2ème cours d'Etudes des Objets Magiques, 10. Déc 14h

Une après-midi qui promettait d'être fraîche, la neige avait bel et bien commencé à envahir le parc du château. Tout était blanc, sauf une longue trainée qui menait de la forêt interdite à l'entrée du château avait été déblayée par le passage de Hagrid et du sapin qu'il avait choisit le matin même et qui était en train d'être installé dans la Grande Salle. L'humeur festive commençait à s'installer et depuis quelques temps les nouvelles n'étaient pas trop mauvaises. Pas d'attaques depuis plusieurs mois, les potins étaient un peu sans saveur... Le dernier en date datait du mois précédent et révélait l'histoire d'amour entre William Turner et son élève Alice Skellington...

William s'installa à son bureau, sur l'estrade et remarqua que de la vapeur sortait de sa bouche et de son nez lorsqu'il respirait. Les élèves risquaient de se plaindre. Il alluma un feu dans la cheminée sur un côté de la salle de classe, mais pas trop fort, si il chauffait trop la pièce, après le déjeuner, les élèves comateraient un peu trop. Les repas étaient de plus en plus copieux avec les températures qui descendaient. Il ensorcela sa craie qui inscrivit au tableau l'intitulé du cours de ce jour:

Plongeons dans nos souvenirs...

Informations Cruciales!:

L'hiver était là, ravissant Dorea. La neige, s'était vraiment quelque chose qu'elle aimait et elle avait déjà poussé plusieurs fois son petit bout de chemin jusqu'au parc pour s'en régaler comme une gamine. Les vacances de Noël approchaient, et on était vendredi après-midi: le cours risquait d'être légèrement agité. Etude des Objets Magiques... C'était un de ses cours favoris, avec la Botanique.
Ayant ajouté à sa tenue réglementaire une écharpe aux couleures de sa maison, Dorea traversa rapidement le château en soufflant parfois de la buée, jusqu'à sa salle de cours. Il n'y avait encore personne et un coup d'oeil à sa montre lui fit savoir qu'elle était en avance: qu'importe! Elle n'avait plus rien à faire dans sa salle commune et comme son repas s'était résumé à un grignotage rapide, elle avait bien eut le temps de s'ennuyer. Réflecchissant à sa place, elle commença par saluer le professeur:

-Bonjour, Monsieur.

Sobre et simple: inutile de rajouter Turner, ça aurait fait lèche-botte ou gamine. Dorea voulait faire savoir que les ragots, elle s'en moquait. Elle l'avait déjà dit à Alice par ailleurs, mais ignorait si la préfête des Gryffondor était toujours en contact avec celui qui avait été son amant. Elle ne le pensit pas.
Lassée de ses conjectures idiotes, la jeune Capitaine de son équipe de Quidditch se dirigea vers une place au second rang, le plus proche possible de la cheminée. Place 3. Ainsi, elle n'aurait pas froid pendant le cours.
Pour le moment, elle avait même chaud, et se défit donc de son écharpe et de sa veste, puis s'assit, en l'attente de ses camarades, et sortit son matériel pour une prise de note efficace. Quel était le sujet du cours, déjà? À oui, Plongeons dans nos souvenirs...
Il y aurait peut-être mention de pensine. Oui, ça paraissait logique et probable. Dorea connaissait l'existence de la pensine grâce à une des ses lectures, elle ne savait même plus de quand sa datait, ou de quoi ça parlait, mais l'idée de la Pensine l'avait marquée.

J’arrive en cours la tête dans l’c*l. J’ai passé toute la nuit à lire des livres qu’j’ai empruntés à la bibliothèque. Astronomie, Histoire de la Magie, Sortilège, Botanique : tout. Bien qu’on soit en début d’après-midi, j’ai toujours pas eu l’temps d’me réveiller vraiment. C’matin j’ai passé la plupart du cours d’Histoire d’la Magie à pioncer sur ma table. Pendant la pause de midi j’ai dû passer dans mon dortoir pour prendre ma cravate : j’l’avais oubliée c’matin. J’ai d’ailleurs fini par apprendre à faire un noeud d’cravate, mais j’la sers jamais jusqu’au bout. Faut pas abusé non plus, d’jà qu’j’la mets… Par contre jamais j’porterai le gros pull noir qu’on est sensé mettre par d’ssus la ch’mise : j’préfère mettre un top en d’ssous si j’ai trop froid que d’porter c’truc affreux ! Pis y a un truc que j’comprends pas… Pourquoi les filles doivent porter des jupes même en hiver ? C’est complèt’ment c*n… Laissez-nous mettre des pantalons, on est plus au Moyen-Age, hein ! En plus le collant en coton qu’on doit porter pour pas s’les g’ler gratte affreusement : c’est vach’ment saoulant à la longue… Mais bref, c’est soit ça, soit on crève de froid. Par contre c’que j’aime bien, c’est la cape. Même si la mienne est complèt’ment foutue et qu’elle s’effile d’partout –vive les habits d’occasion–.

