Au bord de la piste

**Maître du Jeu** **Feuille personnage** :

Dans tous les bals il y a une piste de danse, mais dans tous les bals il y a toujours des personnes qui ne souhaitent pas danser, ou des personnes trop fatiguées à force de danser, ou encore des personnes qui ne font rien que regarder les autres danser.

Au bord de la piste de danse, une énorme fontaine, ronde et haute, créée par magie, travaillée à l'ancienne. Tout autour? Des banc de pierre afin de pouvoir s'y installer pour se reposer, observer les autres ou se perdre dans la contemplation de l'eau.

Pensez à tenir compte des description, merci.

Les filles avaient décidé d'attendre dans le hall car leurs cavaliers n'étaient pas encore arrivés. Winonna acquiesca et regarda Adriel. Il y a encore peu de temps, elle ne connaissait pas le préfet des bleu et bronze. Ce soir, elle était sa cavalière. Cette pensée fût sourire la jeune femme. Il y avait encore des zones d'ombre qu'elle voulait éclaircir chez Monsieur Lawrence. Délicatement, elle lui prit le bras et commença à avancer.

'' On entre Adriel, n'est-ce pas ? ''

Il n'avait pas eu le choix de toute façon, ils étaient déjà dans la Grande Salle qui était magnifiquement décorée, comme Miss Diggory l'avait imaginé, mais plus belle encore. Ils se dirigèrent vers la piste de danse. Arrivés au bord, la jaune et noire se tourna vers son cavalier. Le serdaigle n'avait pas l'air de souffrir. Pas aujourd'hui. Peut-être avait-t'il prit du dictame avant la soirée ? La poufsouffle se pencha discrètement vers lui pour lui demander :

'' Votre bras Adriel, il vous fait encore souffrir ? ''

Le jeune homme sentait très bon. Était-ce du parfum ou son odeur corporelle ? Winonna ne le savait pas. Mais elle ne pouvait quitter les yeux verts du jeune homme.

Heureusement pour moi, Marlène comprit la raison de mon retard et finissais même par rire, ce qui m'ôtait un poids de la poitrine. J'avais vraiment eus peur de lui avoir gâché sa soirée. Elle me présentait également son ami aux cheveux blancs.

- Enchanté Sawal le pirate. Je m'appelle Anton Vlagasda.

Puis la Serdaigle me demandait pour rentrer dans la salle. Juste le temps de faire un signe à son ami pour lui souhaiter une bonne soirée et je prenais son bras et entrais d'un pas lent dans la grande salle. L'intérieur était... Merveilleux. Grand comme d'habitude, mais avec le décor de fête tout était transformé. Il y avait déjà pas mal de monde à l'intérieur, mais assez éparpillé entre le buffet et les fauteuils, respectivement à gauche et à droite de l'entrée. Ce petit salon improvisé semblait être confortable, mais ce soir là je n'étais pas seul, aussi décidais-je de ne pas trop m'en approcher. J'allais au contraire vers la grande fontaine qui avait prit place au milieu de la salle, en entrainant Marlène avec moi. Une fois vers le bord je me tournais vers ma cavalière pour lui demander ce qu'elle avait envie de faire. Je la contemplais en entier avant de la dévisager. Elle était... Parfaite :

- Et maintenant damoiselle ? Que voulez vous faire ? Je tiens à vous prévenir que mes qualités en tant que danseur sont... Au mieux catastrophiques mais si tel est votre désir j'essayerai. Enfin si je ne me suis pas auparavant noyé dans les deux lacs que sont vos magnifiques yeux...

**Marlène Lenoir** Moderateurs **Feuille personnage** :

Je jetai un coup d'oeil à la Salle. Elle était magnifique. Je me laissai entraîner par Anton, regardant partout à la fois. Le buffet était somptueux, les décorations magnifiques... nous nous installâmes côte àcôte sur le bord d'une immense fontaine, qui trônai au milieu de la pièce. Mon cavalier me dévisagea d'une manière un peu étrange, qui me troubla. Je levai vers lui et mes yeux s'attachèrent un instant aux siens. Verts... mais c'était surtout ce qu'ils dégageaient qui fit que je restai plongée dedans un instant de trop... avant de détourner le regard, au moment Anton prit la parole.

