La Forêt Interdite

La fin des cours ayant sonnée, Azel se dirigea vers sa salle commune afin de déposer ses affaires de la journée. Elle devait retrouver Dorea chez Hagrid pour leur première heure de colle. Azel était encore verte de rage pour avoir écopé d'une heure de colle pour avoir voulu sauver l'une de ses camarades. Elle trouvait dommage que le professeur Alomeda n'eut guère prit le temps de les laisser s'expliquer. Elle est sûre que si elles avaient toutes les trois pu donner une explication, elle ne serait pas en train de se préparer à rejoindre Hagrid pour faire une ronde dans la forêt interdite. 

Cette fameuse forêt, où en début d'année il nous est clairement demandé de ne pas y mettre les pieds. Bien évidemment cela était sans compté les fameuses heures de colles que les professeurs étaient en droit de nous donner dans cette forêt si mystérieuse aux yeux de notre demoiselle car jamais elle n'avait eu encore l'idée de pénétrer dans celle-ci, certainement par crainte des petites bébêtes qu'elle pourrait y trouver. 

Prenant tout son temps pour redescendre les sept étages qui la séparaient des grandes portes de chêne du hall, elle prit la direction ensuite du parc, plus précisément la cabane de Hagrid. Devant effectuer sa retenue avec lui, elle trouvait logique d'y retrouver Dorea et lui-même là bas. Elle ne se trompa guère. Arrivée près de la cabane, elle aperçut Hagrid. 

Grand, les cheveux hirsutes avec une barbe de 30 jours au moins, il était fort reconnaissable notre Hagrid, on ne pouvait pas le louper de loin, ou alors il fallait s'en inquiéter cela pouvait signifier que l'on avait une très mauvaise vue. Mais Azel, aimait beaucoup ce géant au grand coeur, elle qui souhaitait d'ailleurs en savoir plus sur l'histoire de Harry Potter, elle comptait un jour aller le voir pour lui poser quelques questions, mais elle n'en avait encore jamais prit réellement le temps. 

-Salut les filles !  On vient se balader avec moi ? 

Hagrid et sa bonne humeur légendaire, avec lui on ne pouvait guère déprimer bien longtemps. Entre ses amis les animaux qu'il affectionnait au plus haut point, et il avait également un fâcheux côté à dévoiler sans le vouloir des choses que les élèves ne devaient pas savoir à la base. Parfois on pouvait même se demander s'il avait la même vision du bien et du mal que nous autres sorciers enfants. Il avait une vision bien différente du reste du monde très certainement dû à sa taille immense. 

- Bonsoir Dorea... 

Azel resta ensuite silencieuse, jusqu'à ce que sa camarade demanda à voir la tombe du professeur Leeloo décédée dans la forêt. Hagrid accepta de les y emmener sans trop poser de question, et Azel fut bien contente de la ruse de la Serdaigle, au moins elle sortait de cette fichue forêt pour ce soir en tout cas, car d'après les dires du géant, il avait apparemment une surprise pour le lendemain soir. Et pour tout dire, notre jeune demoiselle, bien que Gryffondor, n'était guère réjouie de devoir y revenir le lendemain. 

-Ça va ?  Tu n'as pas l'air très bien... Hagrid n'est pas méchant, si tu es nalade il te laisseras rentrer.

- Non, ça va ne t'inquiète pas, je ne vais pas te laisser toute seule effectuer la retenue. Ça va mieux maintenant que nous sommes sortie de la forêt. Je dois bien t'avouer que me promener ici me fiche la chaire de poule un peu, mais bon, ça va aller. Bien joué, le détournement de but de la soirée...

Elle fit un clin d'œil à celle-ci, elle lui était réellement reconnaissante d'avoir détourné l'attention de Hagrid pour nous faire sortir de la forêt. 

- Non, ça va ne t'inquiète pas, je ne vais pas te laisser toute seule effectuer la retenue. Ça va mieux maintenant que nous sommes sortie de la forêt. Je dois bien t'avouer que me promener ici me fiche la chaire de poule un peu, mais bon, ça va aller. Bien joué, le détournement de but de la soirée.


Je pouvais la comprendre, je me sentais moi même bien mieux depuis que nous avions quitté la forêt. 

-Ce n'était pas innocent, en effet... Je trouve ça un peu étrange qu'ils interdisent d'aller dans la forêt, puis qu'ils nous envoient en retenue dedans... Mais bon.

