Le Chaudron Baveur

Récupérant sa baguette,  la lionne laissa l'argent qu'elle devait sur la table et se saisit de la main de son amie.


- Bon il est l'heure de rentrer et de te préparer pour ton rendez vous...


Molly s'amusait beaucoup de ce futur rendez vous qu'elle espérait [size=13]productif et bénéfique pour son amie. Se levant de la table, les deux jeune femmes quittèrent alors le pub, pour retourner sur le chemin de traverse direction la boutique de baguettes.[/size]


Imaginant déjà les inquiétudes d'Alice, la rouge et or prit les devant :


- Je ne pense pas qu'on le verra. Son elfe accueille les clients, et quand elle verra que ce n'est que nous, elle n'ira pas déranger son maître. Nous rentrerons directement, et nous irons te faire belle pour ce rendez vous, qui espérons le, sera galant...
Pas de panique, je t'ai promis que je t'accompagnerai, et je le ferai ! Je ne te laisserai pas toute seule !


Quelques minutes plus tard, les deux jeunes femmes, se retrouvèrent dans la boutique et saisirent une casserole trouée direction Poudlard !

Avachis à demi assise sur mon lit, je finissais de lire mon manuel d'enchantement de 6e année, révisant les sortilèges que nous avions vu cette année et que bien sûr je n'avais pas exécuté avec brio. Relisant la procédure pour le lumos informulé, je tendis ma baguette devant moi et levais ensuite les yeux du livre posé sur mes genoux pour me concentrer. 

- Aller, vas-y ...

* Lumos ... Lumos ... Lumos !!! *

Ce fut avec joie que je vis le bout de ma baguette s'éclairer et, pour être sûr que ce ne soit pas qu'un coup de chance, je recommençais l'exercice plusieurs fois de suite. Et à chaque fois j'y réussis. Comme je m'en étais douté et comme me l'avaient fait remarquer Polly, Ginny et d'autres, je réussissais mes tentatives beaucoup mieux, du moins mes bases que nous apprenions les premières années étaient devenues d'une facilité enfantine. 

Après une demi heure à m'exercer au lumos informulé je fus interrompus par des coup à la porte et je jetais un oeil à la pendule de la chambre en fermant le livre. le temps passait vite quand on s'amusait et j'étais surprise de voir qu'il était déjà 19h passé. 

- Entrer !
- 'soir ma'm'zelle, voici l'dîner qu'vous vouliez prendre dans vot' chambre ce soir.

Un vieil homme au dos courbé et au crâne dégarnit entra et posa un plateau sur le bureau à l'opposé du lit, placé à l'autre bout de la petite pièce. Il y avait un bol de soupe fumant, un bon bout de pain, une salade, un morceau de pudding et un pichet de jus de citrouille qui me firent saliver et réveillèrent ma faim dormante jusque là. Je posais le livre sur la table de chevet avant de me lever pour rejoindre le bureau avec un sourire reconnaissant. 

- Merci monsieur.
- A Vot' service ma'm'zelle.

Le vieil homme attachant malgré son faux air ronchon me fit comme une révérence en sortant et referma la porte derrière lui. Oubliant mes révisions pour ce soir, je m'asseyais au bureau pour dîner, et bien sûr me régaler, éclairée de la lumière du jour qui résistait encore. 

J'aimais bien l'été car les journées s'éternisaient, le jour se levait tôt et la nuit venait si tard. Le matin, si on en avait le courage nous pouvions sortir à des heures avancées et profiter de la fraicheur matinale. Le soir était quand à lui propice aux balades presque nocturne dans la douceur des couchés de soleil. Tout en mangeant lentement bouchées après bouchées je me perdais dans ces réflexions sans importance. Je me souvenais aussi des superbes paysages de Poudlard, de son parc et de sa forêt, sous des couches de neige. L'hivers aussi était une belle saison. 

Une fois le plateau vide de nourritures je le poussais dans un coin du bureau et sortais d'un tiroir du parchemin, mon encrier et une plume. J'avais envie d'écrire à Polly, mais d'abord je fus obligée d'allumer une bougie sur mon poste de travail car entre temps la nuit était tombée. Autant les journées finissaient tard, autant les nuit tombaient vite. Après que je pus voir le plus clair possible je trempais ma plume et commençais à gratter le parchemin et le noircir de mes mots.