Bref, c’est donc pas vrai’ment d’humeur qu’j’entre dans la salle d’étude des objets magiques, mon long manteau noir fermé jusqu’en haut, et l’écharpe aux couleurs de ma maison enroulée autour d’mon cou : c’est qu’il fait pas chaud dans les couloirs… On s’croirait presque à l’extérieur parfois… Y a qu’une seule personne installée, pour l’instant : une miss métisse aux ch’veux crépus est assise au deuxième rang. J’me dirige à la place tout au fond de la salle, la place n°7. J’salue pas l’prof et pose bruyamment mon sac sur la table. Je jette un bref coup d’oeil au tableau pour voir quel sera le sujet du jour… Ca parle de souvenirs. J’me d’mande si on va étudier les pensines… Sans doute. J’en ai jamais vu d’ma vie : j’ai appris tout c’que j’sais d’ces objets grâce aux livres que j’ai lus. J’retire mon manteau qu’je pose nonchalamment sur la table n°8. J’enlève pas encore mon écharpe, parce que j’ai encore un peu trop froid pour l’instant. J’enlève pas non plus mes vieilles mitaines grises trop grandes pour moi. J’tire la chaise et m’y laisse tomber. J’utilise alors mon sac à dos comme un coussin et pose ma tête dessus, l’entourant d’mes deux bras comme si je lui faisais un câlin. Ainsi avachie sur ma table, j’attends qu’les autres arrivent et qu’le cours commence.

**Ariane Parrish** Eleve Gryffondor

J'arrivais en cours en trainant les pieds sans me soucier de savoir si j'étais à l'heure ou pas, comme toute cette semaine depuis que j'avais reçut la dernière lettre de ma petit soeur. J'étais tellement prise dans mes pensées, à réfléchir à une solution à mon problème familial, que je ne savais même plus si j'avais mangé ou pas à midi. Mais je m'en fichais un peu, ma priorité pour le moment c'était Judith.

J'entrais dans la classe en passant devant le professeur Turner sans y faire attention, un regard trop sérieux qui ne me ressemblait pas peint sur le visage, et me traina jusqu'à une place au pif, la numéro 12. Je m'y asseyais comme une automate en fixant le tableau sans vraiment le voir et sans sortir mes affaires. Je n'avais en tête qu'une foule d'idées pour résoudre mon problème, toutes plus idiotes ou extravagantes les unes que les autres.

J'ai presque pas mangé ce midi, comme souvent depuis plusieurs jours. Je me suis encore pris la tête avec mon père ce matin à propos de Sonny. Sa réponse? Tant que je fréquenterai Cody, je ne risque pas d'avoir la moindre faveur! Il me gave! J'arrive donc en cours, la tête ailleurs. Certaines personnes sont déjà présentes et j'hésite à m'installer seule ou non. Je vois une fille qui s'est installée comme pour dormir sur son sac, je sais pas qui c'est et je m'en fiche, je suis pas là pour me faire des copines.

Je me dirige donc vers la table du fond, à la place n°8, lache mon sac à terre et m'installe à côté d'elle. Je suis totalement emmitouflée dans ma cape noire et ma grosse écharpe rouge et or. Je jette un rapide coup d'oeil à ma voisine, sa cape est en piteux état. C'est déprimant de voir tant les différences de statut social alors qu'on est en uniforme pour éviter ça.

Je regarde le tableau en silence, lis l'intitulé du cours. Je ne suis pas motivée du tout! Je pousse son manteau vers elle et laisse tomber un peu trop brutalement mes coudes sur la table et ma tête dans mes mains. Si ma voisine dormait, je l'avais certainement réveillée. Je ne sors pas mes affaires, j'attends.

**Lilion Elenwë** Eleve Poufsouffle

Aujourd’hui, pour la première fois depuis que Lilion était à Poudlard, il neigeait, et il avait bien failli arriver en retard en cours tant il avait passé de temps à admirer les flocons tomber dans le parc après le repas. Bien sûr, il avait neigé un peu l’année précédente également chez son père, mais cela avait été surtout de la pluie et neige mêlés, ce qui était tout de même bien moins sympas.

Une fois ses chaussures nettoyées avant de rentrer dans le château, histoire de ne pas mettre de boue et d’eau partout et ne pas se faire incendier, il se dit qu’il n’avait qu’une seule envie, tout de même, c’était de retourner dans son lit. Parce que bon, tout de même, la neige, c’était bien joli, mais qu’est-ce que c’était glacial ! C’est donc à regret qu’il se dirigea vers le cours d’Etude des Objets Magiques.

Malheureusement, Poudlard était une école avant tout, et il fallait faire avec.

« Bonjour Monsieur »

En entrant dans la salle de cours, il constata qu’il n’était pas en retard. Ouf ! Rapidement, il repéra Ariane, et vit qu’elle était seule. Super ! Il se prépara à s’installer à la place n°11. Ce n’était pas côté fenêtre, au moins, ça lui éviterait peut-être d’être tenté d’y plonger son regard.

« Salut toi ! Je peux ? »

**Ariane Parrish** Eleve Gryffondor

- Salut toi ! Je peux ?

Je sursautais, tirée de mes pensées trop sérieuses par une voix familière, avec cette impression que je ne faisais que ça ces derniers temps, sursauter pour un rien. Comme si, depuis que j'avais brièvement connu la peur pour la première fois, je ne faisais que ça, comme si d'un coup tout m'effrayait.

- Comme tu veux. Lui lançais-je d'une voix neutre.

Enfin tout, sauf ceux auxquels j'étais attachée et j'attrapais finalement la main du jeune homme pour l'attirer à moi en essayant de cacher un air triste qui tentait d'envahir mes yeux. Tout comme cette fois là dans les cachots avec Winonna, j'associais soudain Lilion avec Judith dans un affreux besoin d'une étreinte réconfortante. Une logique inconsciente que même moi je ne comprenais pas. Mais puisque nous étions en cours et devant témoins, chose que je détestais quand il me prenait l'envie d'être tendre, je me contenta de ne pas lâcher ma prise en cachant nos mains sous la table.

