Le Chaudron Baveur

Papa poussa la porte du pub avec un geste hésitant, et je voyais bien à son regard inquiet qu'il appréhendait cette semaine de vacances qui était une véritable aventure pour lui. Bien sûr l'idée de passer la dernière semaine d'août au milieu des sorciers venait de lui et il en avait été fière. Mais il plongeait ce soir dans un tout autre monde que le sien et je l'avais senti tendu tout le long du trajet en voiture. 

Posant une main sur son bras pour le rassurer, j'entrais en passant devant lui, Judith sur les talons. Une fois les valises rentrées, nous nous dirigions au comptoir afin de prendre des chambres. 

- Bonsoir. Vous n'êtes pas du coin vous, je me trompe ? 
- Bonsoir monsieur, non, nous venons d'arriver d'Amérique et je fais ma rentrée à Poudlard dans quelques jours. 
- Appelez moi Tom, comme tout le monde. Vous allez voir, on a un beau pays ! Votre papa est moldu ? Il a l'air un peu perdu. 

Le vieil homme derrière son bar désigna mon père d'un coup de menton et je répondis à son sourire par un autre. Papa regardait partout dans la pièce, bouche bée de voir des accoutrements curieux, des petites cuillères qui touillaient toutes seules ou des journaux léviter devant son lecteur. Je lui mis un discret coup de coude dans les côtes et il reprit ses esprits pour s'adresser à Tom :

- Euh ... On voudrait des chambres ... S'il vous plait. 
- Tout de suite, à quel nom ?  
- Parrish, John Parrish, une pour moi et une pour mes filles. 

Après avoir rempli un vieux grimoire qui devait être le registre, Tom nous donna deux clefs et fit appeler une autre personne pour nous monter nos valises. Mon père ne cessait d'être étonné de minutes en minutes : après les petites cuillères ensorcelées ce fut au tour de nos bagages qui se mirent à léviter et à avancer devant nous pour monter dans nos chambres. 




Une fois installés nous étions redescendu pour le diner, affamés que nous étions d'avoir passé la journée sur la route pour Londres. Papa était assis en face de Judith et moi, à une petite table dans un coin tranquille, et n'était toujours pas rassuré. Encore moins en voyant la carte du menu :

- Soda de branchiflore ?  
- Ne t'inquiète pas papa, ils ont du café aussi. 

Mon père m'envoya un regard exaspéré. Il était assez tendu comme ça en voyant que les sorciers buvaient de drôle de choses et ma tendance à faire des blagues et à tout prendre à la légère n'était pas pour lui plaire ce soir. Son regard noir ne me fit pas perdre mon sourire pour autant et je me retournais vers Judith pour choisir nos boissons qui accompagneraient notre repas. 

- Moi je vais prendre une bièraubeurre. 
- Une bière ?! Surement pas ma fille !
- Mais papa, tout les jeunes sorciers en boivent, c'est presque pas ... Ok, un jus de citrouille. 

Un nouveau regard noir de la part du shérif Parrish et je consentis cette fois à être raisonnable. Judith choisit à son tour :

- Je veux comme Ria !
- Toi tu prendras un chocolat chaud !

Voyant bien que papa était de mauvaise humeur ce soir, probablement dut à la fatigue de la route, et surtout l'air boudeur de ma petite soeur, je me penchais sur la poupée châtain pour lui chuchoter à l'oreille. 

- T'en fais pas, je te ferais gouter dans mon verre. 

Judith retrouva le sourire et nous purent enfin passer notre commande à l'arrivée d'un serveur à notre table, une minute plus tard. 

[rp avec Alice ]


Ne sachant pas comment aller au chemin de traverse, qui ne se trouve pas sur les cartes de Londre, je commence à croire que c'est un beau canular et me dis que je suis trop crédule, quand un homme à l'air patibulaire sonne chez moi et se présente comme un envoyer du ministère de la magie . Il me précise qu'il est la pour m'enmener jusqu'au chemin de traverse . Je le suis donc , non sans une certaine inquiétude car cet homme m'effraye un peu . Apres un certain temps d'un voyage monotone ,car malgré mes questions l'homme a l'air patibulaire et au costume de croque mort ne pipa mot .Nous arrivons dans un pub d'allure grotesque et pas trés engageant que ce soit d'aspect ou de nom


Le chaudron baveur c'est une blague ??

