Bureau du Professeur Louanne pour soutien et/ou rattrapage

Il était exactement huit heures moins deux lorsqu’Ambre arriva devant le bureau du professeur Louanne pour surveiller la retenue de Kalis. Le couloir du département de métamorphose était désert à cette heure-ci, tous les élèves étant en train de dîner dans la Grande Salle. Ambre leva sa main aux longs doigts fins et frappa deux coups secs sur la lourde porte en bois. La voix de son professeur s’éleva alors :

- Entrez !

Ambre ouvrit la porte d’une poussée et entra dans le bureau, une petite salle sombre pourvue d’une unique fenêtre et éclairée par des torches. Le mobilier était spartiate, mais Louanne l’avait personnalisé pour le rendre simple et accueillant. Une petite bibliothèque agrémentait l’un des côtés de la pièce et plusieurs photographies de sorciers célèbres étaient accrochées aux murs. L’un des muscles de la mâchoire d'Ambre se contracta imperceptiblement lorsqu’elle reconnut Albus Dumbledore et Minerva McGonagall sur les images. La jeune fille n’avait rien contre eux, mais elle avait été en quelque sorte conditionnée à la haine et au mépris contre les partisans de l’Ordre du Phénix, après avoir vécu dans la société conservatrice pro-Sang-Pur. Le rictus de dégoût qu’elle avait retenu avant qu’il n’apparaisse sur son visage relevait ainsi d’une réaction instinctive, presque incontrôlable. Revenant à la réalité, Ambre se tourna vers le professeur Louanne, assise à son bureau.

- Bonsoir professeur. Inutile de vous expliquer la raison de ma présence ici.

La jeune fille resta debout, silencieuse et impassible, attendant l’arrivée du préfet de Serpentard et de l’élève en retenue.

En temps que Préfet de Serpentard, Crépuscule devait bien évidement guider et être un exemple pour les premières années. Mais ça impliquait également d'autres choses, les rondes bien sûr mais aussi la surveillance des élèves en retenue quand les professeurs le demandaient.
C'est donc pour ça que le brun arpentait le couloir vide en direction du bureau du professeur de Métamorphose alors que tous les élèves étaient en ce moment même dans la grande salle à prendre part au dîner. En plus, il devait surveiller Kalis, un Serpentard et comme l'avait si bien dit le professeur Louanne lors du cours c'était la première retenue pour un vert et argent et Anya n'allait vraiment pas être ravie...
Il s'arrêta devant la porte en bois et toqua trois fois. Il attendit que la Gryffondor réponde et il rentra dans le bureau.

- Bonsoir Professeur. Ambre.

Il salua les deux femmes d'un signe de tête et vint se placer à côté de sa comparse Bleu et Bronze. Il remonta ses lunettes, pour dégager sa vue. Il était arrivé juste à l'heure et Kalis n'était pas encore là... Ça allait encore porter préjudice à sa maison...
*Vraiment pas bon pour nous ça...*

- En effet.. Cela est inutile Mademoiselle Rosier. Avez-vous eu le temps de manger un peu au moins ?

Manger ? Ambre comptait passer aux cuisines durant sa ronde de nuit, après la retenue, n'ayant pas eu le temps avant. Mais même si elle n'en laissait rien paraître, la sensation de vide au creux de son estomac la rendait assez irritable et la forçait à se contrôler avec plus de force que d'habitude. C'est pourquoi sa voix fut beaucoup plus froide que d'habitude et complètement dépourvue d'émotion lorsqu'elle salua le Préfet de Serpentard.

- Aylen.

Ambre lui adressa un bref signe de tête. Il avait frappé à la porte avant qu'elle ait eu le temps répondre à la question du professeur Louanne, mais comme celle-ci changeait de sujet avec l'arrivée de Crépuscule, elle ne crut pas utile d'y répondre.