"Et maintenant damoiselle ? Que voulez vous faire ? Je tiens à vous prévenir que mes qualités en tant que danseur sont... Au mieux catastrophiques mais si tel est votre désir j'essayerai. Je souris. Si une valse ou une danse simple se présentait, je l'inviterais peut-être... je me concentrai à nouveau sur ses paroles, et celles-ci me firent monter le rouge aux joues : Enfin si je ne me suis pas auparavant noyé dans les deux lacs que sont vos magnifiques yeux..."

Les yeux sont le miroir de l'âme... songeais-je. Est-ce que cette expression existait en Angleterre, ou bien uniquement en France ? Une chose était sûre : Les yeux d'Anton Vlagasda me troublaient, et manifestement c'était réciproque.

"Tu sais... j'arrondis un mèche derrière mon oreille. Je penses que nous ne sommes pas obligés de parler comme à l'époque de la Renaissance. Et pour répondre à ta question, je ne pensais pas danser tout de suite. En revanche, peut-être plus tard... si tu me fais confiance, ça devrait bien se passer."

Je souriais à la remarque de Marlène :

- Oui je me doute. Mais bon... Je n'allais quand même pas rater une occasion de me la jouer non ? Pour la danse de toutes façons je vais bien devoir te faire confiance si je tiens à ce que nous restions debout sans trop nous emmêler les pieds...

Évoquer ce petit problème me mettais un peu mal à l'aise. Certes je ne devais pas être le seul à ne pas savoir danser, mais c'était quand même une occasion particulière et je ne voulais pas trop pénaliser ma cavalière. Je m'appuyais contre le bord de la fontaine avant de continuer.

- Et donc... Que veux-tu faire pour le moment ? Faire un tour au buffet pendant qu'il y reste quelque chose ? Ou aller enquiquiner les gens posés dans les fauteuils là bas au fond ? Ah non je sais ! Un poker avec tes amis ! Un baccara aurait été infiniment plus classe vu l'occasion mais... Bah je sais pas y jouer... Donc à moins d'avoir dans tes connaissances quelqu'un qui fréquente les casinos... Le préfet Serdaigle là.. Erm... Adriel ! Il a une tête a aller jouer dès qu'il le peut !

J'espérais alors juste qu'elle ne soit pas trop chauvine ou protectrice envers les autres Bleus. C'était une plaisanterie, mais qui sait...

**Marlène Lenoir** Moderateurs **Feuille personnage** :

Je ne relevai pas sa remarque sur la danse. Après tout, même si en théorie le principe d'un bal était d'y danser, je le faisais généralement peu. J'avais l'impression que tout le monde me regardai et que j'étais ridicule. Par ailleurs, c'était une activité fatigante, bien plus que ça n'en avait l'air. Anton me sortit de mes pensées en prenant à nouveau la parole :

"Et donc... Que veux-tu faire pour le moment ? Faire un tour au buffet pendant qu'il y reste quelque chose ? Ou aller enquiquiner les gens posés dans les fauteuils là bas au fond ? Ah non je sais ! Un poker avec tes amis ! Un baccara aurait été infiniment plus classe vu l'occasion mais... Bah je sais pas y jouer... Donc à moins d'avoir dans tes connaissances quelqu'un qui fréquente les casinos... Le préfet Serdaigle là.. Erm... Adriel ! Il a une tête a aller jouer dès qu'il le peut !"

Je pouffai. Ses idées étaient complètement folles. Et sa remarque sur le préfet de ma maison, encore plus.

"Adriel Lawrence a bien trop de classe pour ça, très cher." dis-je d'un ton légèrement moqueur. Le préfet était un peu trop parfait poour qu'on résiste à l'envie de se moquer de lui.

"Et pour répondre à ta question, dévaliser le buffet me paraît une bonne idée. Il y a bien trop de chance pour que je perde pour le risquer à jouer avec toi."

L'inconvénient du buffet, c'est que question élégance, passer sa soirée à manger, on avait mieux. Même si je ne comptais pas vraiment y passer la soirée, juste quelques minutes.

- Et pour répondre à ta question, dévaliser le buffet me paraît une bonne idée. Il y a bien trop de chance pour que je perde pour le risquer à jouer avec toi.

