Le terrain de Quidditch

La première semaine était passée et ma douleur avec. Les premiers jours j'avais pleuré comme une vraie fontaine, j'avais tout évacué, cachée dans mon dortoir à la moindre occasion que j'avais de m'isoler. Maintenant il ne restait qu'une cicatrice à la place de la plaie, qu'une mine mélancolique à la place de ma "tête d'enterrement", qu'un air nostalgique et las dans les yeux à la place des larmes. Et à mon grand soulagement les "ça va ?" et autres questions accompagnés des regards inquiets de mes camarades, quand je les croisais dans les couloirs, avaient aussi disparut.

Je m'étais levé très tôt en ce premier dimanche matin là, sortant de mon dortoir et de ma salle commune sur la pointe des pieds pour ne réveiller personne. Habillée de mon jogging gris clair, j'avais enfilé mes basckets une fois dans le couloir et j'avais trottiné jusqu'au hall du château, toujours en restant silencieuse. Je ne savais pas si, comme le couvre feu, il y avait une heure limite pour sortir de l'école le matin, mais je m'en fichais un peu car j'avais trop envie de retrouver le terrain de quidditch et mon balai. Pour une passionnée comme moi, ne pas voler pendant des semaines était intenable et je savais que beaucoup de mes camarades étaient comme moi, à commencer par tous les joueurs de quidditch. Alors, poussant les lourdes portes en chêne de l'entrée, je m'étais glissé dehors et j'avais ensuite piqué un sprint pour traverser l'immence parc de Poudlard et rejoindre un de mes endroits préférés ici.

Maintenant j'étais aux anges, sur mon balai depuis déjà une heure à ne me laisser porter que par le vent, à ne faire attention qu'à ma trajectoire et ma qualité de vol. Après tout j'étais toujours poursuiveuse et il fallait bien garder le niveau. J'enchaînais les loopings, les descentes en piquet suivit bien sûr des remontées en chandelle, une petite feinte de Wronsky en passant ...
Comme d'habitude quand j'étais là haut, je retrouvais ma joie de vivre, le moral et le sourire. Sur mon balai, avec la mine que j'affichais, je pouvais faire croire à tout le monde que j'allais bien.

* Personne n'est encore là, et puis on est dimanche, je crois que je vais rester ici toute la matinée *

Souriant malicieusement, contente de mon projet pour ce dimanche matin, je fonçais faire un énième tour du terrain en poussant mon balai au maximum de sa vitesse, le visage fouetté par le vent et les cheveux volants derrière moi.

Je venais de me lever et j'étouffais déjà dans le dortoir. Je me préparai vite fait, partait vers les cuisines pour prendre une pomme et m'élançai vers l'extérieur du château. 

Il était très tôt et le soleil venait de se lever. Je m'avançai vers le terrain de quidditch et m'assis dans les gradins, mon balais à mes côtés. Je ne pensai pas voler tout de suite mais au moins profiter de cette sérénité dés le réveil.

Un bruit se fit entendre et une sorcière en jogging se mit à voler sur le terrain. Je me cachais derrière les gradins et l'observait. Si je la connaissais, elle se moquerai de moi, avec ma tête d'intello et mes lunettes. Heureusement, elle ne me vit pas et j'étais sûre de ne pas la connaître.

Je sortais de ma cachette et commençais à la dessiner. Elle avait un très beau profil, aussi beau que celui d'une elfe. A cette idée, je lui dessinais des oreilles d'elfe et une chevelure longue, en plein vol.


Je sortais des gradins, mon balais d'un côté, mon cahier de dessin de l'autre et partit me changer derrière les vestiaires de Serpentards. 


Je mettais un legging et des bottes et enfourchai mon balais. Je m'élançai vers la fille et m'arrêtai près d'elle.

-Salut, tu fais du Quidditch ? Tu t'entraînes ? Oh, je ne me suis pas présentée. Marianne Tylerson, 5ème année, Serpentard. 

Après avoir enchainé quelques tours de stade je restais un peu en vole stationnaire pour reprendre mon souffle. Quand quelqu'un arriva et se présenta de suite après m'avoir poser des questions sur le Quidditch. Étant sûr de me trouver seule pour un moment, cette arrivée soudaine me surprit tellement que je fis un écart. Une fois le contrôle de mon balai reprit, je jetais un oeil à cette personne : il s'agissait d'une jeune fille dans mes âges avec une tenue peu sportive mais surement confortable pour voler. Ses longs cheveux blancs me surprirent quelque peu mais je n'en fis rien paraître, après tout nous étions dans le monde magique où nous pouvions voir tant de choses étranges qui finissaient ici par devenir normal. Après une analyse rapide de la nouvelle venue là haut, je me décidais enfin à lui répondre en esquissant un petit sourire.