Le nouveau règlement me paraissait étrange, et il n'était même pas respecté par les profs ?  A moins qu'ils n'aient l'autorisation de nous envoyer en pénitence dans la forêt... Mais bon, nous n'y étions plus, et il fallait penser à autre chose. Aussi, j'enchainais : 


-Désolée, si je t'ai un peu ignorée tout à l'heure, la forêt ne me rend pas à l'aise non plus. Tu as pu reparler à Vic... A la Pouffsoufle ? 


Je n'arrivais décidément pas à me rappeler de son nom. Je devrais peut être parler à Mme Pomfresh de troubles de la mémoires...  

Azel baissa son regard vers la stèle. Le fait de se trouver près d'une tombe ne l'enchantait guère non plus, mais cela était toujours mieux que de se trouver au milieu de la forêt interdite. Azel n'était pas du genre trouillarde, mais elle n'aimait vraiment pas s'y promener ici la nuit. Un jour elle s'y baladerait seule mais en pleine journée bien évidemment. Le fait de voir cette stèle à ses pieds, lui rappela qu'elle aimerait bien que son paternel se trouve lui aussi six pieds sous terre. Il allait bientôt être libéré de prison et cela ne la rassurait pas non plus à vrai dire, elle préfèrerait se trouver face à une araignée géante (chose qui lui fait terriblement peur) que de se retrouver en face de celui-ci. Sortant de sa rêverie elle répondit à la Serdaigle:

- J'espérais la croiser il y a pas longtemps à la salle de repos des élèves, car j'y ai passé pas mal de temps en bonne compagnie... 

Laissant sa phrase en suspend elle se souvint du temps passé en compagnie du beau brun. Elle n'allait tout de même pas en parler avec Dory, elle ne savait même pas si celle-ci connaissait personnellement l'italien. Jetant un regard vers sa montre, elle s'adressa ensuite au géant:

-Heu... Hagrid...

Celui-ci sursauta, il avait l'air d'être absorbé par elle ne savait quoi. 

- S'il n'y a rien d'autre pour ce soir, cela pose-t-il problème que nous rentrions? 

Elle parlait bien évidemment d'elle et de sa camarade de retenue. Elle avait froid et commençait à se sentir fatiguée. Elle avait encore un devoir à faire avant de se coucher, et elle aimerait avoir tout de même quelques heures de sommeil avant que son réveil ne lui hurle aux oreilles. 

- Oh, bien, sûr. Je vous revois demain à la même heure alors. Bonne nuit les filles. Habillez-vous chaudement pour demain soir, nous en aurons certainement pour un petit moment. 

Saluant le géant avec gentillesse, elle se retourna vers sa camarade: 

- Allez viens on va se mettre au chaud... 

- Bonne nuit Dory, a demain près de la cabane de Hagrid comme aujourd'hui? 

Azel prit ensuite le chemin de la tour des gryffondors, non seulement elle était gelée mais en plus il lui fallait encore monter sept étages, avec ces fichus escaliers qui n'étaient pas forcément au bon endroit à certains étages. La fatigue lui donna l'impression qu'elle mit une éternité à arriver en haut. Murmurant le mot de passe à la grosse Dame elle faufila au travers du passage fraichement libéré, pour aller se jeter dans son lit, tant pis pour les devoirs elle les ferait le lendemain matin. 


La journée avait été plus que catastrophique pour notre jeune fille qui ayant fait ses devoirs à la hâte le matin même se prit deux soufflantes de deux professeurs différents. Une chance pour elle, elle s'en tira sans retenue. Passant rapidement dans son dortoir pour s'habiller chaudement conformément à la recommandation de Hargrid, elle prit ensuite le chemin de la cabane de celui-ci. 

-Bonjour Dory, bonjour Hagrid. Alors qu'elle est donc cette surprise pour aujourd'hui.

Non pas qu'elle avait hâte de commencer, mais plus vite ils s'y mettraient, plus vite ils auraient finis et elle pourrait retourner au chaud dans sa salle commune.

J'avais commencé à replonger dans mes pensées alors qu'Hagrid arrivait. La veille, j'avais eu le temps de faire mes devoirs, mais ce soir je devrais m'y mettre une fois rentrée de la retenue. Et cette pensée me rendait lasse...

-Bonjour Dory, bonjour Hagrid. Alors qu'elle est donc cette surprise pour aujourd'hui

Ah oui, la fameuse surprise !  Je l'avais oubliée... Quelle idée avait-il bien pu avoir ?  Je me redressais, soudain attentive. Le soleil dans notre dos était en train de finir sa course. Les oiseaux qui n'étaient pas partit dans les pays chauds commençaient à s'arrêter de chanter, tout était calme... Et Hagrid portait une carcasse sur son dos ? 

