Les couloirs, toilettes des garçons

Ici se trouvent les toilettes des garçons.

**Maître du Jeu** **Feuille personnage** :

-heu perso, je dirais plus juste dans les toilettes !

Molly fit un sourire machiavélique à son amie

- Tu imagines ? quand ils seront dedans les leurs feront leur travail ^^

Molly ne put s'empêcher de rire en imaginant la scène...

-Imagines si les jumeaux tombent dessus... je préfèrerait que ce soit eux que Lorcan

Molly disposa les leurs dans les toilettes.
La jeune gryffondor s'empara alors de la poudre d'obscurité fit signe à Louanne de sortir des toilettes. Juste avant de refermer la porte la jeune Gryffondor lança la poudre d'obscurité qui explosa et laissa les toilettes dans le noir total.
Louanne et Molly fermèrent la porte derrière elles et retournèrent dans la grande salle l'air de rien, toujours en rigolant.

**Invité** Invité

Le visage que reflétait les miroirs des lavabos était complètement dévasté. Après l'incident en cours de DCFM Crépuscule c'était retrouvé à l'infirmerie et avait aidé l'infirmière et Anya avec Alexender. Mais l'état du Serpentard de sixième année était plus grave qu'au premier abord. Le Préfet avait tenu bon un moment mais maintenant sa "Carapace" était totalement brisé...
Il s'était réfugié ici et s'était enfermé. Il avait besoin de faire le vide en lui. Tout ce qui s'était passé dans l'infirmerie lui avait rappelé certaines scènes d’hospitalisations d'Aurore mais aussi et surtout la mort de Matt...
Avec rage le Crépu ouvrit le robinet et s'aspergea le visage. Il n'avait aucune envie de revivre de nouveau ses souvenirs. Fermant les yeux il essaya de contrôler sa respiration saccadé et son rythme cardiaque.
Une fois plus calme il rouvrit les yeux et se figea. Ses mains accrochées au lavabos étaient recouvertes de sang, il releva son visage et le vit aussi recouvert. D'horreur, il se recula en se frottant les mains pour enlever tous le sang. Mais rien ne partait. Il rencontra rapidement le mur et tomba au sol...
Levant les yeux au plafond, il vit qu'il n'y avait plus qu'un ciel couvert. Un temps d'orage, il entendait la mer proche de lui et au loin, très loin, le cri d'un loup qui lui glaça le sang. Il vit ensuite la falaise le surplomber et entendit un gémissement. Il le chercha alors et le vit. Il crachait du sang et avait un pic rocheux planter au milieu du ventre.... Ils avaient mal calculé leur coup...

-MATT !!

Se relevant difficilement, Crépuscule tituba jusqu'à son ami. Le brun au yeux vert regarda celui au yeux bleu roi.

-Franchement... C'était pas une bonne idée cet balade à la pleine lune...

Et il cracha du sang. Affolé l'adolescent de 14 ans pris sa baguette d'une main tremblante et essaya de lancer des sorts de guérison. Il avait vu son père le faire mainte et mainte fois, il devrait y arriver normalement. Mais à chaque fois, ça ne durait pas plus d'une seconde. Les larmes commencer à venir au brun au yeux bleu. Il y avait du sang partout. Beaucoup trop de sang...

-Crépu...
-Parle pas, Matt !... Quelqu'un va arriver!... Quelqu'un va... Bouge pas !
-Crépu... c'est fini...
-NON ! Dis pas ça ! Tu vas t'en sortir ! Je te laisserai pas ! Quelqu'un va arriver...j'en suis sur...
-Crépu..scule...
-Me laisse pas Matt... Nous laisse pas...
-Prend soin... d'Aurore... d'accord... Quoi qu'il... arrive... pour moi...
-Mathéo...
-S'il te plait... promet...
-Je te le promet ! Mais tu vas la revoir !
-Arrête...
-Non...
-Merci... Pour toutes ces années... Merci... Crépuscule........
-Matt... Mathéo... MATHÉO !!

Mais les yeux verts de son meilleur ami s'étaient éteints, il n'y avait plus rien à faire... plus rien... Crépuscule resta muet jusqu'à se que sa famille et celle de Mathéo arrivent, il ne savait pas combien de temps plus tard...
Une spirale de bruit fit sortir le Préfet de son souvenir. Il était allongé sur le sol des toilettes et des élémentaires lui parlaient. Ils étaient tous inquiet...