<< Chère Polly, 

Tu ne vas jamais croire la bonne nouvelle, enfin peut être que si puisqu'elle devait arriver. J'ai enfin ma nouvelle baguette, rien qu'à moi. J'ai hâte que tu la vois, elle est en sorbier et zombral. Comme tu me le disais je réussis tout mes sortilèges, du moins beaucoup mieux, j'ai rattrapé mon retard sur les années précédentes et pas plus tard que tout à l'heure j'ai réussis un informulé. J'étais si contente que j'ai voulus t'écrire. 

Si non depuis quelques jours je suis sur le Chemin de Traverse, toute seule ! Tu y crois ? Mes parents sont en Amérique en amoureux pendant que moi je passe mes journées à la librairie et à manger des glaces. Dis moi quand tu viendras faire tes achats de la rentrée pour qu'on passe du temps ensemble, ça serait super. Enfin toi et Jérémy bien sûr. 

Quand j'y pense j'ai même pas de cousins, à part les enfants des Potter qui sont plus vieux que moi, je n'ai pas de famille. Ca doit être super d'avoir un cousin avec qui être si complice et passer autant de temps. Si bien que les autres vous croit être un couple, je t'entends rire d'ici comme la fois dans le train au début des vacances, je me sent encore un peu idiote alors je laisse ça de coté. 

Excuse moi pour cette longue lettre, toi les autres me manquez beaucoup. Même si j'ai adoré voir Roxy pour les vacances, j'ai hâte d'être à la rentrée pour revoir tout le monde et passer toutes mes journées avec vous. Maintenant que je vous ai tous je me demande comment j'ai fais toutes ces années sans amies. 

Ce soir-là, Marianne avait le droit de sortir. Elle pouvait enfin se libérer des interdictions de sa famille d'accueil ! Elle avait choisi de vagabonder sur le Chemin de Traverse, accompagné de Lyssa Massonnat, une de ses seules amies, qui avait été éloignée d'elle depuis la mort de la famille de Marianne. Blue, son colibri parlant, dormait sur son épaule, ses plumes bleues-vertes remontées sur son bec.

-Lyssa ! Bouge toi ! Je veux profiter de cette liberté au ma-xi-mum ! 

-J'arrive, j'arrive ! Tu peux pas ralentir ?! Tu vas me tuer, Mari !


-J'en ai marre ! On s'arrête pour boire un coup ! 

Les plaintes de Lyssa énervaient Marianne et elle décida de distancer son ami en entrant dans le Chaudron Baveur, bondé à cette heure-ci. Elle s'assit au comptoir, au côté d'une blonde, et attendit la beauxbatôns. Ne voyant pas son amie arriver, elle décida de commander.

-Une bièraubeurre, s'îl vous plaît !

-Mari ! Je vais te tuer ! Et un jus de citrouille, pour moi... Je vais t'éplucher comme la banane que tu es !

Marianne rit de bon cœur à l'expression de son amie. Son accent français rendait la chose ridicule. Son teint d'habitude bronzé avait viré au rouge écrevisse.

Lers commandes arrivèrent et Lyssa prit un air grave.

-Mari, arrête de boire ça. C'est mauvais pour toi ! 

-Ly', je fais ce que je veux ! Et c'est pas du whisky. Tu sais combien j'ai pu m'envoyer de verres à la mort de mes parents ? Des tonnes ! Et de l'alcool pur en plus ! Alors laisse moi faire ma vie et bois ton jus de citrouille à la noix !

Après sa tirade, Marianne but son verre d'une gorgée. Elle commanda ensuite, comme pour approuver ses dires, un verre de whisky pur feu. Elle avait appris à ses dépens qu'elle tenait parfaitement bien l'alcool. Elle détailla toutes les personnes autour d'elle et s'attarda sur la blonde assise près d'elle. Elle lui rappelai vaguement quelqu'un...


-Euh... Salut ! Maryliss, c'est ça ?

-Et ça recommence !

-Euh... Salut ! Maryliss, c'est ça ?

Elle la regarda intensément et la blonde sembla se parler à elle-même.


-Oh... Par le caleçon de Dumbledore je savais bien que je tenais mal l'alcool. Voilà maintenant que je vois des filles aux cheveux blancs qui ressemble à mes camarades de maison à Poudlard... Quelle sotise ! Laisse moi boire, je t'en prie... 


Marianne ne remarqua même pas qu'elle venait de marmonner ses pensées. Maryliss saisit son verre et le but en une gorgée. Marianne, impressionnée (bah oui, elle avait jamais réussi à faire ça sans s'étouffer et tout recracher par le nez !), la regarda avec des yeux ronds comme des boursoufflets. 

