Pré-au-lard, Scribenpenne, magasin de plumes

Winonna avait enfin trouvé du temps pour aller à Pré au Lard.Elle décida d'entrer chez Scribenpenne , car ce magasin avait une part de mystère qui l'attirait.
Elle passa la porte , et se promena dans les divers rayons sous l’œil observateur du propriétaire.

Elle s’arrêta devant une étagère , remplie de livres et calepins en tout genre.
Un calepin de taille moyenne , avec une couverture en cuir vert. attira ses yeux.Elle le prit ,l'ouvrit : ses pages étaient de couleur ocre.Elle décida d'acheter sa découverte.
Avant de passer à la caisse , elle se dirigea vers les encres et les plumes , et pris une plume doré ainsi que de l'encre vert émeraude.

* J'ai bien fait d'entrer dans ce magasin *

Elle alla payer et sortit , satisfaite , de ses achats.

Molly avait dit à Kara et Louanne de l'attendre quelques minutes, elle avait oublié d'acheter un article chez Scribenpenne.

Elle rentra à nouveau dans la boutique, et le vendeur fut surpris de revoir la jeune fille de si tôt.

- Vous avez oublié quelque chose Miss ?

- Oui Monsieur, voyez vous j'aimerais faire un cadeau à une de mes amies qui m'accompagne, mais c'est une surprise...

- Ha bien ! oui je comprends tout à fait... Que vouliez vous lui offrir ?

- Et bien, je voudrais acheter un gardien des secrets si vous en avez.

- Un gardien des secrets ? je suis surpris que vous connaissiez. Très peu de jeunes gens en connaissent l'existence, mais suivez moi, ils sont par ici...

Molly suivit le vieux vendeur dans sa boutique et croisa Winnona qui faisait quelques achats.
Les carnets étaient rangés par taille et par couleur. Ils étaient connus pour que seul le propriétaire du carnet puisse lire ce qui était écrit dedans.

La jeune fille de Gryffondor, en choisit un à la couverture bleue, qui rappelait les couleurs de la maison de son amie Kara.
Elle se dirigea vers la caisse, et demanda avant de régler son achat:

- Heu, excusez moi, mais comment faire pour la première fois ?

- Il faut indiquer ceci : Ce carnet appartient à .....
et seule la personne dont le nom sera marqué pourra lire le carnet. C'est le même principe que pour les gardiens d'un secret humain.

Molly remercia le vendeur, paya son carnet et un supplément pour l'envoi postal par hibou, car elle voulait que Kara le reçoive le lendemain par chouette à Poudlard.

En sortant de la boutique, ses amies Louanne et Kara l'attendaient, et Molly leur expliqua qu'elle n'avait pas trouvé ce qu'elle cherchait mais que ce n'étais pas grave, afin d'éviter d'éveiller la curiosité de Kara.
Les 3 amies se dirigèrent vers les 3 balais.

SCRIBENPENNE.C'était le magasin où Winonna était allée la première fois qu'elle était venue à Pré au Lard.C'était un paradis.Là , on pouvait y trouver toutes sortes de calepins , de cahiers , de parchemins , aussi des plumes plus belles les unes des autres.Et il y avait une grande collection d'encre de toutes les couleurs.Cette odeur de papier , Winonna l'adorait.Dès qu'elle entra dans le magasin avec sa meilleure amie , elle respira tendrement l'air de la pièce.Elle salua la vendueuse , et d'un pas vif , elle se dirigea vers l'étagère où étaient entreposées les encres , suivit de Serenna.

-" J'ai besoin d'encre émeraude , car à force d'écrire , il ne m'en reste plus beaucoup."

Elle décida de prendre aussi de l'encre turquoise et de l'encre noire, car celle ci " passe-partout" .Puis elles allèrent en direction des étagères de livres , de cahiers et calepins.Puis elle se stoppa , nette ,se retourna vers Serenna et lui dit :

-" Si tu veux te balader , n'hésite pas , moi je vais aller me choisir d'autres rouleaux de parchemins.On se retrouve à la caisse."

Winonna sourit  à son amie , et changea de rayon.

