Le terrain de Quidditch

- En fait, je ne connais même pas ton nom.


*Oulala. Un début de crise de nerf/déprime. C'est pas bon.*

Il lui était déjà arrivé d'avoir des coup de blues en repensant à son passé. Enfin, son absence de passé plus exactement. Il savait donc que le rire était le meilleur moyen de s'en sortir rapidement. Il sauta donc au bas de son balai et s'approcha.

-Thanaël. Thanaël Howenstod; pour vous servir damoiselle dit-il en exécutant une courbette. Non aller, plus sérieusement; je ne peux gère t'aider, mais tout ce que je peux te dire, c'est qu'il ne faut pas rester comme ça.


*Mais oui tiens. De mieux en mieux. Voilà que je donne des conseils que je n'applique pas moi même. On va aller loin comme ça.*


-Bon. Je ne chercherais pas à en savoir d'avantage. Ça ne me concerne pas, et je ne suis pas très doué pour réconforter les gens. Un détail attira son attention et le fit sourire. Euuh, c'est une mèche de cheveux blancs ça ? Serais tu plus vielle que tu en as l'air ? Voyons voir.... je dirais environ 150 ans. Ais-je raison ?

Le Serpentard sauta littéralement du son balai et retomba gracieusement sur la terre ferme. Il fit quelques pas hésitants dans ma direction. *Je ne vais pas te manger, tu sais.*
Puis il se présenta *Thanaël Howenstod.* Il fit une courbette des plus désinvoltes qui lui aurait valu des remontrances à la Cour d'un Roi. Moi, ça me fit sourire. Mon mal être était trop proche pour que je puisse rire. Pour l’instant, en tout cas.

Thanaël repris la parole et dit :
- Non aller, plus sérieusement; je ne peux gère t'aider, mais tout ce que je peux te dire, c'est qu'il ne faut pas rester comme ça.

*Mmmh, il a raison, je ne peux pas rester ici à me morfondre. La vie est belle, elle doit le rester !* Je ne savais pas comment des inconnus pouvaient avoir ce pouvoir sur moi. Ils me faisaient voir ce qu’il y avait de plus positif et reste n’avait soudainement plus d’importance. Je ne dis rien car il n’y avait rien à dire. *Parfois quand les autres ont raison il faut juste savoir se taire.*

- Bon. Je ne chercherais pas à en savoir d'avantage. Ça ne me concerne pas, et je ne suis pas très doué pour réconforter les gens.

J’allais lui dire que ce n’était pas grave que sa présence me suffisait, que ne plus se sentir seule me réchauffait déjà le cœur. Mais il se mit à sourire fixant un je-ne-sais-quoi au dessus de ma tête. *J’ai une bulle baveuse collée dans les cheveux ou quoi ?*. Il sourit et ajouta :

- Euuh, c'est une mèche de cheveux blancs ça ? Serais tu plus vielle que tu en as l'air ? Voyons voir.... je dirais environ 150 ans. Ais-je raison ?

*Hein, mais de quoi parle-t-il ?... Ah oui ma mèche !* Je l’oubliais souvent car elle faisait parti intégrante de ma chevelure. Je ne faisais plus attention et les gens qui me connaissaient non plus.  Je souris à sa remarquer. Il essayait me changer les idées, c’était aussi clair qu’un lycanthrope sous la pleine lune. J’appréciai l’intention et c’était ce que tentait d’afficher l’expression de mon visage.

Je me penchai dans sa direction et mis ma main sur le coté de ma bouche comme pour dissimuler mon message des oreilles indiscrètes :
- J’ai deux cents quarante ans, en réalité, chuchotai-je. Mais il ne faut pas le dire c’est un secret. Je suis venue sur terre pour veiller sur les Hommes pendant que les dieux jouent aux échecs version sorcier. De vrais flemmards ceux-là.

Je lui souris malicieusement. Bien entendu il avait compris que c’était une blague. *Enfin j'espère...* Je pris ma mèche dans la main et commençai à jouer avec. J’essuyais une dernière fois mes yeux rougis et il expliqua :

- Le piébaldisme, c’est une maladie bénigne qui provoque une dépigmentation sur quelques parties du corps. Moi heureusement ce n’est que dans les cheveux.  

Je vis le balai du Serpentard par terre, un Comète d’après mes estimations.
-Mmh je trouve ça triste un balai qui ne vole pas, dis-je.

Ma phrase était très clairement une invitation à aller voler. Je me levai et attrapai mon balai posé sur les gradins. J’avais complètement oublié mon désarroi de tout à l’heure. En me retournant je vis qu’une troisième personne se trouvait dans le stade non loin de nous. Bizarrement elle était assise dans l’herbe encore mouillée. Tout de suite je la reconnus c’était une Gryffondor de sixième année.

- Molly ? l’appelai-je. Tu veux te joindre à nous ?

Je me retournai vers Thanaël et me mordis la lèvre. Je ne lui avais même pas demandé son avis. *Espérons que ça ne le dérange pas...*

La Gryffondor lui répondit en chuchotant.

- J’ai deux cents quarante ans, en réalité. Mais il ne faut pas le dire c’est un secret. Je suis venue sur terre pour veiller sur les Hommes pendant que les dieux jouent aux échecs version sorcier. De vrais flemmards ceux-là. Elle essuya ses yeux et poursuivit :
Le piébaldisme, c’est une maladie bénigne qui provoque une dépigmentation sur quelques parties du corps. Moi heureusement ce n’est que dans les cheveux.  

Elle sembla regarder le Comète du Serpentard.

-Mmh je trouve ça triste un balai qui ne vole pas.

Elle interpela une personne que Thanaël n'avait pas vu, car située derrière lui.

- Molly ? Tu veux te joindre à nous ?