§-Pourquoi est-il ainsi... §
£-Quel était ce cri...£
$-Quel est cet souffrances $
µ-Faisons quelque chose...µ
#-Doit on faire quelque chose...#

Plaquant ses mains sur ses oreilles, Crépuscule serra les dents. Il ne devait pas les écouter pas maintenant. Pas dans un état aussi faible... pourtant toutes les voix des êtres commencèrent à se mélanger entre elles et sa vision devenait de plus en plus noire...
*Non... Je ne veux pas... Je ne veux pas retourner la bas...*
Crépuscule sentit son corps s'engourdir et être aspirer par un grand vide
*Aurore... Aide-moi... Je ne veux pas... Je ne... Aurore...*
Malgré les yeux grand ouvert du Serpentard, il n'y voyait plus rien. Tout n'était plus que noir et paroles qui se mêlait et résonnait. Mais Crépuscule ne voulait pas revivre ça. Alors il cria, cria aussi fort qu'il le put jusque sa voix résonne dans la réalité et résonne dans les toilettes.

¤-LAISSEZ-MOI !¤

Et en deux secondes il n'y avait plus rien. Plus de pression, plus d'élémentaires, plus rien. Il était juste seul dans les toilettes.
Ce remettant sur son séant, il se cala contre le mur. Il ramena ses jambes contre lui et posa sa tête dessus. Il fallait vraiment qu'il parle à Aurore. Ça devenait urgent. Surtout, s'il commençait à parler en vieil elfique...
Fermant les yeux pour essayer d'oublier ce qu'il venait de se passer et de se calmer, il ne bougea plus et resta silencieux un long moment.

Myosotis se rendait aux toilettes des filles. Elle avait besoin de calme. Besoin d’être seule. Bien que son visage ne laissait absolument rien paraitre, elle était totalement anéantie. Anéantie par la mort de sa tante et du mari de cette dernière… Les couloirs était bondé et la jeune fille se frayait un chemin à contre sens entre les personnes qui se rendaient dans leurs salle de classe respective. Plusieurs élèves se décalaient sur son passage, une expression de dégout mêlé à de la crainte inscrite sur leur visage livide. La plupart d’entre eux chuchotaient frénétiquement quelques paroles interminables à leur voisins. Ils parlaient tous de la même chose; la salle de bain des Préfets qui avait été détruite le premier jour des vacances. Elle entendit même une petite fille à la peau bronzée dire à son ami que c’était Myosotis qui avait attaqué Chat dans la forêt. C’était absolument absurde. En temps normal, la jeune filles aux yeux émeraudes se contentait de jeter des regards assassins à ce genre de personne, mais ce jour là elle n’en avait pas la force. Les yeux fixés sur le sol, marchant de plus en plus lentement, elle entendit la sonnerie annoncer le début du prochain cours. La Serpentard avait une heure de libre et comptait bien la passer seule, même si cela voulait dire qu’elle devait s’asseoir sur le couvercle des toilettes à attendre que le temps passe. Les couloirs se vidaient peu à peu alors que Myosotis continuait à marcher, les yeux désormais rivés devant elle. C’est alors qu’elle entendit une sorte de plainte. Une plainte déchirante qui venait d’une porte sur sa gauche. Elle s’arrêta net, fixant le panneau de bois de ses yeux verts. La plainte en question ressemblait plus à une sorte de cris dans une langue étrangère.

*Crepu….*

Le couloir dans lequel elle se trouvait était totalement vide. Le silence pesant qui y régnait rendait l’atmosphère étrangement stressante. Sans attendre une seconde de plus, Myosotis se dirigea vers la porte. Elle abaissa la poignée argentée après avoir claqué des doigts pour déverrouiller la porte et entra le plus calmement possible dans la pièce. Elle ne savait pas à quoi s’attendre… Crépuscule allongé sur le sol? Qu’est-ce qui avait bien pu le faire crier ainsi ? La fille aux cheveux noirs se tenait maintenant debout à l’intérieur des toilettes. La porte se referma d’elle-même une fois que la fille fut entrée. Son ami et camarade était assis par terre, recroquevillé sur lui même. Légèrement soulagée, Myosotis s’avança lentement vers Crépuscule. Arrivée à côté de lui, elle enleva son sac à bandoulière qui se trouvait toujours sur son épaule et le posa à terre. Elle s’installe alors à côté de son ami. Une fois assise, elle appuya sa tête contre le mur qui se trouvait derrière elle. Myosotis ne savait pas si son ami allait bien, mais elle ne voulait pas rompre le silence. La Serpentard attendit ainsi pendant plusieurs minutes. Un robinet mal fermé laissait échappé de l’eau; goutte après goutte. Le carrelage froid sur lequel elle était assise n’était absolument pas agréable. C’était dans ces moment là que Myosotis regrettait la mousse si agréable sur laquelle elle pouvait s’asseoir dans la salle de classe de l’aile abandonnée. C’est alors que quelque chose vint tracasser la Serpentard: Et si son ami ne voulait pas d’elle ? S’il voulait qu’elle parte ? Elle ne voulait pas le laisser seul… Pas après le cri qu’elle avait entendu… C’est entre autre pour cette raison que la jeune fille prit la parole. Lorsqu’elle parla, ses paroles étaient… étranges. C’était comme si quelqu’un d’autre avait prononcé cela à sa place:

-Tu veux que je parte ?

**Invité** Invité

Crépuscule avait entendu quelqu'un rentrée dans les toilettes, malgré le sort jeter pour fermer la porte. Même les yeux fermer il savait qui était rentrée. Son hypersensibilité lui affichait clairement que c'était Myosotis, l'autre Préfète et amie qui venait se joindre à sa présence.
Sans bouger, il la sentit s'asseoir à ses côté en silence. C'était un silence apaisant. Et ça lui faisait du bien d'avoir une présence familière à ses côté. Myo était peut-être la seule qui en savait le plus sur lui dans cet établissement...

-Tu veux que je parte ?
-Non, répondit-il après seconde de réflexion

Il ne voulait pas quel parte, il ne pouvait rien lui dire de ce qui c'était passé à l'infirmerie pendant la fin du cours de DCFM, mais sa présence l'aidait à aller mieux. Les yeux toujours clos une larme unique coula le long de sa joue. Il avait eut tellement peur quelque seconde minutes auparavant. Tellement peur... de sombrer une nouvelle fois dans "cet état"...

Myosotis avait bien vu que son ami avait hésité. Le jeune homme avait toujours sa tête entre ses genoux, et la noiraude ne pouvait par conséquent pas lire ses émotions au fond de ses yeux comme elle avait l'habitude de le faire. La jeune fille aux cheveux noirs ramena l'une de ses jambes contre elle, laissant l'autre tendue. Elle ne savait pas quoi faire pour remonter le morale à son camarade. Elle ne savait même pas ce qu'il avait ! Myosotis soupira et prit la parole:

-D'accord, je reste. Mais... est-ce que tu veux bien me dire ce qui te met dans un état pareil ?

Elle avait parlé d'une voix douce, pas comme si elle s'adressait à un enfant qui venait de se faire mal, non, mais d'une voix étrangement plus douce que d'habitude. Presque envoutante. Myosotis avait fait attention à ses paroles, réfléchissant à la meilleure façon de tourner sa phrase. De ses yeux verts, elle observait les moindres faits et geste de Crépuscule. Voyant qu'il ne lui répondait toujours pas après une minute environ, elle tenta une autre approche:

-Bien entendu, je comprendrai parfaitement que tu ne veuilles pas m'en parler... Mais tu sais, ce n'est pas bien de tout garder pour soi... Parfois il faut savoir parler de ses problèmes... Ça fait toujours du bien d'avoir quelqu'un à qui parler. Et je veux être ce quelqu'un, pour toi.

Après cette dernière phrase, elle se tut. Elle s'en voulait un peu, car elle donnait des conseils à son ami alors qu'elle-même ne suivait pas ces mêmes conseils. Elle gardait tout pour elle... Vraiment tout. Elle n'avait encore jamais explosé, mais un jour cela allait arriver. Et ce jour-là, sera sûrement un jour terrible pour les personnes présentes à ce moment là. Derrière ses airs d'angelot aux yeux émeraude, Myosotis était un véritable bombe à retardement, prête à exploser à n'importe quel instant.

**Invité** Invité

-D'accord, je reste. Mais... est-ce que tu veux bien me dire ce qui te met dans un état pareil ?

Crépuscule ne bougea pas et ne parla pas. En fait, il luttait pour ne pas répondre. Tout ses sens étaient embrouillés et toute ses capacités était diminué. Si quelqu'un l'attaquait maintenant, il n'était même pas sur de pouvoir se défendre. Et la voix si envoûtante de Myo ne l'aidait vraiment pas. Car il ne voulait pas parler de se sujet avec qui que ce soit.
C'était trop personnel, presque intime... ce qui c'était passé "là-bas"ne devait jamais quitter sa tête et ses souvenirs jusqu'à se qu'il meure...