-Vous avez déjà entendu parler des Sombrals ? C'est eux qui conduisent les calèches. De nos jours, plus grand monde ne les voient, car il faut avoir vu la mort pour les voir. Il y a eu une naissance... On va devoir s'occuper du petit. Oh, n'ayez crainte, contrairement aux légendes ils ne portent pas malheur ! 

A partir de ma quatrième année, j'avais commencé à les voir... C'était cet été là que ma mère m'avait emmenée à une cause caritative dans un pays touché par l'un des ouragans qui se démultipliaient dans le monde. Alors que nous tentions de dégager un batiment écroulé, ma mère avec sa magie, moi avec une pelle, nous avions réussi à dégager un bébé et sa mère... La mère avait survécue, mais le pauvre bébé était mort dans mes bras... Ce jour là, j'avais vraiment compris que la vie était éphémère, et que la mort pouvait cueillir tout le monde, quelque soit l'âge de la victime.

-Moi, je les vois...

Hagrid nous guida dans la forêt jusqu'à une clairière, ou il déposa la carcasse. Nous attendîmes quelques minutes ainsi, silencieusement.

-Vous avez déjà entendu parler des Sombrals ? C'est eux qui conduisent les calèches. De nos jours, plus grand monde ne les voient, car il faut avoir vu la mort pour les voir. Il y a eu une naissance... On va devoir s'occuper du petit. Oh, n'ayez crainte, contrairement aux légendes ils ne portent pas malheur !

Et voilà non seulement notre demoiselle se trouvait en retenue pour trois jours mais en plus de cela elle allait s'ennuyer comme un rat mort. Elle n'avait encore jamais pu apercevoir les sombrales puisqu'elle n'a encore jamais été confrontée à la mort de près comme de loin. 
Rien que l'idée de penser qu'une bête ne pouvait apparaître devant vos yeux à la seule condition que vous ayez eu la mort sous votre regard, elle trouvait cela morbide. 

Une fois arrivée à une clairière Azel alla s'asseoir sur une pierre regardant Hagrid et Dory s'extasier devant une chose qu'elle ne pouvait même pas voir. Remarquant que celle-ci s'était mise à l'écart, Hagrid se tourna vers elle:

- He bien alors, aller approche toi. Ils ne vont pas te manger. 

- Je voudrais bien Hagrid, mais il va m'être difficile de m'occuper d'une chose que je ne vois pas. Je préfère donc rester assise ici bien sagement, au lieu d'avoir l'air ridicule à gesticuler mes bras dans tous les sens devant une chose qui m'est invisible. 

- Ha en effet c'est embêtant. 

Hagrid, dans toute sa splendeur, n'en dt pas plus et se retourna vers Dory. Elle au moins souriait et elle savait pourquoi. Jetant un regard à sa montre, Azel se dit que le temps allait vraiment être très long ce soir, et n'avait qu'une envie, celle de rejoindre son dortoir. 

Hors rp:

J'étais dans mon monde, le petit Sombral était trop mignon, et cette retenue était bien moins ennuyante que la première. C'était un peu comme prendre des cours de soutien en Soins aux Créatures Magiques.

- Hé bien alors, aller approche toi. Ils ne vont pas te manger. 


Il est vrai qu'Azel était restée à l'écart depuis le début, c'était dommage...

- Je voudrais bien Hagrid, mais il va m'être difficile de m'occuper d'une chose que je ne vois pas. Je préfère donc rester assise ici bien sagement, au lieu d'avoir l'air ridicule à gesticuler mes bras dans tous les sens devant une chose qui m'est invisible. 

J'avais complètement oublié que tout le monde ne pouvait pas voir les Sombrals... La pauvre devait s'ennuyer.

- Ha en effet c'est embêtant. 

J'eu un sourire d'excuses dans sa direction, mais bien vite le petit Sombral revint vers moi, déclenchant mes rires. Ses créatures avaient un physique morbide, mais étaient très affectueuses en réalité. Avec Hagrid, nous l'aidions à manger sa viande, lorsqu'il s'éloigna tout droit vers Azel. Il marchait assez lentement, mais la jeune fille ne pouvait pas le voir. Il me semblait me rappeler qu'elle pouvait par contre le sentir, et pour la faire participer je lui pris les mains et les guidèrent vers la tête du petit.

-Regarde... Enfin, non, sent !  Il est juste là ! Tu touches sa tête ! 