Il se retourna et vit qui était Molly. Une Gryffondor de sixième ou septième année, blonde comme l'or de son manteau. Et qui n'avait pas de balai.

*Etrange pour quelqu'un qui vient sur le terrain. Enfin, c'est pas le premier truc étrange que je vois depuis que je suis ici. Et sûrement pas le dernier non plus.*

Il se retourna vers la première Gryffondor. Sa remarque sur son âge apparent l'avait fait sourire.

-Moi aussi je pense comme toi. Donc en fait tu est un ange. Sympa. J'ai toujours cru qu'ils existaient. Je vois que j'avais raison. Enfin ça te dérangerais de te détourner de ta mission de protection de l'humanité toute entière pendant quelques semaines pour te concentrer sur ma pauvre personne ? J'aurais terriblement besoin d'un ange gardien.

*Surtout un ange pareil....*

-En tout cas, maladie ou pas, ça donne un charme certain.

Molly était arrivée entre temps, et elle répondit à sa camarade.


- Oui, avec plaisir, mais je dois t'avouer que je ne maîtrise pas du tout le sujet... Je heu.... j'ai le vertige, et à mon dernier essai, j'ai failli m'écraser sur le sol...

Il explosa de rire. Non pas qu'il se moquait de la Gryffondor; mais toute la pression accumulée ces dernières semaines, surtout dû à la préparation de la "visite" d'une certaine banque.... L'appréhension de Molly semblait si... si dérangeante pour elle qu'elle avait l'air d'en avoir honte. Alors il rigolait à n'en plus finir. Il finit tout de même par s'arrêter au bout de quelques instants, surtout parce ce qu'il manquait d'air. Il se sentit le devoir de s'expliquer auprès de la Gryffondor.

-Excuse moi... Ça n'as rien contre toi... C'est juste.. nerveux. Donc merci pour cette magnifique séance de rire. Ça faisait longtemps que ça ne m'était plus arrivé dans de telles proportions. En fait, c'est juste que tu as l'air de t'inquiéter pour si peu de choses... On va t'aider. Tu va voir, c'est pas dur. Et si tu est un tantinet pas saine d'esprit, ça ira plus vite.

*Hmmm ça va pas la rassurer. Bien joué moi-même...*

Il lui tendit son balai avec un clin d'oeil.

-Première leçon. Avoir un balai. C'est plus pratique pour prendre de la hauteur.

-Moi aussi je pense comme toi. Donc en fait tu es un ange. Sympa. J'ai toujours cru qu'ils existaient. Je vois que j'avais raison. Enfin ça te dérangerais de te détourner de ta mission de protection de l'humanité toute entière pendant quelques semaines pour te concentrer sur ma pauvre personne ? J'aurais terriblement besoin d'un ange gardien… En tout cas, maladie ou pas, ça donne un charme certain.

Je lui souris et rougis un peu. C’était la première personne qui me faisait un compliment sur mon physique. J’eus peur de mettre Thanaël mal à l’aise, mais Molly arriva à cet instant. Elle accepta mon invitation et nous fit par de son vertige sur un balai. *Aie, ce n’est pas gagné…*

Le Serpentard se mit à rire sans raison apparente. Molly devait penser qu’il se moquer qu’elle. *Mais à quoi est-ce qu’il pense ?! Je ne vois pas ce qu’il y a de drôle…*  J’étais partagée entre la gêne pour ma camarade Gryffondor et l’envie irrésistible de me joindre au Vert et Argent. Il se clama après deux longues minutes pendant lesquelles la tension était palpable.
Il s’excusa prétextant un rire nerveux. Puis il lui tendit son balai surement pour se faire pardonner. Il lui fit un clin d’œil. *Espérons que ça la détende.*

-Première leçon. Avoir un balai. C'est plus pratique pour prendre de la hauteur.

Je me retournai vers Thanaël et lui souris. Jusque là tout semblait assez logique. Molly pris le balai et… s’arrêta là. *Bah maintenant il faut le chevaucher*. Je croisai les mains dans mon dos et marchai autour de la Gryffondor à la manière d’un professeur.  

- Leçon numéro deux, continuai-je. Chevaucher le balai... Leçon numéro trois, donner une impulsion avec les jambes. Et attention ! Leçon numéro quatre à mettre en pratique juste après la numéro trois : tenir en équilibre sur le balai. Pour cela il y a un repose pied, l’utilisation est simple il suffit de poser les pieds dessus et normalement on arrive a se stabilisé... A toi de jouer Molly.

Je regardai ma camarade attendant qu’elle se jette à l’eau – ou plutôt dans les airs -. Je cachai ma main gauche dans mon dos. Je tenais ma baguette magique, au cas où...

*Bon, c'est tout à fait ce que j'avais exactement en tête.*

Quelques secondes plus tôt, Molly avait prit son balai, et conformément aux conseils de l'autre Gryffondor, monta dessus, donna une impulsion et s'élança dans les airs. Vite, très vite; et dans tout les sens.
Il l'entendit à peine hurler au secours tellement sa vitesse d'ascension était rapide. Elle était complètement paniquée, et il était impossible de lui dicter les consignes depuis le sol désormais.

*Réfléchit, réfléchit.... Trouve une idée, n'importe laquelle, même si elle est stupide au possible.....*
Il préféra ne pas écouter la voix intérieure qui lui disait "Et ben ça c'est assez vrai que des idées stupides tu en trouve vite. Et en plus elles sont d'un bon niveau...".

-Tu me le prête ? dit-il en désignant l'autre balai. Prépare ta baguette, on sait jamais.

Il s'élança droit vers Molly, qui continuait ses mouvements chaotiques- mais qui s'élevait toujours d'avantage-.  Alors qu'il s'en rapprochait, il eu à éviter par deux fois une collision. Pour un poursuiveur, éviter des trucs vous fonçant dessus à vive allure, ça va; mais là, le truc en question était un balai fou avec une élève dessus. Donc plus imposant qu'un cognard.