En entrant dans ce magasin, Seranna pensa qu'il lui fallait de l'encre et un nouveau carnet car le sien était plein.
Quand les deux amies étaient aux rayon des encres, W reprit de l'encre turquoise, émeraude et noire. Serenna quand à elle prit de l'encre d'un vert très sombre ainsi que de l'encre noire et de l'encre rose. Elle voulait écrire en rose pour la prochaine lettre qu'elle enverra à sa maman.
Quand son amie lui dit qu'elle allait aller regarder les parchemins, Serenna se dirigea vers le rayon des calepins. Il y en avait de toutes sortes, des grands, des petits. Certains avaient une couverture simple et d'autres avaient une couverture ouvragée. Serenna opta pour un calepin de grande taille noire et un autre de plus petite taille de couleur verte où elle pourrait cacher ses petits secret.
Ensuite elle alla voir les plumes. La sienne commençait à s'abîmer à cause de l'écriture de son petit plan, ainsi que de ses cours. Elle devait ainsi en trouver une autre similaire.
Elle s'avança et fut immédiatement intéressée par une grande plume d'un noire profond. Elle la prit et alla en caisse.
Elle paya tous ses articles et attendit sa meilleure amie vers l'entrée.

Winonna se dirigea vers les parchemins et en choisi quatre.Elle pensait qu'elle allait en avoir assez jusqu'aux vacances.Elle alla vers la caisse , mais il y avait beaucoup de monde.Winonna attendit quelques minutes , et se fût son tour Elle posa ses articles sur le comptoir .Elle paya et se dirigea vers la sortie où sa meilleure amie l'attendait depuis un petit moment .Elles sortirent et remontèrent la Grande Rue lentement.Winonna profitait de ses derniers instants à Pré au Lard.Le temps s'était refroidi.Un petit vent vint caresser les épaules de Winonna.Elle décida de prendre son châle qui était dans son sac , et elle le posa delicatement sur ses épaules.Une calèche arriva , et les deux jeunes demoiselles montèrent à l'intérieur. Elles se posèrent.La calèche commença à avancer.Winonna pensa que se fût une bonne journée.Elle voulait dire quelque chose à Serenna mais dès qu'elle vit le visage de son amie , elle comprit que Serenna avait passé une bonne journée elle aussi.Winonna se tourna et regarda l'horizon. Elle vit déjà le grand château de Pouflard à proximité , et elle envisageait de faire un tour dans la Grande Salle à son arrivée.

Le soleil brillait dans le ciel bleu azur illuminant l'espace de sa lumière chatoyante. Tout me poussait à aller me promener dehors, alors que j’étais affalée sur mon lit à baldaquins rouge et or. Mais aucune de mes amies n’était disponible ce week-end. *Comme les précédents….* Ria passait beaucoup de temps avec un certain Jérémy. Je ne la blâmais pas ; elle s’était trouvé un petit-ami tant mieux pour elle – bien qu’elle prétende qu’ils n’étaient qu’amis. 
Si bien que ce samedi encore je me retrouvais toute seule. La solitude me pesait un peu… 

De la fenêtre de mon dortoir je voyais des élèves par petit groupe dans le parc, heureux. *Bouge-toi Roxane, tu ne vas pas passer la journée à te morfondre !* Je me levai, enfilai rapidement une jupe fluide rouge comme les couleurs de Gryffondor, et un chemisier blanc. J’attachai mes cheveux d’une queue de cheval haute. Je me regardais dans le miroir : mes cheveux formaient un nombre impressionnant de petites bosses sur la tête.  *Et puis tans pis !*

J’attrapai ma cape d'été et me dirigeai vers la sortie. Je descendis quatre à quatre les escaliers comme je m’amusais à le faire étant petite. J’eus droit à quelques regards noirs de la part de camarades. Mais je m’y étais habitué car depuis mon arrivée, certains semblaient penser de moi que j'étais une sauvageonne. *Bon certes, il y a du vrai dans ce qu'il disent...*

- Mais elle se prend pour qui ? Elle ne connait pas les bonnes manières ? On ne lui les a jamais enseignées ? chuchotait l’une des commères que je n’écoutais plus.