Tout était calme en cet après midi. Cédric se baladait dans le parc, les mains dans les poches comme il avait l'habitude de le faire quand il avait du temps libre. Il s'installa tout d'abord à la lisère de la forêt et s'assit. Les vacances avaient été trop courtes et le Rouge et Or aurait vraiment aimé qu'elles se prolonge encore quelque siècles. Mais bon, c'était ainsi et il fallait - malheureusement - reprendre sa vie à Poudlard.

Alors qu'il allait sortir un livre ou quelque chose de se genre de sa sacoche, Cédric entendit un bruit suspect à l'intérieur de la forêt. Il vit un branchage bouger et un craquement de branche le mit sur le qui - vive. En bon Gryffondor, il prit sa baguette et s'avança dans la forêt en faisant bien attention à ce que personne ne l'ai vu. Cédric voyait encore le soleil malgré la densité des feuilles des arbres. Il s'avança encore un peu, sa baguette prête, regardant partout autour de lui.

C'est là qu'une voix féminine assez familière le héla. La silhouette blonde s'approchait de lui.

*Oh non... Et voilà comment se finit la vie de Cédric Walster... Dénoncé par une jeune fille dans cette maudite forêt interdite, puis incendié par une Beuglante envoyée à sa mère... Génial.*

Après avoir poussé un long soupir, Cédric resta planté là, les bras croisés, attendant que la jeune fille l'incendie.

Cédric reconnut bien assez vite la silhouette de Maryliss Brown. Ils avaient été partenaires en cours de sortilèges. Malgré tout ses efforts pour rester galant et sympathique, Maryliss était resté froide et désagréable. On ne pouvais pas dire que la présence de la jeune Serpentard enchantait Cédric mais bon... Elle était là.

- Alors Walster ? On se fait une balade ?  Attention ! Un pas de plus et tu vas te faire enlever par un Centaure ! Pouf ! Un autre Gryffondor au cimetière !

Cédric sourit intérieurement. Maryliss Brown n'avait pas perdu son "sens de l'humour". Mais en parlant ainsi, insultait t-elle les morts ? Oui, très certainement. Le Rouge et Or pensa un instant à son père mais le chassa très vite de sa tête, conscient que ce n'était pas le bon moment pour penser à lui.

- Bonjour, Brown. Ravi de te revoir moi aussi.

Le jeune homme s'approcha d'elle. Son accent était toujours aussi mauvais. Pourtant il essayait de le travailler chaque jours !

- Qu'est ce qui t'amène ici ? Tu me suivais ? demanda t-il en essayant de cacher son horrible accent allemand.

- Je prenais l'air. J'allais dessiner dans la forêt mais je t'ai vu y entrer, alors je t'ai suivi.

*Juste ça Brown ? Allez, tu peux faire mieux !*

Soudain, quelque chose secoua un buisson, suivit d'un craquement de branche. Cédric, la main sur sa baguette resta sur le qui vive alors que Maryliss déclarait fièrement :

- C'est trop flippant cet endroit, j'adore ! La nuit c'est encore mieux ! Je me suis déjà faite attrapée par une préfète, en ce lieu. Souvenirs, souvenirs...

Elle ressemblait vraiment à Ziska... Le même enthousiasme pour faire des bêtises... Le même petit air fier. Cédric sourit en pensant à elle mais il se ressaisit vite. La Serpentard se rapprocha encore une fois de lui et s'assit sur un tronc d'arbre.

- Et toi ? Que fais-tu ici ?

Cédric sourit de toute ses dent et pointa du regard, le buisson qui avait bougé quelques instant plus tôt.

- J'ai voulu jouer les héros... Moi, seul avec ma baguette contre un bruit dont je ne connais pas la source ! Plus héroïque que ça, ça n'existe pas !

Le jeune homme sourit en regardant Maryliss. Elle devait le prendre pour un fou... Un fou prétentieux... Le Rouge et Or sentit que la discussion retombaient et que les deux jeunes gens n'avaient pus rien à se dire. Cédric tenta tout de même quelque chose :

- Tu voulais dessiner ? Eh bien, dessine. Je te regarde. Je te préviens je suis très critique ! dit -il en riant.

- Très bien. Je vais dessiner. On verra si tu auras des critiques à me faire.

Très confiante, Maryliss commença à dessiner. Elle s'appliquait vraiment et chaque détail était d'une précision incroyable. La facilité avec laquelle elle dessinait était déconcertante. Soudain, elle mit le portrait sous le nez de Cédric et dit, toute fière.

- Alors ? Qu'est ce que tu as à dire, Walster ? J'attends tes critiques.