-Molly !! Reprend le contrôle ! Les pieds calés dans les étriers, tu tire le manche vers toi !

Et... il ne se passa rien de particulier. Soit elle ne l'avais pas entendu, soit elle n'arrivait pas à reprendre le contrôle du balai. Dans tout les cas, il allait devoir prendre les choses en main.


*A ce rythme là, dans deux minutes elle sera dans la stratosphère. Au moins elle sera la première sorcière à avoir été mise sur orbite. Fini les explications rationnelles et posées. On passe aux idées à la con.*


Il jeta un dernier coup d'œil en direction du sol. La Gryffondor était toujours au même endroit. La hauteur était bonne. Parfait.
Il s'élança en direction de Molly. Qui lui fonçait dessus au cours de la danse étrange de son balai fou. C'était encore mieux. Il n'aurait pas à la poursuivre pendant quelques instants. Cette fois il était hors de question de l'éviter. Il s'écarta à peine alors qu'elle passait à coté de lui, et s'éjectant de son balai, il attrapa la jeune femme et l'entraina avec lui dans sa chute.
Ils tombaient en direction du sol. Molly hurlait. Il tourna la tête vers elle.


-Hé mais crie pas comme ça !! Tu va rameuter tout le château ! T'as jamais fait de chute libre ? Comme on dit, il faut un début à tout ! Arrêtant de rire, il continua : Attrape ma main, ce sera plus facile pour elle de nous arrêter. Enfin si elle peut. Je lui ai pas demandé, mais tu sais si elle maitrise Arresto Momentum ta copine ? Ou un autre sort dans le genre ? Elle le regarda les yeux grands écarquillés, le regard horrifié. -Bah quoi ?

Molly commença à s’élever du sol. Je souris : *Voilà c’est bien*. Mais très vite elle sembla perdre le contrôle du balai du Serpentard. Elle continua son ascension et fut bientôt à une bonne dizaine de mètre de nous. Le balai parti en avant puis en arrière. La jeune femme se mit à crier pour qu’on vienne l’aider. *On doit faire quelque chose et vite !*
Je me retournai vers Thanaël affolée, lui semblait avoir gardé son sang froid. Il avait un plan derrière la tête. Il désigna mon balai posé au sol et me demanda :
-Tu me le prête ? Prépare ta baguette, on sait jamais.

*Quoi ?! Mais c’est quoi son plan ?*. Je n’eus pas le temps de lui demander qu’il prenait déjà de la hauteur avec mon balai. Il rejoignit Molly et lui cria des ordres à peine audible depuis le sol. Le balai continua se déchainer tel un dragon en cage. Je tendis d’une main tremblotante ma baguette dans leur direction. *Agir seulement si nécessaire…*  
Soudant le Serpentard fit une chose à laquelle je ne m’attendais pas : il fonçait sur ma camarade à vive allure. *Mais qu’est-ce qu’il fait ?! Il va y avoir une collision !* Il se jeta hors de son balai et s’accrocha à Molly. Maintenant ils tombaient tout les deux inexorablement vers le sol et une mort certaine. *Agir ! Maintenant c’est plus que nécessaire ! * Je brandis ma baguette en bois de charme. Les deux adolescents, eux, continuaient de fuser vers le Terre.

- Aresto Momentum ! criai-je en les pointa de ma baguette.

Je les regardai anxieuse continuer dans leur chute qui au fur et à mesure ralentissait. Cependant je ne pus arrêter totalement leur mouvement. Et ils s’écrasèrent lourdement au sol, à une vitesse grandement diminuée certes mais... ils s’écrasèrent tout de même. *Ouf !...*  Mon sortilège avait réussi. Je lançais un petit « finite encantatem » car ils devaient toujours être sous l’emprise de mon sortilège. Je me précipitai dans leur direction pour voir s’ils n’avaient rien de casser. L’un saignait un peu du nez et l’autre avait une grosse éraflure sur le avant-bras droit, mais rien de plus sérieux n’apparaissait à première vue.
C’était à cet instant que je me souvins de rumeur qui circuler à Poudlard: *Howenstod, c’est un Serpentard de troisième année. On dit qu’il est suicidaire. –Ouais et même qu’une fois il s’est jeté par la fenêtre juste pour voir ce que ça faisait. – C’est un fou je vous dis !*

Je me plantai devant le Serpentard sous l'emprise de la peur et de l'adrénaline qui avait affolée mon coeur et m’écriai :
- Thanaël Howentod tu es fou ! Avoir des envies suicidaires passe encore mais ne vas pas entrainer Molly dans ta chute ! Vous auriez pu vous tuer. J’aurais pu être incapable de formuler un sortilège à l’improviste. Vous vous seriez écraser et il en aurait été fini de vous deux !  

Je me calmai un peu en contemplant le suicidaire toujours allongé par terre.
-Bon tu lui as surement sauvé la vie aussi…

Je lui tendis ma main à Thanaël ainsi qu’à Molly pour les aider à se relever. *Maintenant plus qu’à aller faire un petit tour à l’infirmerie.* Et trop préoccupée par la santé de mais deux camarades, je ne vis pas les balais finir, eux aussi, leur chute en s’écrasant contre l’herbe… le beau balai de mon père…

L'atterrissage fut rude, malgré le fait qu'ils aient étés ralentit. Au moins ils étaient entier. Tout c'était passé comme prévu. Sauf son éraflure au bras, ça c'était pas prévu. Mais c'était toujours mieux qu'une fracture qui l'aurait mis hors d'état pour le braquage. Il ne tarda pas à se faire houspiller par celle qi venait de les empêcher de finir en crêpes.