- Raaaaah, ça brûle ce truc... Et en plus c'est dégoûtant...


- Eh ! Mais tu serais pas Marianne Tylerson ? Je crois que je t'ai déjà vu quelque part... peut être chez les Serpentard... Ou les Gryffondors... Ou peut être chez ma tante, je ne sais pas… Oulalah ! C'est normal que j'ai la tête qui tourne comme ça ?


La blonde posa sa main sur sa tête et tomba à la renverse. Elle se retrouva le fessier au sol, grimaçant. 

- Aïe...



-Maryliss, je crois que tu devrais rentrer chez t...



-Ou plutôt, viens avec nous. On va tous rentrer tranquillement et tu vas passer la soirée chez moi. Enfin, si tu veux... Mais en tout cas, tu risque la mort à tous les coins de rue... Alors, tu fais quoi ? Tu restes le c*l par terre ou tu nous suis ?

Marianne lui tendit la main pour lui montrer qu'elle n'avait pas vraiment le choix. Elle trouvait indigne de la part d'une Serpentard de servir de plumeau efface-poussière.


(Mary, si tu acceptes, je t'invite à rp chez moi=dans mon ailleurs...)

*problèmes de coeur, c'est certain...*

Kalis la fixe de nouveau. Ok, elle ne semble pas l'avoir reconnu. Ça n'est pas bien grave, elle n'est pas du tout dans son assiette.

-Qui ça il ? Demande t-il en fronçant que légèrement les sourcils.

Kalis remarqua quelques larmes au coin de l’œil de la jeune fille. Vu qu'elle ne les versait pas, il pensa qu'elle se retenait de pleurer devant lui. C'était bien son genre de ne pas montrer sa faiblesse aux autres. Mais pour le garçon, pleurer n'est pas un signe de faiblesse mais plutôt un signe de "lacher prise". En ce moment, ça lui arrivait souvent de s'exiler et tout abandonner aux larmes; ca faisait du bien parfois.


-Tu n'es pas dans un très bon état... -Commenta t-il en la regardant- Explique moi ce qu'est le problème.


Il posa une main sur l'épaule de la jeune fille, la pressa légèrement comme pour lui montrer qu'il était là et attendit ses réponses.

La rouge et or fut étonnée que Kalis pose sa main sur son épaule. Les gens avaient plutôt tendance à la fuir depuis qu'elle avait appris la nouvelle de son amant. Coupée du monde, sans sa joie de vivre habituelle, les gens avaient essayé de lui parler, mais son mutisme et sa bulle avaient fini par les faire lâcher prise.


- Il s'en va. Sa mère est malade, il va la voir. Il ne fera pas la rentrée avec moi, je ne sais pas s'il reviendra...


Molly ne précisa pas de qui il s'agissait. Le prénom restait bloqué dans sa gorge, mais si Kalis était perspicace, il devinerait aisément de qui elle parlait.
Toute l'école était au courant de sa relation avec le batteur de l'équipe de Gryffondor. Tout le monde savait le mal qu'elle avait fait à James McCall...
Il partait, et elle se sentait vide. Rien ne pouvait la consoler, lui remonter le moral. Pas même Ludian qui avait tout tenté pour sa meilleure amie.

*Encore heureux que tu saches qui je suis...*


-Oui, dans la même classe.


La jeune femme semble vraiment mal mais le pire est que Kalis ne sait absolument pas quoi faire. Il se retrouve dans la même situation qu'elle au fond. Depuis sa disparition, Rory aussi a disparu et ne donne aucune nouvelles. Un profond sentiment de culpabilité s'empare de lui. Et si Rory lui en voulait et ne lui reparlait plus jamais ? Son coeur se serra.


Il observa longuement la jeune femme et tenta d'oublier ses propres problèmes.
Puis se levant, il posa une dernière fois sa main sur son épaule.

-Tu sais où me trouver si tu vas mal. Je suis navré mais je dois y aller.

Il n'ajoute rien et disparaît derrière la porte de sortie du chaudron baveur. A vrai dire, il n'a pas vraiment envie de parler histoires d'amour avec qui que ce soit. Il souffre déjà assez de la sienne.