Le Rouge et Or remarqua que la jeune fille c'était dessiné elle même. La même coupe au carré, les mêmes grand yeux, le même visage trop fin, la même bouche trop fine. Cependant, un détail n'apparaissait pas, ce qui amusa beaucoup Cédric.

- Tu as oublié quelque chose de très important, Brown. Cela m'a sauté aux yeux !

Maryliss le regarda sans comprendre.

- Tu as oublié de dessiner des énormes cernes sous tes yeux. Je te l'avais dit : je suis très critique.

Cédric craignit de se prendre un coup. La main toujours figée sur sa baguette, il attendit une violente réaction de la jeune Vert et Argent.

Comme l'avait prédit Cédric, Maryliss commença à le frapper à l'épaule. Il ne sentit absolument rien tant la Serpentard était faible.

* Waouh ! Brown ! Tu n'as rien dans les bras c'est incroyable ! 'Faut t'entraîner !*

Finalement elle arrêta et se mit à bouder.

- T'es pas drôle, Walster... T'es pas drôle du tout. Je ne plaisante pas du tout avec ça, c'est un sujet sérieux.

*Depuis quand avoir des cernes sous les yeux est un sujet important ? Pfffff... Je n'y comprends plus rien moi...*

Sur ce, Maryliss sortit une trousse à maquillage et s'appliqua du fond de teint à l'aide d'un pinceau en insistant au niveau de ses cernes. Elle s'appliqua également du mascara au niveau de ses yeux. Cédric ne put que sourire.

*Ah les filles et leurs produits de beauté...*

Soudain, la Vert et Argent se retourna vivement et dit froidement :

- Quoi ? Tu veux que je t'applique du mascara ?
- Sans façon Brown, merci.

Le jeune homme lui sourit malicieusement avant de reprendre son sérieux et lui demander :

- Hum... Sans vouloir être grossier, je n'ai jamais vu une personne avec des cernes aussi marquées... Sans vouloir être indiscret tu... tu as du mal à dormir ?

- Je suis insomniaque. Ou plutôt, j'ai peur de m'endormir... Oui, je sais c'est bizarre... Mais on a tous nos problèmes personnels pas vrai ?

C'était vraiment surprenant. Cédric voulut en savoir d'avantage et lui poser une dizaine de question mais Maryliss avait apparemment prévu le coup. Elle s'empressa d'interroger le Gryffondor.

- Et toi ? C'est quoi ton problème personnel, Mister Walster, sans vouloir être indiscrète ?

La question fatale... Le Rouge et Or sourit faiblement à la jeune fille. Donnant, donnant comme on dit... Après une petite minute d'hésitation silencieuse, Cédric se lança :

- Mon problème personnel... - sourire forcé - Eh bien... Plusieurs choses me manquent. Mon chez moi... Tu auras remarqué ce magnifique accent que je tiens de l'Allemagne j'imagine ! Et puis évidemment, mes amis me manquent également, une fille plus précisément... - Nouveau sourire - Et puis, il y a aussi mon père...

Le sourire de Cédric disparut. Il recommença à fixer Maryliss... Avait elle déjà souffert autant qu'il avait souffert ? C'était la question qui trottait dans sa tête...

- Je sais ce que c'est de partir loin de chez soi. Je suis née en France et j'y ai vécu longtemps. J'ai passé mes trois année d'études à Beauxbâtons. Cela fait donc plus d'un an que j'étudie à Poudlard. Je suis en 5 ème année... Tu n'es pas le seul à être un étranger ici ! Mais bon, j'ai un meilleur accent que toi.

Elle commença à rire et Cédric l'imita. Elle n'avait pas tord sur ce coup là. Le Rouge et Or remarqua qu'il ne cessait de la détailler. Ses cheveux blonds coupés courts visiblement très épais ; ses yeux d'un bleu glacial ; ses lèvres peut être trop fines cachant une belle dentition... Elle était belle. Même avec ces cernes violacées en dessous des yeux. Elle restait belle malgré tout.

- Donc... Ton père est resté en Allemagne où il est ailleurs ? Mais bon... Peut importe où il soit il doit te manquer terriblement...

La bonne humeur que Cédric avait ce volatilisa en un petit instant. Son père... Le sujet dont il ne préfèrait pas parler... Le sujet que Maryliss avait décidé de mettre sur le tapis... Devait il lui dire la vérité ? Certainement oui. Malgré son attitude de petite rebelle, Brown semblait une personne de confiance. Une personne qui comprend.

- Mon père... est... est décédé. Dans... dans un crash d'avion dans l'océan pacifique.

Il avait bégayé, mais il ne pleurait pas. Il avait trop pleuré déjà.