1er cours de Sortilèges, 03.sept 11h

- Quant à vous, je n'aime pas vraiment que mes sortilèges, choisis pour des cours allant de la première année à la septième soient qualifié de "drogue"... je pense être un professeur suffisamment responsable pour ne pas proposer de tels artifices... Je ne vais pas relever le côté insolent de votre remarque... miss Parrish je crois? Sachez que certains élèves ici ont traversé de terribles épreuves cet été, il serait totalement déplacé de ma part de leur apporter des choses aussi futiles...

Je ne fis même pas attention à la remarque du professeur Turner pour le serpentard, j'étais trop abasourdis par sa réaction alors que je n'avais eus aucune intention de critiquer son cours ou certains sortilège. Je voulais seulement lancer une perche curieuse et en savoir plus justement.

- Mais ...

Je compris que ce n'était même pas la peine de discuter pour le moment, j'avais juste mal formulé ma curiosité, ce que j'aimais apprendre c'était les origines de certains sorts et dans quelles circonstances ils avaient été créés. La seule chose que je réussi à faire maintenant fut de me renfrogner sur ma feuille et de prendre des notes quand tout le monde commença à faire des propositions au prof. J'irais lui expliquer plus tard et m'excuser pour ma maladresse. 

Finalement je ne pu m'empêcher de sourire quand même en entendant ma voisine de table et Alice parler de sorts plutôt drôle et simpa. J'osais prendre la parole même si pour le moment je me doutais que le prof ne voulait plus m'entendre :

- Si on va par là, il y a aussi l'orchidéus. Qui fait apparaitre un bouquet de fleurs.

En disant ça je me souvenais de la seule fois où j'avais gardé ma baguette un été et où je l'avais utilisé pour jeter ce sort et amuser ma soeur encore toute petite. Elle avait adorée et rien que pour ça je ne l'avais pas regretté quand j'avais reçut un avertissement par hiboux du Ministère de la magie pour utilisation interdite de la magie en dehors de l'école.

Sawal leva les yeux au ciel en entendant tout les sortilèges proposés. Pourquoi pas le crache-limaces tant qu'on y était ? Il est très drôle à voir après tout. Soupirant, il s'affala sur sa table et ferma les yeux. Il avait presque été soulagé en entendant les explications de Mr Turner sur les sortilèges de bonne humeur. Des sortilèges amusant, pour faire rire. Il n'avait donc décidément rien à faire dans ce cours. De plus si jamais Turner décidait de faire de la pratique, il n'avait pas de partenaire. Il griffonna sur son parchemin quelques notes, espérant tuer le temps. Le soleil brillant dehors lui donnait erriblement envie. Le cours avait à peine commencé qu'il s'ennuyait déjà comme un rat mort. Son regard dériva sur Marlène, sa première "amie", c'était par une journée comme celle-là qu'ils s'étaient rencontrés.

Gustave attendit les réponses des autres élèves , ne se rappelant plus très bien les pages sur le sujet de ces sortilèges . Puis , une élève de Serdaigle entra très confus et vint s'asseoir à côté de lui . Elle lui dit :


- C'est sûr que ça va être bien si il y a de la pratique . Tu t'appelles comment ? moi , c'est Gustave . Gustave Lerouge .


Encore un fois , il avait parlé sans timidité . 


* Décidément , les salles de cours me font disparaître ma grande timidité ...C'est bizarre .*


Mais en attendant sa réponse il commença à noter les différents sortilèges et leurs effets nommés par les autres élèves . Le sortilège qui l'intéressa le plus et celui dont il fût le plus étonné , ce fût celui nommé par sa voisine , il faisait apparaître le mot cafard en boutons d'acné . C'était étrange comme sortilège ...

Lilion, après les explications d’Alice, comprit que c’était une plaisanterie quand elle disait que le professeur avait peut-être fait exprès de lancer un sortilège de mauvaise humeur. Ouf, parce que ça aurait quand même vraiment pas gentil de faire cela pour de vrai.

Le cours avançait, et les réponses fusaient dans tous les sens. Lilion réfléchit également, mais pour le moment, il ne voyait pas de sortilèges amusants autres que ceux qui avaient déjà étaient dits. Quoique, quoique … Peut-être … Mais oui ! Il se souvenait, une fois, quand il était plus petit, d’un certain sort que sa grand-mère avait pratiqué …

« Il y a Collaporta aussi, c’est super marrant de voir quelqu’un s’acharner à essayer d’ouvrir  une porte verrouillée avec ça ! »

Je souris à la phrase de Zoé. Une nouvelle-née...

