Rencontre Serdaigle/Gryffondor

La Directrice était arrivée avec les autres Professeurs dans la tour réservée aux membres éducatifs de Poudlard, qui bordait le terrain de Quidditch avec les autres tours pour les maisons de Gryffondor, Serpentard, Serdaigle et Poufsouffle.
Mme Dragonneau avait quitté ses habituelles robes rouges pour une tenue plus sportive : un pantalon noir, des cuissardes, un pull aux armoiries de Poudlard et une cape noire.

C'était un sport très prisé dans le monde des sorciers, et Poudlard organisait comme tous les ans, des rencontres entre les maisons. Le nombre de points gagné lors du matchs était ajouté aux sabliers et entrait en compte lors de la Coupe des Quatre Maisons.

Les joueurs étaient encore dans les vestiaires quand Mme Dragonneau pointa sa baguette sur sa gorge et d'un sonorus, s'adressa à toute l'école...

- Bienvenue, Bienvenue mes chers élèves, à cette rencontre des Maisons Serdaigle et Gryffondor ! Le match qui va avoir lieu aura un impact décisif sur les sabliers de vos maisons, et vos camarades et moi-même attendons des supporters de qualité ! Je laisse le soin à Mme Bibine, de prendre la suite des opérations et vous souhaite à toutes et à tous un très bon match !!

Alors que la jeune femme aux cheveux rouges d'un informulé retrouva sa voix normale, on pouvait voir Mme Bibine s'approcher du milieu de terrain, le souaffle sous le bras. Elle donna un coup de sifflet et les joueurs des équipes rouge et or à droite et bleu et bronze à gauche, s'élancer dans les airs. Les Capitaines étaient attendus de pieds ferme par le Professeur de vol afin qu'ils se serrent la main...

Le bruit. Un bruit sourd et profond qui jaillissait de toutes parts jusqu’à m’encercler complètement. J’avançai tête baissée sur la pelouse bien entretenue, un pied devant l’autre. Plus haut c’est l’effervescence ; les supporters rouges et bleus s’affrontent dans une guerre sans merci de hurlements. A qui criera le plus fort et le plus longtemps. Il était limite plus dangereux d’être dans les gradins que sur le terrain.

J’avais calé mon balai sur mon épaule droite pour qu’il ne puisse pas me glisser des mains. Un pied devant l’autre, toujours. *Est-il aussi grand ce terrain ?* Non, bien sûr que non, mais chaque pas me rendais plus nerveuse. Notre équipe était attendue au tournant : nouvelle capitaine et nouvelle poursuiveuse. Allions-nous conserver notre place au classement provisoire ? Dans les tribunes, un clan défendait que oui, l’autre espérait l’inverse. Le discours de Mazdah Fang me restait en tête *On a autant qu’avant de chance de gagner. Elle croit en nous.*

Quand Mrs Bibine siffla le coup d’envoi je me précipitai vers les buts que j’avais à défendre. *Pas de vent, ni d’orage à l’horizon : les conditions sont idéales pour gagner.* Je ne vis pas qui attrapa le Souaffle en premier mais je compris vite qu’il revenait à mon équipe. *Aller les Gryffondor !* Perchée devant les trois anneaux d’argents j’avais une vue d’ensemble sur le terrain. Selma O’Neil qui avait remplacé notre ancienne capitaine Louanne Johnson parti comme une flèche en direction des buts adverses. *Bien !*  Mais je n’eus pas le temps d’apprécier notre avancement que je vis un batteur Serdaigle la viser. *Oh non faites qu’il ne la touche pas !*

Thomas Fawley, capitaine mais aussi batteur de l'équipe de Serdaigle, visa Selma et l'atteignit. Je fis une grimace en voyant son balai dévier de sa trajectoire. Le Souffle fut très vite récupérée par Alicia des Bleus et Bronzes. Elle allait lancer la balle rouge à sa coéquipière mais c'était sans compter sur l'un des batteurs Gryffondor, Maël. Il envoya l'un des Cognard dans la direction du Souaffle. *Aller tu dois l'atteindre !* Ce que la fusée noire fit. * Yes !* Mazdah récupéra le Souaffle. De mes buts je ne pouvais qu'admirer la balle rouge passer d'une main à l'autre sans qu'une des équipes ait le dessus sur l'autre. J'entendais les supporters Gryffondor crier le nom de la capitaine pour lui porter chance. Prise dans l'effervescence du match je hurlais aussi :

- Mazdah, Mazdah !