On était déjà mi-août, la rentrée approchait à grands pas. Une fois Niçia mariée, le jeune couple était parti en voyages de noces à Tahiti. Winonna se retrouvait donc seule dans leur maison de Loutry Ste Chaspoule. Elle avait d'abord envisagé de partir dans la propreté irlandaise de sa famille avec Serenna, mais celle-ci n'avait pas répondu à son hibou. Ne voulant être seule, la jeune fille avait donc décidé de se rendre au Chaudron Baveur, le plus vieux pub de Londres, jusqu'à la rentrée. C'est donc avec sa malle, un sac à dos et la cage de Tisamène que la préfète déambulait sur Charing Cross Road jusqu'au Chaudron. Elle entra dans l'établissement et salua les sorciers présents. Elle s'avança vers le comptoir pour obtenir les clefs de sa chambre, la numéro 10. On lui donna sans tarder et la jeune fille s'avança vers le fond de la pièce. Elle ouvrit la porte et commença à monter les escaliers en bois. Que sa malle était lourde ! Heureusement que la chambre était au premier étage. Une fois arrivée devant la porte numéro 10, elle fût surprise de trouver des parchemins posés devant. Elle les ramassa et ouvrit la porte. Elle posa le rouleau sur la coiffeuse, installa sa malle au pied de son lit, et posa son sac à dos et Tisamène sur le lit bien fait. 

Elle retourna fermer la porte. Elle prit le rouleau et commença à le dérouler. Elle reconnu ses cours de l'année. Un papier était coincé dedans, elle le regarda de plus près. C'était l'écriture de sa chère Garance. Le petit mot disait qu'elle n'avait pas terminé de recopier les cours. Garance évoquait encore une fois une collaboration avec Florian Farantôme. La jeune fille rigola, se disant que Miss Désier était obstinée. Elle rangea tout cela dans son sac à dos, pensant qu'elle irait toquer à la porte de Garance plus tard, ne savant pas si elle était encore au Chaudron. 

La poufsouffle se coucha sur son lit et regarda le plafond. Ce pub était délabré mais elle l'aimait tellement. Winonna n'appréciait pas tellement le moderne. Ici, elle se sentait hors du temps. Le Chaudron Baveur était une merveille historique. Peut-être que pendant les cours d'Histoire de la Magie, ils allaient en parler cette année ? Ce qui était sûr, c'est que Miss Diggory allait dans la semaine acheter ses fournitures scolaires pour être équipée pour la rentrée. Pendant ses achats, elle pourrait croiser des élèves de Poudlard ...

Un bruit réveilla Winonna Diggory. Un hibou venait de frapper son bec contre la vitre. La jeune fille se leva, pas bien réveillée, et se dirigea vers la fenêtre pour ouvrir à l'oiseau. Celui-ci vola à travers la chambre avant de se poser sur la coiffeuse en bois blanc. La préfète se posa sur le tabouret et ouvrit la lettre accompagnant l'animal.
 
'' Ma Chérie, 


J'espère que tu vas bien. Tout se passe à merveille à Tahiti, mais nous pensons rentrer plus tôt que prévu. Nous avons appris qu'un match de la coupe d'Europe de Quidditch allait se tenir en Irlande du Nord le 26 août. Nous pensons revenir le 24. Je sais que tu as beaucoup de choses à préparer sur le chemin de Traverse donc je ferais ta valise et nous irons, Eddy et moi, en Irlande dans la propriété familiale. 


Nous mettrons un portoloin à ta disposition au Chaudron Baveur pour te rendre à Killarney.
Nous nous rendrons ensuite le 26 au match et camperons là-bas. Nous savons que tu adores le Quidditch et que tu adores camper. Eddy n'a jamais vu de Quidditch, à part lorsqu'il te regardait jouer dans les champs à Loutry. Il est très excité. 


Nous t'embrassons, prends soin de toi,


Niçia et Eddy. '' 

Un match de Quidditch ? Winonna n'en revenait pas. Elle n'était jamais allée voir un match de Coupe ! Ce prestigieux événement était aussi une occasion pour la jeune fille de retourner dans son pays natal. Serrant la lettre contre sa poitrine , la jeune fille sautilla dans sa chambre. Elle rêvait depuis toute petite de rencontrer des joueurs professionnels. Mais est-ce que les élèves inscrits à la colonie allaient être rentrés du Mexique pour assister au match ? Un employé du Chaudron Baveur avait dit à la poufsouffle que Miss Desier était partie à la colonie pour sorciers. La blonde espérait pouvoir vivre ce match avec son amie et coéquipière.