Zonko, magasin de farces et attrapes

(mi nov - un samedi après midi)

J'avais attendu le week end avec impatience car après mes dernières petites vengeances je n'avais plus une seule bombe puante ni plus rien pour confectionner celles que je personnalisais. Ce samedi après midi là j'étais donc parti en courant de Poudlard pour rejoindre mon magasin préféré à Pré au Lard, sans faire attention aux gens que je bousculais. Du moins ceux qui ne me connaissaient pas car je voyais bien la plupart de mes camarades s'écarter de mon chemin en me voyant arriver. 

Dans un dernier grand bond, je pilais devant chez Zonko et remis ma tenue en ordre avant d'entrer avec un immense sourire. J'allais directement dans le rayon des bombabouses en pensant à la dernière fois que j'avais utilisé ce genre de farce. C'était aussi la fois où j'avais du nettoyer le couloir après avoir croisé une Winonna pas très contente, dans les toilettes où je m'étais cachée de ces trois serpentards. Ils avaient eut ce qu'il méritaient et je pouffa de rire en y repensant, mais ne fis pas attention en avançant dans le rayon trop occupée à observer tous leur produit nauséabonds. Quand je finis par bousculer quelqu'un que je reconnu tout de suite. Sans perdre mon sourire, je lança sur un ton taquin :

- Eh ! Warren, salut ! Je pensais justement à toi ! ... Enfin à des élèves de ta maison. 

Je continuais de sourire d'un air provocateur en attendant de voir si il avait eu vent des plaisanteries que j'avais fais subir récemment à des camarades de chez lui. 

Ce n'est pas parce qu'on est préfet qu'on a pas le droit de s'amuser un peu si ? En tout cas moi je ne pense pas et c'est pourquoi je me suis rendu cet après midi chez Zonko pour y trouver quelques petites idées bien sympathiques histoire d'embêter quelques élèves en toute simplicité.
Je suis dans la boutique quand la petite Gryffondor du train vient me parler. Parrish si je me souviens bien.
Je souris en l'entendant me dire qu'elle pensait à moi ou plutôt à des Serpentard... Peut être un en particulier ? Humm je sens que je vais m'amuser.


Je la regarde des pieds à la tête. C'est vrai qu'elle est pas mal. Je pourrai facilement lui arranger un rendez vous si c'est ce qu'elle veut.

- Salut Parrish. Ha oui ? Pourquoi tu as des vues sur une personne de ma maison ? Je le connais ? Je peux t'arranger un coup si tu veux.

Finalement je ne pu garder bien longtemps mon sourire provocateur quand je vis Warren me détailler de haut en bas d'une drôle de façon avant de me répondre une absurdité, du moins c'est ce que j'en aurais pensé tout de suite s'il ne m'avait pas regardé comme ça. En fait c'était bien la première fois qu'un garçon me regardait de cette manière et j'en fus soudain aussi perturbée que quand j'avais associé Cedric à un ami, même si là c'était légèrement différent. Et je n'aimais pas ça du tout car depuis que j'étais dans cette école tout était différent, j'étais assaillis de sensations nouvelle tous les jours. J'avais un semblant d'ami, je comptais pour les autres, je me confiais ... Et maintenant j'étais troublée parce qu'un garçon me regardait autrement que comme la peste que je pouvais être. 

Reprenant mes esprits après un silence un peu trop long, je réagis comme j'en avais l'habitude quand on me parlait de petits copains. Je fronça les sourcils et répondis au serpentard sur un ton outré :

- Non mais t'es pas bien ?! J'ai pas envie de faire perdre des points parce que j'aurais stupidement embrasser quelqu'un en cours, d'ailleurs le règlement aussi est stupide. Tout ça c'est stupide. 

J'avais un peu trop bien reprit le contrôle sur mon trouble précédent mais je l'avais reperdu dans ma vieille colère contre les histoires de coeur en général.

Comment elle sait ?! Bon ok, c'était peut être l'acte le plus spontané et idiot que j'ai eu pendant toute ma scolarité mais est-ce qu'elle dit ça parce qu'elle sait que c'est moi qui... ou est-ce qu'elle dit ça simplement pour se défendre de ce que je viens de lui dire ?
Je me renfrogne et regarde les rayons avec tous les produits proposés et me saisit d'un paquet.

- Tu fais bien ce que tu veux je m'en fiche. Tu peux bien te mettre en couple ou non mais t'occupe pas de ceux de ma maison si c'est pour m'agresser à chaque fois que tu me parles.

Je regarde alors les emballages et lit un slogan qui promet un effet spectaculaire. Je le prends et le lance à la Gryffondor.

