Ier cours de divination - feuilles de thé 03.sept 15h

La pièce aux tentures sombres et à l'atmosphère étouffante avait bien changé. Le feu permanent dans la cheminée avait été éteint, ce qui évitait qu'on crève de chaud, et des boules duveteuses, avec un vague air de famille avec des boursouflets, flottaient dans la pièce en répandant une lumière douce. Les tissus tendus au plafond étaient maintenant plus légers et fins, et le reste de la décoration plus chaleureuse. J'avais en revanche laissé en place les dizaines de poufs et de coussins colorés. Autant dire que pour cette décoration, j'avais galéré. Il m'avait fallu un temps fou pour réunir tout ça et le mettre en place, mais ça valait le coup. Au moins, les élèves n'entreraient pas dans la salle à reculons... J'ouvris la trappe et la bloquai en l'air d'un coup de baguette, et les élèves montèrent dans la salle. Je souris et notai mon nom au tableau, avant de me retourner.

"Bonjour. Je m'appelle Ceelia Moonlight, et je suis votre professeure de divination. Si vous avez des questions concernant le cours, ou non d'ailleurs, n'hésitez pas à lever la main. Le première partie du programme, que nous allons commencer aujourd'hui même, est le chapitre sur les feuilles de thé. C'est pour ça qu'il y a des tasses sur les tables. Je vous invite à vous installer et à boire votre thé. Des questions ?"

La divination, je trouvais cette matière fascinante, pleine de mystères. A vrai dire elle faisait parti de mon héritage culturel puisqu'à une certaine époque les sorciers amérindiens s'en servaient pour garder le contact entre eux. Autant dire que j'avais le 3e oeil d'entrouvert. 

Sur le chemin pour aller en classe j'étais plutôt contente d'aller en cours, marchant d'un pas rapide comme à mon habitude. Ensuite ça se dégrada petit à petit, je vis d'abord la décoration chaleureuse avec des voilages et des poufs qui me faisaient un peu trop penser à des boursoufflés. Là je trainais maintenant les pieds pour avancer et aller m'assoir. 

* Beurk ! C'est trop gnangnan pour moi. *

Et pour finir, alors que je commençais à vouloir m'enfuir de la pièce et à me désinscrire de cette matière, le professeur annonça le sujet du jour et je remarquais enfin les tasses fumantes remplit d'un breuvage clair servit sur les tables. C'était la goutte de potion qui faisait débordé le chaudron et je repoussais ma tasse loin de moi en grimaçant avant de croiser les bras sur la poitrine avec un regard noir adressé au thé. 

- Ah non ! Pas question que je boive ce truc ! 

Lilion entra dans la salle, souriant comme il l’avait toujours été. Et son sourire s’élargit lorsqu’il vit comme la pièce était cosy. C’était trop mignon, cette ambiance, et Lilion bien qu’il soit un garçon, aimait bien tout ce qui est mignon.
 
- Oui, moi madame, j’ai une question on fait comment si on n’aime pas le thé?
 

L’innocente pure de Lilion donnerait peut-être l’impression à la professeure qu’il se moquait de sa tronche, mais ce n’était pas le cas du tout, il se le demandait vraiment et il n’avait pas conscience que cette question pouvait être mal interprétée. Et ce n’était pas le seul à être perturbé par cela apparemment … Ariane, qu’il avait déjà rencontrée au cours de métamorphose, et qui était assise à côté de lui, avait réagi encore plus vivement que lui, il se sentait moins seul.

L'agacement pointait. Je lançai un sourire ironique à Ariane.

"Très Gryffondor, comme attitude. Même pas capable d'avaler une tasse de thé. Et pour votre information, le programme qu'on lise l'avenir dans les feuilles de thé. C'est une technique très ancienne et relativement fiable."

...sauf si on est complètement mystique et que toutes les formes qu'on devine sont des présages sinistres. Non, je ne vise personne, et surtout pas l'ancienne prof.

"Ecoutez, je me moque que vous aimiez ou non le thé, débrouillez-vous pour qu'il ne reste que les feuilles au fond de cette tasse, sans la vider au sol. Et si tu trouve ça insupportable, fis-je à un garçon, Cedric Walster d'après ce que je savais, vas ouvrir la fenêtre."