**Arfanas Courtduhaut** Eleve Serpentard

En entrant dans la salle de classe, je jetai un rapide coup d’œil sur les personnes présentes, un Poufsouffle, une Serdaigle, une noble camarade de ma maison et ... deux répugnant spécimens de la maison de Gryfondor.
* Mr Turner comment faites-vous pour enseigner à de tel gens ? Notre hôte Salazard serai horrifié par un tel spectacle ! *
Un frisson parcourrai mon corps et je me dirigea ensuite vers la place numéro 6. En passant devant le spécimen au cheveux brun de la maison rouge et or, je lui lança un regard méprisant et noir. Je m'installa juste devant elle pour la cacher du champ de vision de Mr Turner.
* Comme ça il ne la verra plus, le paysage de ces élèves sera plus agréable. En plus l'autre machin derrière c'est la petite fille chérie du directeur. Quel horreur ! Elle doit surement tout rapporter à son père. Heureusement que Blizz n'est pas la*
Je regardai le tableau pour voir le titre du cour en sortant mes affaires " Plongeons dans nos souvenirs... " Qu'est ce que notre brillant professeur a derrière la tête ?

Les yeux fermés, j’entends quelqu’un entrer dans la salle en trainant des pieds. J’déteste les gens qui font ça… J’ai envie d’les frapper ! On dirait qu’ils sont incapables d’lever les pieds en marchant : c’est pas compliqué pourtant ! J’ai envie d’me lever et d’lui gueuler d’marcher normalement, mais j’le fais pas. J’suis trop bien posée pour prendre le risque de bouger et d’pas retrouver ma position initiale après coup… J’entends la personne en question s’diriger vers l’avant d’la salle, un bruit d’chaise qu’on tire, un bruissement d’étoffe, pis plus rien en dehors des respirations des personnes présentes. J’inspire profondément, retiens mon souffle quelques secondes, pour expire l’air de mes poumons. J’suis vraiment crevée. C’est alors que j’entends quelqu’un d’autre entrer dans la salle. La personne en question s’dirige vers moi. Un bruit sourd : sans doute un sac qu’on vient d’lâcher par terre. J’sens du mouvement à côté d’moi, mais j’bouge pas. J’crois qu’la personne vient d’pousser mon manteau d’sa table. Il doit sans doute d’agir d’un Poufsouffle : j’ai entendu dire qu’les gens d’c’te maison étaient doux comme des agneaux… Si j’avais été à la place de c’t’élève j’aurais foutu l’manteau par terre sans hésiter !

BOUM. Grand bruit sourd juste à côté d’moi, comme si on venait d’lâcher une encyclopédie sur la table en bois. M’attendant vraiment pas à un bruit du genre, j’sursaute un peu, décalant très légèrement mon sac au passage. Tssss, maintenant j’suis plus aussi bien posée qu’avant. Stupide personne. Stupide bruit. Stupide école. J’me r’dresse et ouvre péniblement mes yeux en étirant mes bras derrière ma tête. J’bâille un coup sans mettre ma main d’vant ma bouche et jette un rapide coup d’oeil à la personne qui s’est posée à côté d’moi. C’est une miss aux ch’veux brun foncé et aux yeux clairs. Son visage m’dit vite fait quelque chose… Il m’semble qu’c’est la fille du Dirlo’. On s’est jamais parlé elle et moi, mais une fois elle est passée dans un couloir et j’ai entendu un groupe de première année dire qu’son père c’était l’Dirlo. Vrai ou pas, j’m’en contrecarre. Elle porte une écharpe rouge et jaune, j’en déduis qu’elle est à Gryffondor. J’fais glisser mon sac le long d’la table jusqu’à c’qu’il arrive au bord. J’arrête pas mon geste : mon sac tombe lourdement à terre. J’prends mon manteau d’un noir délavé –lui aussi était d’occasion, d’ailleurs j’avais r’marqué quelques jours auparavant qu’y’avait un immense trou au fond d’une des poches…– j’le roule en boule et le balance négligemment sur le sac.

D’un rapide coup d’oeil dans la salle, j’me rends compte qu’il y a que des filles. On est quatre. J’en déduis alors que la personne qui trainait ses pieds au sol était Ariane, une Gryffondor que j’avais rencontrée au bord du lac. Une nouvelle personne entre dans la pièce : un p’tit gars aux ch’veux blonds et à la face de bébé. Il doit avoir quoi.. quatorze ans ? Pt’être même treize ? Aucune idée. Il va s’placer à côté d’la dépressive du jour. Un autre enfant fait son entrée. Il a l’air encore plus jeune que le blond… Malgré ses dreads, on lui donne facilement 10 piges… Mais logiquement, il devrait en avoir 11 minimum non ? Va pour 11 alors. Il lance un regard plus que sombre à ma voisine de table… Faut croire qu’il l’aime pas. Il se place à ma diagonale. Je pose un coude sur ma table et glisse mon menton dans ma main gauche. Je tourne légèrement la tête afin d’voir un peu mieux à quoi r’ssemble la Gryffondor. Ma mitaine me gratte un peu la peau du visage mais j’ignore ce détail en observant ma voisine de table. Après un instant j’lui lance :

« Tu t’appelles comment, toi ? »

**Lilion Elenwë** Eleve Poufsouffle

Hé bien, Ariane n’avait pas trop l’air dans son assiette aujourd’hui. Elle avait l’air dans un autre monde, plongée dans ses pensées. Le mahorais espérait que sa Gryffondor préférée n’était pas tombée malade à nouveau et qu’il ne lui soit rien arrivé de grave. Il s’inquiétait toujours pour elle, et il ne savait pas pourquoi. Quoiqu’il commençait à s’en douter, de la raison pour lequel il pensait tant à elle. En tout cas, elle accepta sa présence à côté d’elle, ce qui était déjà une bonne chose.