Je prenais un air faussement offusqué avant de répondre :

- Quoi ?! Je ne triche pas tout le temps, tu as ta chance de me battre tu sais ! Et puis tu n'as rien à perdre ! Sauf peut-être un peu d'argent... Pour ton préfet oui, c'est bien ce qu'il me semblais. Il vient d'où en fait ? De Monaco ? Non parce que sans déconner, ce gars est tout le temps comme ça...

J'apercevais d'ailleurs le dit préfet sur la piste en train de faire danser Winonna. Ils avaient les deux l'air heureux et semblaient s'amuser. Les cheveux virevoltants de la Poufsouffle me ramenèrent un an auparavant, lorsqu'elle m'avait rattrapé dans la neige et transporté comme un sac à patates pour être sûre que je revienne avec elle. Ce souvenir m'arrachait un large sourire. C'était plus drôle d'y repenser que de le vivre... Je reportais mon regard sur Marlène. Je devais plus me concentrer sur elle si je ne voulais pas l'abandonner en plein cœur de la soirée.

- Bon alors ? On y va ? Ça ne va pas se manger tout seul !

**Marlène Lenoir** Moderateurs **Feuille personnage** :

"Ah parce qu'en plus, tu triche ?! Déjà que j'sais pas jouer... je souris, suposant que cette histoire de triche était une blague. Parce que figure que c'est précisément parce que mes gallions sont en jeu que je refuse. Quant à Adriel, il me semble que c'est "juste" un fils de bonne famille."

Anton regardai la piste. Un sourire illumina son visage et je souris également. Il y avait quelque chose de contagieux dans son sourire.

"Bon alors ? On y va ? Ça ne va pas se manger tout seul !
-Entièrement d'accord, très cher."

Je me levai et lui tendis la main, l'entraînant vers le buffet. En se frayant un passage au milieu des groupes déjà présent, nous atteignîmes la table, et je commençai à piocher distraitement dans les cacahuètes. En voyant du coin de l'oeil Antoy et Luvion Herish entrer dans la salle, je souris.

"Dis donc, tu médis de mon préfet... mais vu le caractère du tiens, je me dis que j'aurais pu avoir pire que Lawrence." J'avais dit tout ça d'un ton amusé, montrant bien que je ne faisais que me moquer gentiment.

- Oui.. C'est sûr que Lawrence doit être mieux luné que cet animal là disais-je en désignant Kalis d'un mouvement de tête. Mais je ne sais pas si il ferrait autant de choses pour toi que lui. Mis à part ses loups, Kalis n'est pas très sociable, il est même un peu spécial, mais c'est un chouette type au fond. Enfin, il faut le connaitre pour vraiment l'apprécier je pense, il ne doit pas avoir une très belle image dans les autres maisons et même chez nos "petits". Mais on l'aime comme ça. En tout cas, je l'aime comme ça. Bon il a ses défauts hein, il est un peu orgueilleux, secret et a une certaine habileté pour s'attirer des ennuis; mais il est aussi un ami sur qui on peut compter.

Je plongeais ma main vers les cacahuètes que Marlène était en train de dévaliser, effleurant involontairement sa main au passage.

- En revanche ce qui m'a le plus surpris avec lui, c'est sa nomination à son poste. Je veux dire, j'ai vu pas mal de choses sortant de l'ordinaire dans ma vie. Mais Kalis préfet... C'est... comme un Mangemort prix Nobel de la paix. Les salles de retenue il les connait pour y avoir assez été.... Alors que ton Adriel par exemple, il est parfait ! Ou Alice tiens ajoutais-je en la cherchant du regard parmi tout les couples sur la piste de dance. Ce rôle lui va pas trop mal non plus ! Winonna n'en parlons même pas. Mais Kalis représentant de l'ordre, du respect du règlement et de l'application des punitions, là on marche carrément sur la tête ! Enfin je me plains pas ! Mais je me pose seulement des questions...

**Marlène Lenoir** Moderateurs **Feuille personnage** :

J'écoutai Anton sans rien dire, me crispant légèrement alors que sa main touchait la mienne. Je louchai sur des blinis posés un peu plus loin, mais ça me paraissait impolie de manger alors qu'il me parlait. Quand il eu finit, je souris et dit :

"Je vois. C'est ton ami, n'est-ce pas ?"