-Bien entendu, je comprendrai parfaitement que tu ne veuilles pas m'en parler... Mais tu sais, ce n'est pas bien de tout garder pour soi... Parfois il faut savoir parler de ses problèmes... Ça fait toujours du bien d'avoir quelqu'un à qui parler. Et je veux être ce quelqu'un, pour toi.

Le brun chuchota alors quelques mots la gorge sèche et la voix rauque. Sans bouger, à peine audible, mais il savait que son amie l'entendait.

-Il... Il y a des choses... beaucoup de choses... trop de choses... que personne ne devrait savoir... Personne. Vraiment, vraiment, vraiment personne... Personne...

Le vert et argent ferma les yeux, inconsciemment sa mâchoire se crispa et ses bras se resserrèrent un peu plus autours de ses genoux. Des images de "là-bas" passèrent devant ses yeux et il essaya de les chasser rapidement et brutalement. Il avait mal au coeur. Cette petite partie de lui se contracter et se battait pour y retourner. Mais il n'y retournerait pas, même si tout avait était plus simple, même si tout était plus beau, même si tout était accessible. Il avait Aurore ici, et tout ses autres amis, sa famille et aussi Mathéo, même si il n'était plu. Il n'avait pas besoin de replonger, de resombrer et de revenir dans cette période qu'il appelle "noire".
Crépuscule se força à calmer le sa respiration qui c'était de nouveau accélérer. Ce dont-il avait besoin pour le moment c'était d'une présence rassurante à ses côtés. Et Myo remplissait très bien se rôle.

-Il... Il y a des choses... beaucoup de choses... trop de choses... que personne ne devrait savoir... Personne. Vraiment, vraiment, vraiment personne... Personne...

La noiraude cacha sans peine l'inquiétude qu'elle éprouvait de plus en plus. Extérieurement en tout cas... Car intérieurement, c'était la vraie pagaille. Une multitude de question tournaient en boucle dans sa tête. Mais qu'est-ce qui tracassait tant son ami ? Tant au point de briser cette carapace qu'elle détestait tant et qu'elle croyait incassable ? Qu'est-ce qui avait mis Crepuscule dans un état pareil ? Hein ? Elle n'en savait rien. Myosotis devait se calmer. Si elle ne le faisait pas, son inquiétude continuerait de grandir jusqu'à ce que la jeune fille pète un plomb. Ses émotions étant nettement plus fortes que celles d'un simple mortel, elle devait se concentrer et faire taire cette inquiétude grandissante qui la bouffait de l'intérieur. Pour ce faire, elle fixa un point invisible devant elle. Ses yeux émeraudes restèrent totalement immobiles pendant une bonne minute. En la voyant ainsi, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'une simple statue de cire comme on en voit dans certains musées. Les yeux toujours rivés devant elle, Myosotis entre-ouvrit ses lèvres d'un rouge écarlate. Elle se mit alors à parler. Sa voix était totalement neutre... Étrangement neutre. Dépourvue de toute émotion. Elle avait une fois de plus réussit à gérer ses émotions;

-Je comprends tout à fait ton raisonnement... De nos jours, les gens ne savent plus tenir un secret... Plus il y a de gardien, moins bien le secret est gardé. Et ce qui est triste, c'est qu'il y a toujours un connard pour lâcher le morceau. Et ce genre d'incident, c'est comme les fuites d'eau; ça craint. Mais tu es un humain mon Crépu... Et les humains ne sont pas des êtres faits pour garder leur émotions enfouies au plus profond de leur être. Parfois, ils doivent vider leur sac. C'est d'ailleurs à ça que servent les amis non ? Amis... quel drôle de mot d'ailleurs. Qu'est-ce qu'un ami, concrètement ? Une personne qui sait tout de nous et qui nous aime comme on est, gardant pour eux chacun des secrets qu'on leur confie ? Si c'est ça, alors laisse-moi être ton amie... Je pourrai te forcer à m'en parler ou même te faire oublier cette chose qui te met dans cet état à l'aide d'un simple sortilège, mais je ne le ferai pas. Si tu ne veux vraiment pas m'en parler, c'est ton choix... Mais je te le dis et te le répète Crépu; tu es un humain. Tu n'as pas à cacher ou essayer de gérer tes sentiments comme le font les... vampires.

**Invité** Invité

Le brun écouta les paroles de Myo et ferma les yeux.

-Je comprends tout à fait ton raisonnement... De nos jours, les gens ne savent plus tenir un secret...

*C'est peut dire...*

-... Mais tu es un humain mon Crépu... Et les humains ne sont pas des êtres faits pour garder leur émotions enfouies au plus profond de leur être...