J'attendis qu'ils boivent (ou qu'ils vident la tasse par magie) pour poursuivre :

"Quand vous avez fini, échangez vos tasses, et cherchez des dessins. Pour l'instant, n'essayez pas d’interpréter, ni "d'ouvrir votre esprit" ou quelque chose dans le genre, regardez juste et dites ce que vous voyez."

Sawal fixa la trappe avec appréhension. Il ne savait toujours pas pourquoi il avait repris ce cours. La prof ? Le lieu ? Le thé ? Le thé ... ça devait être ça. En souvenir du thé qu'il aimait prendre avec sa soeur. Sawal ne vivait désormais que par son souvenir. Il chargea sa sacoche sur son épaule et monta l'échelle. Arrivé en haut, il vit avec surprise que Ceelia ... Miss Moonlight avait refait la décoration. Il ne la regarda pas et alla s'installer sur un pouf près de la fenêtre. Il jeta un oeil à la petite table devant lui et vit quelques tasses de thé fumant. L'odeur lui rappela irrésistiblement le cours auquel il avait assisté l'année passée, où rien n'avait été finalement enseigné. Il était encore ce garçon facétieux et rieur. Il fronça les sourcils, refusant d'y penser et saisit une tasse entre ses doigts froids et commença à siroter lentement le boisson. D'autres élèves arrivèrent les uns après les autres. Une Gryffondor visiblement peu enthousiaste à l'idée de boire du thé, un Poufsouffle qui n'aimait pas le breuvage. L'arrivée de Cédric et son discours grandiloquent sur le whisky pur Malt le fit sourire. Ses yeux vairons sondèrent la salle et constata que personne ne l'avait vraiment remarqué, tapi au fond. Il se cala un peu mieux dans son pouf et observa les feuilles de son thé avec intérêt. Il ne voyait que ... des feuilles de thé. Il avait beau se concentrer, il ne voyait rien. Agacé, il finit par appeler Ceelia.

- Miss ? Je ne vois rien,  vous pourriez m'aider s'il vous plait ?

Sa voix froide et atone résonna bizarrement dans la pièce concave.

J'étais soudain entourée de deux garçon, un avec qui j'étais en binôme en métamorphose et un autre que j'avais déjà vu dans ma salle commune, mais je m'en fichais un peu. Quoique ensuite je me sentis bien entourée : si je n'étais pas aussi agacée j'aurais ris à la remarque du poufsouffle et j'eu un semblant de sourire narquois quand le gryffondor alla dans mon sens en parlant de l'Allemagne et de whiskey. 

Mais le pire fut la remarque du professeur Moonlight qui piqua là où ça faisait mal et ses mots "même pas capable d'avaler une tasse de thé" tournèrent dans mon esprit quelques secondes. Ca me calma aussitôt et, toujours en grimaçant, j'attrapais ma tasse et la bu d'une traite. Je finit par la reposer en tirant la langue et répliqua en me penchant sur mon voisin gryffondor :

- Je sais pas pour le whiskey mais moi je préfère le café. 

Arrêtant de grimacer, je finis par retrouver mon sourire en pensant que le pire était passer et qu'il ne restait plus que tous ces mystères à découvrir. Je repris sur un ton taquin :

- On échange ? Fais moi voir ton avenir et lis le mien. 

Je m’approchai du garçon qui m'avait interpellée. Sawal Azel. Je m'approchai et fut frappée par son regard. Un regard vide. Je savais ce qu'était la souffrance. Vraiment. J'avais souffert et plus souvent qu'à mon tour. Mais ce garçon... il fallait qu'on le rattrape, ou il se perdrait lui-même. Je pensai un instant à la gamine à l'air flou, enfermée dans sa souffrance que j'avais connue. Il me faisait tellement penser à elle. A moi. Je sortis de mes pensées et pris sa tasse. Je n'étais pas particulièrement douée pour cet exercice, mais savais décoder la plupart des signes. Je regardai sa tasse. Et souris.

"Un anneau... tu va parcourir un long chemin, avant d'atteindre... là, tu vois ? Je pointai du doigt une forme petite mais très nette dans un coin de la tasse. Le soleil. Ca signifie un grand bonheur, Sawal. Et crois-moi, j'dis pas n'importe quoi. Je me penchai à l'oreille du garçon. C'est juste une prédiction. Tu la réalise, très cher. Je compte sur toi."

Je posai la tasse sur la table et m'éloignai. Les autres groupes fonctionnaient. Je jetai un coup d'oeil au fond de la salle, au coin opposé à l'endroit où était Sawal. Kalis Antoy. Bizarrement, je n'étais pas surprise. Dans la catégorie avenirs incertains...