La suite aurait pu être tout à fait habituelle, il aurait sorti ses affaires, elle aussi, mais non. Elle lui avait pris la main pour le faire asseoir, et ne la lâchait plus. Sa main était douce et chaude. Ce n’était pas dans les habitudes d’Ariane, ça, et cet air triste le perturbait. Fichu cours qui tombait mal !

De sa main libre, déjà assis, il rapprocha tant bien que mal sa chaise de celle de la jeune fille, l’air de rien, et fit une sorte de grimace débile. Il espérait que cela la fasse au moins sourire un peu.

Ma voisine se redresse, ben oui je l'ai sortie de sa sieste, je m'en doutais! Elle fait glisser son sac le long de la table, le laisse tomber par terre, y balance son manteau. J e regarde devant moi et je vois le petit Arfanas, une vraie peste ce mec. Il a deux ans de moins que moi et je crois que c'est le copain de la petite Malefoy. Ces deux-là, ils haïssent profondément les élèves de ma maison et son regard noir ne m'étonne pas le moins du monde. Evidemment, je le lui renvoie, puis j'entends ma voisine m'adresser la parole:

- Tu t’appelles comment, toi ?

Je tourne la tête, pas très motivée. Je trouve son ton un peu agressif. Mes longs cheveux raides glissent de mes épaules. Elle semble peu aimable, mais peu m'importe finalement, on n'est pas spécialement là pour parler. Je hausse légèrement les sourcils et lui réponds:

- Moi c'est Liz... Toi c'est Myo c'est ça? Je te dérange peut-être?

Je n'ai pas la sensation que ma présence lui fasse vraiment plaisir, et à vrai dire Courtduhaut juste devant, ça ne m'aide pas à avoir envie de rester. Je glisse ma main vers mon sac, sans trop savoir encore si c'est pour le prendre et me déplacer, ou si je vais juste l'ouvrir et prendre mes affaires et rester là.

Les gens continuaient d'entrer, créant des courants d'airs, et Dorea ne fut pas vraiment surprise que personne ne vienne à ses côtés. Un peu blessée, mais pas surprise. Elle enfouie sa tête dans ses bras, attendant le début du cours. Elle ne pouvait pas s'empêcher de penser que Ria se serait assise à ses côtés mais qu'elle était bel et bien seule maintenant. Tout ce temps après elle continuait de s'enfoncer des pics dans la poitrine, cherchant à atteindre encore plus profondément son cœur. C'était moins pire mais ça n'étais pas bien.. Et Dorea ne pensait d'ailleurs pas aller bien à nouveua un jour. Ou pas de la même manière. La poufsouffle lui manquait, même là en cours alors qu'elle ferait mieux de se concentrer. Elle divagait trop en ce moment... Mais elle était tellement fatiguée

J’vois ma voisine de table occupée à lancer un regard hyper noir au jeune Serpentard. C’est sûr maint’nant : ils s’aiment pas ces deux. Plus aucun doute possible. En entendant ma question, elle tourne la tête, f’sant glisser ses ch’veux sur son épaule. J’pensais qu’elle avait genre mon âge mais en la r’gardant un peu mieux j’me rends compte qu’elle doit être un peu plus jeune que moi… Elle m’observe un instant avant d’hausser ses sourcils, semblant surprise qu’j’lui adresse la parole. Elle me répond finalement :

« Moi c'est Liz... Toi c'est Myo c'est ça? Je te dérange peut-être? »

Okay, elle connait mon prénom… Donc ça doit bien être elle la fille du Dirlo’. Ou p’t’être pas… J’en sais rien, ça va rien changer à mon comportement qu’elle le soit ou pas. Faut pas qu’elle s’attende à c’que j’me foute à g’noux devant elle et que j’lui cire les pompes. J’lui souris faussement pour faire comme si j’étais amusée par la situation. A force de l’entrainer, ce sourire, il est parfait : on le prend facilement pour un sourire franc, et c’est l’but. J’la vois glisser sa main vers son sac. Elle semble prête à se barrer… Qu’elle le fasse si c’est c’qu’elle veut.

« Il en faut beaucoup plus pour m’déranger, Princesse. »

C’était ma façon à moi d’lui dire que sa présence m’importait peu. Faut dire que j’suis pas du genre à faire la gueule si personne s’met à côté d’moi. Et la compagnie ne me gène pas non plus, tant qu’on m’fait pas chier. L’cours ayant pas encore commencé, j’me penche et j’ouvre mon sac, sans un mot de plus à ma voisine de table. Je sors une feuille quadrillée cornée et un stylo bille. J’pose ces deux choses sur ma table, ignorant la fameuse Liz.