- Thanaël Howentod tu est fou ! Avoir des envies suicidaires passe encore mais ne vas pas entrainer Molly dans ta chute ! Vous auriez pu vous tuer. J’aurais pu être incapable de formuler un sortilège à l’improviste. Vous vous seriez écraser et il en aurait été fini de vous deux !  Elle reconnu cependant qu'il avait peut-être bien agit. -Bon tu lui as surement sauvé la vie aussi…


Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever. Molly le regarda et lui dit qu'il fallait effectivement pas très sain d'esprit pour faire ce sport, mais elle empoigna encore un balai et s'élança à nouveau dans les airs. Elle réussit  garder le contrôle un petit instant puis retomba sur le sol. Mais seulement pour recommencer.
Il la regardait faire avec étonnement.

*Elle est encore plus fêlée que moi...*

Croisant les bras sur sa poitrine, il se plaça à côté de la Rouge et or qui était restée sur le sol.

-Dit donc, c'est ça le légendaire courage des Gryffondor ? Ou est-ce que c'est parce qu'on est pas tombés d'assez haut ?
Au moins les balais sont pas cassés. C'est déjà ça.

Thanaël n’était vraiment pas sain d’esprit. Il n’eut aucune réaction se contentant d’accepter mon aide pour se relever. Je me retournais vers Molly pour l’épauler elle aussi, mais elle était déjà debout. Elle avait dû essuyer le sang qui lui coulait du nez car sa manche était tachée de rouge.  Elle se plaça à coté du balai de Serpentard et lui cria de se lever. *Mais qu’est-ce qu’elle fait ? Elle est devenue folle elle aussi ?!*
Molly s’éleva à environ cinq mètres du sol. Puis le balai se comporta de nouveau comme un dragon furieux et la Gryffondor tomba lourdement au sol. J’eus tout juste le temps d’amortir un peu sa chute, sans quoi elle aurait pu se briser le cou.

- Encore ! lança la Gryffondor  avant de retourner près du balai.

*Mais elle est vraiment folle ?* On aurait dit qu’elle voulait se faire mal. A cet instant la comparaison qui ne vint en mémoire était celle d’une droguée qui ne pouvait s’empêcher de se faire du mal encore et encore. Elle s’éleva une troisième fois dans les airs et cette fois tint bon bien plus longtemps. *Ah la fin de cette journée j’arriverai parfaitement à lancer Aresto Momentum en informulé !*

Thanaël croisa le bras à coté de moi. Il demanda :
- Dis donc, c'est ça le légendaire courage des Gryffondor ? Ou est-ce que c'est parce qu'on est pas tombés d'assez haut ?

Je haussai les épaules avant de répondre :
- Je crois plutôt qu’elle doit d’évacuer quelque chose. A moins qu’elle ne soit juste timbrée… Dans le cas numéro un elle aura elle aura besoin d’une épaule compatissante dès que sa rage sera partie. Dans le deuxième cas on devrait se tenir à bonne distance de ses idées suicidaires.Tu sais on dit qu’entre le courage et l’inconscience il n’y a qu’un pas…

Je tins à nouveu ma baguette prête et la Gryffondor remonta pour la cinquième fois sur le balai…

- Je crois plutôt qu’elle doit d’évacuer quelque chose. Ah moi qu’elle soit juste timbrée… Dans le cas numéro un elle aura elle aura besoin d’une épaule compatissante des que sa rage sera partie. Dans le deuxième cas on devrait se tenir bonne distante de ses idées suicidaires. Tu sais on dit qu’entre le courage et l’inconscience il n’y a qu’un pas…

Ça n'avait jamais été aussi vrai que depuis que Molly essayait d'apprendre à voler sur un balai. Le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'elle était déterminée. Elle ne tombait que pour remonter encore plus haut. Et retomber. Si elle s'en sortait sans trop de dommages pour l'instant, à continuer comme cela elle allait finir par se faire vraiment très mal.
Il décida de faire quelque chose lorsqu'il comprit qu'elle allait continuer jusqu'à ce qu'il lui arrive quelque chose. Hors de question qu'elle ne se casse quelque chose. Déjà qu'il n'avait pas très bonne réputation, si en plus cela lui retombait dessus...
Il s'approcha de Molly qui venait de retomber. A genoux, les mains sur le visage, elle semblait être au plus mal.

*On a un soucis là. Je ne sais pas gérer les problèmes des gens moi. Mais je peux quand même pas la laisser dans cet état...*

Il continua d'approcher d'avantage et lui posa la main sur l'épaule.

-Ecoute, je ne sais pas ce que tu cherche à prouver; mais on se contentera de cette prestation pour aujourd'hui. Tu nous a montrés que tu pouvais prendre en main un balai, et même un peu de vol. Pour une première fois depuis longtemps c'est déjà pas mal. Arrête toi ici. Si tu veux absolument te casser quelque chose, tu n'as qu'à me le demander et je casse le nez, un bras ou une jambe; mais ce sera tout. La pratique de ce sport reste dangereuse, même à faible altitude, car comme tu le sais les humains ne volent pas encore. Tu va finir par te casser tout les os en continuant. Mais après tout, peut-être est-ce ce que tu cherche ?
Il s'accroupit pour avoir le visage à la hauteur du sien.
-Réfléchit juste quelques instants. Est-ce que finir brisée de partout va réellement régler tes problèmes ? Je ne sais pas ce que sont lesdits problèmes, mais ce que je sais c'est que finir écrabouillé sur un terrain de Quidditch ne vas pas vraiment les régler.

Il attrapa sa manche du bout des doigts et essuya le sang qui coulait le long de son arcade gauche.

-Il faut aller à l'infirmerie pour que Madame Pomfresh te fasse quelques points sinon ça va saigner pendant un bout de temps. Il préféra ne pas dire que le saignement de l'arcade sourcilière était souvent important. Déjà que la Gryffondor n'était pas au top, si en plus elle apprenait qu'elle allait avoir une petite hémorragie, les chances qu'elle reste calme devenaient très minces.
-Tu peux marcher seule ou tu préfère que l'un de nous deux te porte ? dit-il en désignant l'autre rouge et or.