Mais encore une fois un batteur Serdaigle la visa. *Mais c'est qu'ils sont en forme aujourd'hui !*

Le Cognard arriva sur Mazdah et la frappa de plein fouet. Un peu désarçonnée, la capitaine fit tomber la balle. Ce fut une nouvelle fois Alicia qui la rattrapa en vole. *Décidément elle est en forme aujourd'hui !* Un brise légère se leva et me fit frissonner; pourtant il ne faisait pas vraiment froid à cette époque de l'année. Les anneaux d'argent, dans lesquels s'engouffrait le vent, semblaient chanter une douce mélodie. C'était très joli à entendre presque musical. Il fallait un angle parfait entre le vent et le métal pour produire un son si pur et cristallin. 
J'avais laissé les pensées divaguer tandis que le match se déroulait de l'autre coté du terrain. Etre gardienne engageait de grandes responsabilités mais aussi la possibilité de ne pas jouer du match. Pour raccrocher au déroulement de la compétition j'écoutais le commentateur : 

- Alors que les Gryffondor ont repris le Souaffle grâce au batteur, les trois poursuiveuses s'élancent vers les buts en formation du faucon. Selma O'Neil lance la balle... qui est très bien réceptionnée par Celya. Celle-ci va tenter un but. Oui. Oui, la balle s'élance dans la ciel...

*Faites que le gardien n'arrive pas à l'arrêter !* La balle rouge avait une bonne allure et ma coéquipière avait feinté d'envoyer le Souffle dans l'anneau gauche alors qu'il fusait vers le droit. Sa stratégie allait-elle être payante ? 

Alors que le Souaffle s’élançait dans la direction des buts Bleu et Bronze, je vis une grosse bête noire voler à proximité des anneaux auxquels j’étais rattachée. Je concentrais mon regard sur cet étrange objet mouvant ; ce n’était pas un animal mais bien un cognard qui avait perdu le cœur de l’action. Je me tins droite m’efforçant de pas bouger pour me pas attirer son attention. *Il ne manquerait plus qu’il m’attaque !* Les deux batteurs de mon équipe se trouvaient à l’autre bout du terrain où se portait l’action. *C’est-à-dire bien trop loin pour me porter secours au cas où…* Je soupirai sans pour autant perdre le diablotin noir des yeux. Il tournait autour de l’anneau central dans un cercle plus au moins régulier. Quand il entama son quatrième tour j’entendis la foule hurler. J’écoutai très vite les paroles du commentateur pour savoir ce qu'il s’était passé.

- Les Gryffondor marquent les dix premiers points du match avec un beau lancer de Ceyla. Mais les Serdaigle n’ont pas dit leur dernier mot ! Brythe passe le Souaffle à Kara. Et… oh làlà. Kara est visée par un batteur Gryffondor. La balle la frôle… Mais passe à coté. Kara fait une passe que Célestine réceptionne avec grâce…

Je reportai quelques instants mon attention sur le cognard à mes pieds ; mais il avait disparu. *Tant mieux je peux enfin me concentrer pleinement sur le match !* Je vis les silhouettes bleues foncer dans ma direction à mesure que la voix du commentateur se faisait rapide et aiguë. Rien ne semblait pouvoir arrêter les trois fusées bleues. * Moi je les arrêterai !* Non je n’avais pas une telle confiance en mes capacités, mais un jour quelqu’un m’avait dit que croire en quelque chose donnait cinquante pour cent des chances de réussir.
Célestine  tira. C’était un tir puissant, précis et rapide ; mais pas impossible à arrêter. La balle se dirigeait vers l’anneau central. Ça aurait été une bonne idée si je m’étais trouvée plus vers la droite. Je montai en piqué et la balle rouge vint frapper contre le manche de mon balai. Elle me déséquilibra une dizaine de secondes durant lesquels je crus tomber une bonne vingtaine de fois.