- Bonjour moi c'est Victoria, mais tout le monde m'appel Ria. Je suis venue me défouler et oui je joue dans mon équipe de Quidditch, chez les Poufsouffles. Je ne t'ai jamais vu sur le terrain, tu ne dois pas jouer. Tu vas t'inscrire cette année ? 

* Quelle idiote je n'ai pas pensé à lui demander sa maison. *

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- Bonjour moi c'est Victoria, mais tout le monde m'appelle Ria. Je suis venue me défouler et oui je joue dans mon équipe de Quidditch, chez les Poufsouffles. 


-Je ne t'ai jamais vu sur le terrain, tu ne dois pas jouer. Tu vas t'inscrire cette année ? 

Je la trouvais assez sympathique, en fin de compte. 


-Oui, je me suis inscrite seulement cette année. Je vais devenir poursuiveuse ou batteuse dans l'équipe de Serpentard. Si je me retrouve avec une batte dans les mains, fais gaffe à ton petit derrière d'abeille ! je m'amusais

Je rigolais en voyant sa tête. Non que sa tête me faisait rire mais son expression était hilarante ! Bon, je dois m'expliquer. Abeille et Blaireau = jaune et noir, compris ?

-Tu peux m'appeler Mari. Et si on faisait une course ? Ca te dit ? La première arrivée aux buts gagne !

Sans lui laisser le temps de réfléchir ou même de dire oui, je m'élançais à toute allure, poussant mon nimbus (hérité d'un de mes frères) à son maximum. 

* Serpentard, l'équipe de Aylen ... Poursuiveuse ou batteuse ? Donc une adversaire direct *

Ma camarade verte et argent aux cheveux blancs fit ensuite une blague en me comparant à un insecte aux couleurs de ma maison, ce qui me tira un sourire amusé, avant de me donner son surnom comme je l'avais fait. J'eus à peine le temps d'enregistrer ces dernières informations qu'elle proposa une course en partant dans la minute. Ma dernière course datait de la fin de l'année dernière, face à un autre Serpentard soit dit en passant, un jeune homme un peu plus jeune que moi : Thanaël. 

Quand je partais enfin, Mari avait déjà une bonne longueur d'avance mais je la rattrapais, non sans difficulté. Nous restions à la même hauteur un bon moment et je me demandais si nous n'allions pas finir à égalité comme avec Than. Nos balais allaient vraiment vite et, à voir le visage de mon adversaire, elle était aussi ravie que moi par ce duel amical. Finalement je vis que notre but était presque atteint, nous rapprochant dangereusement de la fin de cette course et lançais à la jeune fille :

- Que la meilleure gagne !


Poussant mon balai un peu plus, je fonçais droit sur notre cible en commençant à la dépasser ...

lancé de dé
1- Mari gagne
2- Ria gagne

Le membre 'Victoria Lester' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'2 faces' : 1

Je la regardais de temps en temps, elle essayais de me rattraper mais je n'étais même pas au maximum. La pauvre, c'était couru d'avance qu'elle allait perdre !


Elle se maintint à mon niveau un bon moment, puis, décidant que la faire s'énerver serai vachement drôle, je poussais un peu plus mon balais. Elle revint près de moi et déclara :


-Que la meilleure gagne !


-C'est à dire moi !

Je fonçais encore plus vite. Le vent fouettait mes cheveux blancs et j'écartais les bras, me sentant tellement libre ! Malheureusement, la vérité (Ria) me rattrapa et je me concentrais, vitesse maximale, pur la dépasser et me surpasser. Comme un grand nombre de gens, je n'aime pas perdre.

J'arrivais à sa hauteur et lui criai alors :

-Fais gaffe, la victoire me préfère !

Je fonçais encore plus et je rentrais directement dans les buts, tel un souaffle blanc. Je m'accrochais à l'arceau du but et tournais autour avec mon balais, attendant la retardataire.

-Je te l'avais dis, la victoire me préfère.

Bon, ok, je paraîssais un peu... comment dire ? Sûre de moi. Mais je ne suis comme ça que quand je suis en compétition.

-Je dois te paraître très sûre de moi mais c'est faux. Je suis comme ça juste pendant les compétitions...