Je n’avais même plus l’envie de soupirer ne faisant que l’ignorer. Il ne me fallut pas plus de dix minutes pour atteindre les grilles du château. Les rues étaient plus ou moins bondées selon l’endroit où elles menaient. Une file interminable s’étendait devant les Trois Balais et Honeydukes. Je flânais devant les différentes devantures.  *Je m’ennuie…*
J’achetai un foie de dragon pour le cours de potion avec un petit pincement au cœur. *Ces bêtes sont si majestueuses, vivantes…*  Finalement, j’entrai dans la boutique Scribenpenne, c’était la seule qui paraissait calme. Un homme que je n‘avais jamais vu dans les parages me tint la porte d’entrée. Vu sa carrure il aurait fait un bon soigneur de dragons…  

Dans la boutique il n’y avait qu'un garçon, de Serdaigle à en croire l’écusson brodée sur sa cape. Il me salua et mit sa capuche pour sortir avant que je n’essaie de la faire rester :
- Tu sais que l’encre multicolore est interdite pour les devoirs ? dis-je sur le ton de la plaisanterie.

*L’encre ! tu es sérieuse Roxane ! Tu n’auras pas pu trouver quelque chose de mieux pour engager la conversation !* Tout en m’insultant mentalement j’affichai sur mes lèvres un sourire détaché. Je me fichais de la couleur de son encre ; à la vérité je me sentais seule et j’avais besoin de compagnie.

Le Serdaigle ne devait pas avoir saisi la nuance ironique dans ma voix car il s'énerva comme si ma remarque avait été blessante. *Génial, je devais tomber sur le seul Bleu et Bronze mal luné…  Mais ça va je ne l’ai pas agressé non plus je voulais juste engager la conversation ! S'il le prend comme ça…*
Alors qu’il finissait de parler je sentis la colère monter en moi. Je m’énervais pas souvent mais quand c’était le cas je reprochais le poids du monde. Ce n’était pas vraiment logique mais je ne pouvais pas m’en empêcher.

Alors qu’il prenait un parchemin pour aller le payer je me retournais vers lui et je dis sur un ton plus sec que voulu :

- Je ne te permets pas… Pardon de t’avoir dérangé. Mais que dis-je ? Pardon seulement d’avoir voulu te parler ! Mais je ne te permets pas. Qui es-tu pour juger le genre de fille que je suis ? Alors tu me reproche de ne pas vouloir être vue en ta compagnie à cause de ta réputation – ce qui est totalement faux et sans fondements parce que je ne la connais pas et que je m’en fiche éperdument. Le vrai problème c’est que tu fais exactement la même chose envers moi. Alors selon toi je suis une « lèche-botte-coincée » et bien pardon de te décevoir mais ce n’est pas le cas...! Et non en fait… pas pardon… ça aussi je m’en fiche. Je m’en fiche de ce que tu penses de moi…

Je me retournai vers les étagères et regardai les plumes d’aigles. La mienne n’était pas vraiment abîmée. *Mais qu’est-ce que je fais là moi ?* Je n’étais pas venue ici pour me disputer avec un Serdaigle mal luné ! Je soupirai et espérant qu’il s’en aille le plus tôt possible. Avant que je fonde en larmes de rage…

Depuis le temps que je n'étais pas passée dans le village de Pré-Au-Lard j'aurais pu en profiter pour y faire les boutiques mais à vrai dire je n'avais en cette journée pour seule envie de flâner sans autres but. Enfin si, flâner hors de Poudlard, loin de Rusard et Miss Teigne pour imaginer les prochains mauvais coups que je pouvais faire, en toute bien tout honneur bien sur. Pas le moment de se faire remarquer de trop, j'avais un braquage de Banque prévu pour les vacances.
En attendant je me retrouvais là, à marcher mains dans les poches de mon jean moldu, mon sac en bandoulière sur l'épaule, en partie masqué pas la masse d'atebas multicolores qui retombaient sur ma chemise blanche -aussi pure et angélique que mon ame cela va s'en dire. De loin j'aperçue alors une jeune fille que je connaissais plus ou moins se diriger vers la boutique de Scribenpenne. Roxane Miccurea Finnigan. Accélérant mon allure jusqu'à présent flemmarde, je pris la même direction en me plongeant dans mes pensées.