L'homme me regarde comme si j'etais un moucheron qu'il fallait ecraser et me repond de sa voix trainante


Suivez moi  

Je le suis en marmonant dans ma barbe , decidement cet homme n'est vraiment pas amical je devrais peut etre m'inquieter tout ça n'est peut etre qu'un coup monté en definitif. Nous rentrons dans ce trou a rat et la je suis surprise de voir tant de personnes ici pourtant ce bar n'est pas tres acceuillant . En regardant plus attentivement les clients je m'apercois qu'ils ont tous un look bien particulier. Certains portent de grands chapeaux d'autres des capes je n'ai jamais vu ça de ma vie sauf dans les films ; les autres me devisagent aussi comme une intruse et c'est comme ça que je me sens. Mon comparse se dirige vers le fond pour s'installer sur des poufs et commande une bièraubeurre je le suis donc et m'assois en face de lui et lui demande

Et maintenant ??


Il me répond avec un sourire narquois

Et maintenant on attend .


Je leve les yeux au ciel 

On attend quoi s'il vous plait je commence flipper là


et la d'un grand rire de gorge a faire me dresser les cheveux sur la tête il me dit


Ne t'inquiète pas petite le directeur de poudlard a envoyé quelqu'un pour t'aider dans tes achats prens donc un jus de citrouille ca vas te detendre .

Je passai une main dans mes cheveux. Ils étaient clairement ébouriffés, ce qui n'était pas tellement étonnant à la réflexion. Si je mettais peu de robes de sorcière, je portais en revanche très souvent des capes, qui étaient chaudes et plutôt confortables. Celle que j'attrapai ce soir là était en velours noir, mais reflétait la lumière étrangement, ce qui formait en permanence des motifs abstraits sur le tissus, qui n'était donc pas réellement uni. Je pris mon sac, et pointai ma baguette dessus.


"Portus."


Je n'étais pas forcée de prendre un objet vieux ou abimé, puisque j'allais d'un lieu magique à un autre. Je glissai le sac en bandoulière, serrai fortement la lanière dans mes mains et attendis. Je serrais la lanière à m'en faire blanchir les phalanges. Je savais que c'était stupide après tout ce temps, mais j'avais toujours une appréhension avant de prendre un portoloin. Le sac se mit à briller d'une lumière bleue, à tourner de plus en vite, et soudain s'arrêta au dessus du Chemin de Traverse. Je manœuvrai pour atterrir et me dirigeai vers le Chaudron Baveur pour rejoindre William.
En entrant dans le bar, je pris quelques secondes pour le chercher du regard. Il était assis sur l'une des tables hautes faites pour deux personnes, sur un tabouret de bar. Je passai au bar, commandai un "Vampire's Break" au bar avant d'aller m'installer à ses côtés.

"Salut, Willy ! Ca va, c'soir ?"

Je me doutais qu'il ne serait pas fan du surnom... et c'était le but. Un serveur m'aporta ma boisson, qui, comme le nom le laissait supposer, était rouge vif. C'était un mélange de vodka des elfes, de sirop de crazyberry et de jus de cerise. J'adorais ça, mais je n'en buvais pas très souvent. Pas que je tenais mal l'alcool, au contraire, mais ce n'était pas une raison pour en boire tous les jours. J'en pris une gorgée, me délectant des différentes saveurs, les fruits jours atténuant le goût de l'alcool à la perfection.

"Alors ? Bonne journée ?"

"Journée tranquille. J'ai préparé mon prochain cours, et modifié un viel appareil photo moldu. Ah, j'ai joué au yoyo, aussi."


Ce compte-rendu rapide de ma journée était un peu bizarre, mais bon. Je pris une nouvelle gorgée de cocktail, non sans froncer les sourcils. Combien de verres d'avance ? William me regardait, son regard était profond, sa tête légèrement penchée sur le côté. Sans réfléchir vraiment, je plongeai mes yeux verts dans les siens. Il avait des yeux assez grands, et qui brillaient d'un bel éclat. Un regard marquant, et encore plus lorsqu'il était aussi intense que maintenant... troublée, j'hésitai un instant sur la conduite à tenir, alors que William se redressait, manifestement conscient du côté étrange de l'instant. Instant court, mais échange intense. Je souris et levai à nouveau les yeux vers lui.

"Aux lendemains, et aux histoires d'amour." fis-je en souriant.


Je portai mon verre à mes lèvres et bus. Lorsque je le reposai, tout me sembla un peu plus normal, et je repris d'une voix égale :

"Tu dois pas avoir beaucoup de monde à la boutique, durant l'année, non ?"