Je revenais sur le sol et déclarai à la Pousouffle :

-Ca te dis qu'on aille se balader, comme ça, en parlant de Quidditch ?

Je vis avec surprise Marianne me passer devant et même traverser un des anneaux, scandant que la victoire la préférait. Elle avait une petite lueur dans les yeux, bien Serpentarde , qui me fit dire qu'elle me testait pour voir si j'allais enrager. Mais au contraire, j'aimais bien la compétition et j'éclatais de rire quand elle me nargua de sa victoire, envahis d'une bouffée de bonheur. Si je continuais de voler souvent, la peine dût à la mort de Melinda promettait de s'envoler encore plus vite que je l'aurais souhaité. 

La jeune fille aux cheveux immaculés descendit pour retrouver la terre ferme et je la suivis alors qu'elle me proposait de rester encore un peu avec moi pour discuter quidditch. Sa proposition de promenade était tentante mais j'avais déjà volé longtemps avant qu'elle n'arrive sur le terrain et j'étais épuisée. 

- Oui avec plaisir Mari, mais excuse moi je suis fatiguée d'avoir volé autant, je suis là depuis 7h. Ça te va si on reste dans les gradins ? Et si tu as faim j'ai de quoi grignoter. 

Joignant le geste à la parole, je lui souris doucement et allais m'asseoir sur un banc pour retrouver mon sac remplit d'un encas prit à la cuisine. j'en sortis deux bouteilles de jus de citrouille, quelques gros muffins au chocolat et quelques fruits en plus. 

Ria me proposa de rester dans les gradins avec elle. Cette idée ne me déplaisait pas mais je connaissais mon corps. Si je ne courrais pas bientôt, je me sentirai exténuée, mal à l'aise et fatiguée. Je devais courir, faire de l'exercice... J'acceptais quand même sa proposition.

Je posai mon balais près de mon cahier à dessin et prenais une bièraubeurre, que j'avais soigneusement mis dans mon sac avant d'aller voler. Je lui en proposais une et laissais le sac grand ouvert. 

-Tu vas jouer à quel poste, cette année ? demandai-je

Je n'écoutais qu'à moitié ce qu'elle me disait. Je me contentais seulement de hocher la tête de temps à autres et dire "ouai" à certain moments. Une plume verte sortit de mon sac et demanda à Ria :

-T'as un animal ? Tu préfères les chats ou les crapauds ?

Je prenais Blue et la mettait sur mon épaule. Puis, prenant mon carnet à dessins, je pris un stylo.

-Ria ? Je peux te dessiner ? Tu as un visage magnifique et un si beau profil ! 

N'attendant pas sa réponse, je commençais à dessiner. Les traits devenaient plus ou moins marqués et je commençais enfin à revoir la jeune fille en face de moi dans mes traits. Le dessin était tout pour moi. Je dessinai tout ce que je voyais.

L'année dernière, je me mettais en haut des arbres et dessinais les gens sans qu'ils me remarquent. Je reproduisais les scènes et gardais le secret des conversations que j'entendais.

Une fois fini, je montrais mon croquis à Ria.

Marianne s'assit près de moi en posant son balai près de son sac, tout comme moi je le laissais sur la pelouse, et en sorti comme moi aussi un encas. Mais le sien était tout de même un peu plus osé que le mien et je me demandais même si nous n'étions pas légèrement en infraction à une quelconque règle du nouveau directeur. 

Haussant les épaules j'attrapais tout de même la bouteille de Bièraubeurre que la serpentard me tendait, tout en continuant notre discussion :

- Je suis poursuiveuse, comme l'année dernière. J'adore voler, je tiens ça de mes parents, eux aussi étaient dans leur équipe à l'époque de leurs études ... J'espère que cette année nous gagneront au moins un match. En faite j'ai pas pu voler de tout l'été, c'est un peu pour ça que je suis venue ici ce matin, pour une remise à niveau. 

La jeune fille m'écoutais déblatérer poliment, il était vrai qu'après m'être décoincée l'année dernière j'avais maintenant tendance à être un peu bavarde. Et puis ça m'évitais de trop penser à mon amie disparue. J'allais à mon tour lui demander de me parler d'elle quand une petite voix m'en empêcha en me questionnant aussi. Mari en sorti de son sac un drôle d'oiseau, beau comme tout à qui je souriais et répondis :

- Moi j'ai une jolie chouette hulotte, mais j'aime tous les animaux. Avec une préférence pour les niffleurs. 