- Merci, mais je peux me débrouiller toute seule.

*Mais oui bien sûr. Tu va surtout tomber dans une trentaine de mètres, mais bon t'es grande, tu sais ce que tu fait...*

La Gryffondor lui sourit. Enfin ce qui s'en rapprochait le plus car elle avait la lèvre inférieure ouverte et était assez pâle. Puis elle se dirigea vers le château. Seule.

*Bon je viens de trouver encore plus dérangé que moi. Je devrais peut-être lui décerner un prix. Ou même un petit bouquet pour marquer le coup. Parce que là...*

Il fit quelques pas pour suivre Molly et s'assurer qu'elle arrive à l'infirmerie sans se faire encore plus mal, mais il se ravisa. Après tout, elle était presque adulte. Et il devait continuer à revoir quelques figures avant de les proposer à Ash. Hors de question de négliger le moindre détail. Ce cambriolage devait être parfaitement exécuté; et malheureusement s'occuper de la rouge et or alors qu'elle n'en avait visiblement pas envie lui prendrait un temps précieux.

*J'irais la voir à l'infirmerie si j'ai le temps. C'est gagné... Et il faudrait déjà qu'elle y arrive. Enfin, elle devrait pas y rester, ça n'avait pas l'air trop grave. Je verrais bien si elle gît dans un fossé en rentrant...*

Se retournant vers l'autre Gryffondor, il lui demanda si son comportement était normal :

-Dit, elle est toujours comme ça ? T'as du courage de supporter une suicidaire pareille. Puis il s'inquiéta de l'état des balais. -Ils pourrons encore voler à pleines performances tu crois ?

Molly s’effondra par terre comme je l’avais prévu. Sa rage avait disparu laissant place à un immense désespoir. Elle devait en avoir ras-la-marmite, je ne pouvais que la comprendre. Je jetais un coup d’œil à Thanaël posté à coté de moi. Je me sentais encore trop fragile pour aller réconforter ma camarade sans risquer de pleurer à mon tour.

Le Serpentard avança dans sa direction. *Ouf…* Je détournais les yeux, sentant mon ancien mal-être refaire surface. Je détestais être aussi égoïste ; Molly était mal et je ne pensais qu’à moi. Une brise  balaya mon visage. Le vent froid dans le visage me fit monter les larmes aux yeux. *Mmh, ce n’est peut être pas la seule raison…* Je fus prise d’une incroyable passion pour le paysage qui s’étendait devant moi. Les hauts conifères qui composaient la végétation dense de la forêt interdite laissaient progressivement place aux collines des Highlands.
Mes pensées divaguèrent. Je me laissais faire, je n’avais aucune envie de revenir à la réalité si dure.  *… Hugor…* Soudain je me mis à imaginer des dragons volant dans le ciel de Poudlard. *Quelle bêtise ! * Je souris à cette pensée légère.  

- Merci, mais je peux me débrouiller toute seule, dit Molly.

Je me retournais dans la direction de mes deux camarades. La Rouge et Or parti en direction du château sans attendre une réaction de notre part. *Elle est  bien amochée tout de même…* Sa réputation la disait bornée alors je la laissais partir seule.

Thanaël se retourna vers moi et me demanda :
-Dis, elle est toujours comme ça ? T'as du courage de supporter une suicidaire pareille.

- Je ne suis pas à Gryffy pour rien, souriais-je. Mais pour répondre à ta question, non elle n’est pas toujours comme ça. Disons… que sa hargne habituelle s’est exprimée dans sa persévérance aujourd’hui…

Puis il se retourna vers  le balai posé au sol.
- Ils pourront encore voler à pleines performances tu crois ?

- Aucune idée, dis-je songeuse. Du moins je l’espère…

Je jetais un nouveau regard en direction du château, Molly était rentrée. Je me retrouvais seule avec le sauveur de jeunes filles en détresse. Je récupérais mon Comète et demandais :
-On teste ?

J’enfourchais mon balai et m’élevais dans les airs. *Libre*

-On teste ?

Il ne put s'empêcher de sourire. Cette Gryffon avait quelque chose qui lui plaisait bien. Surement sa proposition de tester les balais. Elle devait aimer l'aventure, sinon comment expliquer une réaction pareille ? Il enfourcha son balai à la suite de la rouge et or et décolla à son tour. Le balai avait l'air de fonctionner correctement. Il effectua quelques figures pour vérifier l'état de l'engin magique et s'arrêta pour vérifier si celui de Roxane était toujours en état lui aussi. Ne le voyant pas du regard, il chercha la jeune fille sur le sol mais ne la trouva pas non plus. Ce fut finalement l'ombre se dessinant sur la pelouse qui le fit lever les yeux : elle se trouvait non pas en dessous mais au dessus de lui.

*C'est bon signe. Ils marchent encore finalement. Bon matériel.*

Ils restèrent un moment dans les airs à virevolter dans tout les sens. Puis il finit par redescendre car il avait du travail à finir. Laissant Roxane sur le terrain, il retourna vers son dortoir afin de récupérer ses affaires.

La dernière fois que j'étais allée voler me paraissait être une éternité. Entre les révisions avec Jérémy, l'hommage au professeur Leeloo et ce qui avait suivit, c'était bien de ça dont j'avais besoin pour réfléchir. J'en avais même oublié que c'était ici que j'y arrivais le mieux. 