"Tiens, Kalis. Ca t'ennuierais de passer ta tasse à Sawal, pour qu'il cherche ? Et tu prends la sienne."

Je lui adressai un sourire. J'étais à peu près certaine qu'il ne regarderait pas. Peu importe. Aucune envie non plus de laisser faire n'importe quoi celui-là. Je me demande pourquoi j'suis prof. J'aurais dû faire psychomage, ou assistante sociale...

Programme ou non, Lilion n’aimait définitivement pas le thé. Contrit, il l’avala le plus vite possible pour en être débarrassé. Si c’était au programme, il n’y avait pas le choix. Franchement, celui qui avait inventé la divination aurait mieux fait de ne jamais trouver ce moyen de lire l’avenir, en se bouchant le nez, ce qui pouvait paraître bien sûr comique pour certains. Comme un des élèves disait qu’en Allemagne c’était différent, il se dit ça aurait été bien plus drôle de finir bourré après un cours. Il ricana dans son coin.
 
Et quelques secondes après, il se demandait à qui il allait bien pouvoir refiler sa tasse vide de cet affreux breuvage. Ca le perturbait, et il se figea. Lorsque quelque chose n’était pas clair pour lui, soit il demandait directement, soit il attendait, cherchant des yeux la solution. C’est cette seconde option qu’il choisit.

Quand il vit le regard de Ceelia sur lui, Sawal sut immédiatement que ce cours était une mauvaise idée. Elle se pencha, saisit la tasse du jeune homme et jeta un coup d'oeil dedans. Le sourire qui fleurit sur les lèvres de la jeune femme fit lever un sourcil interrogateur à Sawal.

- Un anneau... tu va parcourir un long chemin, avant d'atteindre... là, tu vois ? Le soleil. Ca signifie un grand bonheur, Sawal. Et crois-moi, j'dis pas de conneries. 

Sawal jeta un regard morose à sa professeur. Il n'y avait rien au fond de cette tasse. Rien. Uniquement les délires d'une buveuse excessive de thé. Ceelia se pencha à l'oreille du garçon :

- C'est une prédiction. Tu la réalise, très cher. Je compte sur toi.

Il lâcha un ricanement discret. L'avenir était imprévisible. Personne ne contrôlait rien un point c'est tout. Sinon, elle aurait pu voir le suicide de sa soeur, elle aurait pu Iui dire, le prévenir. Mais non, on a aucune certitude et son soleil était sûrement un nuage de pluie en feuilles de thé.

- Tiens, Kalis. Ca t'ennuierais de passer ta tasse à Sawal, pour qu'il cherche ? Et tu prends la sienne.

Sawal adressa un signe de tête au Serpentard pour le saluer. Il attendit que la prof soit partie pour touiller ses feuilles de thé et faire disparaître tous les soleils et autres illusions. Il s'approcha de Kalis et posa sa tasse devant lui. 

- Je propose qu'aucun de nous ne mette le nez dans ces idioties et qu'on dorme. 

Il s'en voulait d'avoir demandé à Ceelia de lire, il lui en voulait de n'y avoir vu que du vide. Il se sentait tellement idiot.