Lui souriant malicieusement, je fus ensuite prise au dépourvu quand ma camarade me demanda à me dessiner et me dire que j'étais belle. Je me mis à rougir un peu mais ne refusa pas sa demande, après tout je ne voyais pas pourquoi je lui dirais non. Prenant bien soin de ne plus bouger, je la laissais donc faire en la regardant griffonner sa page avec un de ces crayons à encre moldus. 

Mari termina enfin après une demi heure et me le montra ensuite, j'étais bluffée et admirative, et ne manqua pas de lui faire voir par mon grand sourire et mon regard pétillant. 

- Je suis vraiment si jolie ? En tout cas tu dessine super bien. Je connais une autre serpentard qui dessine aussi, Maryliss tu connais ? Vous devriez bien vous entendre. 

Remarquant qu'il était déjà tard et que la Grande salle devait déjà être prête pour le déjeuner, je me levais précipitamment du banc pour attraper mes affaires. 

- Oh ! Excuse moi Mari, je n'ai pas vu la matinée passer et j'ai des devoirs qui m'attendent. Je dois rentrer, tu viens avec moi ?

La jeune fille immaculée refusa mon offre, prétextant avoir encore envie de faire de l'exercice. Il était vrai que si elle voulait rester seule et au calme, cette heure était idéale. La laissant donc seule sur le terrain de quidditch je la saluais et repartais de mon coté au château, avec un détour par les vestiaires pour ranger mon Comète.

Ce dimanche matin, Dorea s'était levée très tôt, pour s'entraîner au Quidditch, encore et toujours. Il ne fallait pas perdre le niveau, et elle avait pour une fois de l'avance dans ses devoirs. Comme s'était quelque chose d'exceptionnel, elle avait prévu d'en profiter autant que possible. S'entraîner au poste de Gardien sans poursuiveurs, ce n'était pas simple, mais elle pouvait toujours tenter des acrobaties et travailler son équilibre sur le balai. Elle n'avait pas un balai très haut de gamme, mais le sien lui suffisait pour le moment, et elle n'avait pas assez d'argent pour s'en acheter un autre. Le vieux Comète de sa mère était encore en très bon état. Tourbillonant dans sur elle-même, grisée par la sensation exceptionnelle qu'était le vol, l'aiglonne éclata de rire. C'était une bonne façon après tout de montrer quelle joie elle ressentait lorsqu'elle volait. En faisant un léger demi tour, elle aperçut au loin d'autres gens qui venaient en volant. Tout devant, Marianne. Avec un sourire, elle lui répondit : 


-Salut Mari !  Je ne savais pas que tu volais. Ouais, c'est plutôt difficile d'arrêter des balles seule mais je peux toujours voler. 


Derrière la Serpentard, les deux garçons discutaient à voix basse, et Dorea se demanda qui ils étaient, car elle ne les avaient jamais vu, de mémoire de poisson ! Tous les deux blonds, ils semblaient légerement âgés que les deux jeunes filles. En sixième année sans doute, ce qui justifierait le fait que l'aiglonne ne les connaissait pas. Mais pour casser sa théorie, la vert et argent ajouta que c'était ses frères qui venaient d'arriver. Dorea fronça les sourcils. Elle ignorait que Marianne avait des frères, et il semblait étrange d'arriver en cours d'année ici. Ne souhaitant pas poser de question indiscrète, elle se tourna vers les deux garçons et réfléchit quelques instants.


-Salut ! Je parie que Bryan, c'est toi ! 


Elle sourit en direction de celui qui ce trouvait pour elle à droite, donc dans leur sens celui qui était à gauche de son frère. Elle aimait bien les devinettes, mais elle avait dis ça complètement au hazard.


-Et donc Troy, ce serait toi. J'ai bon ? 


Après tout, elle avait une chance sur deux d'avoir vu juste. La Serdaigle avant de décider de mieux se présenter.


-Moi, c'est Dorea MacHaddish, petite 5ème année de Serdaigle.


Elle se pencha légerement, avant de lancer la balle en direction de Mari pour tester ses réflexes.