J'ai froid il y as plein de neige .Je suis emmitoufler dans ma cape d'hiver et j'ai mis ma grosse écharpe au couleur de poufsoufle . Je me presse et par chance je suis pas en retard bon certain sont là mais le cour n'a pas commencer . Je salut mon professeur, puis je parcours la salle du regard la place à coter de la cheminer est rester libre . Mais comme je n'est pas envie de me retrouver toute seule sur ma table je rejoint Dorea à sa table en espérant que ça ne la dérange pas:

-Coucou comment vas tu ?

je m’installe donc a la place 4 tout en souriant à ma voisine:

-Pfff bientôt les vacances ça vas faire du bien

Je suis contente de revenir en cour les vacance m'on sembler tellement longue.Je prepare mes affaire , ma plume mon papier je regarde l'intituler du cour

Modération:

Plongeons dans nos souvenirs...

[Veuillez avant tout excuser mon absence imprévue, merci de votre patience]

Le début du mois de Décembre avait apporter le froid dans le chateau. William regrettait presque les cours de potions, qui, malgré le fait d'avoir lieu aux cachots, dégageaient généralement d'une forte chaleur avec les chaudrons bouillonnants. Quelques élèves étaient arrivés, mais il y avait des absences, ou tout du moins des retards. William en pris notes sur son carnet et leva la tête vers ses élèves avant de prendre la parole d'un air assez jovial:

- Bonjour à tous, j'espère que le repas n'a pas été trop copieux... bien que les brocolis ne soient pas les légumes les plus lourds à manger... Je vois que vous avez tous pris connaissance du sujet du cours! Je pense que tout le monde peut dores et déjà me dire de quoi nous allons parler! Qui parmi vous, à déjà utilisé ou sais comment utiliser une pensine?

**Lilion Elenwë** Eleve Poufsouffle

Lilion laissa échapper un petit rire quand le professeur Turner évoqua les fameux brocolis du midi. Les repas à Poudlard, c'était quelque chose ! Mais le Poufsouffle avait beau être un ventre sur pattes, peu importe comment les brocolis en question étaient cuisinés, ça, ça ne passait pas. Même pas quand c'était le frère jumeau de sa grand-mère qui cuisinait, et par Merlin, il cuisinait bien. Puis le professeur entra dans le vif du sujet. La pensine ... Il secoua la tête en signe de dénégation, un peu déçu de ne pas pouvoir dire oui. Non, dans le monde moldu où il avait vécu avant d'arriver à Poudlard, pas de Pensine à l'horizon. Il savait vaguement que c'était, mais absolument pas comment ça fonctionnait, et le professeur ne demandait pas s'ils savaient ce que c'était.

Un peu perdue dans ses pensées, Dorea n'avait pas capté le début du cours, et c'était juste reconnectée pour la dernière phrase de son enseignant, traitant de la pensine. Un peu perdue, elle chercha autour d'elle quelqu'un qui pourrait la renseigner, mais la jeune Poufsouffle à ses côtés semblait absorbée par le cours et Dorea ne voulait pas la gêner, et que le premier rang était toujours autant négligé. Pivotant de 180 degrés, la jeune Serdaigle s'aperçut que seul un Serpentard taciturne avait prit place derrière elle, et il n'avait pas l'air très ouvert à la discussion. Bien, elle allait juste partir du principe que Mr Turner n'avait rien dit d'important avant, et chercher un peu dans sa mémoire. Une pensine... Mouais, elle avait une idée, mais autant demander confirmation à l'enseignant:

-J'en ai jamais utilisé. Mais je croyais que c'était un compte, la pensine.... En gros, on laisse des souvenirs dedans, non?

Quand parfois on racontait l'histoire de la guerre des sorciers, il était fait mention de souvenirs précieusement concervés dans des pensines au ministère, mais Dorea était toujours partie du principe que c'était là une des multiples rumeurs qui courraient au sujet de ces sombres évenements.

*Princesse? elle est sérieuse? breeeef...*

Je termine de m'installer, j'observe un peu les autres élèves, le tableau, le sujet. Plonger dans ses souvenirs? je ne vois que la pensine. C'est alors que Monsieur Turner prend la parole et nous demande ce que l'on peut dire sur le sujet. Mon père en a une dans son bureau pour lui et une pour moi dans laquelle je ne laisse que des souvenirs que je veux bien que mon père voient, comme des souvenirs de ma mère. Qui me dit qu'en mon absence il n'y jette pas un coup d'oeil pour s'assurer que sa fille ne fait pas de bêtise? Je lève la main, les autres ne semblent pas trop au courant et pour une fois je connais un peu le sujet:

- Professeur? C'est une bassine en pierre gravée de runes, elle n'est pas très profonde et on peut y stocker des souvenirs que l'on extrait de notre mémoire avec notre baguette, ainsi on ne les perd pas et on peut les consulter à tout moment!

J'ai envie d'en dire bien plus mais finalement, je préfère laisser des réponses aux autres aussi. Je ne suis pas une miss je-sais-tout mais parfois j'aime avoir la réponse à la question d'un professeur.

Ma voisine ne me répond pas pas grave car le prof commence sont cour:

- Bonjour à tous, j'espère que le repas n'a pas été trop copieux... bien que les brocolis ne soient pas les légumes les plus lourds à manger... Je vois que vous avez tous pris connaissance du sujet du cours! Je pense que tout le monde peut dores et déjà me dire de quoi nous allons parler! Qui parmi vous, à déjà utilisé ou sais comment utiliser une pensine?

Une pensive c'est la première foi que j'entend parler de ça . Doréa réagit en premier et répond:

-J'en ai jamais utilisé. Mais je croyais que c'était un compte, la pensine.... En gros, on laisse des souvenirs dedans, non?

Ensuite une autre élève ajoute:

- Professeur? C'est une bassine en pierre gravée de runes, elle n'est pas très profonde et on peut y stocker des souvenirs que l'on extrait de notre mémoire avec notre baguette, ainsi on ne les perd pas et on peut les consulter à tout moment!