Dorea ne savait pas trop par quel hazard elle avait obtenu aux BUSES une note suffisante pour pouvoir rester dans le cours de divination, elle qui avait dans cette matière un niveau plus que déplorable. Sans doute possédait-elle tout de même un troisième œil, bien qu'affaibli, puisqu'elle était bien là, avec un Effort Exceptionnel. En fait, il lui était déjà arrivé deux fois de faire des rêves qui s'étaient réalisés ensuite, mais jamais quelque chose qui concernait une personne de son entourage. elle n'avait jamais pu rien faire pour ses gens, et n'aurait sans doute rien put faire: c'était une des lois du Destin. le Destin, elle n'y croyait pas beaucoup, pas plus qu'elle ne croyait en la divination, avant de voir ses rêves se réaliser. Alors, la Serdaigle faisait taire son scepticisme et s'était réinscrite pour ce cours: peut-être apprendrait'elle quelque chose?
Elle était restée silencieuse pendant que tous se débattaient: elle buvait souvent du thé avec son père, à quatre heure. C'était leur moment à eux deux, leur moment silencieux comme presque tout les moments que Dorea avait put passer avec cet homme un peu taciturne. Alors, elle aimait le thé, qu'elle associait à l'amour d'un père qui ne lui montrait pas trop qu'il l'aimait, justement.
Celui là était un thé noir, plus proche d'un thé du matin pour la jeune Serdaigle, mais elle le but, en l'appréciant peut-être plus qu'il ne l'aurait fallut. Ça lui donnait le sentiment que son père veillait sur elle, et ça c'était quelque chose de vraiment important pour elle. 
Elle n'avait pas de binôme, pour le moment, mais jeta quand même un oeil dans le fond de sa tasse. Il fallait avoir de l'imagination, pour voir quelque chose là dedans... En tournant légèrement la tasse, il lui semblait apercevoir un oiseau.
De ses cours passés, il lui semblait se souvenir que la colombe symbolisait la paix, le pigeon une annonce surprenante et l'aigle un présage funeste. Il était clair que l'oiseau n'était pas un aigle, mais faire la distinction entre les deux autres lui était impossible. Cependant, au vu des événements récents elle doutait que ce présage puisse être un présage de paix à venir, ou alors cette paix serrait lointaine.

Après le thé ce fut la remarque d'Alice qui me vexa, ce n'était pas le gout mon problème c'était la boisson. Mais mon voisin de table répondit avant que je râle encore, essayant de calmer le jeu. Décidément cet après-midi ce n'était pas mon jour, et j'étais trop occupée à bougonner pour remarquer que le gryffondor s'était levé pour aller ouvrir une fenêtre. 

Quand nous nous mettions enfin au travail et que je demandais au jeune homme de ma maison d'échanger sa tasser avec moi, il commença par plaisanter ... Encore. Apparemment c'était un clown dans le même genre que moi et je sentais qu'on allait bien s'entendre tous les deux. Un clown qui s'appelait Cédric Walster. Et qui en rajouta une couche en me parlant de sinistros et de vie pleine de malheurs. Moi bien sûr, puisque je pensais que la divination était une vraie science, je le cru et commençais à m'inquiéter. Jusqu'à ce que Cédric se mette à rire de la même façon que moi quand je faisais une de mes blagues et le seul réflexe que j'eus pour me révolter fut de lui envoyer un coup de point léger dans l'épaule en riant avec lui et en râlant, faussement fâchée. 

L'instant d'après je me perdais dans mes réflexions car à ce moment là j'avais l'impression d'avoir trouvé une personne exactement comme moi. Quelqu'un qui pourrait peut être ressembler à ce qu'on appelait un ami ? C'était nouveau pour moi de penser ça d'une personne, j'avais bien sûr eus des copines de classe, de dortoir, ce qu'on appelait des connaissances, mais jamais d'ami. Et cette nouveauté me surprenait tellement que j'avais écouter le jeune homme me faire une vraie prédiction d'une oreille distraite. 

Mais, même perturbée par mes propres pensées, je me repris rapidement de la seule façon que je connaissais : en souriant et sur un ton léger.

- A ton tour. Qu'est ce que l'avenir me réserve, love ?
- Excuse-moi mais j'ai pas écouté ... Et c'est quoi cette façon de parler ? "Love", je ne crois pas que ta petite amie serait contente de savoir que tu parles comme ça à quelqu'un d'autre. 

Bien sûr je bluffais, je ne savais pas du tout si ce jeune homme avait une petite amie. Je voulais surtout qu'il arrête de m'appeler comme ça, n'ayant pas du tout l'habitude de ce genre de surnom, ça me dérangeait plus qu'autre chose. 
J'attrapais sa tasse avec un air sérieux et me rappela que j'avais une revanche à prendre alors que je cherchais quoi lui dire. 

- Alors ... Je vois ... Une tête de mort donc un grand danger, et un faucon avec une massue ce qui représente un ennemi mortel qui attaque. Mais il y a aussi un soleil, donc tu vas être content... Tu vas te faire attaquer par une grosse bébête ! Je dirais un troll et après plusieurs disputes vous allez vous marier et avoir pleins de beaux bébés trolls !

Tout en lui faisant payer sa précédente plaisanterie, je ne l'avais pas quitté des yeux et je l'avais vu froncer les sourcils au début avant de comprendre que je disais n'importe quoi. A mon tour, j'éclatais de rire, fière de moi. 
Ensuite, comme Cédric l'avait fait avec moi, je repris mon sérieux et lui prédis ce qu'il y avait vraiment dans ses feuilles de thé.  