J'étais venue sur le terrain de quidditch à une heure où je saurais ne trouver personne, bien sûr je ne m'étais pas soudainement réveillée un jour pour constater que j'étais enfin du matin. Seulement en ce moment j'avais la tête trop pleine, trop active pour arriver à dormir, du moins pas profondément. Ces dernières nuits je ne faisais que somnoler, même dans la journée, et je m'étais levé aujourd'hui en me disant qu'il était temps de reprendre les bonnes vieilles méthodes ... Et mon balai.

* On aurait du mieux se préparer avec Dean. Et même sans ça je n'avais pas le droit de lui parler comme ça, on a fait cette co***rie ensemble après tout, et puis si je m'étais mieux renseignée j'aurais pas eu besoin d'aller à ... Non ! L'idée de Dean est excellente ! On avait besoin de ce livre ! D'accord on aurait du en parler à un prof ou directement à la dirlo ... Pfff pas sûr qu'ils nous auraient laissés expérimenter une nouvelle potion. Mais on pourrait quand même leur donner l'idée et laisser faire des personnes plus douées que nous.  J'irais voir Dean pour m'excuser et le convaincre d'aller parler au moins au prof de potion. *

Une bonne chose de réglée mais le plus dur pour moi ces derniers jours était de régler le problème des journaux, les récupérer et convaincre Molly de tenir sa langue. Chose impossible évidemment. 

* Finalement, c'est une bonne chose que je me soit calmée. C'est vrai, elle a emprunté les journaux, mais elle ne sait pas que je sais qu'elle les a. Et si j'étais arrivée dès le lendemain pour lui crier dessus elle n'aurait rien comprit, et aurait répondu bien sûr. Elle n'est pas à Gryffondor pour rien ! On aurait finit par se battre, elle se serait braquée, et là c'est sûr adieu les journaux ! Et puis comment j'aurais justifié que je sais qu'elle les a ? *

- Bonjour Molly, j'ai voulu voler les archives de la Gazette l'autre nuit, mais ils n'y étaient plus et j'ai vu sur le registre que tu les avais empruntés. Tu peux me les rendre pour que je puisse les détruire ? ... Mais oui, bien sûr ...

Soudain l'absurdité de mon scénario m'avais sauté à la figure et j'avais éclaté de rire, toujours en plein vol, à une bonne centaine de mètres du sol. Vraiment il n'y avait pas meilleure condition pour moi pour me remettre les idées en place. Mais je devais quand même parler à Molly, et de préférence avant que je ne prenne le train et ne pouvoir revenir que dans deux mois.

* C'est fatiguant d'être toujours paniquée comme ça, j'ai bien réussis à dépasser ça pour papa et maman... Et ça n'a pas été si catastrophique quand tout le monde a su que les Potter m'avaient adoptée. Il y a eu une effervescence au début à cause de la surprise de la nouvelle, mais ils étaient vite passés à une autre rumeur. Poudlard fonctionne comme ça en fait, on parle d'une personne et quand le sujet est épuisé on trouve autre chose. *

- Alors quoi ? Je laisse Molly le dire à tout le monde et j'attends que ça passe ? ... J'en ai vraiment marre de faire attention aux autres : comment ils vont réagir, ce qu'ils vont dire, comment ils me verront après ça ? C'est épuisant de s'inquiéter tout le temps.

* Si on regarde bien la guerre n'était pas assez loin derrière nous, et elle revient en plus. Je ne suis pas la seule à avoir été traumatisée. Je n'étais pas la première à être a ce point touchée par une telle perte, et je ne n'étais certainement pas la dernière. Tous les jours des gens entrent à Ste Mangouste pour la même chose que moi. Seulement moi, contrairement à certains, j'en suis sortie. Molly peut bien dire ce qu'elle veut. Je suis devenue plus forte depuis ma sortie d'hôpital il y a 4 ans, plus cette année à Poudlard, et il faut que je continue comme ça. Si je recule maintenant, j'aurais travaillé pour rien. *


J'avais bien bossé sur tout ça, ça ne m'avait pris que cinq ou six heures et le soleil était maintenant bien haut dans le ciel qui gardait une magnifique teinte bleue clair. Je m'étais laissée aller à cette sensation de liberté et de plaisir, grisée par la vitesse ou les acrobaties aériennes que j'avais enchaînées si loin du sol. Ça avait été avec ces sensations j'avais pu laisser dériver mes réflexions et donc y voir plus clair maintenant. 

Je finis par descendre au sol avec le ventre gargouillant de faim m'indiquant qu'il était midi passé. J'étais quand même décidée à voir ces journaux et à parler à Molly. Elle pouvait être insupportable quand elle se lançait dans sa chasse aux potins et je la voyais bien devenir journaliste. Mais la Gryffondor était aussi une jeune fille sympa avec qui j'avais tout de même pu passer de bons moments. Et puis j'oubliais bien vite, parfois, que c'était grâce à elle que je m'étais débarrassée de mon stupide bégaiement en début d'année. Ma guérison avait, en quelque sorte, commencée avec Molly.

Soupirant doucement, je retrouvais mon sac et Capri, la hulotte qui ne me quittait plus, dans les gradins et en sortai une plume et un parchemin pour envoyer un mot à la petite blonde.



<<  Molly,


J'aimerais te voir pour parler de quelque chose, rien de grave mais je voudrais qu'on se voit avant que je ne prenne le train. S'il te plait rejoins moi au terrain de quidditch maintenant, ou dit moi quand tu es libre. Merci.

