La Forêt Interdite

Les deux élèves s'étaient déjà remis à marcher alors que leur conversation avait à peine commencée. Kalis fronça les sourcils brusquement et les suivit. Il retournerait vers la forêt juste après. Un loup? Il frissonna. Un loup blessé. Et si c'était un loup de sa meute ? C'était fort probable. Son coeur lui criait de courir vers la forêt pour voir si tout allait bien mais son devoir de préfet l'en dissuada. D'autant plus que ça aurait été trop suspect. Et que faisiez vous dans la forêt ? Alors qu'ils se rapprochaient d'avantage du château, le serpentard les arrêta.  Stop vous deux. J'ai pas finis. Expliquez moi. Je veux votre nom. - Il les regarda tour à tour- Et votre maison. Vous savez que vous n'avez rien à faire dans la forêt ? Oh bien sûr il n'avait aucune leçon à donner sur ce point là. Mais c'était de son devoir de les remettre sur le droit chemin. Lui savait ce qu'il faisait dans la forêt, il savait se débrouiller dans la nature. Pour elles, il en doutait. Elles devaient être nouvelle et ne connaissaient rien des dangers environnants. Il s'en retourna vers la serdaigle qu'il reconnut grâce à son blason. Quant à toi, que je ne te vois jamais attaquer un animal, encore moins un loup. La forêt est son habitat tu n'y avait de toute façon rien à y faire. 

Kalis roula des yeux en voyant la serdaigle s'effondrer en larmes. N'assumait elle rien ? Jouait elle avec lui ? Il la regarda longuement puis lui releva la tête. Il n'avait pas l'intention d'avoir privé ou de jouer au bisounours en la prenant dans ses bras. Pourquoi tu pleures la ? Explique moi ce qu'il se passe. -Il lui tendit un mouchoir- Essuie moi ses larmes et dites moi simplement à quoi ressemblait ce loup. J'ai besoin de tout savoir. Il recula pour laisser une distance raisonnable entre lui et les deux élèves. Et pour ton adresse, non merci. je pourrais très bien me débrouiller sans. Vous comptez me dire pourquoi vous étiez dans la forêt ou je dois vous faire avaler du vérisaterum de force pour vous faire avouez  ? -Il passa sur elles un regard menaçant. Car c'était bien beau de pleurer mais il n'avait en aucun cas pitié de la jeune élève. Et cesse de pleurer, assumes tes actes. C'était encore lui qui avait dit ça ?  

C'était une histoire assez banale mais qui était tout aussi dingue sur les bords. Mais ce qui hantait le plus Kalis c'était l'histoire du coup. Bordel qui avait bien put mettre ce piège en plein milieu de la forêt ? Il aurait voulu lui demander de la couleur de l'animal mais il se doutait bien que c'était l'uns des loups de sa meute. grincant des dents, il écouta la fin du récit. Si les animaux de la forêt se mettaient à attaquer une nouvelle fois les élèves, on était pas sortis d'affaires. Cette fille s'était trouvé au mauvais endroit et au mauvais moment. Un piège de chasse. Il se sentit serrer un poing doucement, sans s'en rendre compte. Je vois. Lâcha t-il enfin. Bon, je ne vous enlève pas de points pour cette fois ci mais évitez de traîner à côté de la forêt, on ne sait jamais sur qui on tombe. C'est dangereux, surtout en ce moment. -Il se tourna vers Hanna, plus sérieux.- Un piège de chasse tu dis ? Qui pourrait l'avoir poser ? Et pourquoi ? - Sa voix était froide et cinglante. Presque haineuse. S'il retrouvait celui qui avait fait ça et pourquoi il l'avait fait, il ne donnait pas cher de sa peau. En attendant, il devait rester calmer. Le loup réussissait il à marcher à peu près normalement en partant ? Est ce qu'il saignait ? Mille questions brûlaient sa langue et ça pourrait très bien le trahir. Il n'ajouta rien. 