*...Si c'était seulement que des émotions...*

-...Qu'est-ce qu'un ami, concrètement ? Une personne qui sait tout de nous et qui nous aime comme on est, gardant pour eux chacun des secrets qu'on leur confie ? Si c'est ça, alors laisse-moi être ton amie...

*... Tu l'es déjà...*

-...Mais je te le dis et te le répète Crépu; tu es un humain. Tu...

Le reste de ses paroles se noyèrent dans l'esprit du brun.
Un nouveau silence passa puis Crépuscule finit par se lever. Son visage d'habitude si neutre et inexpressif, affichait tristesse, haine et détermination. Un cocktail d'expression que seul de rare exception du cercle fermer des Aylen avait pu voir sur le visage du jeune homme. Ça renforçait les trait de son visage et de sa mâchoire et mettait en valeur l'expressivité de son regard. Mais surtout ça le rendait beaucoup plus mature et adulte pour son âge.
Il se dirigea vers les lavabo et hésita une demi-seconde puis plongea ses mains sous l'eau du robinet resté ouvert. Une nouvelle fois il s'aspergea le visage. Puis il regarda son reflet dans la miroir.
C'était donc à ça qu'il ressemblait à ce moment là... "Tu es un humain" avait dit Myo.
*... Oui, rien qu'un humain... Un putain d'humain faible et fragile... Mais un humain qui voit et parle avec les élèmentaires... risquant sa propre humanité en flirtant avec ces êtres magiques... Mais un humain tout de même...*
De colère ses mains se crispèrent sur le lavabo et son regard devint acérer. Il vit alors un éclat vert derrière son épaule. Il se retourna et tomba sur le regard de Myosotis.

En voyant Crépuscule se lever, Myosotis fit un léger soupire. Avait-elle dit une connerie ? Elle en doutait fortement, mais en voyant la réaction de son ami, il y avait de quoi se poser des questions. Toujours assise par terre, elle observa le reflet du Serpentard, qu'elle parvenait à voir dans le miroir brisé par endroit, se passer de l'eau sur son visage déformé par les émotions. Dans cet état, il était encore plus canon que d'habitude. Plus canon que lorsqu'il se cachait derrière cette fameuse carapace. Crépuscule était connu pour avoir de nombreuses admiratrices qui gloussaient sur son passage. Myosotis ne savait même pas si son ami se rendait compte de l'effet qu'il produisait chez les jeunes filles de Poudlard... Mais peut-être était-ce mieux ainsi ? Ses yeux verts fixés sur les épaules musclées de son ami, la fille aux cheveux noirs ondulés se leva silencieusement. Une fois debout, elle rejoignit rapidement (enfin... plus que rapidement, si vous voyez ce que je veux dire) Crépuscule qui était désormais appuyé sur le lavabo, ses mains crispées au bord de ce dernier. Myosotis s'apprêta à poser une main réconfortante sur l'épaule du Serpentard mais le jeune homme se retourna au même moment. Elle plongea son regard dans les yeux bleus roi de Crépuscule avant de faire une chose qui l'étonna elle-même: elle se glissa dans ses bras, l’enlaçant comme elle n'avait jamais enlacer personne auparavant. Sa tête posée contre le torse du jeune homme, elle entendit battre plus ou moins régulièrement le cœur du Serpentard. Les yeux fermés, elle resta ainsi un long moment sans bouger. Rouvrant peu à peu ses paupières, elle fixa la poignée de la porte, restant toujours blottie dans les bras de Crépuscule. Un déclic se fit percevoir, couvert par les bruits d'eau qui résonnaient en ces lieux: Myosotis venait de verrouiller la porte. Personne ne devait entrer à ce moment-là. Ce n'était pas les rumeurs qui allaient circuler dans les couloirs du château si quelqu'un venait à les surprendre qui inquiétait la Serpentard, mais plutôt le fait que ce moment ne devait pas être rompu par qui que ce soit. Refermant les yeux, elle se laissa bercer par les battements du coeur de Crépuscule.