Thanaël sortait de la salle commune des Verts et Argents, et avait décidé de voler un peu pour s'occuper. Ce n'était pas un entrainement, aussi il ne mit pas sa tenue de Quidditch. Sortant du château, il fit quelques pas avant de l'enfourcher et de se diriger vers le terrain de vol. Il savait qu'il risquait de se faire attaquer par un préfet ou deux en faisant ceci, mais c'était la fin de l'année et il espérait qu'ils seraient moins intransigeants qu'à l'accoutumée. Arrivé aux pieds des anneaux, il mit pied à terre pour chercher du regard une autre présence mais il était apparemment seul. Remontant sur son balai, il décolla et prit de la hauteur avant de commencer sa voltige.
Après plusieurs minutes de figures qui le ramenèrent près du sol, il vit un Souaffle abandonné aux pieds d'une tribune. Les acrobaties juste pour le plaisir et en solitaire n'avaient rien de bien amusant, alors il préféra utiliser la balle pour s'entrainer au tir. La fin de l'année était sur lui, mais ce serait ça de prit pour l'année suivante. Remontant en selle, il alla se placer devant les anneaux et effectua plusieurs lancers. Si il allait chercher le souaffle au sol lorsqu'il tombait ou se dépêchait de le rattraper avant, il finit par se lasser et faisait revenir la balle vers lui grâce au sort d'attraction. Après un énième tir, un courant d'air sifflant entre les tribunes lui firent penser à de vieux souvenirs qu'il pensait perdus.


Flashback


- Maman ! Ça fait mal !


- Arrête de te plaindre. Je l'ai eu bien plus tôt que toi et ne me suis pas plainte. Concentre toi plutôt sur ce que tu vois.


Obtempérant, le garçon aux cheveux couleur de jais s'approcha du bassin devant lui.


- Mais pourquoi maman ?


Une vois féminine lui parvint de derrière lui.



- Tu sais très bien pourquoi mon chéri. Maintenant regarde dans la pensine. Tu dois savoir. Et apprendre.


Le garçon plongea son regard dans l'eau qui se troubla et il se retrouva plongé au milieu des nuages.
Sa respiration était forte, et amplifiée par le masque à oxygène fixé sur le casque de pilote. Il jetais des coups d'œil rapides dans tout les directions, cherchant du regard son adversaire qui venait de disparaître dans un énorme cumulus. À cette altitude, il avait encore l'avantage mais si son opposant continuait de grimper comme il faisait, la tendance s'inverserait. Une gerbe de balles passa devant le nez de son appareil et le garçon se retrouva à faire un tonneau pour éviter le reste des projectiles. Sa respiration s'accéléra. Il entendit le micro grésiller. Puis siffler encore des balles. À droite ou à gauche, selon le coté sur lequel il faisait rouler l'avion. Et lui même disparu dans les nuages. Il en ressortit au dessous de l'avion peint en nuances de vert. Un coup sec sur le manche et il se retrouva en pleine ascension. Les armes embarquées se déchaînèrent soudain, faisant vibrer la carlingue déjà bien malmenée depuis plusieurs heures. Les traçantes illuminaient le ciel, laissant un petit trait blanc dans leur sillage. L'avion vert perdit un morceau de sa dérive et de ses ailerons arrières et fit pleuvoir les petits débris métalliques. Il plongea pour tenter d'échapper à son poursuivant, mais le garçon se voyait le poursuivre sans lui laisser une chance de s'en sortir. Les balles continuaient de fuser, mais cette fois la proie et le chasseur étaient inversés. Le compteur de munitions s'affolait, tout comme l'altimètre. Ils plongeaient droit vers la mer en dessous d'eux. De l'huile brûlante jaillit d'un trou dans le moteur pour venir dans le cockpit. Le garçon baissa les lunettes jusqu'alors sur son casque et les mit sur ses yeux. Un soubresaut de l'appareil lui fit tourner le regard. Son aile gauche était en lambeaux. Si elle n'était pas faite de métal, il aurait été forcé à se poser depuis bien longtemps. Le volet était tout dépenaillé et il en manquait la moitié, perdue quelques minutes plut tôt. La croix noire peinte sur le bout de l'aile n'était presque même plus visible.
Une alarme se mit à retentir. La petite ampoule rouge qui indiquait le dernier quart du réservoir d'essence venait de commencer à clignoter. Il n'eu pas le temps d'en voir plus. L'avion devant lui explosa en vol, et le garçon se retrouva assis par terre, les fesses sur la pierre froide. Quelqu'un vint doucement l'enserrer dans ses mains.


- Alors ? Qu'a tu appris de ton arrière-arrière grand père ?



- De ne jamais abandonner. Et une fois que le combat et lancé, s'y plonger à fond et ne laisser aucune chance à l'adversaire.



Fin du flashback.


Thanaël ne bougeait plus sur son balai. C'était même à peine si il respirait. Retrouver un souvenir de son enfance... cela n'était pas arrivé depuis des années. Suspendu en l'air, à des dizaines de mètres du sol, c'était comme si le temps était arrêté. Le souaffle qu'il avait trouvé plus tôt lui arriva dessus, le ramenant à la réalité et manquant de le faire chuter. Combien de temps était-il resté ainsi ? Il n'aurait su le dire. Il n'arriva pas non plus à trouver la provenance du Souaffle bien qu'il se soit retourné pour vérifier la présence de quelqu'un d'autre.

J'avais passé des heures a attendre Molly qui n'était jamais venue et j'avais calmé ma faim avec des biscuits et une pomme que, par chance, j'avais gardée dans mon sac. Mais avec cette chaleur et rien à faire j''avais finis par m'endormir sur le banc, dans les gradins du terrain de Quidditch.

Je fini par me réveiller, le regard en direction du ciel clair, et vis passer quelque chose loin au dessus de ma tête. Me redressant pour m'assoir, je vis qu'il s'agissait d'un jeune homme se faisant des passes tout seul avec un souaffle et je le regardais jouer un peu en me levant pour m'étirer. Il ne m'avait sans doute pas vue et moi même je ne l'aurais sans doute pas remarqué si je dormais encore.

* Eh ! Mais c'est Than ?! ... Mouais, il vole bien. *

Mais alors que je me rasseyais sur le banc en souriant et que je baissais la tête sur la pelouse, je vis qu'un autre souaffle trainais sous le gradin. Je l'attrapais et le nettoyais un peu avec ma manche et mon sourire en coin avant de jeter un autre coup d'oeil au Serpentard.