Kalis serra les dents tandis que Marlène parla à son oreille. Il déserra son poing et lutta pour ne pas lui en coller une. Il était préfet, il devait se contenir. Mais maintenant qu'elle le proposait, il avait bien envie d'aller voir son animal, il laissa donc la serdaigle proposer à son amie le chemin pour le retrouver. Fixant ensuite la serdaigle, il se mordit la langue violemment pour ne pas retirer de points à sa maison. Comment tu sais que c'est sans doute l'uns de mes loups ? Comment tus ais que j'en ai tout court d'ailleurs ? - Ca servait à rien de se cacher maintenant qu'elle le savait. Je vous interdis de toucher l'uns d'entre eux. J'espère que c'est clair. De mauvaises mains les ont déjà touchées et je ne veux pas que ça recommence, ça n'a rien à voir avec vous.  Il se tourna vers Hanna. Montre moi le chemin et fais vite, j'ai pas envie d'avoir des ennuis parce qu'on m'a vu en votre présence dans la forêt. - Il se poussa pour laisser le chemin libre aux deux filles afin qu'elles passent devant lui. Avant de reprendre le chemin , il regarda Marlène. Et toi, évite de joueur avec moi tu ne sais pas de quoi je suis capable. Je ne suis pas ton ami ni ton préfet mais je peux très bien être ton ennemi. Donc garde ton petit air pour toi.   

Kalis était assez étonné que la jeune poufsouffle ne l'ai pas reconnut. Il hocha la tête pour toute réponse puis fronça les sourcils. Des auras similaires ? Qu'est ce que tu veux dire ? Mais oui c'est uns de mes loups, il devait sans doute m'attendre quand tu l'a vu.  Le serpentard pressé et légèrement agacé, roula des yeux. Ne comprenait elle pas ce qu'il disait ? Il avait besoin de savoir comment allait son animal. Si ça se trouve, son état s'aggravait et il avait horreur de voir ses meilleurs amis dans de pareilles merdes. Le chemin Hanna, j'ai besoin du chemin.  Kalis s'avança déjà vers la forêt, le pas pressé sans savoir si elles le suivaient. Il pouvait très bien y aller tout seul. Il était de nature assez méfiante et il commençait à douter des paroles des deux jeunes filles. Et si c'était elles qui avaient mis les pièges pour s'amuser un peu ? Il allait bientôt le découvrir, il ne voulait pas porter de conclusions trop rapidement. Allez, bougez vous vous deux. On doit arriver avant la nuit. Elles avaient intérêt à le suivre. Si elles l'aidaient à retrouver son loup, peut être qu'il pourrait passer l'éponge sur leur petit balade en forêt...

Le loup de Kalis était en effet allongé sur le sol, plus loin, gisant presque dans une marre de sang. Le garçon sentit son coeur s'arrêter en une fraction de secondes et il se rua sur son animal, le souffle court. Il posa sa main sur la patte blessée, celle ci devenant très vite rouge à cause du sang. Finalement Marlène le prit à part et bien qu'il n'ai pas forcément envie de lui parler maintenant, il l'écouta attentivement. Ses excuses ? Finalement il n'en n'avait rien à faire, il avait juste envie de sauver sa bestiole pour le moment. Il décida donc de trouver un arrangement. Je passe l'éponge sur votre balade en forêt si vous acceptez de m'aider à soigner mon loup et de garder mon secret: Mes balades à moi. - Il regarda les deux filles, tour à tour. - Ca ne devrait pas être difficile, non ? Retournant vers son loup, il lui caressa doucement la tête, ses yeux plantés dans les siens, les mains déjà ensanglantées du sang de son animal. Sortant sa baguette, il la pointa sur la blessure, les dents serrées. Si je trouve celui qui a fait ça...Je donne pas chère de sa peau... -Il avait un poing serré et un regard haineux. Aidez moi à retrouver ce...-l'insulte lui resta en travers de la gorge. Il aurait voulu pleurer, ayant l'impression qu'il ressentait la douleur du loup mais il retint ses larmes. Dans son stress, il en avait oublié le sort pour soigner une plaie. Vous connaissez la formule ? 

Aussitôt, Marlène se prononça. Peu confiant cependant, Kalis  la laissa quand même s'approcher de son animal et le soigner grâce à la magie. Il n'aimait pas trop trop qu'on touche de trop près à son "meilleur ami". Une fois terminé, il l'a poussa non sans un grognement et observa la plaie. Elle s'était presque refermée et son animal ne saignait presque plus, c'était déjà ça. Il releva ses yeux sur les deux jeunes filles. Bon, maintenant à lui de tenir parole. Il leur fit face. Bon ok, les filles. Je devrais vous dénoncez pour avoir été dans la forêt mais comme vous m'avez aidé l'une comme l'autre, je ne dirais rien pour cette fois ci. Il souligna ses paroles d'un petit sourire. De toute façon, je n'ai pas beaucoup de leçons à donner par rapport à ça. Il s'en retourna vers le loup. Bien qu'il était soigné, il ne pouvait plus marcher pour le moment, Kalis allait devoir trouver un moyen pour le ramener près de sa meute. En le portant, sans doute. Vous pouvez retourner au château si vous voulez, soyez discrètes. Il s'agenouilla ensuite près du loup en se demandant comment il pourrait le porter.Une bestiole comme ça, ça ne pesait pas deux grammes non plus. Je vais devoir trouver un moyen pour le ramener vers les autres. Je vous remercie de m'avoir prévenu. Néanmoins évitez de revenir par ici, on sait jamais sur qui on peut tomber. J'espère que vous avez compris. 