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Le brun avait été surpris. Surpris de voir Myo si proche de lui et surprit qu'elle se jette contre lui. Il sentit les bras froid et puissant de la noiraude se glisser autours de sa taille et la tête de cette dernière contre son torse. Il baissa les yeux mais ne vit que les long cheveux noir de son amie. Elle le serrait fort contre elle, mais elle contrôlait toujours sa force.
Peu à peu la respiration du brun se calma et il enserra à son tour la Serpentard. A Poudlard, Il n'avait jamais eu le moindre geste tendre ou d'affection envers quelqu'un, son sang le lui interdisait. Mais à ce moment précis il s'en fichait pas mal. Myosotis avait toujours été différente des autres, depuis le premier jour ou il lui avait parlé en fait. Depuis qu'il avait comprit qu'elle n'était pas tout à fait une sorcière comme les autres. Elle s'avait tant de choses de lui. Certaine qu'il lui avait dites et d'autres qu'elle avait découverte d'elle même. Pourtant, si des gens lui demandaient si lui, il connaissait bien Myosotis, Crépuscule ne serait pas quoi répondre. Il en savait sans doute beaucoup plus que certain mais au moins il pouvait affirmer, sans se tromper il lui semblait, qu'elle est son amie. Une amie précieuse, qui comme lui a beaucoup de chose à cacher. Comme beaucoup de personne dans ce château. Le Serpentard était loin d'être dupe. A force de cacher ses propres émotions tout au long de la journée, il savait très bien quand les autres le faisaient aussi. Et sous ses airs sur d'elle Myo cachait aussi ses émotions, et aujourd'hui plus qu'un autre jour. Mais il ne chercherais pas à savoir se qui tracassait la jeune femme. Il n'aimait pas que l'on se mêle de sa vie alors il ne se mêlerait pas de celle des autres...
Crépuscule se mit alors à parler français, parce qu'il savait que Myo comprendrait et parce qu'il trouvait que les mots avait plus d'impacte dans cette langue.

-Merci. Juste,... d'être là...

Un sourire se dessina sur le visage de Myosotis. Ce que venait de lui dire Aylen l’avait profondément touchée, plus profondément que ce qu’elle ne pourrait jamais admettre. La Serpentard desserra peu à peu ses bras et fit un pas en arrière. Lorsqu’elle rouvrit ses yeux émeraudes, ces derniers étaient remplis de larme. Elle plongea son regard humide dans celui de son ami. Bien que le blanc de ses yeux soient devenus légèrement rouge, elle était toujours aussi ravissante -si ce n’était pas plus- que d’habitude. Myosotis n’avait jamais pleurer de sa vie sans l’avoir préalablement décidé. C’était la première fois. La première fois en seize qu’elle craquait. Pourquoi maintenant ? Elle n’en avait aucune idée. Peut-être que le fait d’être importante aux yeux de Crépuscule avait été la goutte qui avait fait déborder le vase. Ses pupilles étaient totalement dilatées et deux larmes commencèrent à couler le long de ses joues roses. Myosotis mit quelques secondes avant de comprendre ce qui était en train de se passer. Elle, une semi-vampire, pleurait. Après tout, elle était à moitié humaine, alors on aurait pu considérer cela comme tout à fait normal… Mais ça ne l’était pas. Vraiment pas. Ne voulant pas que Crépuscule la voit ainsi, Myosotis cacha son visage dans ses mains et baissa la tête. Ce n’est qu’à ce moment là qu’elle comprit une chose; ses larmes n’étaient pas comme d’habitude. En temps normal, c’était de l’eau. Juste de l’eau. Mais là… c’était autre chose… De la magie ? Sûrement. Peut-être ses larmes avaient-elles les mêmes priorités magiques que celle des Phénix ? Peut-être pouvaient-elles elles-aussi drogué les humains tout comme son sang en était capable ? Beaucoup d’hypothèse étaient envisageables, mais il y avait une chose de sûre; ces larmes-là étaient remplies d’émotions. Myosotis n’essaya même pas de s’arrêter de pleurer. Après tout, pourquoi le ferait-elle ? Pleurer était une chose totalement… humaine. Une troisième suivit d’une quatrième larme se faufilèrent sous les paupières closes de la jeune fille pour finir leur course dans le creux de ses mains. Elle repensa à sa tante, à Clément, puis à Samantha, pour finalement revivre le soir où elle avait tué Tom Helmock. Continuant dans sa lancée, elle se remémora l’épisode Komaroff, ou encore les bons moments qu’elle avait passés aux côtés d’Anya sur la mousse humide de la salle de classe de l’aile abandonnée. Tant de sentiments se bousculaient à l’intérieur de la jeune fille… C’était un miracle qu’elle n’ait pas encore détruit l’endroit où elle se trouvait. La présence d’Aylen y était elle pour quelque chose ? Quoiqu’il en soit, elle continuait de sangloter, debout devant son ami, le visage enfouit dans ses mains. Une personne normalement constituée aurait craqué depuis longtemps. Trop d’événement s’étaient produits au cours de cette longue journée. A commencer par la lettre qu’elle avait reçue. La lettre lui annonçant la mort de la seule famille proche qui lui restait. Puis le simple fait de voir Crépuscule dans un état pareil avait également affaibli un peu plus la pauvre fille. N’aimant pas la sensation d’avoir les joues mouillées, la Serpentard aux yeux émeraude entrepris d’essuyer son visage à l’aide des manches de sa robe. Sa tête était toujours penchée en avant, cachée derrière une sorte de rideau noir que formaient ses cheveux ondulés.