- Je vois que le jeune serpentard est en retard. Je vais peut-être devoir en parler à votre directrice de maison Aylen. Pas que cela m'enchante, mais je ne peux pas laisser l'année commencer ainsi. J'espère que cette retenue, fera changer votre camarade Monsieur le préfet. Et j'espère aussi que vous arriverez à bien tenir les serdaigle Mademoiselle la préfète, vos prédécesseurs n'avaient malheureusement pas beaucoup d'autorité..


Louanne leur sourit sur la dernière phrase, certainement à cause du "Monsieur le Préfet" et "Mademoiselle la Préfète", très pompeux pour la circonstance. Ambre resta de marbre, se contentant de répondre :

- Sont-ce mes prédécesseurs qui n'avaient pas assez d'autorité ou les élèves qui deviennent de plus en plus insolents et irresponsables ? Je ne saurais répondre avec certitude, mais ce dont je suis sûre, c'est que les préfets sont plus là pour guider les élèves et leur faire prendre conscience de la portée de leurs actes que pour les sanctionner encore et toujours. Et j'ai parfois la nette impression que nos devoirs se limitent de plus en plus à ces punitions devant l'amour-propre et la vanité grandissantes des nouvelles générations. Bien sûr, je m'essaie de m'acquitter de ma tâche du mieux que je peux, mais je regrette d'être souvent amenée à faire preuve d'autorité, comme vous dites, et autorité dans le sens de répression contre des enfants têtus et bornés. Alors oui, je fais de mon mieux pour maintenir les Serdaigle dans le bon chemin, à ma manière, en les responsabilisant et en tentant de leur faire comprendre l'inutilité de certains comportements insolents. Parfois assez brutalement, mais cela semble être assez efficace, parfois même plus que des sanctions mécaniquement appliquées. Et l'un des points que j'ai évoqués avec eux était le couvre-feu... Soit la ponctualité...

Elle insista lourdement sur le dernier mot. La voix d'Ambre était devenue glacée vers la fin de son discours et ses yeux d'acier balayaient la pièce avec une dureté de métal, semblant transpercer tout ce qui se trouvait dans leurs champ de vision.

Ambre était rentrée dans la salle de classe à la suite Crépuscule. Appuyée contre le mur les bras croisés, elle observait Kalis réparer les pupitres à l'aide de sa baguette. Le Préfet de Serpentard, lui, paraissait plutôt absorbé par le ciel qu'il voyait à travers la fenêtre de la salle de classe.
Lorsque Kalis eut terminé, il s'approcha d'eux et leur tendit sa baguette.

- Tenez , je vous la donne puisque je n'ai pas le doit d'utiliser la magie pour nettoyer des chaises et tables même si on est dans une école de magie.

Ambre ne releva pas l'ironie, se contentant de lui lancer un regard froid et indifférent tout en s'emparant de sa baguette avec précaution.

- Merci Antoy. A présent, tu dois nettoyer les tables et les chaises. Je te rendrai ta baguette quand tu auras terminé.

Ambre vérifia d'un rapide coup d'oeil que tous les pupitres étaient réparés et glissa la baguette de Kalis dans sa poche en attendant qu'il ait fini. Elle préférait ne pas rester trop longtemps avec cette arme dans les mains. Elle s'approcha ensuite silencieusement d'Aylen, placé près de la fenêtre.

- Je ne savais pas que tu étais passionné d'astronomie. Je n'ai jamais vu quelqu'un se perdre autant parmi les étoiles...

Ambre esquissa un sourire amusé et se tourna légèrement vers Kalis pour le surveiller du coin de l'oeil. La résonance de la salle de classe avait amplifié le timbre métallique de sa voix qui était plus froide que d'habitude à cause de l'irritation provoquée par le vide qu'elle sentait au creux de son ventre. C'était la seule chose qui trahissait la faim qu'elle ressentait depuis quelques heures. Ambre espéra que la retenue ne dure pas trop longtemps pour pouvoir avoir le temps de passer aux cuisines avant l'heure de sa ronde.

-Ça m'a toujours permis d'oublier mes soucis et de me détendre. Canaliser mes émotions aussi, et mettre de l'ordre dans mes idées... Un monde infini qui s'étant au delà du notre propre regard et ça me fascine.