Depuis quelques temps déjà j'avais en tête la création d'un journal de l'école et avec l'approbation de la Directrice, qui devait être ravie de me voir "participer à la vie de l'école" au lieu de suivre la voie des jumeaux, et le premier numéro de L'Ephémère était sortis rapidement. Bien sur, cela avait été pas mal de boulot, je m'en étais bien rendu compte.. mais j'avais hésité à prendre des collaborateurs. Pas envie de me prendre la tête avec eux, pas envie d'être "brider" dans mes idées.. je n'avais consentis à prendre que des "informateurs" pour la rubrique sur les différentes maisons. Mes frères et soeurs bien sur, et puis certaines de leurs connaissances, et des connaissances de leurs connaissances.. au final les différents informateurs ne se connaissaient même pas entre eux pour la plupart. *Mais ça ne sera pas suffisant des informateurs, il te faudrait un ou deux élèves motivés et ayant du temps libre à perdre avec toi.. La future Préfète des Gryffons alors ? Pourquoi pas Ash, après tout elle s'est proposé de faire plus qu'informateur dès qu'elle a entendu parler du journal.. comme Roranicus Júrekson d'ailleurs. Hum.. ça pourrait être un trio qui fonctionne..*

Pesant le pour et le contre, je finis par arriver sur le seuil de la porte d'où me parvenait un éclat de voix de la Gryffondor. " - Je ne te permets pas… Pardon de t’avoir dérangé. Mais que dis-je ? Pardon seulement d’avoir voulu te parler ! Mais je ne te permets pas. Qui es-tu pour juger le genre de fille que je suis ? Alors tu me reproche de ne pas vouloir être vue en ta compagnie à cause de ta réputation – ce qui est totalement faux et sans fondements parce que je ne la connais pas et que je m’en fiche éperdument. Le vrai problème c’est que tu fais exactement la même chose envers moi. Alors selon toi je suis une « lèche-botte-coincée » et bien pardon de te décevoir mais ce n’est pas le cas...! Et non en fait… pas pardon… ça aussi je m’en fiche. Je m’en fiche de ce que tu penses de moi…". Voyant son interlocuteur, je n'hésitai pas une seconde de plus. *Y a pas de hasard possible, pour que je pense à l'Ephémère et que je les trouvent tout les deux sur mon chemin en même temps, c'est qu'on est fait pour être le Trio de la rédac' !* Poussant la porte d'entrée, j'observais d'un air ravi vers Roranicus et Roxane.
- Roxane Miccurea Finnigan, Future-Préfète des Gryffondors et Roranicus Júrekson, Préfet.. du Département des rencontre élèves-professeurs, appelées plus communément "punitions", vous tombez à merveille je voulais justement vous parler !
Me tournant vers le propriétaire de la boutique, je lui lançai quelques mots "Je vous emprunte vos clients quelques instants j'en ai pas besoin longtemps.. je vous aurez bien pris un truc au passage mais l'encre invisible que j'ai actuellement n'ayant toujours pas servi vu que je n'ai pas pu remettre la main dessus, j'ai encore du temps devant moi avant de refaire le stock.. allez bonne journée !"

Empoignant de la main droite un bout de la cape du Serdaigle et de la gauche le col du chemisier de la Gryffondor qui regardait les étagères, je sortis de la boutique les entraînant dans mon sillage. Les relâchant une fois devant la boutique, bras croisés sur ma poitrine je ne pu m’empêcher de les regarder alternativement avec l'air vainqueur de celui qui a trouvé sa proie. Eux deux quand à eux me regardaient un peu suspect, certainement surpris de ma façon d'entamer la conversation, sans pour autant se consulter du regard.. la discussion que j'avais interrompu me revint alors à l'esprit et je levais les yeux au ciel avec un soupir.
- Ne me dites pas que les deux seuls élèves que j'ai estimé aptes ne s'entendent pas..
Alors que ma phrase précédente s'adressais à moi plus qu'à des personnes extérieures, la fin de celle ci les concernait directement
-... je viens d'interrompre une tentative d'assassinat par perforation des poumons par une plume d'aigle ou par empoisonnement à l'encre multicolore ou bien y a moyen que vous passiez quelques heures par semaine en compagnie l'un de l'autre sans vous râler dessus ?