**Invité** Invité

La préfète resta un moment dans les bras du brun avant de s'écarter. Crépu vit alors quelque chose qu'il pensait impossible apparaître sur les joues de la jeune femme. Des larmes. Des perles d'eau salées coulaient sur le visage de la Serpentard qui très vite cacha son visage de ses mains et baissa la tête. Quelque chose travaillait donc bien la jeune femme. Crépuscule ne savait pas ce que c'était, et il doutait de le savoir un jour. Pourtant si son amie lui demandait de l'aide, il lui apporterait, dans la mesure du possible...
Le brun observa la petite noiraude quelque seconde se demandant se qu'il pouvait faire pour elle. D'une certaine manière elle l'avait soutenu il y a quelques minutes, alors c'était à son tour de la soutenir. Lentement, il approcha sa main du visage de Myo qui s’efforçait d'essuyer ses larmes et le releva doucement. Son regard rentra de nouveau en contact avec les des émeraudes de la Préfète. Toujours aussi lentement, il fit glisser ses pouces en dessous des yeux de Myosotis pour chasser les dernières larmes. Par ce geste il voulait juste signifier qu'il ne voulait pas voir un aussi jolie visage pleurer. Car Crépuscule devait bien avouer que la jeune demi-vampire était très belle.
Puis instinctivement, il se pencha vers elle et déposa un baiser sur sa chevelure corbeau. Comme il le faisait avec sa mère ou avec Aurore. Un geste tendre, si loin de son caractère habituel. Il se redressa et regarda le visage de Myo qu'il tenait toujours en coupe et lui sourit. Un vrai sourire. Les yeux de la jeune femme en face de lui reflétaient un nombre inimaginable d'émotion que le vert n'arriva pas à identifier.
Finalement, il se recula et relâcha Myo. Il était plus calme à présent. Presque dans son état normal. Il y avait juste une petite partie de son esprit qui lui rappelait constamment ce qui venait de se passer.
*... Le Vieil Elfique et la période noire... Faut vraiment que je me concentre plus pour me protéger...*
Finalement, après un petit soupire, Crépuscule contourna la noiraude et se dirigea vers la sortie. D'un geste de baguette, il déverrouilla la porte fermée, mit la main sur la poignée et se stoppa. En franchissant le seuil de cette porte, il serait de nouveau un Aylen, il le savait, mais il ne pouvait pas partir sans avoir parler encore une fois à coeur ouvert à Myo.

- Tu sais... un jour tu m'as écouté parler de mes soucis... Si tu as besoin d'une oreille attentive, je sais que je suis pas forcément la meilleur des personnes pour ça, mais tu peux compter sur moi...

Pour Crépu, Myo n'était pas une demi-vampire, ni une demi-humaine. C'était juste Myo. Son amie. Et jusqu'à preuve du contraire, il avait toujours était présent pour ses amis.

Myosotis sentit trois larmes de plus quitter ses yeux alors qu’elle tentait vainement de sécher ses joues. Sept larmes. Elle avait pleuré exactement sept larmes. Sept; le nombre exacte de demi-vampire vivants à ce jour. Une simple coïncidence ? Bonne question. La noiraude n’eut même pas le temps d’y penser, car elle sentit une main s’approcher de son visage. C’était son ami qui lui relevait doucement la tête. La Serpentard aurait voulu partir, partir très loin et ne plus jamais revenir… Elle se sentait faible. Faible et inutile. Pourtant elle le laissa faire; elle le laissa essuyer ses larmes à l’aide de ses pouces. Myosotis aurait voulu le remercier, mais aucun son ne sortait de sa bouche. A vrai dire, elle ne parvint même pas à ouvrir ses lèvres d’une couleur rouge sang qui contrastait joliment avec son teint de pêche. Elle vit son ami lui sourire et tenta vainement d’y répondre. Après un certaine temps, Crépuscule recula. Il tourna le dos à la jeune fille et se dirigea vers la sortie. Cette dernière s’apprêta à faire de même mais la voix grave du jeune homme résonna contre les murs des toilettes:

Tu sais... un jour tu m'as écouté parler de mes soucis... Si tu as besoin d'une oreille attentive, je sais que je suis pas forcément la meilleur des personnes pour ça, mais tu peux compter sur moi...