"Moi, j'suis sang-pur, je n'ai pas ce problème. Par contre, il arrive que les gens ne me comprennent pas mes références culturelles, vu que je suis à moitié française."


En fait, c'était un petit peu plus compliqué que ça, mais je n'allais pas lui déballer mon arbre généalogique. J'étai plutôt amusée par les propositions qui fusaient, mais je préférai quand même faire un commentaire, levant donc la main pour intervenir.

"Ces sorts sont interessants, mais je ne suis pas sûre qu'on peut les considérer comme des sorts qui donnent la bonne humeur, ce n'est pas leur but premier. A ce compte-là, le sortilège de Doloris en est un, parce qu'il peut rendre joyeux le phsychopathe qui le lance. Enfin, l'exemple est un peu exagéré, mais vous voyez ce que je veux dire..."

Je me tus et fouillai dans mon sac pour trouver de quoi tailler ma plume, découvrant ainsi une barre de chocolat embalé dans du papier brillant. Je souris, et me retournai pour faire un signe de remerciement à Ariane, certaine qu'il s'agissait d'elle. Décidant de le manger en dessert, puisque c'était le dernier cours de la matinée. Je trouvai finalement ce que je cherchai et affinai la pointe de ma plume, avant de reposer cette dernière devant moi, me concentrant sur ce qui se disait.

Mais... Mais ils étaient tous possédés par des esprits démoniaques ou bien ? Turner voulait entendre des propositions de sortilèges apportant la joie, la bonne humeur et faisant apparaître des licornes arcs-en-ciel; et au lieu de cela on lui proposait entre autres Crache-limaces et Doloris... Pour les licornes ont repassera... Enfin bon, il valait mieux que je me taise sur ce sujet, car j'aurais été bien capable de les dire moi aussi. Et en plus de trouver ça drôle.
Entre ça et la nouvelle Gryffondor qui parlait de se droguer au bonheur -était-ce seulement possible ?- le cours qui, ironiquement devait nous faire sourire, ressemblait plutôt à une convention de clowns maléfiques. Mais en soit c'était assez amusant.


 
- Si je ne me trompe pas, le sortilège Protego exige une émotion vive, un souvenir joyeux assez intense pour fonctionner n'est-ce pas  ? C'est une forme de "joie incarnée" si je puis dire. Est-ce que l'on peut alors le considérer comme un sortilège rendant le sourire ? Puisqu'il faut penser à quelque chose d'heureux, ça y ressemble.
Et sinon il y a le gaz hilarant Moldu. C'est pas un sortilège, mais ça fait rire de façon incontrôlable et sans nécessairement être heureux. Ce qui entraîne parfois le paradoxe de voir quelqu'un fulminer de rage contre nous et qui nous insulte copieusement alors qu'il est en même temps mort de rire...   

Quand Marlène mentionna le sortilège de Doloris, Sawal se tendit. Il ne put s'empêcher de penser aux sévices subies par sa soeur. Son père pouvait-il être aussi cruel ? Puis Cédric débarqua en parlant d'un réveil aux sonorités apparemment métalliques. Sawal ne put s'empêcher de sourire. Il adorait le métal. Le rouge et or parla alors du fameux crache-limace et Sawal leva les yeux au ciel. Il fallait que quelqu'un le mentionne. Le protego et le Patronus furent les sortilèges suivants à être mentionnés. Sawal s'était toujours demandé à quoi pouvait bien ressembler son Patronus. Mais hélas, à l'heure actuelle tous ses souvenirs lui paraissaient teintés de tristesse. Il fouilla dans sa tête dans l'espoir de participer lui aussi au cours mais sans grand succès.

Dorea avait envie de se frapper sur la tête.  Les chatouilles, elle était sérieuse, et ça donnait réellement de la bonne humeur. Mais certaines propositions étaient juste ridicule et Dorea aurait plutôt envie de pleurer que de rire en se trouvant toujours sur des portes closes. Mais l'exemple de Marlène était peut-être inapproprié et son visage comme celui de plusieurs autres se tordit en une grimace à la limite du dégoût et de la tristesse. Certaines idées étaient cependant sympas, mais Orchideus ou Avis auraient plutôt été utilisés par Dorea pour une occasion plus romantique que joyeuse. 
Mais certains voulaient juste participer pour gagner des points et un moment il ne fallait plus abuser. La Serdaigle soupira ainsi bruyamment, alors qu'un blanc c'était créé après la remarque de Marlène, et quelques regards se tournerent vers elle. Elle s'en moquait et ne les regardaient même pas, elle était juste fatiguée et sa tête était lourde du sommeil manqué ses derniers jours.