J'observai William reprendre un verre, partagée entre inquiétude et amusement. Ce qui ne m'empêcha pas, lorsque je réalisai qu'il ne me restai qu'un fond de verre, d'en commander un autre. Je terminai le premier en attendant qu'il arrive, en même temps que le Whisky de William. Celui-là était quand même plus fort que les boissons moldues, il fallait qu'il fasse gaffe. Enfin... il était adulte, en même temps. J'étais même la plus jeune - certes d'une seule année - je n'allais pas me comporter comme sa mère. Je grimaçai en songeant à cet été. Je n'avais pas envie d'en parler, je me sentais bien.

"Ça me fait plaisir que tu sois venue..."


Je me mordis la lèvre, pas plus d'une fraction de seconde. Je l'avais aussitôt relâchée, lutant contre cette habitude. Je ne savais pas pourquoi il disait ça, mais ça me touchait. Je préférai le taquiner plutôt que de répondre immédiatement. Je commençais à sentir un peu mieux ce qui était en train d'arriver. Je préférais être prudente. Je lâchai donc, avec un sourire amusé :

"Tu fais souvent ce genre de grandes déclarations ? Puis je dis finalement, sur un ton plus bas : Ca me fait plaisir d'être là."



Parce qu'au fond, j'étais trop curieuse pour savoir être prudente. Et aussi parce que je le pensais vraiment. Je bus une gorgée de cocktail, encore une, et appuyai mon coude sur la table et ma joue contre ma main. De l'autre, je faisais distraitement tourner mon verre. J'eu à peine conscience de prendre la parole jusqu'au moment où j'entendis ma voix demander :

"William ?"

William braqua aussitôt son regard sur moi.

"Oui ?"


Je fus surprise par sa rapidité à me répondre. Un peu pertubée, je ne pensai même pas à feinter - en buvant, en disant autre chose que ce pourquoi je l'avais interpellé. Non, je me contentai de rester stupidement silencieuse, infichue de savoir pourquoi j'avais attiré son attention.

"Excuse-moi. Rien..."

Désirant soudainement boire une gorgée de quelque chose de plus fort, sentir le goût de l'alcool, je piquai le verre de mon voisin et en bus une gorgée. Je reposai le verre avec une petite grimace.

"Décidément, j'aime vraiment pas le whisky. Je me raclai la gorge. Au fait, je t'ai pas demandé..."

Je me mordillai la lèvre nerveusement. Je luterais contre mes tics une autre fois. J'avais un certain nombre d'envies contradictiores provoquées par la personne en face de moi, ce qui était infiniment perturbant. Surtout que la situation n'avait rien au fond rien d'ambigüe : deux collègues qui prenaient un verre. Mais il y avait une gène réciproque netre nous... mêlée d'attirance, au moins de mon côté. Je lâchai un petit soupir et revins à ma boisson couleur sang.

Je souris, amusée de le voir aussi perdu. Lorsque ses yeux plongèrent dans les miens, je ne trouvai plus grand chose d'amusant. Juste ce regard intense, ces immenses yeux noisettes et William. Je notai que ses iris étaient plus clair encore que les miens, avant d'arrêter de penser pour le regarder plus intensément encore. Lorsqu'il me proposa de reparler plus tard, je me sentis presque mélancolique. Bien qu'il ai probablement raison.

"Oui, faudrait qu'on parle," aquiesçais-je.

Il relâcha ma main pour appeler le serveur et je dit, sur ton amusé mais sérieuse tout de même :

"Si tu arrête de boire maintenant, ton taux redescendra plus vite. Enfin... y'a des potions pour ça, donc au fond, tu fais ce que tu veux."

Je finis mon deuxième verre et en demandai un nouveau, avec "moins de jus et plus de vodka." Je commençais à sentir les premiers effets, mais peu importe. Je ne comptais battre mon collègue à ce jeu, mais trois verres ne pouvaient pas faire de mal. Enfin si, mais peu importe.
J'eus brusquement envie de faire un geste vers lui. Je me penchai par dessus et arrondis une mèche châtain derrière son oreille. Idée stupide, mais manifestement, je commençais à être un peu trop désinhibée. Je me rassis, un peu mal à l'aise, mais gardant un air parfaitement naturel.