Voilà que Marlène recommençait à jouer avec ses nerfs. Il serra les dents à sa remarque, la toisant froidement du regard. En plus de ça, elle tenait vraiment à rester et ça l'énervait. Si ils se faisaient prendre, c'est lui qui aurait des ennuis. Alors qu'elle s'asseyait par terre et parlait à son amie, Kalis la suivit du regard. La poufsouffle quant à elle, s'était mis à bander la patte du loup et comme l'animal semblait calme, Kalis la laissa faire. Une fois le travail fait, il hocha la tête à al recommandation de Hanna puis se tourne ni une, ni deux vers Marlène et reprit son air sombre. Elle avait un sale caractère qui énervait le garçon plus qu'autre chose. Il la releva par l'uniforme d'une seule main et fixa ses yeux clairs dans les siens. Ecoute, e sais que tu cherche pas les noises mais je t'ai donner un ordre, alors tu le fais. Bouge toi, je ne veux plus vous voir traîner par là. - Il porta son attention ensuite sur son amie- C'est aussi valable pour toi. Merci pour l'aide apportée, je saurais me débrouiller maintenant. Je vais juste tenter de le porter ou le faire léviter dans les airs, rien de plus simple ! - Le garçon savait qu'à présent il n'avait plus besoin d'elle, il saurait se débrouiller et elles avaient intérêt à garder le secret sur ses nombreuses sorties dans la forêt aussi. Si on surprenait les filles avec Kalis et son loup, c'est lui qui aurait des ennuis. C'est d'accord vous deux ? 

La serdaigle était vraiment en train de lui taper sur les nerfs. Il avait accepter d'être gentil comme ça et de ne pas leur enlever de points pour leur petit balade en forêt mais il mourrait d'envie de le faire à présent. Il la fusilla du regard sans répondre à sa question. Fais vraiment gaffe, Lenoir. Tu commences clairement à me souler. Tu souhaites vraiment retirer des points à ta maison ? - Avant qu'il n'ai put enfin rejoindre son loup, Hanna l'interrompit et il déposa lentement son pied à côté du piège déposé juste devant lui. Son coeur battait à tout rompre, il avait les dents serrées. Les lames du piège réduirent en morceau le bâton que la poufsouffle mis en son milieu. Il poussa un soupir de soulagement et hocha la tête en guise de remerciement à l'élève. Merci. D'autres pièges ? Mais attendez, si des pièges sont déposés là, la personne qui les a mis là ne devraient pas être très loin non plus, si ? Interrogea t-il. On devrait peut être prévenir le directeur, non ? Il sortit sa baguette, à la recherche de d'autres pièges. Avant je dois m'occuper de mon loup. Occupez vous des pièges. - Il s'avança prudemment vers son animal, aux aguets. Il n'avait pas l'habitude de ce genre de choses, il était plutôt énervé à vrai dire. Si quelqu'un osait s'en reprendre à son loup ou qu'il apprenait que quelqu'un comptait leur faire du mal, il ferait des massacres. - Mais avant qu'il n'ai put faire deux mètres, il sentit une effroyable douleur lui transpercer la cheville. Baissant les yeux, il se rendit compte  qu'il avait à son tour le pied coincé dans un piège pour animal. Il n'avait même pas hurler, il se contenta de se laisser tomber assis par terre, gémissant. Le piège ne s'était pas entièrement refermée sur sa cheville, les dégâts n'étaient pas très importants, heureusement. Il sortit sa baguette et prononça "Difindo" pour détruire l'engin. Aussitôt, il eut la possibilité d'enlever son pied. A présent ensanglanté, il lui était impossible de se relever sans avoir mal. Mais il allait refuser l'aide des deux filles. Malgré qu'il avait très mal, le garçon se tourna vers elle. Ok. Tout...va bien, ok ? Marlène, fais léviter mon loup en lieu sûr. Va deux arbres plus loin, normalement il y aura sa meute. Dépose le juste devant. Hanna, tu peux arranger mon pied ? Ca fait un mal de chien. - Il se sentait con de ne pas l'avoir vu. Se re laissant tomber sur le dos, il se mit à fixer le ciel. S'il le pouvait, il resterait là éternellement. Tout va bien, assura t-il. Ca fait pas très très mal.