Ca crevait les yeux. A sa façon de le défendre, on voyait qu'ils étaient proches. Je chipai un blini
et en mangeai distraitement un morceau, avant de reprendre :

"Avec moi, il n'a pas montré la meilleure part de sa personnalité, mais j'ai remarqué que ça devait être un type bien, sous sa carapace. Sérieux, tu devrais goûter ces trucs, c'est délicieux !"

Le changement de sujet avait été un peu brusque, et je me maudis interrieurement.

"Dis donc, Anton ? Tu vis où ? Je veux dire, en dehors de Poudlard."

La remarque de Marlène m'arrachait un sourire. Mon ami ? Il était bien plus que cela. Ce qu'il avait fait pour moi, peu l'auraient fait. Ami ou non. Malheureusement il n'était pas le à m'avoir aidé; d'autre personnes aux intention beaucoup moins claires m'avaient aidés. Et je savais que je le payerai un jour. Je prenais un blini et croquais dedans afin de cacher le voile d'inquiétude qui était tombé sur mon visage lorsque j'avais repensé à ma fuite. Je me retint de faire la grimace. Ce n'était pas vraiment quelque chose que je pourrais manger tout les jours... Je répondais plutôt à Marlène :

- Ça se voit tant que ça ? Nous sommes amis depuis quelques années oui. Les choses étaient alors... Différentes. Mais laisse moi deviner, avec toi il a été froid, distant et un peu insultant ? C'est comme ça avec tout le monde au début. Il faut réussir à le voir sous sa carapace comme tu le dis.

Mon chez moi est assez difficile à définir... Ma famille habite dans les Alpes, mais je ne sais pas vraiment si je viens de là bas. C'est ce l'on me dit de croire, alors c'est surement vrai ajoutais-je en haussant les épaules. A en juger par le peu d'infos que j'ai, on bouge pas mal dans la famille. J'ai des ancêtres un peu partout en Europe... Et moi même je ne sais pas si je vais rentrer cet été. J'ai envie de changer d'air. Prendre mon balai et bouger n'importe où. Ou alors, squatter chez des amis pendant tout l'été... Et toi tu est française c'est ça ? J'en ai connu une il y a... longtemps. Sacré caractère. Et plus j'en apprends sur toi, plus je trouve que tu lui ressemble. Vous êtes tous cousins dans ce pays en fait !

**Marlène Lenoir** Moderateurs **Feuille personnage** :

Anton dit une grimace et je me retins de rire. Manifestement, il n'aimait pas ça. Ce qu'il me dit sur "son chez lui" me fit sourire.

"Ca, j'comprends assez bien... Mes grands-parents paternels sont anglais, enfin, étaient, puisqu'ils sont tous les deux morts, et ma mère est française. Mon père est né en France, mais il s'est toujours senti plus anglais. énumérais-je. On a vécu dans la région parisienne, puis en bretagne à partir de mes deux ans, on a déménagé en Angleterre quand j'en avais 10. C'est quand même pas mal."

Je réfléchis à ce qu'il me disait sur son errance estivale, avant de reprendre, essayant de comprendre :

"Tu considère les français comme des consanguins caractériels ? Puis, songeuse : C'est marrant, quand tu parles, on dirait que t'a vécu plusieurs vies. Tu parles du passé comme si c'était hyper lointaint. Pourtant, t'as pas plus de 17 ans, non ?"

- Non vous êtes pas tous consanguins, enfin pas trop. En revanche le mauvais caractère, ça c'est un fait avéré ! Vous êtes des têtes de mules incroyablement fiers et susceptibles. Je l'ai malheureusement déjà vérifié à de multiples reprises ! Je me penchais vers elle, comme pour lui murmurer un secret : En fait... J'ai été un ami proche de Merlin. Mais ne le répète pas, ce filtre d'éternelle jeunesse a été une vraie calamité à préparer alors je ne voudrais pas que tous soient au courant de ça. Ce sera.. notre petit secret...