Ambre acquiesça d'un mouvement de tête et lança un regard rêveur vers le ciel bleu sombre qui s'étendait de l'autre côté de la fenêtre. C'était fascinant d'avoir quelque chose qui vous calme dès le premier coup d'oeil, rien qu'en vous plongeant tout entier à l'intérieur.

- J'aimerais avoir un moyen de détente aussi efficace, murmura-t-elle, pensive.

Elle fut tirée de sa rêverie par Kalis qui s'était arrêté devant les deux préfets.

- Voilà, j'ai terminé.

Ambre balaya la salle du regard pour vérifier le travail de Kalis. Les tables et les chaises étaient parfaitement nettoyée. Elle hocha la tête et esquissa un sourire d'une fraction de seconde.

- Impeccable, Antoy. Je pense que tu peux y aller, à part si Aylen a quelque chose à rajouter.

Ambre posa un regard interrogateur sur Crépuscule.

- J'aimerais avoir un moyen de détente aussi efficace.

Le brun sourit tristement une petite seconde en entendant ça.
*si seulement il pouvait faire nuit toute la journée... ça m'éviterait bien des soucis*

- Voilà, j'ai terminé.

Tournant la tête, le préfet regarda Kalis puis le travail effectué. Il avait effectivement terminé et avait bien fait les choses. Ambre confirma d'ailleurs ses pensées.

- Impeccable, Antoy. Je pense que tu peux y aller, à part si Aylen a quelque chose à rajouter.
- Non, rien. A part peut-être que tu devrais rentrer directement à la salle commune et ne plus te faire remarqué pendant quelque temps Kalis. Je ne sais pas si le professeur Wolkoff est déjà au courant, mais évite de faire de nouveau quelque chose d'imprudent.

*Ou de le faire sans te faire prendre ensuite...*
Ce n'était pas un sermon, ni un avertissement et encore moi une menace. Juste un conseil. Kalis le prendrait comme il voudrait mais le brun jugeais qu'il avait fait son devoir avec le cinquième année.   Crépuscule se tourna alors vers la préfète des serdaiges.

- Je vais prévenir le professeur Louanne que l'on a finit.

Il traversa donc la salle et toqua a la porte du bureau. Une voix lui répondit et il entra. Il se tient debout devant le bureau de la Gryffondor et attendit qu'elle le regarde pour parler.

- Kalis à finit de réparer et nettoyer les tables et chaises de la salle, professeur.

Ambre sortit la baguette de Kalis, la tenant entre ses doigts comme si elle était un danger potentiel, - ce qu'elle pouvait devenir dans certaines situations - et la lui tendit.

- On peut s'en aller maintenant.

Ambre s'engagea à la suite de Kalis et sortit dans le couloir. Elle jeta un coup d'oeil en arrière et vit qu'Aylen éteignait les lumières et fermait la porte de la salle de classe. Il était bientôt 22 heures, l'heure du couvre-feu.

- Antoy, je te déconseille fortement de traîner en chemin. Rentre directement dans ta salle commune si tu ne veux pas te prendre une autre retenue pour non-respect du couvre-feu. Sur ce, bonne soirée à vous deux.

Ambre se dirigea vers l'escalier sans se retourner. Elle allait d'abord passer aux cuisines, puis elle entamerait une ronde du côté de l'aile est.

La pièce qu'Opale avait eu pour lui servir de bureau était une petite salle sombre et ne possédant qu'une petite fenêtre et des torches. La jeune femme étant un nouveau professeur, elle n'allait pas se plaindre. Elle avait installé un bureau de bois simple mais assez large pour qu'elle y prenne ses aises devant la fenêtre. Elle avait également fait mettre trois fauteuils simples mais confortables. Sur la droite on pouvait voir une petite étagère remplie de livres, à gauche il y avait plusieurs photos de sorciers célèbres, qu'elle admirait. De son bureau on pouvait avoir accès à sa salle de classe, comme pour la majorité des professeurs de l'école.  A la porte elle avait fait mettre un écriteau doré, ou l'on pouvait lire son nom, son titre de professeur de métamorphose. Ce sera toujours ouvert aux élèves ayant besoin de s'adresser à elle. Le bureau lui ressemblait, simple, accueillant et accessible.