Surement de plus en plus déstabilisés par mon attitude et mes propos, que j'avais de plus prononcé avec une voix absolument sérieuse, j'observais mes deux hypothétiques recrues du journal, à qui je n'avais jusqu'à présent pas évoqué la possibilité de travailler ensemble.. *Alors Ash, qu'est ce que tu paries ? Ils vont comprendre où je veux en venir ? Comprendre qu'ils étaient tout les deux des informateurs ? Deviner que je ne les prendrais tout les deux que s'ils sont capable de se tenir ensemble ? Vont ils seulement comprendre qu'ils sont en train de passer un entretien express pour faire parti de L'Ephémère ?*

Alors que le Serdaigle allait partir, une autre élève entra. C’était Ash. C. Howl. Depuis un mois environ j’avais joué les informatrices pour le journal qu'elle écrivait. Je devais lui rapporter tout ce qu'il se passait dans ma salle commune sans oublier les moindres détails. Mais à ce moment précis j’étais trop énervée contre le je-sais-tout d’Aigle pour lui adresser ne serait-ce qu'un sourire. Tout à coup elle nous entraîna tous les deux à l’extérieur du magasin sans nous demander notre reste. *Mais, what the…!*

Une fois dehors elle nous regarda successivement. Je lui lançai des éclairs avec mes yeux tout en me massant la nuque. *Quelle personne civilisée attrape les autres par le col de leur chemise !?* Ash nous expliqua ensuite le pourquoi du comment - enfin son explication avait plutôt l'air d'un délire sans queue ni tête. *Mais de quoi elle parle, bon sang !*

- Il y a moyen que vous passiez quelques heures par semaine en compagnie l'un de l'autre sans vous râler dessus ?

Je me retournai vers le Serdaigle, Roranicus si j’en croyais la Poufsouffle. *Alors lui aussi il est… ? Et il veut… ?* J’avais demandé à Ash, juste après la parution du premier numéro de l'Éphémère, si elle cherchait d’autres rédacteurs pour l’aider dans son journal. J’avais déjà plein d’idées novatrices pour le rendre encore plus grandiose qu'il n'était déjà. Je l’avais tanné pendant deux-trois jours avant de la laisser réfléchir.

Cependant, avant que je n’ai plus dire un mot, le Serdaigle prit la parole. Lui aussi avait percuté apparemment. J'écoutai ses paroles d'une oreille sourde, de toutes façons j'étais déjà en colère *Le coté drôle et rebelle ! Mais pour qui il se prend !...  Le côté bon chic bon genre. Vraiment il va falloir qu’il s’arrête lui !*

Ash n’eut rein le temps de dire car je pris rapidement la parole :
- De une : « elle » a un nom. On ne t’a jamais appris que c’était mal élevé d’appeler un personne comme ça ? De deux : encore une fois tu me juges. Depuis quand c’est une mauvaise chose de respecter les règles ? Et non, j’oubliais Monsieur ne parle qu’aux gens « cool » qui se la jouent rebelle parce qu’au font d’eux ils sont tellement mal à l’aise qu’ils ont besoin de se faire aduler pour exister !

Je refixai les yeux sur Ash qui n’avait pas décroisé les bras. Un court instant passait et je me calmai. Après tout je n’allais pas gâcher ma chance à cause de lui ! Sur le ton le plus neutre que je pus je repris :
- Quant à ta proposition, j’adorerai faire partie de la rédaction du journal. Mais à savoir si j’arriverai à m’entendre avec Roranicus… Je peux faire des efforts mais ça doit être réciproque… Mais sinon tu ne veux pas nous en dire plus ? Quel sera notre rôle si on accepte ?

Je croisai les bras non seulement parce que j’étais toujours en colère contre le Serdaigle mais aussi parce qu’il ne faisait pas très chaud à l'extérieur.

Le Serdaigle me répondit très rapidement, et je l'écoutais avant que la Gryffondor ne parle à son tour. Pendant ces quelques minutes, j'étais resté bras croisés, les yeux fixant un point inexistant de le lointain.. leurs propos me firent sourire, sans que je ne m'en rende réellement compte. Pas un sourire moqueur ou ironique que j’arborais habituellement, non, un sourire calme où deux fossettes ornaient mon visage rêveur.
*ces deux là sont comme chien et chat à se disputer en sortant griffes et crocs.. alors que dans le fond leurs pensées sont identiques. Vouloir faire partie de la rédaction du Journal.. mais surtout ne pas être catégorisés, jugés, pour leur actes ou apparence*

- Votre rôle si vous acceptez ?
Je me tournais enfin à nouveau vers eux, reprenant pieds avec la réalité. Passant ma main dans mes cheveux, je cherchai la réponse adéquate.. *Un recrutement de deux huluberlus par une troisième aussi marginale qu'eux se devait d'apporter des réponses stricts, sans discussion possible, une somation d'appliquer un point de vue unique et intransigeant. Hum.. non bien sur*