-Monsieur je ne comprend pas . Comment est t'il possible de mettre un souvenir dans une bassine ? et si ce fameux souvenir est dans cette fameuse cuve comment fait on pour ce rappeler qu'il est là si ce fameux souvenir n'est plus dans notre esprit

Modération:

Ma voisine finit de s'installer, ayant apparemment abandonner son idée de s'barrer. Elle a pas fait d'remarque sur l'fait que j'l'ai appelée Princesse... Faut croire qu'ça lui plaît ! L'prof prend la parole. Qu'est-c'qu'il peut m'exaspérer c'ui là... J'ai envie d'me lever et d'aller lui foutre deux claques dans sa tronche. Nan mais sérieux, avec sa gueule d'ange, il s'croit tout permis parc'qu'il s'est tapé une élève... Vous l'aurez compris : j'ai toujours pas digéré sa r'marque dans l'bureau du dirlo. Bref. Il prend la parole, les miss le regardant comme s'il était un Dieu, bavant presque. Il tente de faire une blague... Pas drôle. J'lève les yeux au ciel, sans prendre la peine de m'asseoir correctement sur ma chaise, restant donc affalée comme un gros tas. Il pose une question. Une réponse est donnée par une miss de Serdaigle :

"(...) En gros, on laisse des souvenirs dedans, non?"

Hééé non ma jolie. On peut y voir les souvenirs, mais c'est pas un dépotoir. Tes souvenirs tu les fous dans une éprouvette, pis c'est quand tu veux les voir qu'tu les mets dans la Pensine. Cette intervention pas tout à fait correcte est suivie par celle de ma voisine de table :

Professeur? C'est une bassine en pierre gravée de runes, elle n'est pas très profonde et on peut y stocker des souvenirs que l'on extrait de notre mémoire avec notre baguette, ainsi on ne les perd pas et on peut les consulter à tout moment!

Mais.... Non... J'm'apprête à intervenir mais une miss me devance, posant une question :

Monsieur, je ne comprends pas. Comment est-t-il possible de mettre un souvenir dans une bassine ? Et si ce fameux souvenir est dans cette fameuse cuve comment fait-on pour se rappeler qu'il est là si ce fameux souvenir n'est plus dans notre esprit.

C'en est trop... Mes pensées dépassent mes lèvres, et mon chuchotement exaspéré se répercute contre les murs dans le silence qui s'est installé suite à la question de la Poufsouffle.

"Mais... Elle est sérieuse ?"

Certains regards s'étant posés sur moi, j'prends la parole sans lever la main, contrairement à mes camarades qui se sont donné cette peine.

"Bon alors déjà, Princesse" j'me tourne vers ma voisine de table "J'pense pas qu'c'est parc'que la Pensine que t'as vu était gravée de runes qu'elles le sont toutes. Une cuvette de chiotte pourrait très bien faire office de Pensine. Ensuite..." J'pose mon regard sur la Poufsouffle qui a posé la question et poursuit : "Comme l'a dit Princesse, on perd par les souvenirs qu'on retire. Et même si c'était le cas, tu vas pas retirer de ta mémoire le souvenir du jour où tu as retiré le souvenir de ta mémoire... 'Fin ch'ai pas comment expliquer, mais en gros, même si on perdait les souvenirs qu'on retirait, tu te souviendrais d'avoir retiré un souvenir. C'est un peu con comme question."

J'sens qu'j'vais prendre tellement cher... J'ai jamais entendu un ou une élève dire ouvertement qu'il ou elle trouvait une question d'un ou une camarade "un peu con" et sans doute y a-t-il une raison à cela... Genre, on est pas sensé dire ce genre de choses... Attention, pétage de plomb du prof dans... 3... 2... 1...

[Avec accord des autres modératrices et pour rester logique avec le cours de potions, je fais comme si j'avais été là avant fermeture de la porte :/ même si des points seront retiré pour mon retard de post...]

Les élèves entrèrent les uns après les autres. Il y avait des absents comme souvent, mais peu m'importait. J'étais dans mes pensées. Assise seule à la place n°10, personne ne me rejoignit, en même temps il fallait s'y attendre en étant au premier rang. Bref. Visiblement, le cours porterait sur les pensines, ça c'est plutôt intéressant, je pourrais peut-être me vider la tête. William prit la parole, demandant à tous ce que nous en savions, mais je n'avais pas eu le temps de répondre quoi que ce soit. Dorea avait prit la parole, puis Elizabeth, et pour finir la petite Zoé posa une question qui me fit réfléchir. Mais je n'eus pas le temps de réfléchir bien longtemps, que Myosotis Wilkes s'en prit littéralement aux élèves ayant pris la parole. Outrée, je restais bouche bée, et William n'attendit pas pour réagir.

-J'en ai jamais utilisé. Mais je croyais que c'était un compte, la pensine.... En gros, on laisse des souvenirs dedans, non?

La réponse de la jeune fille n'était pas fausse en soi, incomplète, mais on comprenait le principe. Il attendit d'autres réponses.

- Professeur? C'est une bassine en pierre gravée de runes, elle n'est pas très profonde et on peut y stocker des souvenirs que l'on extrait de notre mémoire avec notre baguette, ainsi on ne les perd pas et on peut les consulter à tout moment!

Quelqu'un qui en avait déjà fait l'expérience visiblement, mais Will n'était pas sans savoir que le Directeur en avait une en sa possession, donc en toute logique...