J'arrivais avec Amy devant le bureau de notre professeur de métamorphose - et de sortilège - mais je stressais tellement que j'attendis quelques minutes avant de frapper à la porte. Je me mis à faire les cent pas en me récitant pour la centième fois les excuses que je comptais lui faire.

*Je suis désolée , je ne voulais pas , je ne recommencerais pas ... Et si elle est toujours fâchée ? Et qu'elle s'en fiche ?*

Je respira profondément pour me calmer mais je sentais la panique et les larmes monter, heureusement Amy étais là avec moi qui me tenait maintenant la main. Nous avions toutes les deux un sourire pitoyable, essayant de se donner du courage l'une l'autre, alors que je levais mon autre main. Je ferma le point en tremblant un peu et finis par frapper le battant de bois, il ne restait plus qu'à attendre que miss Opale nous invite à entrer.

Opale était rapidement retournée à son bureau après le cours de sortilèges. Après avoir posé sa cape sur le dossier de sa chaise, elle se mit à faire les cent pas tant elle était agacée du comportement des deux jeunes poufsouffle lors de son cours. Quand elle les entendit frapper elle leur répondit par un bref entrez, sa voix était plus sèche et cassante qu'en temps normal, mais elle ne chercha pas à redevenir douce. Quand les fille entrèrent elles paraissaient mal à l'aise.

Très bien, on va commencer par Amy, vous allez venir avec moi à côté et me refaire le sort montré par votre camarade lors de mon cours ! Vous mademoiselle Lester vous restez dans mon bureau. Je vous serais gré de ne toucher à rien ici ! Allons y Miss Handerson.

Faisant un geste de sa main droite où se trouvait sa baguette en bois de hêtre, elle fit s'ouvrir la porte donnant accès à la classe de métamorphose. Opale laissa passer la jeune élève devant elle, puis referma la porte derrière elles. S'installant sur une table, elle fixa la poufsouffle.

A vous mademoiselle, et ne traînez pas, je n'ai pas toute la journée à vous accorder pour votre impertinence dans ma classe

Je devins encore plus nerveuse entendant notre professeur nous dire d'entrer et quand nous nous plantions devant le bureau elle n'avait pas du tout l'air d'être plus calme qu'en sortant du cours un peu plus tôt dans la journée. Je l'écoutai nous parler sur un ton dur qui n'aida pas à retenir mon stress, les yeux toujours brillants de larmes retenues.

Très bien, on va commencer par Amy, vous allez venir avec moi à côté et me refaire le sort montré par votre camarade lors de mon cours ! Vous mademoiselle Lester vous restez dans mon bureau. Je vous serais gré de ne toucher à rien ici ! Allons y Miss Handerson.

J'échangeai un sourire encourageant à mon amie et la regardai s'éloigner avec miss Opale en pensant que mes excuses devraient attendre. Oui mais attendre d'avoir fait ma démonstration, ou quelques jours qu'elle soit de meilleur humeur pour les entendre ?

Opale regarda la jeune Amy réaliser le sort. La voyant louper, elle poussa un soupir. La regardant fixement elle finit par lui faire part de sa frustration.

Je vois que vous ne maîtrisez pas le sort. Je ne vois pas pourquoi vous vous permettez d'être si distraite pendant mon cours dans ce cas mademoiselle. Je suis déçue de vous... Sortez de cette salle. Je ne veux plus vous voir pour aujourd'hui !

Elle laissa sortir sa jeune élève et appela la deuxième poufsouffle.  

Mademoiselle Lester, à votre tour, on va voir si votre inattention se révèle aussi déplacée pour vous que pour votre jeune amie ! Allons on se dépêche s'il vous plaît, vous parlerez plus tard.