Une partie de moi rêvait de pouvoir lui dire la vérité. De lui dire qui j'étais réellement. Mais avouer à Marlène que j'étais un criminel recherché par beaucoup trop de pays pour braquage de banque, destruction de bâtiments publics, vols aggravés, délit de fuite et agressions n'aurait peut-être pas vraiment plaidé en ma faveur auprès de la blonde. J'aurais pu m'en vanter, et ce depuis bien longtemps. Mais déjà trop de monde me courait après sans que j'ai besoin de leur dire où chercher. J'avais vite appris que dans ce métier, seuls les plus discrets ou les mieux protégés s'en sortaient vivants assez longtemps pour pouvoir profiter de leur argent si durement gagné. On ne me cherchait pas encore dans l'école et je le savais. Mais pour encore combien de temps ? Combien de temps allait il encore s'écouler avant qu'ils ne se rendent compte que j'étais caché sous leur nez depuis des mois ? Je devais rester sur mes gardes. Mon visage se durcissait un peu, et je lançais un regard circulaire dans la salle comme pour repérer un espion du Ministère.

- Non j'ai vraiment 17 ans. Mais j'ai beaucoup voyagé, alors j'ai appris des choses. Au final... Oui. On peut dire que j'ai vécu plusieurs vies. Au moins deux, et peut-être trois. J'espère cependant que ma voix ne résonne pas de l'écho plein de sagesse comme l'ont les vieux !

**Marlène Lenoir** Moderateurs **Feuille personnage** :

J'éclatai de rire. Un ami de Merlin... n'importe quoi ! Je compris qu'il ne souhaitait pas me dire la vérité et n'insistai pas. Toutefois, je sentis une certaine mélancolie en lui peu après. Peut-être ne le pouvait-il pas, tout simplement. Il pris un instant un air sombre, et j'amorçai un léger mouvement vers lui. J'aurais vraiment aimé l'aider. Enfin... il repris, l'air plus calme :

"Non, j'ai vraiment 17 ans. Mais j'ai beaucoup voyagé, alors j'ai appris des choses. Au final... Oui. On peut dire que j'ai vécu plusieurs vies. Au moins deux, et peut-être trois. J'espère cependant que ma voix ne résonne pas de l'écho plein de sagesse comme l'ont les vieux !
- Alors là, certainement pas ! Toi, plein de sagesse ?!" le charriais-je

En souriant, j'ajoutai :

"Toutefois, je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Et donc, repris-je en changeant délibérément de sujet, t'es en cinquième ou sixième année ? Vu que t'as 17 ans."

La tenue de William Turner (oui je ne me suis pas foulé ^^):

Après s'être préparé pendant un temps interminable, ce qui n'était pas dans ses habitudes, William s'était enfin rendu dans la grande salle, au bord de la piste de danse, discutant avec les professeurs et le directeur déjà présents. Il avait les mains moites, mais ne devait rien laisser paraitre. Il savait qu'il s'était mis dans un sale pétrin, mais il n'avait pas réussi à sortir la jeune fille de ses pensées. Maintenant c'était trop tard.

Il s'était procuré une magnifique robe qu'il lui avait fait parvenir discrètement. C'était une robe française de toute beauté, finement travaillée, délicate, unique et voyante, comme la jeune fille qui allait la porter. Il redoutait uniquement que ses cheveux roses ne choquent avec la couleur de la robe.

Lorsqu'il la vit, il fut stupéfait. Premièrement, ses cheveux n'étaient étonnamment pas roses, ils étaient d'un blond très clair. Quelques roses ça et là, rappelaient sa couleur de cheveux passée. Cette jeune fille était vraiment surprenante. Deuxièmement, cette robe était juste parfaite pour elle. William avait vu juste. Il se mordit légèrement la lèvre, baissant la tête, se cachant ainsi derrière le rebord de son chapeau à plume qui lui donnait un air de pirate.

Elle avait trouvé un cavalier, mais ce garçon ne plaisait pas vraiment au jeune baroudeur. Il savait que la jeune fille avait eu une petite attirance l'an passé pour ce garçon et que... ce souvenir était très douloureux. Le jeune Warren Peace, élève de sa maison, entraina l'adolescente sur la piste, le regard vers le professeur. Savait-il? Avait-il le moindre doute? Puis, il la fit danser. Ils dansaient bien et s'amusaient bien. Voir un tel sourire sur le visage de la jeune préfète était le plus beau cadeau à ses yeux. Il savait qu'il serait très imprudent de s'approcher d'elle. Il l'observerait de loin...