Des bruits indéfinissables se faisaient entendre dans la pièce; on aurait dit que des tuyaux de métal s’entrechoquaient à l’intérieur même de l’un des lavabo. Myosotis ne savait pas quoi lui dire… Pour toute réponse elle s’approcha lentement de son ami, se mit sur la pointe des pieds en se tenant au bras du Serpentard et, après un court moment d’hésitation, déposa un bisou sur la joue de Crépuscule. Suite à ça, elle remit ses talons à terre et adressa un triste sourire au jeune homme. Relâchant le bras de ce dernière, elle se détourna et partit en direction des lavabos. Elle entendit la porte se refermer alors qu’elle allumait l’un des robinets. A sa grande surprise, ce ne fut pas de l’eau qui en sortit, mais un spectre. Elle aurait dû s’en douter… Maintenant elle comprenait d’où provenait ses bruits étranges qu’elle avait entendus quelques instants auparavant. Ravalant un soupire, elle respira profondément. Elle vit du coin de l’oeil qu’aucune trace de larme n’apparaissaient sur son visage; Crépuscule avait tout essuyé. Elle rapporta rapidement son attention sur le spectre qui se tenait face à elle. Le spectre en question n’était autre que Mimi Geignarde. Sur un ton extrêmement neutre, Myosotis prit la parole:

-Bonjour Mimi. Quel plaisir de te voir. Comment tu vas ?

-Oh je vais très bien ! répliqua le fantôme d’une jeune fille binoclarde. J’avais cru reconnaitre la voix du gardien des Serpentard. Tu sais, le beau gars pire musclé qui… Hé mais attend.. Tu fais quoi dans les toilettes des mecs ?

-Je venais voir si personne ne fumait en cachette. C’est notre boulot à nous autres préfets. lui répondit Myosotis du tac au tac.

-Ah oui je vois… Mais dis, c’est bien Crépuscule Aylen qui a dit, si je me souviens bien; Si tu as besoin d’une oreilles attentive, tu peux compter sur moi. Il te disait ça… à toi ?

En posant cette question, le spectre jaugeait Myosotis du regard. Depuis l’incident qui s’était produit dans la salle de bain des préfets juste avant les vacances scolaires, Mimi Geignarde ne voyait plus la Préfète de Serpentard de la même façon. Blasée, ladite Préfète se contenta de répondre tout simplement:

-Oui, et alors ?

-Bah alors, ça va pas plaire à la Préfète de Poufsouffle.

-Comment ça ?

-Ah tu savais pas ? La nouvelle, Victoria Lester si je me trompe pas…

-Non tu ne te trompes pas, continue.

-Elle en pince pour Crépuscule ! Tu aurais dû voir comment elle bafouillait quand Molly lui a posé la question dans les toilettes des filles ! T'sais, elle arrêtait pas de...

-Mimi ? l'interrompit Myosotis en essayant de rester calme

-Oui ? répondit l’intéressée

-Est-ce qu’il ne t’ai jamais arrivé ne serait-ce qu’une fois dans ta mort de te mêler de tes affaires ?! T’as pas de problème de fantôme à régler non ?

Myosotis n’avait pas voulu être agressive dans ses paroles, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Cette manie qu’avait Mimi à toujours se mêler de toute les affaires agaçait forment la Serpentard. Le fantôme de la binoclarde éclata en sanglot avant de repartir de là où elle venait; les canalisations. Après avoir lever ses yeux émeraude au plafond, Myosotis se pencha, ramassa son sac de cours toujours posé à terre et partit en direction de la porte. Ce qu’elle venait d’apprendre sur Victoria ne l’étonnait nullement; la plupart des filles de l’école avaient les mêmes fantasmes; Crépuscule ou encore, leur nouveau professeur, Diagon. La Préfète de Serpentard détestait au plus haut point voire les minettes de quatorze ans essayer de charmer son ami en s’habillant de façon vulgaire hors des cours. Bien évidemment, Crépuscule était bien trop modeste pour avouer qu’il était beau et admirer, ce qui le rendait d’autant plus charmant. Ses cheveux noirs mi-ondulés mi-bouclés tombant en cascade dans son dos, Myosotis quitta les toilettes des garçons en claquant bruyamment la porte derrière elle. La force qu’elle avait mis en claquant la porte n’était pas voulue, mais elle commençait à en avoir vraiment marre…

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