-Bon, t'as vraiment une tête de mort, mais avec ce danger extérieur dont tout le monde parle, c'est pas étonnant. Je suis sûr que tout le monde à une tête de mort dans son thé. Et puis je vois aussi un gland ... Tu vas avoir de l'argent. Soit tu vas hériter, soit t'auras un boulot qui paie bien. 

Je reposais sa tasse sur la table et lui souriais, amusée par tout ça, en attentant de voir sa réaction. J'avais encore le gout du thé dans la bouche et j'aurais donner n'importe quoi pour avoir un café bien fort pour l'enlever.

HRP:

Je souris face à la réaction enflammée de la préfète, aquiescant à sa demande de changement de place. Deux élèves arrivent à ce moment dans mon cours. Des premières année, probablement. La phrase lâchée par la plus petite des deux me confirme cette hypothèse.

"C'est bon pour cette fois, puisque vous êtes nouvelles. Par contre, les prochains retards seront sanctionnés. C'est compris ?"

Je leur fait signe de s'installer à une table basse encore libre, ce qu'elles font. Je regarde les autres tables avec attention. Tout semble fonctionner correctement. Je m'installe en tailleur sur le plancher et attends quelques minutes que les prédictions soient faites, avant de lancer à la classe :

"Prenez des notes sur ce que vous avez vu. Si vous pouvez les résumer en quelque chose de structuré, c'est encore mieux, mais je ne vous demande pas non plus l'impossible. Je vais passer regarder dans quelques minutes, si vous avez terminé avant, levez la main."

Je reste assise, laissant les élèves profiter du temps qui leur est octroyé pour terminer leur travail.

hrp:

Je restai coincé, indécis. La trappe avait refermée avant que j'arrive, et les filles ne l'avaient pas entendu quand je leur avait crié de laisser ouvert. Je m'étais perdu à cause d'informations contradictoires, mais aussi et surtout de Peeves, cet insupportable esprit frappeur. J'avais réussi à lui échapper, mais j'avais perdu un temps fou et devais avoir énormément de retard. Et en plus, cette fichue trappe était fermée. Je montai l'échelle en dessous et essayai de la pousser discrètement, mais elle était lourde et je n'arrivais pas à la soulever. Je poussai de toutes mes forces et elle céda brusquement, manquant de em déséquilibrer. Elle retomba sur le plancher de la salle de divination avec fracas, faisant tourner tous les regards.. bah, vers moi. Je passai la main dans mes cheveux, stressé au possible. Baissant la tête, j'achevai de monter l'échelle et refermai la trappe derrière moi. Au moins ce coup-ci je ne fis pas de bruit. Je me tournai vers la prof.

"Désolée, Miss... je me suis fait coincer par Peeves. *Sans blague, on avait pas vu les taches d'encres partout sur ta chemise* Et, euh... du coup, encore désolé."

Ca ne voulait rien dire, mais bon. Je lançai un sourire repentant et m'assis timidement, me jurant de ne plus faire une seule bourde.

Kalis le regarda arriver, visiblement aussi peu enthousiaste que lui.

- T'es cool en fait, très bonne idée mec.

Sur ces mots le Serpentard se pencha sur son parchemin et se mit à écrire frénétiquement. Sawal observa un instant la plume courir sur le papier avec agilité. Le jeune homme remercia intérieurement Kalis de n'avoir remarqué son léger "changement" ou s'il l'avait vu cela n'avait pas changé son attitude.

- Tu penses que le thé se boit ou pas ?

Sawal hocha la tête en guise de réponse.

- Evidemment, même si celui-là n'est pas fameux.

Kalis ne sembla pas l'entendre et continua, il dit qu'il s'en foutait. Sawal le regarda fixement. Lui aussi s'en fout, surtout qu'il n'en a plus, d'avenir. Celui qu'il voyait avec Hilly avait volé en éclats cet été. Soudain Kalis releva les yeux et Fixa Sawal, qui soutint son regard, avec intensité.

- Tu y crois à tout ça ? Les tasses de thé ?

Sawal réfléchit un instant à ce qu'avait vu Ceelia dans sa tasse et haussa les épaules.

- J'aimerai bien parfois, mais au fond je sais que ce n'est qu'un ramassis de sottises. Et toi ? T'en penses quoi ?