**Ceelia Moonlight** Professeurs

Ceelia soupira. Elle se demanda soudainement ce qu'elle faisait là, dans ce lieu qu'elle associait malgré elle à une prison. C'était stupide, mais dans cette salle magnifiquement décorée, une part d'elle aurait aimé partir en courant. Comme souvent. Mais Ceelia Moonlight n'avait plus 13 ans, elle en avait 21. Et maintenant, elle était ici, dans cette salle. et elle y était de son plein gré - enfin, presque. Elle baissa les yeux. Elle n'arrivait pas à se faire à l'idée que c'était elle qui portait cette robe. Elle était très belle, là n'était pas le problème. Le tissu bleu semblait entièrement fait de reflets, au point qu'il était impossible de quelle nuance il était exactement. Les manches se prolongeaient en pointe sur le dos de sa main. Mis à part les reflets magiques du tissu, elle était extrêmement simple, sans ornement ou fronces excessives. Mais Ceelia restait mal à l'aise. Elle ne portait presque jamais de robes, et certainement pas des comme ça !
Elle songea un instant à se venger sur le buffet, avant d’apercevoir l'un de ses collègues. Un sourire s'afficha sur les lèvres de la jeune voyante. Un sourire que quiconque la connaissant un peu savait de mauvais augure. Elle s'approcha dans le dos de William Turner, moqueuse, alors qu'il était plongé dans ses pensées.

"Bonjour."

- J'ai été inscrit en sixième année, mais je ne pense pas que ça va changer pour l'année prochaine. Je suis arrivé un peu tardivement, et puis je n'ai pas vraiment été très... efficace en cours, donc je pense redoubler. Juste pour être sûr d'avoir le niveau. Et toi alors ? Cinquième ou sixième année ? A en juger par ta taille j'aurais dit première année, mais vu ton niveau cela voudrait dire que tu est une surdouée, même par rapport aux standards Serdaigle... ajoutais-je avec un sourire.

Je n'étais moi même pas spécialement très grand, alors pour une fois que je pouvais charrier quelqu'un sur sa taille... Mais la seconde d'après j'avais une petite pointe de compassion pour la pauvre Marlène, qui devait subir ce genre de remarque à longueur de journée. J'essayais donc de détourner son attention sur un autre sujet :

- Et sinon que penses tu du Quidditch ? Excellent sport, bien que rempli de vils Attrapeurs, de méchants Batteurs ainsi que d'insupportables Gardiens... Il n'y a que les Poursuiveurs qui soient gentils, bien que malmenés par les uns et stoppés dans leurs actions par les autres. J'ai pitié pour eux... Mais malgré toute cette adversité nous réussissons à marquer des buts et à gagner des matchs par la seule force de nos lancers ! Nous méritons bien un petit monument à notre gloire tu ne trouves pas ? En marbre blanc incrusté d'or...

Alors que le jeune professeur était plongé dans ses pensées, des pensées qu'il était heureux de pouvoir garder secrètes tant elles étaient contraire à l'éthique. Gardant discrètement les yeux rivés sur l'adolescente, il savait que dans la foule de danseurs il était impossible de distinguer qui il pouvait fixer de la sorte. D'ailleurs, il prenait bien soin de temps à autres à observer les quelques autres danseurs pour brouiller les pistes.

Alors qu'il regardait ailleurs, une de ses collègues arriva, un peu sournoisement, dans son dos et l'interpella, d'un simple "Bonjour", le faisant sursauter. Il se retourna, sous l'oeil attentif, mais discret de la jeune préfète.

- Oh Bonsoir Ceelia, très jolie robe, elle te va très bien!

William leva son verre en guise de signe de politesse, et sourit. Pourquoi n'avait-il pas eu des vues sur une jeune femme de son genre, dans ses âges? Non, William n'avait d'yeux que pour une jeune fille qui lui causerait bien des ennuis si cela venait à se savoir. Le rôle de préfète de la jeune fille, ainsi que son statut de stagiaire permettait aux deux amoureux secrets de se voir en dehors des cours sans éveiller le moindre soupçon. Il avait été très prudent.