* Mmh ! Et si j'allais m'amuser aussi ? *

Je me levais de nouveau, grimpais quelques niveaux dans les gradins et me mis en position. De plus ma petite blague allait être plus facile que je ne l'aurais pensé car Than était maintenant en vol stationnaire, probablement perdu dans ses pensées. J'envoyais la balle le plus fort que je pu et elle atteignit sa cible, tirant le jeune homme de ses rêveries et manquant de le faire tomber de balai. 

Je ris à ma blague et attrapais mon comète pour rejoindre Than qui essayait de me trouver d'en bas. Arrivée à sa hauteur, derrière lui, je lui balançais une vanne sur un ton amusé, accompagnée d'un sourire malicieux.

- Bah alors Than ? Tu t'es fais stupéfixer ou quoi ? Remarque, pas étonnant que vous trainiez dans les matchs, si les joueurs ne savent pas voler.

Je ne voulais pas que le Serpentard se vexe, qu'il voit que je ne faisais que plaisanter, et j'espérais même qu'il saisisse la perche que je lui tendais. Je m'ennuyais un peu aujourd'hui et, même après toute la matinée à voler, je ne me lassais pas d'être là haut. J'avais bien envie de faire une petite course pour finir la journée en m'amusant et en me défoulant une bonne fois.

Victoria vint voler jusqu'à Thanaël. Elle venait de lui lancer le Souaffle qui avait faillit le faire tomber. Elle avait l'air assez heureuse de sa blague, et essaya même une pointe d'humour. En temps normal, le Serpentard n'aurait certainement pas répondu au défi qu'elle lui lançait. Mais le moment n'était justement pas normal. Il venait d'avoir la vision d'un petit, tout petit, trop petit pan de son enfance oubliée. Il oscillait entre la stupéfaction et une joie immense. Ce fut dans un accès de cette joie qu'il répondit à la Poufsouffle.


- Non non je suis encore tout à fait normal. Enfin, aussi peu normal qu'à l'accoutumée devrais-je plutôt dire. Et si nous ne savons pas voler, que dois-je dire des autres maisons, et en particulier la tienne ? Rappelle moi qui t'as volé le Souaffle sous le nez ? Ah oui... c'était moi. Donc ça voudrait dire que quelqu'un qui ne sait pas voler est allé plus vite que toi. Et en plus il n'y avait pas photo, j'étais bien plus rapide ce jour là. Un sourire en coin apparut sur son visage. Et je le suis toujours.

Reprenant une expression neutre, il ajouta :

- Mais je suis sympathique, alors je vais te laisser une chance de peut-être m'égaler. Pour cela je propose une course, trois fois le tour du terrain et départ arrêté. Il fi pivoter son balai dans le bon sens de la course. Son sourire réapparut. Ah, et j'oubliais. Ça commence maintenant.

Sans rien ajouter de plus, il cala ses pieds au fond des étriers et se propulsa en avant. Il savait que Victoria ne tarderait pas à le suivre, surtout après ce qu'il venait de lui dire. C'est justement ce dernier point qui vint lui titiller l'esprit.

*Hé mais qu'est-ce qui m'arrive ? Je ne suis plus le même là... et le pire -enfin est-ce le pire ?- c'est que je ne regrette pas ce que je viens de lui dire...*

* En particulier la mienne ?! ... Plus rapide c'est ce qu'on va voir ... Eh ! Mais quel sale serpent va ! *

Je ne pensais pas un traitre mot de ma petite insulte mentale, et dès je vis Than partir j'eus le réflexe de démarrer au quart de tour sans perdre une seconde de plus. Cette petite tension pour savoir qui était le plus rapide m'amusait et me faisait sourire à pleines dents. De plus j'avais bien senti dans le ton de Than qu'il n'avais pas mal prit ma réplique et qu'il semblait s'amuser tout autant. 

J'arrivais à le rattraper assez vite au début de notre course pour le dépasser et lui lançais en passant :

- Tu parles trop ! 

Je piquais ensuite un sprint, talonnée par le Serpentard en me demandant quel serait le score finale. A vrai dire, je savais que nous étions aussi doué l'un que l'autre et c'était bien pour ça que nous disputions ce match qui allait être difficile de nous départager. Nous avions presque finit le premier tour et je poussais mon Comète en avant pour garder l'avantage.

Et ce fut en étant grisée par la vitesse que je passais le premier tour. Je ralentissais pour que mon balai se repose de l'effort alors que pour le moment Than était loin derrière moi. Mais je ne voulais pas gagner trop facilement et il restait deux autres tours, c'est pourquoi je me retournais sur lui pour lui tirer la langue et le provoquer encore un peu, histoire de le faire avancer.

- Tu t'es transformé en limace à cornes ? 

Le premier tour fut une catastrophe. Thanaël fut rattrapé assez vite par Victoria. Il tenta bien de la devancer et d'accélérer encore, mais c'était comme si son balai refusait d'avancer plus vite. Refusant de croire qu'il était déjà au maximum des ces capacités, le Serpentard le poussa dans ses derniers retranchements. Il était hors de question de perdre cette course, aussi amicale fut-elle. Victoria l'avait doublé avec facilité pendant le premier tour, mais le deuxième serait différent.


Il vit la Poufsouffle se retourner sur son balai et lui tirer la langue. Elle venait de ralentir. Il accéléra, sentant son propre balai vibrer sous l'effort. Mais il arriva non seulement à la rattraper, mais en plus à repasser devant. Il jubilait intérieurement mais n'en montra rien, restant concentré à trouver un équilibre entre maintient en vie du balai, qui commençait à souffrir un peu de la cadence qu'il lui imposait.