Rp avec la Grande Prêtresse Mari
1907 caractères
 #33ccff couleur de Dorea

Pour une fois je ne m'étais pas levé tôt ce dimanche matin là pour aller voler, j'avais décidé de dormir un peu pour récupérer des émotions de la veille. Avoir retrouvé Lune était une grande joie mais autant d'enthousiasme n'était pas dans mes habitudes et m'avait épuisé. 
Mais une fois réveillée je fis comme tout les dimanches, je sortis en 4e vitesse du château pour rejoindre le terrain de quidditch. Ma bonne humeur de la veille me reprit quand je me dirigea à grand pas vers la pelouse avec mon Comète à la main, et augmenta même quand j'aperçus de loin des silhouettes déjà présentes sur le terrain. Il était rare que je croise d'autres élèves là haut mais ce n'était pas pour me déplaire car j'aimais croiser d'autres fans de ce sport et bien sût tout le monde savait que c'était un de mes sujets de discussions préférés. 

J'optais pour une approche silencieuse et faillis gâcher ma surprise quand je reconnu mes amies Mari et Doréa et que je me retins au dernier moment de crier ma joie. Une grande joie amplifiée par l'endroit où nous étions, même si j'avais déjà croisé les filles la veille à Pré au Lard. Je montais tout aussi silencieusement sur mon Comète et décollais, sans me soucier de savoir si je connaissais ou pas les deux garçons qui étaient avec elles. Dès que je fus en apesanteur je poussa tout de suite mon balai à pleine vitesse pour foncer au milieu du groupe en faisant brasser l'air autour d'eux et en espérant leur faire une belle peur. 

- Saaaluuut !!!

Par chance je vis que le souaffle venait d'être lancé dans les buts par un des garçons et je continua sur ma lancée pour aller récupérer la balle tombante dans une belle descente en piquet. Je remontais ensuite en chandelle et m'arrêtais face à eux comme si j'étais la gardienne des buts en jouant avec la balle, un sourire espiègle sur le visage. 

- Vous avez perdue ça ? Les filles depuis quand vous jouez au poste de poursuiveuses ? 

L'aiglonne ne put pas s'empêcher de rougir. Les baisemains n'étaient pas chose courante, et même si cela lui paraissait légèrement décalé, ce n'était vraiment pas dérangeant. Bryan avait un joli accent, plus prononcé que celui de sa sœur, un accent français. Le deuxième frère se présenta à son tour, d'une manière qui semblait se vouloir dragueuse et qui lui avait valu les critiques de ses frères et sœurs. La balle que Dorea venait de lancer ne fut pas rattrapée, mais expulsée à la batte par Marianne. Bryan la récupéra pour la lancer dans les buts, et Dorea qui s'en était éloignée pour discuter ne put rien faire... Marianne lui vanta les talents de poursuiveur de son Serdaigle de frère


-Oh, je suis plutôt débutante et il y a peu de chances que j'arrête un Souaffle de Bryan aujourd'hui.

La jeune fille fit un sourire d'excuse en direction du Serdaigle. Alors qu'elle allait chercher le ballon, quelqu'un passa en coup de vent et hurla. Dorea sursauta et glissa légèrement de son balai. Un gentil Serdaigle la stabilisa rapidement. Elle choisit de ne rien laisser paraître mais elle se sentait toute bizarre. En temps normal elle aurait hurlé sur la Poufsouffle et là elle avait juste peur du jugement qu'aurait les autres. Et peu être pas n'importe quel autre. Elle déglutit rapidement en jetant un œil à Bryan. Il était trop mignon, s'en était dangereux. Pour ne pas laisser trop voir son trouble elle echaina : 

-A la base, je suis gardienne. Mais bon, pour l'occasion on peut faire une petite entorse. Toi, tu joue à quel poste déjà ? 

Je n'avais pas vu que ma petite blague pour leur faire peur avait faillit faire chuter la bleue et bronze et je souriais toujours de toutes mes dents en entendant les réponses de mes amies. Elles devaient s'accorder mentalement pour me demander exactement la même chose, ce qui me fit rire. 
Tout en jouant avec le souaffle, le faisant passer d'une main à l'autre en le faisant sauter, je leur répondis à mon tour avec un sourire malicieux. 

- A votre avis ? Je sais bien à quel poste vous jouez, je me suis renseigné sur mes adversaires, ma question était ironique. 

Je continuais de sourire et de jouer avec la balle écarlate quand je fis enfin attention aux deux garçons présent avec nous. Je me tournais vers eux, soudain un peu intimidée par ces inconnus, et repris.

- Dory, Mari, ce sont des amis à vous ? Moi c'est Victoria, mais tout le monde m'appel Ria. 

Soudain un vertige me prit et je lâchais la balle qui tomba à pic sous mes pieds pour aller s'écraser au sol. Mon balai tangua un peu mais je me repris rapidement en le tenais fermement à deux main. 