Je ne savais pas trop quoi dire. William paraissait mal à l'aise, tendu. Je me mordillai nerveusement la lèvre, je luterais contre ce tic un autre jour. Quand il parla, je restai un instant totalement figée, avant de lever les yeux vers lui. Nos regards restèrent intensément accrochés jusqu'à ce qu'il baisse les yeux sur son verre. Je recommençai à ma massacrer la lèvre inférieure, inconsciemment. Puis, je songeai avec ironie : *Les Serpentards obtiennent toujours ce qu'ils veulent.* Ce que je voulais... qu'il ose, évidement. Même si je ne savais pas où ça nous mènerais vraiment, j'avais beaucoup trop envie d'être avec lui. Je me décidai à prendre la parle avant de me mettre à hésiter, même si je n'étais pas timide c'était un peu délicat à dire :

"Ose."

J'avais lâché ça à mi-voix, sans le regarder. Je levai soudainement le regard et ajoutai :

"Ose, si c'est ce que tu as envie de faire. en tous cas, moi, j'en ai envie."

Je prononçai cette phrase du ton de l'évidence, un demi-sourire aux lèvres, regardant simplement l'homme assis en face de moi.

Je restai figée lorsque William me prit par la nuque, me laissant entraîner. J'eus le temps de laisser mes prunelles vertes se perdre une fois encore dans ses yeux noisettes avant que ses lèvres se posent sur les miennes et que mes paupières se ferment. *Il embrasse bien...* Bon, ok, mes pensées n'étaient pas des plus spirituelles, mais j'étais entièrement concentrée sur la sensation de ses lèvres sur les miennes. Et puis ça s'arrêta. Il se décolla de moi, gardant sa main sur ma nuque. Et s'excusa. Là, je vis un peu rouge. Sauf qu'il ne regrettaient pas, il était juste gêné. Je souris avec tendresse. Et soudainement, je le chopai par le col avant de plaquer mes lèvres sur les siennes. Je ne fus pas brusque dans mon baiser, au contraire. Je me decollai de lui après un moment, avant de sourire malicieusement.

"Désolée, j'en avais envie," fis-je d'un ton taquin et provoquateur.

Je le regardai, les yeux brillants, ne pouvant m'empêcher de sourire, heureuse, mais aussi curieuse de savoir ce qui allait se passer.

J'émis un petit rire.

"Je préfère la vodka. Le fire whisky a le mérite d'être fort, mais j'aime pas le goût."

Je lui vanterais les mérites du vampire's break un autre jour. À ne pas confondre avec le Bad Vampire, qui était lui fait pour ce peuple et contenait du sang en lieu et place du jus de cerise. Je chassai ces pensées futiles, qui étaient au fond de simples diversions pour contenir mon émotion. Je me sentais bien, heureuse et détendue, et la présence de mon collègue me détendait et me troublait à la fois. Il plongea une énième fois son regard dans le mien. Il faut croire que je commençais à m'habituer, je restai concentrée sur ses paroles malgré mon trouble.

"Je comprends... j'espérais que tu le ferais mais je n'ai pas osé faire le premier pas moi-même, donc..."

Je souris. Je me sentais bien, vraiment. Je continuai sur un ton taquin :

"Donc, rentre-t-on, où préfère tu rester ici, pour dormir, discuter ou boire ce whisky "plutôt bon" jusqu'à plus soif ? J'ajoutai sur un ton plus sérieux : j'aimerais qu'on ne se sépare pas sur ça, en tout cas..."

Parce que si on se séparait maintenant, on risquerait de gâcher ce qu'il y avait entre nous, ou une occasion de construire quelque chose d'autre. Ce qui serait plus que dommage. Je regardai William, lui laissant le choix une fois de plus.

Je tiquai à son ton. *C'est moi ou il y a un gros sous-entendu dans sa phrase ?!* A priori, ce n'étais pas moi et mon esprit tordu. Je souris. Je lui avais franchement saisi la perche. Ce jeu du chat et de la souris, sans qu'on sache qui était le chat, qui était la souris, m'amusait et m'entrainait.

"Oui, ça... m’intéresse. répondis-je sur le même ton. Anvant d'ajouter, moqueuse. Tes recettes de cocktails sont bonnes j'espère ? Que tu ne puisse plus me traîter de petite joueuse !"

Je le regardai par en dessous, avec un sourire en coin un peu tordu. Je le fixais, et il n'y avait pas vraiment d'équivoque dans le message que je voulais lui faire passer. Je bus encore une gorgée de cocktail, et ajoutai :

"O0n finit nos verres et on y va ? Ou tu préfère traîner un peu ?"

Les deux options m'attiraient. Parce que malgré mon envie, tout allait vite. De toute façon, je savais très bien que cela finirait comme ça. Les Serpentard obtiennent toujours ce qu'ils veulent.