigea droit vers le jeune homme, qui lui ouvrait ses bras. Contre celui qu'elle aimait, elle poussa un soupir, soulagée qu'il soit là mais continua de sangloter. Caressant doucement le dos de sa bien aimée, Luke Keegan, ancien serpentard, chuchota tendrement.

- " Je ne repars plus. "

-" Bonjour Isobel, comment allez vous ? "

- " Bonjour Lewis, je vais bien merci et vous ? Avez vous un rapport à me faire ? "

- " Je vais bien. Non, aucune sortie cette nuit. "

Les deux adultes se dirigèrent dans le bureau de Madame Ly pour savourer un thé. D'après l'horloge de la femme rousse, il était sept heures et demie passées. Isobel sorti deux tasses et versa le thé à l'orange. Ces jours ci, les aurors n'étaient pas beaucoup sortis du Ministère de la Magie. Mais un événement y remédia. Un autre auror, Jackson, arriva à toute allure dans le bureau de la jeune femme.

- " Isobel, un patronus vient d'arriver : une élève de Poudlard est décédée à Pré Au Lard suite à une attaque. Un elfe de maison nous attend sur place. "

La jeune femme se leva de suite. Accompagnée des deux aurors et d'un autre employé du Département de la Justice, elle sortie du Ministère puis transplana.

Le soleil se levait sur le village sorcier. Les quatre sorciers déambulèrent dans les rues à la quête du corps. Ils virent un elfe près d'une silhouette . Les employés du Ministère approchèrent.

- " Bonjour, je suis Madame Ly. Merci de nous avoir attendu ici. "

Jackson alla faire un tour pour inspecter l'endroit. L'elfe se détourna du corps. La victime était une jeune fille brune de sixième année, tuée par le sortilège de la Mort.

- " La victime est Miss Louanne Johnson. Gryffondor. "

* Qui a pût faire une chose pareille ? *

La jeune femme examina le corps de Louanne et y trouva un signe gravé sur son poignet.

- " Regardez ça Lewis. "  L'auror fût choqué par ce qu'il vu. Isobel se tourna vers son autre collègue " Eliot s'il vous plait, interrogez l'elfe pour savoir ce qu'elle a vu en arrivant ici avec son maitre. Lewis, nous allons emballer le corps. Les commerces vont bientôt ouvrir. "

Les sorciers s'exécutèrent à la tâche. Jackson revint sans avoir trouvé le moindre indice. Après avoir fini, ils remercièrent l'elfe de maison puis ils repartirent pour le Ministère afin de mettre au clair cette affaire et avertir l'académie magique.

Après être passé aux Trois Balais, où Mme Rosmerta m'avait vendu 8 bouteilles de jus de citrouille que j'avais emporté avec moi, j'avais enfin rejoins le point de rendez-vous que j'avais donné à Roxane, Lune et Amy. 

Une fois arrivée dans le jardin en friche de la Cabane Hurlante et après avoir posé mon sac dans un coin, j'entrepris tout de même de rafraichir un peu un coin du terrain en essayant quelques sortilèges se liant à la botanique. Mais le résultat n'était pas glorieux car, Poufsouffle ou pas, je trouvais la botanique encore pire que les sortilèges et donc je n'y connaissais rien.

Après avoir fais un semblant de jardinage, je repris mon sac et en sortis la couverture en faisant bien attention à ne pas emporter une bouteille de jus de citrouille et à la fracasser au sol. Je dépliai la couverture et, avec un beau jeu de bras, étalai sans problème ma nappe improvisée sur la pelouse. Ensuite je pris des petites boites en cartons que j'avais fabriqué avec deux trois pliages et un bout de colle et les alignai au milieu de la nappe. Déversant le sac craft devant moi, je me mis à distribuer toutes les friandises dans les quatre boites surprises, gardant le rab pour moi et le rangeant dans mon sac. 

Ensuite je posais les bouteilles à coté des boites et m'installais enfin sur la couverture de façon décontracté, retirant mes chaussures, m'appuyant en arrière avec les mains et allongeant les jambes pour les croiser. Je n'attendais plus que les filles avec un grand sourire et la tête penchée en arrière pour admirer le ciel éclatant que nous avions cette après midi là.

- Joyeux anniversaire ma Ria ! 
- Eh ! Salut Lune ! 

* Mais comment elle sait ? Je n'ai rien dis à personne ... Encore un truc que quelqu'un aura trouvé dans les vieux articles de la Gazette *

Ma chère amie m'avait sauté dessus par surprise et je resserrais mes bras sur elle, voulant ne penser à rien d'autre qu'à cette fête et heureuse qu'elle y soit venue. Ensuite je la lâchais pour qu'elle s'assoit avec moi et nous commencions à discuter en attendant que Roxy et Amy n'arrivent. Et je commençais par quelque chose que je vis près d'elle, un paquet, dont je fis le lien avec son arrivée bruyante.

- Lune ! Fallait pas m'acheter un cadeau ! J'ai fais cette fête pour nous quatre ... Même si il est vrai que mon anniversaire était ce mois-ci.

J'avais peur de vexer Lune qui avait l'air ravit d'être venue avec un présent et je me rattrapais en lui lançant sur un ton de gamine et un grand sourire :

- Mais j'adore les cadeaux ! Je peux l'ouvrir ? S'il te plaiiit ?

Je lui tendais les bras, attendant sa réaction, quand une autre de mes chères amies arrivait. Je me levais cette fois-ci, ayant vu et entendu la personne entrer sur le terrain de la Cabane Hurlante, et me précipitais sur Roxy pour la serrer contre moi. Par Réflexe et par peur que Lune ne s'enfuit encore en croyant ne pas être des nôtres, je tirais l'autre Gryffondor avec nous pour un câlin collectif. 

- Ah les filles ! Vous m'avez manquer ! Il ne manque plus que Amy et nous seront au complet ! 

Lâchant les deux rouges et ors je les fis se rassoir sur la couverture et leur donnais chacune le petit paquet que j'avais préparé.

- Tenez ! J'ai fais ça pour nous ! Il y a 2 chocogrenouilles, 1 crapaud à la menthe, 4 couines souris, des plumes en sucre et quelques réglisse ... Ah ! Et des jus de citrouille. J'espère que tout le monde aime ça.
- Mais oui ne t'inquiète pas, c'est déjà bien d'être toutes là. Ton idée de fête entre nous est super et on en avait besoin. 

Souriant à pleine dent à Roxy, contente de leur faire plaisir, je me tournais encore une fois vers Lune et lui redemandais pour ouvrir le paquet qu'elle avait apportée pour moi. Je vis bien que Roxy ne comprenait rien et je dû lui expliquer en ajoutant devant son air dépité.

- Oh mais ne t'en fais pas ! Mon cadeau sera de venir chez toi pour les vacances ! Comme Charlie qui t'as offert que je vienne. En faite ton cadeau est aussi le mien. 
- Bon ... D'accord, on fait comme ça.

J'avais hâte d'y être mais pour le moment j'étais là, avec les amies qui comptaient le plus pour moi, suppliant Lune du regard - ce qui les amusait - pour avoir mon présent en tendant les bras.