-Monsieur je ne comprend pas . Comment est t'il possible de mettre un souvenir dans une bassine ? et si ce fameux souvenir est dans cette fameuse cuve comment fait on pour ce rappeler qu'il est là si ce fameux souvenir n'est plus dans notre esprit

La vision du monde des sorciers par les moldus et nés moldus était toujours intéressante, et la question était pertinente. William s'apprêtait à répondre quand soudain...

- Mais... Elle est sérieuse ?

La réaction inattendue fit tiquer William...

- Bon alors déjà, Princesse. J'pense pas qu'c'est parc'que la Pensine que t'as vu était gravée de runes qu'elles le sont toutes. Une cuvette de chiotte pourrait très bien faire office de Pensine. Ensuite... Comme l'a dit Princesse, on perd par les souvenirs qu'on retire. Et même si c'était le cas, tu vas pas retirer de ta mémoire le souvenir du jour où tu as retiré le souvenir de ta mémoire... 'Fin ch'ai pas comment expliquer, mais en gros, même si on perdait les souvenirs qu'on retirait, tu te souviendrais d'avoir retiré un souvenir. C'est un peu con comme question

William savait se contrôler, une chance pour la jeune fille. Ce dont il avait en horreur par dessus tout, c'était bien les élèves se croyant supérieurs aux autres en toutes circonstances, prenant tout le monde de haut, mais un tel manque de respect envers ses élèves, ceux qui cherchaient à travailler correctement, ça il ne l'acceptait pas. C'est avec douceur mais fermeté polie, qu'il s'adressa à elle, bouche pincée par la colère, son côté sévère ressortait alors:

- Mais pour qui vous prenez-vous au juste? Votre réaction est juste... inutile! Contrairement à vous, les élèves qui ont répondu ont donné des réponses pertinentes! Miss Peverell a entièrement raison concernant les pensines gravées de runes, en effet, car même si l'ont peut déposer ses souvenirs dans une cuvette de chiottes comme vous le dites si bien et avec poésie, n'est-ce pas? elle n'en devient pas une Pensine. Une véritable pensine est un Objet magique, dont le pouvoir est renforcé par les runes, qui, contrairement à n'importe quel autre contenant, permet de laisser les souvenirs en toutes sécurité dedans afin de les consulter quand bon nous le semble. Ensuite, la question de Miss Redbird est particulièrement pertinente quant à elle, qui êtes-vous pour juger sa réponse? Les sorciers nés de familles moldues n'ont pas la même conception des choses, et je repondrai à sa question ensuite! Moins 50 points pour Serpentard, et Miss Wilkes, sortez de mon cours!

Il se tourna vers Zoé, laissant retomber sa colère tempérée:

- Miss Redbird, le souvenir n'est plus "consultable" dirons-nous, dans votre tête, mais une trace de ce souvenir, assez floue mais suffisante pour aller le chercher en cas de besoin, reste dans votre mémoire, ainsi que le souvenir de l'avoir mis dans une pensine. Ensuite, pour l'extraire, cela sera l'objet de mon cours. J'accorde 3 points à Serdaigle pour l'intervention de Miss MacHaddish, 10 points à Gryffondor pour la réponse complète de Miss Peverell et 3 points pour Poufsouffle pour une question pertinente qui nous amène à notre sujet. Je vous demanderais donc de bien vouloir venir dans le calme, chacun son tour prendre un fiole dans le carton que j'ai ici!

Un silence de mort s'installa dans la salle suite à ma r'marque. Certains avaient littéralement ouvert la bouche. C'est la bouche pincée qu'le prof prit la parole. Genre l'gars qui essaie d'se contrôler mais qui a un peu d'peine à y arriver. Il m'enlève des points, comme j'm'y attendais. Mais j'pensais pas qu'il m'en enlèverai autant... Par contre j'accepte pas qu'en plus il m'foutte dehors. J'me suis donné la peine de bouger mon cul jusqu'ici, c'est pas pour m'faire sortir par un prof' frustré dont l'seul but est d'montrer sa prétendue autorité sur moi. Tout l'monde sait qu'il m'supporte pas, c'est pas nouveau, et ça chang'ra sans doute jamais. Mais y a un moment où faut arrêter d'pousser Merlin en bas d'la tour. Alors qu'un d'mes camarades se lève pour aller chercher sa fiole, j'interpelle William.

"M'sieur, j'sortirai pas. Déjà, vous abusez clairement. Moins cinquante points, c'est l'genre de sanction qu'ont les élèves qui sortent d'leur salle co' à minuit... Donc limite j'peux comprendre que l'fait qu'j'ai employé l'terme "chiotte" et qu'j'ai dit ouvertement que j'pensais que la question d'ma camarade était "un peu c*n" vous plaise pas, et du coup qu'vous m'enleviez des points, j'comprends, quoique cinquante ça reste beaucoup juste pour ça... Mais en plus vous me fouttez dehors... Là j'dis non. Abus d'pouvoir. C'est d'notoriété publique que vous m'aimez pas, et j'vais pas l'cacher, j'm'en contrecarre, mais c'est pas une raison pour m'empêcher d'apprendre en m'fouttant à la porte juste pour un p'tit écart."