La jeune femme devant lui ne semblait pas très à son aise, contrairement à lui dans son costume qui lui allait à la perfection. Il gardait le sourire aux lèvres, poli, attendant une réaction de la part de sa jeune collègue.

[RP unique]

Dansant avec mon cavalier, je perdais par instant de vue mon prétendant. Warren me fit faire une pirouette, puis je tournai le regard discrètement. Un poignard sembla me transpercer soudainement, il parlait à une jeune femme, mais pas n'importe quelle jeune femme. C'était sa collègue, la jeune professeure de Divination. La tête ailleurs, je trébuchai et tombai sur le parquet.

Je m'étais fait mal à la cheville, mais vu le nombre de regards alors tournés vers moi, je me sentis très mal. Warren m'aida à me lever. Je lissai ma robe distraitement, sans un regard pour lui, terriblement gênée. Sans un regard pour personne d'ailleurs, je pris la direction de la porte de la grande salle, immédiatement suivie par mon cavalier Serpentard.

Cette femme avait beaucoup plus l'étoffe, le profil, pour être avec lui! C'est alors qu'une crainte m'envahit. Et si il n'était pas vraiment amoureux, mais avait juste une attirance passagère? Et si il décidait de devenir sérieux et... Mal à l'aise, je décidai d'aller dans le parc, dans un coin tranquille du petit jardin érigé pour l'occasion.

**Ceelia Moonlight** Professeurs

"Oh Bonsoir Ceelia, très jolie robe, elle te va très bien !"

Je souris, d'un sourire un peu crispé. Le pire, c'est qu'il avait peut-être raison... je passai une main dans mes cheveux bleus, qu'à mon habitude j'avais en partie noués, les ébouriffant légèrement. Enfin, légèrement plus qu'ils ne l'étaient déjà.

"Merci, William."

Lui, contrairement à moi, se montrait très à son aise. Comme toujours. Je ne savais pas quelle vie avait eue William Turner, mais une chose était sûre, elle avait un meilleur équilibre que la mienne. Ce qui n'était pas difficile. J'avais voyagé, découvert, et rencontré, mais j'étais repartie. Toujours Incapable de rester en place. Mais Poudlard restait un des lieus où j'avais eu un équilibre, et je sentais que je pouvais le retrouver. Je souris, avant de regarder Turner plus attentivement. J'avais comme une sensation de déjà vu avec le professeur.

"Est-ce que tu..." Un bruit m'interrompit.

La jeune Alice Skellington venait de chuter, avant de s'enfuir en courant. En voyant l'air perturbé du jeune homme à mes côtés, je posai une main apaisante sur son bras. Trop empathique, cet homme. C'était bien un ancien Serpentard ? Je penchai la tête sur côté, indifférente à la mèche rebelle, qui aussitôt, me tomba sur le visage.

"William ?"

Winonna lui prit le bras avec douceur. Elle ne semblait pas spécialement stressée. Simplement pensive.

- On entre Adriel, n'est-ce pas ?
- Bien sûr Miss Diggory, répondit-il avec un sourire.

Et ils s'avancèrent un peu plus dans la salle. Adriel regarda autour de lui. La décoration était telle que l'on se croyait revenu au temps de la Renaissance. La foule d'élèves était dispersée dans la salle. Certains se jetaient déjà sur le buffet, d'autres hésitaient à danser au contraire des plus confiants qui valsaient déjà. Les deux Préfets s'arrêteront au bord de la piste et Winonna posa une question à laquelle il s'attendait peu.

- Votre bras Adriel, il vous fait encore souffrir ?

Il sourit avant de lui répondre :

- Ne vous inquiétez pas pour mon bras. Il ne viendra pas gâcher cette superbe soirée.

Elle ne le quittait pas des yeux. Adriel avait aussi du mal à détourner le regard de sa cavalière. Elle était vraiment belle ce soir. Il n'avait qu'une envie : l'inviter à danser. Il se détacha doucement le bras et fit glisser sa main jusqu'à trouver celle de la jeune fille qu'il prit.

- Puis-je vous inviter à danser, Miss ?