En effet Amy s'était arrêtée et chuchotait quelque chose à la préfète. Celle-ci se dépêcha de venir après la remontrance de son professeur. La brune patienta que Victoria montre à son tour ses capacités silencieusement.

Je vis Amy sortir de la salle de classe avec une mine dépitée, j'en fus désolée pour elle, et en passant près de moi pour sortir elle me murmura des mots de réconfort que je remerciai d'un sourire.
Mais miss Opale nous rappela à l'ordre, me faisant me crisper de nervosité :

-- Mademoiselle Lester, à votre tour, on va voir si votre inattention se révèle aussi déplacée pour vous que pour votre jeune amie ! Allons on se dépêche s'il vous plaît, vous parlerez plus tard.

Je la suivis dans la salle de classe de métamorphose et n'attendis pas plus longtemps pour jeter mon sort, je voulais que tous ça se termine rapidement, je n'étais vraiment pas fière de moi. Sortant ma baguette je fis ce léger mouvement du poignet, comme un huit couché, que j'avais vu faire une centaine de fois par ma tutrice. Des oiseaux en sortirent mais j'étais si nerveuse qu'ils se mirent à voler de travers.

*Ouh là ! Elle va en penser quoi ? Si j'avais été plus calme il serait un peu plus réussi*

J'attendis, crispée, que mon professeur réagisse.

La jeune femme observa Victoria effectuer le sortilège. Elle faisait le signe avec sa baguette de façon correcte. Cependant ses légers tremblements allaient fausser le résultat. Gardant son observation pour elle, elle regarda les oiseaux un instant avant de réagir.

Je vois que vous ne maîtrisez pas totalement ce sort non plus. Je ne sais pas ce qui vous laisse croire que vous pouvez discuter comme ça dans mon cours. Que vous parliez un peu je veux bien mais la, c'était pendant quasiment tout le cours.. Si vous vous sentez suffisamment douées pour ne pas avoir à écouter les leçons, je ne vous retiens pas dans mon cours, mais vous irez en parler à la directrice avant !! Filez maintenant, et que ça ne se reproduise pas.

Son élève acquiesça d'un mouvement de tête et partit sans demander son reste. Opale n'aimait pas particulièrement jouer les profs sévères mais elle ne souhaitait pas non plus être trop permissive. En effet elle se doutait qu'a trop les laisser libre elle ne s'en sortirait pas. Pour cela qu'elle avait de suite recadré ces deux poufsouffle.

*Mon poste de prof commence mal.. Et les poufsouffle se croient-ils protégés par leur maison et la réputation qu'elle a pu acquérir tout au long des siècles ?.. Au final peut-être ne sont ils pas si différents des gryffondor et des serpentard... *

A son tour elle sortit de son bureau verrouillant la porte avant de partir se balader un peu pour décompresser.

-- Je vois que vous ne maîtrisez pas totalement ce sort non plus. Je ne sais pas ce qui vous laisse croire que vous pouvez discuter comme ça dans mon cours. Que vous parliez un peu je veux bien mais la, c'était pendant quasiment tout le cours.. Si vous vous sentez suffisamment douées pour ne pas avoir à écouter les leçons, je ne vous retiens pas dans mon cours, mais vous irez en parler à la directrice avant !! Filez maintenant, et que ça ne se reproduise pas.

-- Oui miss, je suis désolée, ça n'arrivera plus.

J'acquiesçai, soulagée de ne pas avoir été grondée plus que ça et comme elle me le permit je partis à grands pas de la salle de classe pour retrouver Amy qui m'avait attendue dans le couloir.
Alors que nous repartions vers notre salle commune je vis miss Opale sortir aussi, verrouiller son bureau et prendre le chemin opposé au nôtre.
Je finis par sourire franchement à Amy, contente que ça soit terminé et lui attrapai le bras en marchant.

-- Bon voilà ! C'était pas si terrible ! Mais on se tient tranquille maintenant ! Les discussions c'est hors des cours.