J'ai dit tout ça l'dos appuyé contre l'dossier d'ma chaise, les bras croisés d'vant moi. Le calme de ma voix contraste fortement avec l'agacement qu'on peut déceler dans mes paroles. On va pas s'le cacher, l'prof va pas kiffer qu'j'contredise ses ordres, mais quitte à perdre des points, autant les perdre pour une raison valable, non ? Il va vraiment falloir qu'il s'remette en question l'ptit Willi, parc'qu'il a clairement abusé. Il aurait pas enlevé autant de point si la remarque avait été faite par quelqu'un d'autre que moi. Et en soit j'ai pas non plus insulter tout l'monde, j'ai juste donné mon point d'vue sur la question d'la p'tite ! J'quitte pas des yeux le prof, ignorant les murmures des personnes qui interrogent leur voisin de table sur ma santé mentale. J'hésite à foutre mes pieds sur la table pour montrer qu'j'bougerai pas, mais j'me r'tiens.

**Ariane Parrish** Eleve Gryffondor

Je senti Lilion bouger à coté de moi et, quand je tournais la tête vers lui pour m'apercevoir qu'il avait rapproché nos chaises, je le vis me faire une grimace. Sans doute pour essayer de me dérider un peu car en d'autres circonstances j'aurais pouffé de rire. Il réussit malgré tout à me tirer un petit sourire avant que je ne me tourne de nouveau vers ma table pour fixer encore le vide.

Le cours ne tarda pas à commencer ensuite et j'entendis sans vraiment y faire attention les questions de monsieur Turner. Mais, fatiguée de m'inquiéter autant à longueur de journée depuis quelques jours, je soupirai discrètement et me força finalement à être plus attentive en écoutant ce que répondirent mes camarades. Je ne savais pas si j'allais sortir mes affaires et prendre des notes mais pour le moment j'essayais de me concentrer sur autre chose que mon soucis familiale. Des mots comme pensines, souvenirs et runes résonnèrent à mes oreilles avant qu'autre chose ne me sorte totalement de ma léthargie.

- Mais... Elle est sérieuse ?

Je me redressai soudain sur ma chaise et lâchais la main du poufsouffle pour me tourner vers la source de ce qui venait de provoquer un silence de plomb dans la salle de classe. Evidemment avec cette insolence pire que la mienne, il ne pouvait s'agir que d'une personne. Myosotis, la jeune fille que j'avais croisé au bord du lac l'autre nuit et qui m'avait fait très mauvaise impression avec ses envies de me saouler et de vouloir tout savoir sur tout le monde. Et si déjà ça, ça suffisait à lui valoir une remarque du prof, elle empira sa situation en nous sortant un monologue pour critiquer les réponses des élèves qui avaient prit la peine de participer au cours. Tout en lui jetant un regard choqué et agacé à la fois, je me mis même à sourire en coin en entendant monsieur Turner la remettre à sa place.

* Prends toi ça * Pensais-je même.

Mais les 50 points en moins et l'exclusion de cours ne sembla pas impressionner la jeune fille verte et argent car elle en rajouta une couche en tenant tête au professeur d'une manière que je ne me serais jamais permise. Encore plus choquée, je la fusillais maintenant du regard avec une forte envie de lui dire de se taire et en attendant de voir comment notre professeur - et accessoirement son directeur de maison - allait régler cette histoire.

-M'sieur, j'sortirai pas. Déjà, vous abusez clairement. Moins cinquante points, c'est l'genre de sanction qu'ont les élèves qui sortent d'leur salle co' à minuit... Donc limite j'peux comprendre que l'fait qu'j'ai employé l'terme "chiotte" et qu'j'ai dit ouvertement que j'pensais que la question d'ma camarade était "un peu c*n" vous plaise pas, et du coup qu'vous m'enleviez des points, j'comprends, quoique cinquante ça reste beaucoup juste pour ça... Mais en plus vous me fouttez dehors... Là j'dis non. Abus d'pouvoir. C'est d'notoriété publique que vous m'aimez pas, et j'vais pas l'cacher, j'm'en contrecarre, mais c'est pas une raison pour m'empêcher d'apprendre en m'fouttant à la porte juste pour un p'tit écart.

William écouta son speech et ne put s'empêcher de sourire, mais un sourire qui n'était clairement pas de bonne augure. Les visages étaient à présent tourné vers l'un, puis l'autre en fonction de qui prenait la parole. C'était tout à fait le genre de m*rdeuse à réagir de la sorte et William se retint d'éclater de rire lorsque "l'abus de pouvoir" tant attendu sortit de sa bouche. Tellement prévisible! Cela lui lui rappela quelque chose qui l'amusa un peu plus. Elle était blasante et elle ne savait pas à qui elle avait à faire.

- Je reconnais bien là votre père! Abus de pouvoir? Rien que ça? Mais alors, si ce n'est pour vous enseigner des choses, ainsi que le respect, et maintenir l'ordre... dites-moi en quoi j'abuse de mon "pouvoir"? Je suis payé pour ça, et j'aime apprendre à des élèves intéressés des choses qui pourront tarir leur soif de connaissance, et ce n'est pas une jeune élève condescendante qui va me dicter ma conduite! Non seulement vous manquez de politesse, mais en plus vous manquez de respect envers des élèves qui, eux, veulent apprendre, et ont des choses intelligentes à dire, ainsi qu'envers moi qui suis votre professeur et Directeur de maison. Alors que vous ne m'appréciez pas, qu'est-ce que cela m'importe, vous me devez le respect, je ne fais de différence entre aucun de mes élèves! Alors je vous laisse le choix, soit vous sortez maintenant! Soit vous restez et je retire des points supplémentaires pour votre insubordination et j'arrête le cours! Est-ce que c'est clair?

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