J'étais assez mal à l'aise après avoir été reprises par les autres. Ma phrase avait vraiment été mal comprise... l'intervention de M r Turner en revanche, me fit vraiment comme un coup. Je levai timidement la main, certaine d'avoir pâlit.

" M... Monsieur ? Je tiquai. Si je me mettais à parler en français, c'est que ça m'avait plus troublée que je n'avais voulu l'admettre moi même. Je fis un effort conscient pour utiliser la bonne langue : Je me suis mal exprimée, je... je ne voulais pas dire ça. Ce que j'ai essayé d'exprimer, un peu violement et maladroitement, c'est que les sortilèges qui sont drôles "de l'extérieur" ne devraient pas être comptés comme redonnant la bonne humeur ! Bon, si un ami se prend une porte et qu'il rit avec vous, ok, mais se moquer de quelqu'un qui vomit des limaces ? Pas cool. On devrait pas trouver ça drôle, c'est franchement humiliant pour le sujet. C'est ça que je voulais exprimer, en utilisant un exemple fort. Trop fort, pour le coup. Je suis désolée."

Cette dernière phrase avait été prononcée d'une toute petite vois, et je baissai vite la tête vers ma copie, prenant en note ce qui était marqué au tableau, avant d'entourer ceux retenus par le professeur. Je n'avais bien sûr pas noté le mien. C'était une proposition ironique, pas une vraie. Je réalisais un peu tard que ça pouvait être prit au premier degré...

Après moi, l'avalanche de sortilèges tout aussi loufoques et drôles à jeter suivit son cour et ensuite le professeur Turner fit un commentaire de toutes les propositions qui venaient d'être faites. Je retrouva le sourire quand je constatais qu'il n'était plus fâché après moi, au contraire il semblait ravir de la tournure enthousiaste qu'avait prit son cours de sortilège. Enfin sauf pour la partie avec le doloris et d'ailleurs je ne pu m'empêcher de froncer les sourcils quand la remarque du prof sur ma serdaigle rencontrée dans le train lui mina le moral et qu'elle essaya de se rattraper. Cette fois je me retins de m'en mêler car je risquais de déraper et dire quelque chose qui me ferait exclure du cours. Je pouvais être trop impulsive et direct quand il s'agissait de défendre quelqu'un que j'aimais bien. 

Me concentrant plutôt sur autre chose, je pris en note tout ce que le professeur venait de dire sur la liste des sortilèges de bonne humeur et entoura les trois qu'il venait de garder pour la suite pratique du cours. je finis même par me pencher sur ma voisine de table, Doréa, et lui murmura dans un sourire sournois :

- Ca promet avec la suite ! Tu ne penses pas ? Réfléchissant à la pratique, j'ajoutais. J'essaierais bien le tarentallegra.

Dorea plaignait un peu Marlène, parce que le professeur avait comprit toute autre chose que ce qu'elle voulait dire, mais n'y fit pas plus attention. La jeune fille devait apprendre à tourner la langue dans sa bouche avant de parler, elle le lui avait dit plusieurs fois. Mais c'était bien vrai que contrairement au professeur, Dorea trouvait certains sortilèges non pas drôles mais cruels. Franchement... 
Elle se reconcentra sur sa partenaire qui lui parlait, et se maudit de s’être assise à côté d'Ariane qui allait sûrement se faire un plaisir avec ce genre de sort. Dorea détestait son rire, plus que ridicule, et n'avait pas envie de rire. En plus, et elle en avait honte, elle était assez faible en matière de sortilège, maléfices, en fait, dans tout ce qui nécessitait une baguette. Elle était pourtant plutôt intelligente, mais tant que ça restait avec un cahier et une plume, ou bien en manipulation, en Botanique ou Soins aux Créatures Magiques. Mais avec sa baguette elle faisait des blocages. Beaucoup moins avec la nouvelle que l'ancienne, assurément, mais elle avait toujours un niveau assez déplorable. Voilà pourquoi contrairement à sa voisine elle n'était pas tant impatiente que ça à l'idée de la pratique:


-Ouais...