- Faire les cafés et les photocopies ? Non, je plaisante. J'avais repris mon visage rieur, une unique fossette sarcastique à mis chemin entre le menton et la joue droite. En réalité Roxane, je ne vois pas les choses telles que les a nommés Roranicus.. avec ironie. Je ne tiens pas particulièrement à faire pâlir Wolkoff par des actes de rébellion -j'aimerai mieux ne plus avoir trop souvent affaire avec elle vu notre dernière rencontre..- et je n'estime pas nécessaire de se grimer d'une attitude faussement sérieuse pour les beaux yeux de la directrice. Sans compter qu'elle a déjà validé la parution de mon journal -et qu'elle a de plus figuré dans le premier numéro avec la fameuse interview.
Par conséquent, je n'aurais pas besoin de vous si vous voyez les choses comme ça.. Me tournant cette fois ci vers le jeune homme, j'achevais ma phrase avec un regard engageant. Or je sais que vous ne voyez pas réellement les choses comme cela. N'est ce pas ?
Posant mes mains sur mes hanches, je bombais le torse dans une caricature d'expression d'autorité
- Et ne vous avisez pas à me dire l'inverse si vous ne voulez pas que je vous botte les fesses !
Bon, je ne vais pas vous retenir plus longtemps, je vais vous laisser juger de votre capacité à travailler ensemble.. Vous m'avez tout les deux indiqués vouloir participer à l'écriture du journal, apporter de nouvelles rubriques, et Bleu se propose aussi pour la mise en page du journal. Doooonc.. a vous de voir. Mais c'est soit les deux, soit aucun. 

Je leurs fis un regard sous entendu avant d'apporter une précision. Honnêtement, vu le travail que ça représente et la motivation que vous m'avez tout les deux exprimés lors de la parution du premier numéro de L’Éphémère, j'aimerai autant que ce trio fonctionne.. même si je préfère encore le faire seule que de devoir faire la milice ou avoir à choisir une autre personne.
Les saluant tout les deux d'un léger signe de tête, j'ajustais la bandoulière de mon sac avant de m'éloigner d'eux.

A peine avais je fais quelques pas que je me retournais, les yeux rieurs
- Ah et, tant que j'y pense.. plutôt que de l'encre multicolore, de l'encre invisible m'inspire bien.. non ? Rien que d'imaginer la tête des lecteurs découvrant un parchemin strictement vierge..
Un dernier clin d'oeil, puis un volte-face me fis poursuivre mon chemin de ma souple démarche flegmatique

J’avais écouté avec attention le discours de la Poufsouffle. Le poste était intéressant. Je ne savais combien de numéros durerait le journal de l’école mais du moins temps qu’Ash serait là, elle en ferait ce qu’elle voulait. Et ce qu’elle voulait c’était nous en temps que collaborateur. Elle avait surement eu d’autres demandes de participation. *Pourquoi nous ?* Nous n’avions jamais été proches. *Trois maisons différence. Trois philosophies de vie différentes.*
  
Ash n’attendit pas notre réponse et s’en alla dans un demi-tour digne d’une pièce de théâtre moldue. Me retrouvant seule avec le Serdaigle, je croisai les bras. *Soit il abandonne l’idée du journal, mais il ne semble pas motivé pour ça, soit nous allons devoir apprendre à travailler ensemble.* Je n’avais même pas mis une seconde à accepter la proposition d’Ash. C’était une chance inouïe ! En me reposant pour l’aider je ne me doutai pas qu’elle allait réellement réfléchir à ma proposition. *Mais si !*


Me retournant vers Roranicus, je soupirai avant de dire :
- Et bien je crois qu’on va tous deux devoir faire des efforts… Mais je ne laisserai pas cette chance passer et je pense que toi non plus. Alors le mieux est encore qu’on fasse la paix, tu ne penses pas ?

Je lui tendis ma main droite. Il la serra et ainsi cella notre pacte. C'est à ce moment qu'on se prépara : chacun retournait à ses occupations.

- J'ai trop de soucis en ce moment pour me mettre une autre Gryffondor à dos, l'entendis-je dire avant de tourner les talons.