La préfète était soulagée : Adriel ne souffrait pas à cause de son bras. Cette blessure inquiétait beaucoup la jeune fille car elle n'était pas bénigne. Winonna regarda son camarade, il avait le visage radieux. Il avait l'air heureux d'être ici. Peu de temps après, il proposa à la poufsouffle de danser. Winonna lui fit un grand sourire . Elle fût agréablement surprise lorsqu'il la prit délicatement par la main. Elle répondit immédiatement.

'' Bien sûr Adriel ! Venez avec moi. ''

C'est d'un pas dynamique que la préfète entraîna le beau bleu et bronze sur la piste de danse. Toute souriante, Miss Diggory replaça quelques uns de ses cheveux derrière ses oreilles et positiona ses mains sur Adriel pour commencer à danser.

' Vous êtes prêt Monsieur Lawrence ? ''

Wiiliam entendit la jeune professeure l'interpeler:

- Oh pardon, j'étais ailleurs... elle est un peu maladroite la préfète Gryffondor n'est-ce pas?

Il se mit à rire d'un rire léger, rien de méchant, mais il savait cacher son inquiétude, il était devenu très bon à cela, c'était une chance d'ailleurs! Réfléchissant à toute vitesse pour changer de sujet, il lança :

- Alors ce cours, comment tu as trouvé les élèves? Tu arrives à te faire une place?

Il savait que les élèves n'étaient pas toujours facile à cerner et pas très locasses pour nombreux d'entre eux, mais les épreuves qu'avait traversé l'école l'avait affaibli selon lui. Il savait que l'année prochaine, les élèves seront plus nombreux, le chaos des l'année précédente serait enfin derrière eux. L'école se redressait, malgré les temps qui semblaient s'assombrir... Son air s'assombrit lui aussi lorsqu'il posa sa question, à demie voix:

- Est-ce que... est-ce que tu as la moindre idée de ce qui se passe?

**Ceelia Moonlight** Professeurs

"Alors ce cours, comment tu as trouvé les élèves? Tu arrives à te faire une place?
- Absolument pas, ris-je. C'est difficile et comme tu le sais, je n'ai eu qu'un seul cours pour faire connaissance avec les élèves. J'étais à l'étranger, et je n'ai pu arriver à Poudlard que tardivement."

Je passai une main dans mes cheveux et sourit. Il faudrait que je perde cette habitude... En revanche, les mots qu'il prononça par la suite me fit changer d'atitude. Je le regardai dans les yeux, sérieuse et concentrée sur ces paroles.

"Oui. Il me semble que oui." fis-je prudament.

Jamais je n'avais discuté avec William Turner, et son ton m'avait surprise. Je supposais que nous parlions de la même chose, et j'étais sûre qu'il n'était pas un mage noir. Mais ce n'était pas une raison pour parler à tord et à travers. C'est pourquoi j'attendis qu'il poursuive, réfléchissant à toute vitesse. Pourquoi me parlait-il de ça ? A moi ? Et pourquoi ce soir ?

La jeune femme semblait particulièrement méfiante, et avec les temps qui couraient alors, William ne pouvait pas lui en vouloir. Il voulait aborder un sujet qui n'approchait Alice ni de près ni de loin, mais qui soit rapidement clos. La fuite de cette dernière l'inquiétait, mais il s'en cachait bien. Et avoir l'avis de quelqu'un d'encore inconnu au fond serait certainement une bonne chose pour comprendre le ressenti des autres. Une fois de plus, William était dans l'apprentissage et la compréhension de l'Autre.

- Je n'ai pas pu faire mon cours de sortilèges... Harry est arrivé en catastrophe dans ma salle de classe... Tu penses quoi du "Départ" de Kingsley?

En omettant d'utiliser le terme "Disparition" volontairement, William espérait ainsi ne pas influer sur la réponse de la jeune femme. Cette interruption était restée assez secrète afin de ne pas faire paniquer le tout Poudlard, même si les enfants et adolescents ça parle énormément.

D'ailleurs Alice et Will n'avaient pas eu l'occasion de passer de temps ensemble depuis cet épisode. Elle avait tenté de lui poser la question du pourquoi du comment, mais William s'était contenté d'un "affaire officielle" ce qui avait eu pour réaction une déception immense de la jeune fille qui ne semblait pas supporter, ni comprendre, l'idée qu'il ne puisse pas tout lui dire.

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