Mr Turner se décida à intervenir. Sawal vit son sourire s'aggrandir et retomber avec les paroles de Marlène. Elle semblait avoir plombé toute la classe. Il fit la répartition des points, faisant réagir Marlène qui tenta de défendre son idée tant bien que mal. Sawal secoua la tête. Il avait compris ce qu'elle voulait dire, mais elle s'était mal exprimé et avait fait peur a tout le monde. Surtout dans l'ambiance pesante de crainte et de méfiance qui planait en ce moment sur le monde sorcier. Sawal avait entendu parler de toutes ces morts et de ces gens blessés ... Il avait vu le regard éteint de Dorea. Il avait entendu parler de Sonny, à l'hôpital. Mais cela ne lui faisait au final plus rien. Il était comme anesthésié. Fermant brièvement les yeux, il se recentra sur le cours. Le professeur venait d'annoncer des exercices pratique en binômes. Sawal se tendit, il n'avait aucune envie d'une fausse joie passagère. Encore moins avec quelqu'un.

Lilion était content d’avoir fait gagner quelques points à sa maison pour son idée, il ne s’y attendait absolument pas, en fait. Il adressa donc un grand sourire au professeur en retour. En tout cas, il n’y avait pas à dire, c’était un cours très animé, les réponses fusaient de partout, et Lilion avait un peu de mal à suivre parfois tout ce que les autres élèves disaient. Heureusement, le professeur, très professionnel, reprenait toutes les idées une par une pour y répondre, et les sortilèges qui s’affichaient au tableau au fur et à mesure.

Ils allaient désormais passer bientôt à la pratique, visiblement, puisque le professeur demandait à ceux qui n’étaient pas en binôme de s’y mettre.

« Alice ? Tu as une préférence ? Exulto a l’air amusant non ? »

Lilion avait moyennement envie d’être chatouillé, tout chatouilleux qu’il était, en vérité, et pas davantage de danser sous les quolibets des camarades à venir.

Dorea attendit avec les autres la suite des instructions,  puis inspira et expira deux fois,  un peu stressée et la boule au ventre.  "Tarentallegra" murmura t'elle sans mettre aucun mouvement de baguette. "Ta-ren-ta-lle-gra".  L'articulation aussi était importante et quand on doutait de soi il vallait mieux mettre toutes les chances de son côté.

-Je peux commencer ?

Il en fallait bien un de toute façon,  et Dorea préférait se ridiculiser en ratant lamentablement un sort que de rire,  juste à ce moment.  Comme Ariane ne semblait pas avoir d'objections à émettre, Dorea se positionna,  prit sa baguette en main et inspira profondément.
Elle se sentait mieux que d'autres fois et regarda attentivement sa baguette,  surprise.  En fait elle s'en était peu servit depuis qu'elle en avait changé et toujours dans le feu de l'action,  ou tellement fatiguée qu'elle n'y avait pas prêté attention.  Peut-être cela changeait-il quelque chose ?
Après une dernière inspiration,  elle se lança dans le mouvement tout en disant:

-Tarentallegra

Spoiler:

Le membre 'Dorea MacHaddish' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'3 faces' : 1

Oui ! Ça avait marché ! Dorea était autant voir plus exaltée par ça que par la danse de sa camarade Gryffondor, aussi ridicule soit-elle. Finalement, oui, son sourire était revenu, elle n'était pas nulle en magie, juste plus à l'aise avec sa nouvelle baguette. Elle avait vraiment bien fait de reprendre les cours de sortilèges cette année. Finalement, nerveusement, ses épaules commencèrent à tressauter légèrement. Bon, Monsieur Turner n'avait pas totalement tort.
Avant de trop exploser de rire, mais aussi avant qu'Ariane perde son souffle ou ne tombe sur quelque chose, Dorea rompit le sort, qu'elle avait tout de même maintenu un moment.

-J'ai réussi !

Elle n'était pas bien différente à cet instant d'un enfant à qui on avait accordé un cadeau de Noël en juin, bien loin de sa morne attitude du début de l'heure et même du début de la semaine, de l'année scolaire. C'était idiot mais efficace sans doute, Dorea était contente d'elle, ce qui arrivait rarement depuis un moment.