Je n’avais pas pu récupérer la Souaffle mais Mazdah, notre capitaine, avait plongé pour la récupérer. Elle se dirigeait, soutenue par ces deux coéquipières poursuiveuses, vers les buts adverses. Soudain je vis du mouvement à ma droite. Le cognard qui était tout à l’heure perdu dans mes buts, fonçait maintenant dans la direction de Souaffle donc dans celle de Mazdah… Quand elle était passée à coté de mon oreille j’avais entendus l’air siffler. Si la balle noire l’atteignait, il risquait d’y avoir des étincelles…

Le match avait repris avec une vitesse hallucinante, depuis qu’un batteur Serdaigle avait touché Mazdah au coude. Notre capitaine ne semblait heureusement pas souffrir. Sans que je ne comprenne avec quelle énergie, une pousuiveuse de l’équipe adverse s’était retrouvée devant mes buts. Voilà où en était le match.

Alicia, dont je ne connaissais même pas le nom de famille, lança le souafle pour tenter de marquer. Son bras s’étendit vers la gauche. Je préparai mon balai à me diriger dans cette direction…. Mais au dernier moment par un incroyable jeu de bras elle dirigea la balle rouge dans la direction du but central. Sauf que moi je m’étais déjà lancée à gauche. Me rendant compte de mon erreur je rectifiai ma trajectoire. Je poussai mon balai à dépasser ses limites. *Allez !*
J’avais tendu la main droite vers la balle. *Trop tard…* Trois centimètres. C’était ce qui m’avait manqué. Trois malheureux  centimètres pour arrêter cette fichue balle. Je baissai  la tête, déçue de moi-même. Rien n’arrivait à me consoler.

- Dix points pour Serdaigle, qui vient égaliser ! cria la commentateur comme pour m’enfoncer.

*Le match n’est pas fini Roxane. Tu auras le temps faire tes preuves.* Sans réelle conviction je relevai la tête prête à arrêter le prochain Souaffle qui se présenterai à moi.

Alors que je venais de laisser filer mon premier Souffle du match dans les buts, la compétition avait repris de plus belle. Dès que Mazdah, en possession de la balle rouge fut assez loin, je me désintéressais du jeu pour écouter le chant cristallin du vent sur le métal des anneaux. C'était une mélodie douce et berçante. J'adorais cette musique; elle me rappelait la cabane qu'Hugor et moi avions construite étant petits. Les tôles frottaient sur les branches et formaient presque le même bruit. Mais ici, il était plus pur. *Beau et inaccessible.*

Je fus réveillée de ma rêverie par le voix du commentateur:
- Et les Gryffondor font une remontée en fulgurante. Selma, passe le Souaffle à Mazdah. Mazdah fonce ! Les trois pourvuiseuses slaloment en évitent tous les cognards, c'est incroyable !... Elles sont maintenant assez proche pour tenté un tire ! Et oh oui ! Mazdah tire et...
   
J'avais maintenant les yeux fixés sur une forme indistincte qu'était le Souaffle de ma place. *Faites qu'il passe*. Je jetais un regard haineux vers le gardien adverse, d'où j'étais il ne devait pas me voir à moins d'avoir des yeux surpuissant. *Il doit laisser passer le Souaffle.*

Depuis la veille, Lune ne pensait plus qu'à une seule chose : le match de quidditch, et pas n'importe lequel, son premier match ! Elle essayait de se raisonner en se disant que tout c'était bien passé pendant les entraînements et qu'il n'y avait aucune raison que aujourd'hui, ça n'aille pas.
Mais en même temps, elle avait très envie de jouer pour la première fois. La joie, le stress et l'angoisse se mélangeant dans sa tête, elle ne savait pas quoi penser ; du coup, jusqu'au moment où elle entra sur le terrain, à la suite de ses camarades habillés de rouge, elle ne vivait pas le moment, mais le subissait.
En voyant tous les élèves sur les gradins, les yeux fixés sur les joueurs, elle eut envie de partir. La boule dans sa gorge grandissait et elle était tellement perdue dans ses pensées, qu'elle n'entendit pas le discours d'introduction de la directrice.