J'ai regardé mon emploi du temps: Métamorphose. Arf, ça allait être ma fête. Ayant eu des petits problèmes en début d'année, je n'ai pas pu être présent au début des cours. J'avais fait comme j'ai pu, et j'ai essayé de tout résoudre avant le début des manipulations de sortilèges assez complexes. Malheureusement, lorsque je suis arrivé, mes espérances ont été vaine. Et il fallait que je rattrape tout ça... Les autres professeurs m'ayant donné beaucoup de travail pour rattraper tout ce que j'ai raté au début de l'année, j'arrive donc sans aucune connaissances des premiers cours de Métamorphose, n'ayant pas eu le temps de récupérer quelques informations de mes camarades.
Posté devant le bureau du professeur enseignant la matière, j'ai tapé sur celle-ci en attendant qu'elle m'autorise à entrer dans sa salle.
Après une affirmation positive, j'ai tourné la poignée de la porte et suis entré discrètement dans la salle. J'ai regardé autour de moi, admirant un peu la salle, qui était un bureau assez simple, sans trop de décoration. Même pas moi, je n'aurai mis ne serait-ce qu'un seul cadre si je possédais un bureau.
Le professeur était assise sur son fauteuil derrière son bureau, me scrutant du regard. Avec un élan de courage, je me suis rapproché d'elle, posant mon sac avec mes affaires à mes pieds, et baisse légèrement l'échine en guise de salutation.

- Bonjour, professeur. Je suis Duncan Draper, cinquième année à Poudlard dans la maison Poufsouffle. Je suis ici car, n'ayant pas pu participer aux cours que vous avez donné pour cause d'une absence personnelle, je quémande votre présence afin de m'aider dans la pratique des sortilèges que vous avez manipulé pour pouvoir rattraper mon retard sur l'ensemble de la classe.

Après avoir fini de parler, j'ai attendu que le professeur réponde à ma phrase, qu'elle soit positive ou non.

Opale préparait ses cours, dans un silence quasi complet quand elle entendit des coups frapper à sa porte. Le jeune professeur permit à l'élève de rentrer dans son bureau. Le jeune Poufsouffle se présenta. Sa façon de parler fit apparaître un sourire sur le visage de la brune.

*Quelle politesse, et sa façon de parler.. Je me demande ce que ça ferait si tout le monde s'exprimait ainsi.. *

Bonjour à vous Mr Draper. Ravie de voir que vous vous êtes déplacé jusqu'à mon bureau pour vous renseigner et non attendre les cours. Alors comme vous avez dû le voir sur votre emploi du temps, je suis professeur de sortilèges et de métamorphose. Donc.. Je me demande dans laquelle de ces deux matières vous avez besoin de renseignements ?

La jeune femme fixa le Poufsouffle, toujours un sourire amusé sur le visage, mais son regard était sérieux et elle observait intensément le garçon de cinquième année.

Bonjour à vous Mr Draper. Ravie de voir que vous vous êtes déplacé jusqu'à mon bureau pour vous renseigner et non attendre les cours. Alors comme vous avez dû le voir sur votre emploi du temps, je suis professeur de sortilèges et de métamorphose. Donc.. Je me demande dans laquelle de ces deux matières vous avez besoin de renseignements ?

Ah ! Je n'avais pas remarqué cela ! Je regardais vite fais mon emploi du temps pour vérifier ses dires. Et effectivement, elle avait bien raison: le cours de sortilège était aussi pratiqué par le professeur face à moi. Mais j'haussais les épaules: après tout, je pourrais rattraper mon retard en sortilèges... Frottant l'arrière de ma tête (un tic quand je suis gêné), je répondais tranquillement:

- Navré de vous contredire, mais je ne savais pas que vous enseignez aussi les sortilèges. Mais, si jamais vous auriez du temps à me consacrer, j'aimerai bien avoir les informations nécessaires sur les deux matières pendant la période où j'étais absent. Je vous remercie d'avance.

Cette fois-ci, un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Y'a pas à dire: une bonne chose que j'avais appris de mes parents, c'est bien la rhétorique.