Le comptoir

Mon appareil photo neuf à la main, je me plantais devant la caisse, coté clientèle, et y posait l'objet ensorcelé afin que le vendeur me dise combien il me couterait. Et accompagnée de mon éternelle bonne humeur, je sorti mon sourire le plus enthousiaste et lançais un joyeux :

- Bonjour ! Il y a quelqu'un ?


Ne voyant personne, et ne sachant pas si j'avais été entendu, je me contentais d'attendre que quelqu'un arrive avec toute la patience dont je pouvais faire preuve. Pendant ce temps je me mis à repenser aux miniatures de dragon qui me faisaient envie et à calculer dans ma tête combien de temps il me faudrait pour réunir les 25 gallions demandés. Sachant que mon père avait l'habitude depuis des années de me donner 5 dollars par semaine (donc 4.03 livres), ce qui équivalait à 9 mornilles et 16 noises ... Bon ok je ne risquais pas de l'avoir de si tôt mon dragon miniature.

Clive Banks était dans son arrière-boutique, occupé sur une réparation, lorsqu'une voix lointaine et juvénile lui parvint de la boutique. Il récupéra sa baguette et la glissa dans sa poche, avant de se diriger vers le comptoir, ou une jeune fille aux cheveux auburn attendait, un appareil photographique à la main.

"Bonjour," répondit simplement Clive de sa voix basse.

Il prit avec précaution l'appareil et l'emballa dans du papier de soie pour ne pas l'abimer, avant de le glisser dans un sac en papier qu'il fit glisser le longdu comptoir vers la jeune fille.

"15 gallions, s'il-vous-plait."

Il encaissa la jeune fille, nota avec soin la dépense dans son livre et repartit ensuite vers l'arrière de la boutique reprendre ses occupations, non sans un "au revoir" prononcé sur son habituel ton poli.

L'arrivée du vendeur me sorti de mes pensées et je l'observais emballer mon achat avec l'impatience de m'en servir ensuite dès que je pourrais. Ensuite je lui donnais les 15 gallions demandés et échangea un "au revoir" polit avec lui avant de le voir rejoindre son arrière boutique.

Reprenant moi aussi mes activités, je sorti de la petite boutique avec un grand sourire, contente d'avoir de nouveau un appareil photo. Je restais planté devant la vitrine une petite minute, à observer la rue et ses passants et tournais mon visage vers le ciel pour profiter pleinement de cette belle journée. Le printemps arrivait doucement et promettait de magnifiques photos du château que j'avais hâte d'envoyer à ma petite soeur. Mais à l'avenir j'éviterais de l'avoir autour du cou pendant que je faisais du roller, puisqu'avec moi une chute était vite arrivé. Je reparti à Poudlard sur cette pensée, en riant presque de ma dernière chute.