* Oulà ! J'aurais dus aller déjeuner avant de venir ici. *

La Poufsouffle posa rapidement la question clef concernant les inconnus.

-Ce sont les frères de Mari. Vu ma mémoire de poisson rouge, je vais éviter de te les montrer, je risquerais de me tromper. Pour changer. Troy est à Serpentard et Bryan à Serdaigle.

Puis, en souriant et en se tournant vers les deux jumeaux : 

-Si vous mettiez vos cravates aussi ! Je vous laisse vous présenter à Ria plus en détail...

N'attendant pas de réponse, elle plongea en piqué pour chercher le Souaffle qui gisait au sol, et remonta ensuite jusqu'aux autres, loupant sans doute un bout de la conversation.

-Ria, t'es en minoritée ici ! Espèce de Pouffy ! 

Et dans un éclat de rire, elle s'approcha et fourra ses mains glacées dans le cou de la Blairelle. Elle les enleva rapidement malgrès tout, sachant bien à quel point c'était désagréable.


-C'est Winnona ton capitaine ?  Elle est batteuse elle, non ?  Et tu ne nous as toujours pas dit à quel poste tu joue ! 

Puis, l'Aiglonne aujourd'hui surexitée tourna son babillage vers la Serpentard.

-Et c'est qui, le capitaine à Serpentard ? 

Elle se demanda si ce n'était pas Kalis, et se rembrunit légerment. Elle ne l'aimait pas vraiment. Elle ferma les yeux et détendit son visage. Elle savait faire cet exercice en quelques secondes, c'était comme enfiler un masque plus froid, et ça la calmait instantanément. En rouvrant les yeux, elle fit un petit sourire aux autres qui auraient pu trouver étrange son comportement.

Doréa me présenta rapidement les jumeaux sans plus savoir qui était qui, ce qui m'amusa une minute en pensant à mes voisines moldues près de chez les Potter, avant qu'un des deux me fasse du charme. Il y avait quelques mois je me serait mise à rougir mais là maintenant ça me fit juste penser à mon amoureux aux yeux bleus qui devait m'attendre dans notre salle commune, et àa me tira un sourire. 
Ensuite doréa reprit en me demandant qui était mon capitaine et j'acquiesçais, toujours en souriant malgré ma tête qui tournait, si ça continuait je risquais chuter et à cette hauteur une belle fracture en plus. Avant que j'ai pu répondre à la serdaigle c'est la serpentard qui répondit en nominant le beau Aylen. Cette fois je ne pu m'empêcher de rougir un peu en pensant à mon premier béguin, même si j'étais très attachée à Jérémy.  

- Oui c'est ça, il s'appel Aylen crépuscule ... Il est bien gardien. 

* Je me demande si j'arriverais à jouer face à lui, l'année dernière c'était pas top. *

Pour finir Mari me rejoignit, elle devait s'être aperçut que je n'étais pas en super forme malgré ma super bonne humeur, elle insista même pour qu'un de ses frères m'accompagne à l'infirmerie, ce qui était hors de question que j'y retourne pour pas grand chose. 


- Non mais ça va Mari. J'ai juste pas déjeuné, voler le ventre vide n'est pas une super idée ... Je vais rentrer, on se fera un match une autre fois. Merci quand même de t'inquiéter. 

Réprimant un autre vertige et une autre fois de tanguer sur mon balai, je dis au revoir aux filles ainsi qu'aux frères de la serpentard et pris la direction de la terre ferme avec mon comète. Avec un dernier coucou de la main, je m'éloignais du terrain de quidditch.

Dorea regarda partir son amie Victoria avec un regard un peu inquiet. La jeune fille n'avait pas l'air dans ses basquettes. Se tournant vers la petite famille, elle échangea encore quelques passes avant d'entendre son ventre gargouiller bruyamment. Rougissante, elle releva la tête. 

-J'ai dû prendre une petite quantité, moi aussi. Je pense que je vais rentrer. On se voit sans doute plus tard Marianne ? 

Et la jeune fille fit un signe de la main aux deux garçons. Elle espérait que personne ne remarquerait la tension dams ses épaules. Elle était réellement mal à l'aise, et se dépecha de se changer dans les vestiaires de Serdaigle. Manquerait plus qu'elle croise à nouveau les personnes -ou plutôt la parsonne- qu'elle venait de fuir comme une lâche. Pas Gryffondor, non.