*Calme toi. calme toi. Respire un bon coup… Inspire….Expire… voilà, encore une fois…
Tu vas y arriver… c'est bon.*

Le sifflet de Mme Bibine tira la jeune fille de ses pensées. Elle prit son balai et s'envola, avec les autres joueurs qui prirent place sur le terrain. Elle, s'éleva plus haut afin d'avoir une vue d'ensemble et de ne pas gêner les autres.
Il est vrai que le poste d'attrapeur était le plus important dans le sens où c'était celui-ci qui en général, donnait l'issue du match. En attrapant ou pas le vif d'or avant l'autre.
*D'ailleurs, c'est qui l'autre attrapeur ?  *

Lune chercha des yeux, un serdaigle qui comme elle planait au dessus du jeu des poursuiveurs. C'était le garçon qu'elle avait rencontré en Arithmancie. Elle ne savait même pas son nom.
Le match commença. Le souaffle était aux gryffons, mais ne le resta pas longtemps, car un batteur serdaigle toucha la poursuiveuse et la balle fut reprise par les serdaigles. Elle passa ensuite dans chaques équipe alternativement. Quand gryffondor marqua les dix premiers points, Lune avait envie  de sauter partout -ce qu'elle se garda bien de faire, étant à des dizaines de mètres du sol- et de serrer tout le monde dans ses bras. Elle avait l'impression d'avoir déjà gagner le match. Mais son enthousiasme fut vite refroidi quand serdaigle égalisa… Roxane, au poste de gardienne semblait abattue. Lune lui lança un sourire d'encouragement (il ne fallait pas qu'elle se décourage à chaque but raté, sinon elle va de plus en plus rater..) mais la jeune fille ne la vit pas.

Soudain Lune se rappela qu'elle était censée chercher le vif d'or. Il faut dire qu'il se passait tellement de choses près des buts qu'elle était devenue spectatrice pendant quelques minutes. Inquiète, elle jeta un coup d'oeil à l'attrapeur de Serdaigle mais elle fut rassurée en voyant qu'il tournait, sans but, autour du stade.

La jeune gryffondor prit un peu d'altitude et fit le tour du terrain, en écarquillant les yeux, cherchant la petite balle dorée. Soudain, elle aperçut un reflet de l'autre côté du terrain, elle cligna les yeux et il n'y avait plus rien. Est-ce que cela pouvait être le vif d'or ?

Oui ! Elle vit à nouveau la petite boule ailée quelques mètres plus loin. Elle jeta un coup d'oeil à l'autre attrapeur. Il n'avait rien remarqué, pour l'instant… Lune évalua la distance entre elle et le vif d'or. Elle aurait assez de temps, pensa-t-elle, avant que le serdaigle découvre qu'elle avait trouvé le vif d'or et se lance à sa poursuite. Quelques secondes…
Lune, n'ayant pas quitté le vif d'or des yeux lança soudainement son balai à pleine puissance vers la direction de la balle. Peut-être la direction de la victoire ? Elle ne pouvait qu'espérer que l'autre serdaigle ne réagisse pas directement, ce qui lui laisserait le temps d'attraper la balle.
Pour le moment, elle fila entre les cognard, le visage battu par le vent.