- Puisque tu te fiches du règlement, je te conseille ceux là. Ils ont l'air prometteurs...

Puis j'avance d'un pas ou deux et me sélectionne des petits gadgets qui couinent et font un vacarme de tous les diables une fois le sort lancé. C'est parfait pour ce que j'ai envie de faire.
Etre préfet ne m'empêchera pas de taquiner quelques élèves.

Grâce au ciel la situation redevenait normal, mon coup de gueule renfrogna Warren et je retrouva le sourire en m'apercevant qu'elle ressemblait à celle de notre rencontre. Je ne tiqua même pas quand il parla de couple mais il avait raison sur un point, nous avions le don de nous engueuler dès que nous nous parlions. Je l'observais regarder d'autres objets de farces et attrapes très intéressants en attendant de trouver quoi lui répondre quand il m'en lançant un que je rattrapa sans mal. 

- Puisque tu te fiches du règlement, je te conseille ceux là. Ils ont l'air prometteurs...

Observant la boite sous toutes les coutures, je retrouva un air taquin et lui répondis sur le même ton. 

- Mouais, pas mal ... Mais tu sais t'exagère, je ne t'ai pas "agressé", y a juste des sujets qui fâche, tout le monde en a. 

Me rappelant à la base pourquoi je lui avais parler de camarades de sa maison, j'ajoutais d'un air plus sournois :

- Et puis je voulais voir ce que tu savais de mes dernières petites vengeances ... Enfin bon les serpentards ne sont pas plus visés que les autres et puis comme tu m'as dis une fois, tu t'en fiche tant que c'est pas hyper grave. Comme préfet t'as pas l'air très impliqué ... Mais c'est pas moi qui vais m'en plaindre !

A cette dernière remarque j'eu un petit rire en reposant la boite que le jeune homme venait de me lancer. J'espérais que cette légère dispute - si on pouvait dire ça comme ça - était oubliée et que mes remarques ne l'auraient pas trop vexé car il m'avait l'air plutôt susceptible. En d'autres circonstances ça m'aurait amusé de titiller un autre élève mais avec Warren c'était déjà difficile de lui parler alors je n'allais pas en rajouter. 

Continuant de fixer le serpentard en souriant, je repéra un stand de jeu de bavboules derrière lui et m'approcha pour y jeter un oeil de plus près. J'imaginais déjà Judith s'amuser avec ce jeu et rire aux éclats, si bien que je trébucha légèrement et me rattrapa au bras de Warren sans vraiment y faire attention, me parlant à moi-même.

- Je me demande si un enfant de 6 ans serait assez grand pour jouer avec ça. Didi adorerait, j'en suis sûr. 

Cette fille... ce qu'elle peut être exaspérante ! Je décide de ne pas l'écouter plus puisque Madame a raison. Enfin dans sa tête.
Je prends un paquet de boules furies et me dirige vers le comptoir avant de régler ma note et partir sans un mot ou un regard pour cette petite peste de Gryffondor.
Je file alors vers les trois balais où j'ai bien l'intention de me commander quelque chose de chaud à boire et peut être à manger.
A moins que je ne rentre au château et que j'aille aux cuisines ?
Je ferme ma cape pour bien m'isoler du froid, mets ma capuche et remonte la rue de Pré au lard.
Parfois je me dis que j'aimerai avoir un confident de ma maison, un meilleur ami à qui parler et raconter tout ce qui m'arrive. Tout ce qui m'arrive avec Skellington et son ex... Le Professeur Turner.

Trop prise dans mes pensées à propos des jeux de bavboules, je n'avais pas vu que Warren s'était éloigné sans un mot. Et quand je releva les yeux pour le chercher du regard je le vis passer la porte de la boutique avec des achats tout juste payés. J'haussais les épaules en pensant un *Tant pis, ça sera pour la prochaine fois* et reporta mon attention sur les jeux de bavboules.

J'eus un sourire tendre en pensant à ma petite soeur, oubliant totalement le préfet des verts et argents, et attrapa aussitôt une boite de bavboule. J'étais sûr que ça allait lui plaire et j'avais hâte de rentrer à noël pour y jouer avec elle. Ensuite j'allais partir en direction de la caisse quand je me souvenu de pourquoi j'étais venu là à la base et fis un demi tour pour revenir au rayon des bombabouses. J'en attrapais une dizaine et fila pour de bon à la caisse pour payer tout ça avec un de mes sourires qui ne disaient rien qui vaille. 

Tout comme Warren quelques minutes plus tôt, je quitta la boutique après avoir payer mes achats et reparti au château avec les bras chargés de bêtises.