L’offensive de mes coéquipiers fut magistralement stoppée par le gardien serdaigle. D’où j’étais je pouvais presque voir le petit air intellectuel et supérieur qu’il devait affichait. *C’est un Bleu et Bronze on ne peut pas lui en vouloir…* Nos trois poursuiveuses semblaient déçues mais le match n’avait pas débuté depuis si longtemps et nous étions à égalité. *L’écart a encore le temps de se creuser !*

Alors que je me recentrai sur le Souafle qui était repassé aux mains des Serdaigles, mes yeux furent attirés par une petite flèche rouge qui descendait en piqué. C’était Lune Roverside. *Elle doit avoir vu le Vif d’Or ! A moins que ce soit une feinte ! Aller Lune ! * Je fus soudain revivifiée par la possibilité de notre victoire proche. Mais les poursuiveurs adverses avançaient toujours dans ma direction : celle des buts. Cette fois j’étais prête à les accueillir…

Mon balai bien en main je ne quittais plus la balle rouge des yeux. *C’est peut être la dernière action… Ma dernière chance de montrer ce que je vaux en temps que gardienne…* L’un de poursuiveurs bleus – je ne savais pas lequel et à cet instant je m’en fichais éperdument - lança le Souafle dans le but gauche. Son tir était presque parfait : bonne distance, bonne vitesse, bonne trajectoire. Presque car la balle déviait légèrement à droite dans sa rotation. Elle se rapprochait irréfutablement de moi de quelques dixièmes de centimètres à chaque secondes.
Et c’était ces quelques centimètres qui me permirent d’atteindre le Souafle à la dernière seconde. J’entendis les soupirs de soulagements des Gryffondor. C’était ce que je préférais dans mon poste. D’un coté des cris de désespoir quand j’échouais et de joie quand je réussissais. Bien sûr les matchs se finissaient grâce aux attrapeurs, ils avaient le dernier mot.

- Et la gardienne arrête le Souafle et le repasse à Mazdah qui s’élance…

Je n’écoutai pas les paroles du commentateur. J’avais retrouvée des yeux Lune qui piquait toujours vers le Vif d’Or – ou le vide. Roranicus Júrekson, son homologue Serdaigle lui n'avait pas bougé. *Faites qu’il ne l’ait pas vu… *

Lune zigzagait entre les joueurs, sans chercher à voir s'ils étaient ou non dans son équipe.  Elle ne voyait plus que la petite balle ailée qui était maintenant plus qu'à une vingtaine de mètres. Plus que quelques secondes et la victoire serait pour Gryffondor. Soudain elle entendit que quelqu'un la suivait.
*Ho non, il me suit. Ne te retourne pas, tu vas perdre du temps et de la vitesse*

Le Serdaigle la rattrapa et les deux jeunes gens filèrent côte à côte. Ils se rapprochaient de plus en plus du vif d'or. Lune tendit la main en avant, imitée par son adversaire. Elle essaya de pousser son balai encore plus vite. Elle n'avait pas entendu que le temps autour des deux attrapeurs s'était presque arrêté. Tous les yeux étaient rivés sur eux, attendant en silence l'issue du match.
Quelques secondes auparavant, de nombreuses pensées se bousculaient encore dans le tête de la jeune fille, mais pour le moment, elle ne pensait, elle ne voyait qu'une chose : attraper le vif d'or.
Celui-ci se rapprochait encore et encore ... La Gryffondor étendit encore plus ses doigts, retenant son souffle.

Le Vif d'Or n'était plus qu'à quelques centimètres des deux mains des attrapeurs. Lune l'aurait, elle en était sûre. Mais juste a dernier moment, le Serdaigle accéléra un tout petit peu, mais c'est ce qui fit la différence. Lune vit la main du garçon se refermer sur la boule dorée, avant que celui-ci la brandisse au dessus de sa tête, sous les hourra des Serdaigle. Lune, super déçue, mit du temps à arrêter sa course. Elle fit quelques petits tours, pour ralentir et se posa devant les vestiaires de Gryffondor. Elle n'osait pas lever la tête vers les gradins des Rouge et Or, de peur de voir leurs regards froids et déçus, qu'ils posaient sur elle. Si cela n'avait tenu qu'à elle, la jeune fille aurait couru dans les vestiaires pour ne pas avoir à supporter les démonstrations de joie de l'équipe adverse, mais, comme c'était son premier match, elle ne savait pas si elle pouvait s'enfuir comme ça.
Elle espérait que les autres membres de son équipe ne seraient pas trop fâchés contre elle...